******ebook converter DEMO Watermarks******* DU MÊME AUTEUR Logique de la domin

******ebook converter DEMO Watermarks******* DU MÊME AUTEUR Logique de la domination, PUF, 1976. La Violence totalitaire (1979), Desclée de Brouwer, 1999. La Conquête du présent, pour une sociologie de la vie quotidienne (1979), Desclée de Brouwer, 1998. Essai sur la violence banale et fondatrice, Méridiens-Klincksieck, 1984. La Connaissance ordinaire, précis de sociologie compréhensive, Méridiens-Klincksieck, 1985. L’Ombre de Dionysos, contribution à une sociologie de l’orgie (1982), Le Livre de Poche, 1991. Au creux des apparences, pour une éthique de l’esthétique (1990), Le Livre de Poche, 1993. La Contemplation du monde (1993), Le Livre de Poche, 1996. Éloge de la raison sensible (1996), La Table Ronde, 2005. Le Mystère de la conjonction, Fata Morgana, 1998. Le Temps des tribus, le déclin de l’individualisme dans les sociétés postmodernes (1988), La Table Ronde, 2000. La Transfiguration du politique (1992), La Table Ronde, 2002. L’Instant éternel (2000), La Table Ronde, 2003. La Part du diable (2002), Champs-Flammarion, 2004. Notes sur la postmodernité, Le Félin, 2003. Le Rythme de la vie, La Table Ronde, 2004. Cf. aussi les recherches de CEAQ : www.ceaq-sorbonne.org ******ebook converter DEMO Watermarks******* MICHEL MAFFESOLI DU NOMADISME Vagabondages initiatiques La Table Ronde 14, rue Séguier, Paris 6e ******ebook converter DEMO Watermarks******* Table des matières La vie vivante (Préface à la 2e édition) Prologue I. La pulsion d’errance II. Le nomadisme fondateur III. Le territoire flottant IV. Sociologie de l’aventure V. Exil et réintégration ******ebook converter DEMO Watermarks******* Pour Jacques et Louis-Antoine RAYMOND. ******ebook converter DEMO Watermarks******* La vie vivante (Préface à la 2e édition) « J’annonce l’apparition d’une nouvelle race d’hommes, supranationale et nomade, possédant une faculté d’assimilation très supérieure à celle du commun des mortels. » F. NIETZSCHE, La Volonté de puissance. ******ebook converter DEMO Watermarks******* S’ouvrir aux remuements de la vie. N’est-ce pas cela qui caractérise une pensée exigeante ? Est-ce, d’ailleurs, une hardiesse exagérée que de reconnaître d’abord, de comprendre ensuite ce qui est ? Ce qui est certain c’est que pour ce faire il faut savoir mettre en œuvre cette vision de l’intérieur, cette intuition caractérisant les œuvres d’importance. Étant bien entendu qu’un tel « intuitionnisme » est rien moins qu’individuel, mais participe, avant tout, d’un savoir collectif. L’intuition savante n’est, en ce sens, qu’une modalité de l’inconscient collectif. Face au désaccord profond existant entre les élites politiques, journalistiques, intellectuelles et l’homme sans qualité, il est, d’ailleurs, des plus urgent de redonner force et vigueur à une pensée organique, enracinée, capable de saisir ce que Bacon nommait « interiora rerum ». Oui, face aux facilités de tous ordres, l’exigeante vision de l’intérieur accompagne son objet. C’est la rumination méditante de Nietzsche qui savait « qu’il faut avoir mauvaise opinion de tout ce qui, à notre époque néfaste, connaît le succès immédiat ». C’est aussi le « méditer en marchant » de Gabriel Tarde, dont les analyses, au-delà des effets de mode, éclairent, d’une manière particulièrement pénétrante, nombre de phénomènes contemporains. En bref, il y a dans cette « connaissance ordinaire 1 » une forme d’accompagnement, une « connaissance-avec » (Mit-wissenschaft), des plus utiles si l’on veut dépasser la surplombante et ignorante paranoïa intellectuelle qui, la plupart du temps, caractérise les analyses sociales en leur indécrottable prétention à dire ce que « doit être » le monde, et à éclairer ceux qui sont censés le diriger. Rappeler tout cela peut paraître bien curieux tant il est vrai que dans cette « ère de la page variété » l’on pare au plus pressé, l’on se contente des prêts-à- penser et autres succédanés bien peu roboratifs, pour qui a besoin de se sustenter d’une manière conséquente. Le « Canada dry » fait recette dans les rayons des supermarchés intellectuels ! Il y a, pourtant, urgence d’une pensée en chair et en os qui sache ruminer, tourner et retourner la même chose de toutes les façons possibles. Qui sache dire des choses aussi vieilles que le monde. Mais les repenser, et les dire à notre manière. L’originalité est dans l’habillement que l’on saura fournir à l’originel. Car l’on sait, ainsi que le rappelle Schopenhauer, que l’on a « l’entendement dur et qu’il faut donc répéter la même chose à satiété 2 ». Original-originel. Voir loin en arrière pour voir loin en avant. C’est ainsi que, d’une manière détachée, l’on saura faire une véritable archéologie de l’âme ******ebook converter DEMO Watermarks******* collective. C’est-à-dire que l’on saura comprendre ce qui meut, en profondeur, une époque en un moment donné : le nôtre. Nécessité de l’écart. C’est cela l’archéologie. Comprendre les archaïsmes qui, quoi que l’on en ait, fondent nos manières d’être, de vivre, de dire et de penser. Jusques et y compris dans l’actualité la plus brûlante. J’ai indiqué que l’on ne pouvait, en rien, comprendre l’attitude de la France profonde vis-à-vis des « Arabes », et vice versa, si on négligeait la victoire de Charles Martel à Poitiers en 732 ! Ou même les carnages dans l’ex-Yougoslavie, si l’on n’avait pas à l’esprit la bataille du Kosovo où s’affrontèrent chrétiens et musulmans. Les cryptes du social sont pleines d’enseignements pour comprendre une « vie vivante » parce que enracinée ! Nécessité du détour ainsi que nous l’indiquent ces judicieux observateurs du terrorisme que sont A. Bauer ou X. Raufer, ponctuant leurs analyses du problème, contemporain, de « Al Quaïda » par des questions que se pose et nous pose le philosophe de l’originel qu’est Heidegger 3. En bref, on ne peut réordonner l’avenir qu’à partir du passé, et ce en s’appuyant sur une pensée du présent. C’est en ayant à l’esprit une telle synergie temporelle, synchronicité du passé, du présent et du futur, que j’ai proposé ces trois rebroussements que sont l’hédonisme (L’Ombre de Dionysos, 1982), le tribalisme (Le Temps des tribus, 1988) et le nomadisme (Du nomadisme, 1996). Qu’est-ce à dire ? Sinon qu’à l’opposé de l’idéologie progressiste qui fut la marque du judéo-christianisme, et qui trouva son achèvement dans la modernité, existe une pensée que l’on a appelée « progressive », rendant attentif aux strates dont est constituée l’humaine nature. Il y a des constantes anthropologiques qu’il est niais de croire dépassées. Le nomadisme est du nombre. Qui rappelle que l’animal humain reste un animal. Et que sa domestication n’est que provisoire. L’assignement à résidence, identitaire, idéologique, professionnelle, sur lequel reposa l’idée même du social, du contrat social, a fait son temps. Et de diverses manières l’on assiste à un ensauvagement de l’existence. Une duplicité structurelle qu’avait bien comprise l’illuminé Rimbaud, mais qui tend, de nos jours, à se capillariser dans l’ensemble du corps social. À l’individu unique succède la personne plurielle. De même les représentations deviennent poreuses. Et tout un chacun a à sa disposition des idéologies portatives faites de syncrétisme, de relativisme et autres patchworks conceptuels. On n’est plus d’une foi, d’un parti, d’un système ******ebook converter DEMO Watermarks******* théorique précis, mais bien d’une nébuleuse faite de bric et de broc où s’accordent, d’une manière contradictorielle, tout et son contraire. Et que dire des errances professionnelles ! Là encore il y a des vies au sein de la vie. La soi-disant angoisse face au chômage tout comme le « turn over » des cadres traduisent une relativisation du travail comme réalisation de soi et du monde. L’accent étant mis sur la création en son aspect divagant et non finalisé. En bref, le désir de l’ailleurs. L’exploration de toutes les potentialités que tout un chacun rêve et vit. La vida es un sueño (Calderón). Peut-être. En tous cas, au travers de l’escapisme, c’est le songe qui est vie. C’est cette liaison, au cœur même de la complexité généralisée qui, de plus en plus, tend à caractériser l’existence sociale. Il y a de l’ensauvagement dans l’air du temps. Et c’est cela que ce livre s’emploie à analyser. En précisant qu’à l’opposé du linéarisme progressiste ou du circulaire passéiste, c’est la spirale qui caractériserait le mieux le retour du nomade : des choses qui reviennent, mais pas au même niveau. Pour le dire au travers d’une formule de la sagesse populaire : ce n’est pas du pareil au même. Un pareil qui n’est pas le même, c’est telle tribu musicale qui va nomadiser, ici ou là, grâce aux contacts créés sur Internet. Ce sont, également, ces nouveaux chevaliers de la Table Ronde qui dans leur perpétuelle quête du Graal vont utiliser l’adjuvant du développement technologique. Ce sont les protagonistes de la musique gothique qui vont conjuguer le satanisme d’antique mémoire et l’utilisation des objets nomades les plus sophistiqués. Voilà bien l’enjeu. Le paradoxe : penser avec rigueur une postmodernité nébuleuse unissant, ainsi que je l’ai déjà indiqué, « l’archaïsme et le développement technologique ». Des plagiaires de tous poils, aux idées courtes et en un style accessible à la médiocrité médiatique, ont fait leurs choux gras des thèmes développés dans ce livre. Ils ont suivi en cela, mais ici la chose est plus normale, ces agences de tourisme et autres opérateurs de téléphonie mobile qui ont fait du « nomade » leur logo commercial. Ces récupérations (et abâtardissement) intellectuelles ou commerciales, où uploads/Litterature/ du-nomadisme-vagabondages-initiatiques-divers-french-edition-nodrm.pdf

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