Ouvrage édité sous la direction de Fabrice d’Almeida Couverture : Conception gr

Ouvrage édité sous la direction de Fabrice d’Almeida Couverture : Conception graphique : Cheeri. Calligraphie : Shinta Zenker Calligraphie des 22 lettres de l’Alphabet dans l’ouvrage : Shinta Zenker © Librairie Arthème Fayard, 2012. ISBN : 978-2-213-66528-3 Du même auteur Josy Eisenberg Ma plus belle histoire d’humour : les meilleures blagues juives, David Reinharc, 2011 Fils de roi, fils d’esclave, Albin Michel, 2011 De la Bible à Spinoza, entretien avec Ben Gourion, Crazy Book’s, 2011 Mots de tête, David Reinharc, 2010 Livres de vie, Albin Michel, 2010 La Cabbale dans tous ses états, Albin Michel, 2009 Dieu et les Juifs, Albin Michel, 2009 À Bible ouverte (avec Armand Abécassis), Albin Michel, 2004 Le Chandelier d’or (avec Adin Steinsaltz), Albin Michel, 2002 L’Homme debout : Essai sur la prière juive (avec Adin Steinsaltz), Albin Michel, 1999 Histoire moderne du peuple juif, Stock, 2007 (nouvelle édition) Jacob, Rachel, Léa et les autres – À Bible ouverte, t. 4 (avec Armand Abécassis), Albin Michel, 1996 Le Testament de Moïse (avec Benjamin Gross), Albin Michel, 1996 À Bible ouverte, t. 3 : Moi, le gardien de mon frère ? (avec Armand Abécassis), Albin Michel, 1993 La Femme au temps de la Bible, Stock, 1993 Et Dieu créa Ève (avec Armand Abécassis), Albin Michel, 1992 L’Étoile de Jacob (avec Bernard Dupuy), Éditions du Cerf, 1989 Job ou Dieu dans la tempête (avec Elie Wiesel), Fayard, 1986 Les Religions, origine et actualité : les croyants, les dieux, les doctrines, les hérésies, les églises, Retz, 1972 Une histoire des juifs, Culture Art Loisir, 1970 Guide religieux de la France, pour le judaïsme (avec Georges Lévitte), Fayard, 1967 (suite en fin d’ouvrage) À la mémoire de Joseph Vaturi, grand juif devant l’Éternel et pour les hommes Table des matières Couverture Page de titre Page de Copyright Table des matières Introduction Aleph – La ronde des lettres Beth – La lettre ouverte Guimel – Le troisième homme Daleth – La lettre du pauvre Hé – La cinquième dimension Vav – La communication. Zayïn – La septième dimension H’èth – La lettre de vie Tète – La lettre de bonté Yod – Dix sur dix Kaf – Les trois couronnes Lamed – La lettre de l’étude Mèm – Du pareil au Mèm Noun – Le poisson du Messie Samekh – Le cercle parfait Ayin – La lumière de l’œil Pé – La parole est d’or Tsadé – Tout juste… juste Kof – Quand le singe descend de l’homme Rèch – Une lettre en tête Chine – La lettre de la paix Tav – La lettre de la vérité Glossaire Introduction L’alphabet hébraïque, qui comporte vingt-deux lettres, est considéré dans le judaïsme comme un alphabet sacré : c’est en hébreu que, dans la Bible, Dieu s’adresse au peuple d’Israël et, à travers lui, au monde entier. Il s’agit donc de bien plus qu’une langue : c’est d’abord l’instrument de la Révélation. Dieu parle aux hommes et Il leur donne la Loi. C’est dans cette langue que Dieu a pensé – donc créé – l’univers. On peut dire que l’hébreu est une langue créative : l’univers, globalement, et la nature, dans le détail, ne sont rien d’autre qu’une combinaison de lettres. Pour le Créateur, la Pensée et la Parole sont identiques. Lorsque la Genèse, à chaque jour du récit de la création, emploie l’expression : « Dieu dit », « Que la lumière soit », « Faisons l’homme », c’est simplement une manière de parler. Comme dit le Talmud, la Torah* « parle le langage des hommes ». Dieu pense la lumière et la lumière jaillit. Dire que Dieu parle, c’est simplement affirmer qu’Il nomme ce qu’Il réalise. En effet, d’une certaine manière, dans la conscience humaine, les choses existent seulement quand on peut les nommer. Autrement dit : les lettres sont autant d’atomes dont les innombrables combinaisons ont permis la diversité des choses de la vie. Et puisque la Torah décrit la création du monde avant de raconter l’histoire de ses origines, chaque lettre est porteuse de vie. La lecture de l’alphabet hébraïque constitue par conséquent le code génétique de la vie. Chacune des lettres a une valeur numérique. Certaines sont doublées par une graphie différente lorsqu’elles sont en fin de mot. Elles ne sont pas uniquement un outil pour l’écriture ou le langage, elles sont selon la cabbale* et le Talmud à l’origine de la création du monde. Le Séfer Yétsira* – le Livre de la Création – affirme : le monde a été créé avec dix chiffres et vingt-deux lettres. Chaque lettre correspondant à une valeur numérique, cela a permis aux commentateurs de la Torah, de l’époque talmudique jusqu’à nos jours, de développer une autre dimension de 1 l’interprétation de la Torah, à base de calcul, la méthode dite « guématria* ». Le Baal Hatourim* a systématiquement utilisé cette méthode pour faire un commentaire d’une grande profondeur. Cette perspective n’est qu’une des méthodes employées par les rabbins pour sonder le monde complexe et riche de l’interprétation de la Torah. La graphie de la lettre propose aussi une vision et une interprétation différentes qui viennent enrichir toute sa symbolique. Ainsi, le samekh représente-t-il par sa forme le « cercle », soit la dimension de l’infini. Lorsque la lettre noun est en fin de mot, sa graphie est droite et lorsqu’elle est en début ou au milieu de mot, elle est courbée, comme pour rappeler le destin du peuple juif en exil et sur sa terre, ou encore la position de l’homme en fonction de sa situation sociale… La lettre revêt aussi une nouvelle signification selon sa place dans l’alphabet. Ayin signifie, dans son premier sens, « l’œil ». Pé, qui est après ayin, veut dire « la bouche ». L’exégèse en déduit qu’avant de parler il faut s’intégrer, l’œil étant aussi le réceptacle du savoir et de la compréhension. L’œil gauche, pour la cabbale, a la fonction de « juge » et l’œil droit celle du discernement. L’ordre est important et nous permet aussi d’entrevoir d’autres chemins de sagesse et d’intelligence. Ces dialogues avec Adin Steinsaltz, rabbin exégète, traducteur du Talmud de l’araméen à l’hébreu, scientifique, sont aussi une nouvelle interprétation – h’idouchim. En rapportant les commentaires et les dires des maîtres plus anciens, ces échanges ajoutent de nouvelles pierres à cette incroyable construction, sans fin ni commencement, de l’exégèse juive. Une initiation telle que celle-ci va au-delà de la symbolique de la lettre ou de ce qu’elle veut « nous dire », c’est aussi une façon de s’ouvrir à tous les thèmes du judaïsme. Les mots, les idées, les concepts, les lois, les coutumes… se croisent dans chaque dialogue. Quelle signification donner à la lettre aleph, la première de l’alphabet qui n’a pourtant pas été choisie pour commencer la Torah ? C’est la lettre beth qui a été choisie ! Pourquoi beth, la deuxième, et pas aleph ? Ici, nous apportons ce que les maîtres enseignent, autant dans la loi orale que dans les commentaires post- talmudique. La lettre représente aussi les portes qui nous mènent à la connaissance d’un peuple grâce à sa langue, son écriture et son interprétation. Étudier l’alphabet hébraïque, en sortir tous les enseignements, est une initiation au monde juif. Appréhender le monde de la nature et le monde spirituel n’est pas une mince affaire. Ces dialogues offrent non seulement les outils, mais aussi les clés permettant de s’élever avec intelligence dans l’échelle de la connaissance, cette échelle qui, comme dans le rêve de Jacob, lie les Hauteurs à notre monde. Outre le merveilleux récit où les lettres se présentent devant Dieu pour participer à la création du monde, le hassidisme a forgé d’autres interprétations à travers les contes métaphoriques ou même fantastiques. Comme la magnifique histoire où le fondateur du hassidisme*, le Baal Chem Tov*, se sort d’une mauvaise situation en récitant l’alphabet hébraïque. C’est aussi par les contes et légendes que nous abordons cet Alphabet sacré, parce tout commence par une histoire. À l’époque du Temple, les enseignants avaient pour méthode de faire lécher les lettres enduites de miel aux enfants pour qu’ils apprennent que le monde de l’aleph/beth – alphabet – est un monde sucré, plein de douceur, sans amertume. Commençons ici une initiation tout en « douceur », qui ouvrira les portes d’un savoir et d’une sagesse uniques. 1- Les * renvoient au glossaire situé en fin d’ouvrage. Aleph Valeur numérique : 1 Principaux symboles Maître, ami : alouph Taureau : aleph Symbole de l’unité : 1 - Aleph – El - אל Aleph La ronde des lettres JOSY EISENBERG – La plus noble conquête de l’homme n’est pas le cheval, c’est l’écriture. Si l’on excepte les civilisations disparues, l’écriture fut inventée il y a trois mille cinq cents ans sous forme de cunéiformes et de hiéroglyphes. Ce dernier mot signifie « sacré » : il faudra s’en souvenir. Quant à l’alphabet proprement dit, il naquit avec les Phéniciens, dont l’alphabet est à l’origine de ceux que nous connaissons aujourd’hui : grec, latin, français, arabe et bien entendu hébraïque. Cet alphabet uploads/Litterature/ eisenberg-josy-l-x27-alphabet-sacre.pdf

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