Robert Iriarte Maintenance industrielle, groupe 6711 Le caractère surréaliste d

Robert Iriarte Maintenance industrielle, groupe 6711 Le caractère surréaliste du roman << La chute>> d’Albert Camus Dissertation explicative présentée à Mme Valérie Caron pour le cours Littérature et imaginaire 2 octobre 2015 Pendant le XXe siècle, dans l’Europe et les autres pays, des changements constants et très importants dans la vie de l’homme sont vécus: des progrès scientifiques et technologiques, le nazisme, le communisme, des atrocités de guerre, le rejet des religions, la dévaluation de valeurs morales dans la société, l’abandon de la foi. « La chute » (1956) est un roman écrit par Albert Camus. Écrivain lié à l’existentialisme, un mouvement artistique qui frappe la réalité de l’homme moderne. Cet œuvre littéraire raconte l'histoire d'un homme déchiré par une lutte morale. Ses péchés passés le conduisent à juger tous les hommes et à se juger lui-même. C’est un personnage particulier, pittoresque, égocentrique et égoïste, qui vit de l’hypocrisie, de l’ironie, des mensonges et du cynisme. Il mène une vie de débauche, mais en même temps, il désire trouver sa rédemption. Le protagoniste représente l’idéologie du mouvement existentialiste et réaliste de l’époque, en exprimant le sentiment de l’égoïsme, de l’angoisse et de l’absurdité, ainsi que la déréliction des êtres humains. D’abord, cette histoire symbolise la débâcle de tous les hommes. Le narrateur, persécuté pour ses pensées noires sur la disgrâce d’un suicide, s’effondre. Après cet événement, il se métamorphose en un juge-pénitent. La chute d’une femme inconnue déclenche la crise morale et existentielle du personnage principal. C’est une situation extrême qui représente un principe d’écriture chez les existentialistes : « J’entendis le bruit, qui, malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d’un corps qui s’abat sur l’eau. / […] Je m’arrêtai net, mais sans me retourner. / […] j’entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve. / […] je voulus courir et je ne bougeai pas. Je tremblai, je crois, de froid et de saisissement. / […] Cette femme? Ah! Je ne sais pas vraiment, je ne sais pas. Ni le lendemain, ni les jours qui suivirent, je n’ai lu les journaux. » (Camus, 1956, p. 60). Au début, l’auteur utilise le sens auditif de l’homme avec les mots <<bruit>>, <<silence>>, <<cri>>, pour créer une atmosphère de suspense et de réalisme pour le lecteur. Aussi, il utilise le champ lexical de la nature avec les mots <<l’eau>>, <<le fleuve>> et des éléments d’action comme <<s’abat sur>>, <<descendait>> pour illustrer l’acte de suicide de la fille. C'est à la suite de ce tragique événement qu'il devient "juge- pénitent". Il se sent coupable de ne pas avoir aidé ou sauvé cette jeune femme; c'est le début de sa propre chute. L’égoïsme et l’insensibilité humaine est reflété dans le comportement du personnage. Après, le symbole <<juge-pénitent>> naît. Le protagoniste de cette histoire est métamorphosé à cause de sa culpabilité. <<Depuis que j’ai quitté Paris. / […] Vous êtes chez moi à Mexico-City / […] j’étais avocat avant de venir ici. Maintenant, je suis juge-pénitent / […] le plus beau des paysages négatives / […] un enfer mou, vraiment / […] Pour le jugement, aujourd’hui, nous sommes toujours prêts, comme pour la fornication / […] À partir du moment où j’ai appréhendé qu’il y eût en moi quelque chose à juger, j’ai compris, en somme, qu’il y avait en eux vocation irrésistible de jugement. / […] Heureux et jugé, ou absous et misérable / […] La seul parade est dans la méchanceté>>. (Camus, 1956, p. 11, 13, 15, 65-67). L’écrivain fait référence, géographiquement, à des lieux totalement opposés, dans le cas de Paris et de la Hollande. De plus, le récit a lieu dans les bas-fonds d'Amsterdam, dans les quartiers mal famés. À partir de ce moment, la débâcle du narrateur est illustrée. Il emploie l’antithèse et le champ lexical péjoratif avec le mot <<enfer>> pour être ironique et, en même temps, démontre le mal confort dans la ville où il demeure. Puis, le locuteur use la comparaison pour exprimer que l’homme toujours a tendance à juger aux autres. Et aussi, il utilise le même procédé littéraire pour dénoter que l’être humaine peut trouver le bonheur mais sera jugé. Par contre, il peut avoir l’absolution de leurs péchés mais sera marquée par le malheur. Le protagoniste pense qu’il se trouve dans un monde dominé par le malheur. Ensuite, il est reflété le changement de vie du personnage principal. D’être un avocat de la ville de Paris il devient être un buveur dans un bar en la Hollande. L’angoisse de sa propre autopunition fait qu’il commence à voir le monde et les gens d’autre façon mais négative. Il voit seulement le coté négative des êtres humaines et c’est pour ça qu’il devient un juge-pénitent. Pour lui, il n’y a pas pardon aux autres. La méchanceté est présente en tous. L’influence religieuse est autour de toute l’histoire du narrateur. Le reflète athéiste du protagoniste. Sans rédemption possible, l'auteur souligne et affirme la culpabilité et le malheur dans l'homme. <<La référence, purement verbale, que parfois je faisais à Dieu dans mes plaidoiries, donnait de la méfiance à mes clients / […] j’invoque la divinité dans la mesure de mes ignorances>> / […] l’eau amère de mon baptême / […] les religions se trompent dès l’instant qu’elles font de la morale et qu’elles fulminent des commandements. / […] Dieu n’est pas nécessaire pour créer la culpabilité, ni punir. / […] la seule utilité de Dieu serait de garantir l’innocence et je verrais plutôt la religion comme une grande entreprise de blanchissage. / […] savez- vous pourquoi on l’a crucifié. / […] Il est au contraire, impossible de justifier qu’il vive. / […] il avait dû entendre parler d’un certain massacre des innocents. Les enfants de la Judée massacrés / […] Pourquoi m’as-tu abandonné? C’était un cri séditieux, n’est-ce pas? >> (Camus, 1956, p. 87-93). Dans ce cas, l’auteur emploi un champ lexical religieux avec les mots <<Dieu>>, <<plaidoiries>>, <<invoque>>, <<la divinité>>, <<baptême>>, <<des commandements>>, <<crucifié>>, pour exprimer son point de vue athéiste. Il ne croit pas en Dieu, il croit dans les choses que l’homme peut faire, et dans ce cas, des mauvaises choses. Également, il veut illustrer que Dieu n’est pas le chemin pour trouver l’innocence et la rédemption de l’homme. Et aussi, il présente le fait de l’abandon de la foi par les hommes. Dans autre point de vue, étant donné le fait que le personnage principal est athée. Clamence confirme qu’il est heureux avec les choses qu’il a fait dans sa vie. <<O jeune fille, jette-toi encore dans l’eau pour que j’aie une seconde fois la chance de nous sauver tous les deux ! » Une seconde fois, hein, quelle imprudence ! Il faudrait s’exécuter. Brr … ! L’eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement !>>. (Camus, 1956, p. 119). L’auteur utilise une intonation lyrique dans cet extrait pour exprimer qu’il ferait une nouvelle fois toutes les choses qu’il a fait s’il a une deuxième chance dans sa vie. Dans ce point, il affirme la méchanceté humaine. En conclusion, ce roman << La chute>> bien symbolise les principes de l’existentialisme, car Camus y présente, par le caractère attirant et manipulateur de son personnage Clamence, les principales caractéristiques qui définissent ce mouvement artistique. En effet, l’angoisse, l’égoïsme, l’absurde, la religion et la déréliction sont les principaux thèmes traitées dans tout au long de l’histoire. En même temps, Jean-Paul Sartre avec son œuvre l'Être et le Néant (1943), Simon Beauvoir et Gabriel Marcel avec son œuvre le Journal Métaphysique, ont contribués à glorifier ce courant littéraire. Il faut dire qu’Albert Camus (1913-1960) est devenu l’auteur classique par excellence, dans toutes les classes de lycée, Cegep et Universités, en raison de sa diversité et richesse à l’écriture. uploads/Litterature/ dissertation-la-chute.pdf

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