1 DOSSIER (octobre 2009) Graphisme/écriture à l’école maternelle 2 La préparati

1 DOSSIER (octobre 2009) Graphisme/écriture à l’école maternelle 2 La préparation des enfants à l’écriture est un domaine qui préoccupe les enseignants (es) de l’école maternelle et qui interroge les enseignants du CP/CE1. De nombreuses interrogations subsistent : Comment aborder la préparation à l’écriture ? Quelles activités mettre en place ? Quelle démarche utiliser ? Quels supports ?....Interrogations légitimes, car on sait qu’une bonne préparation à l’écriture, participe pleinement à la prévention de l’illettrisme. « L’écriture … fait partie intégrante du soubassement sur lequel se construira l’édifice de l’ensemble de la scolarité. L’impact psychologique de sa réussite ou, à l’opposé, de la difficulté avec laquelle elle est apprise est déterminant pour certains enfants : plus elle est réalisée avec facilité, plus l’enfant a de chance de construire la suite de sa scolarité sur un projet de réussite ; plus l’enfant a de difficultés à apprendre à écrire, plus il se sent dévalorisé et plus il rejette l’école, construisant la suite de sa scolarité sur un projet d’échec, certains n’envisageant même pas qu’ils puissent réussir. Le sentiment d’échec ressenti en maternelle lors de l’apprentissage de l’écriture est donc une porte ouverte vers le risque d’illettrisme ». 1 L’écriture est une activité qui obéit à des règles sociales fixées et incontournables qui restent un savoir spécifique au domaine scolaire. Pour essayer de répondre à ce questionnement nous ferons référence (entre autre) à deux auteurs : D. DUMONT (spécialiste du geste graphique rééducatrice en écriture) 2 et MT. ZERBATO-POUDOU (maître de conférences, IUFM d’Aix-Marseille) 3. Elles sont intervenues dans le département en 2007-2008-2009 sur le thème « Graphisme/Ecriture », ont interrogé un certain nombre de pratiques concernant la préparation à l’écriture en posant, notamment, la question du graphisme comme activité préparatoire à l’écriture. Les habiletés graphiques exercées dans les « exercices graphiques » ne se transfèrent pas automatiquement dans les situations d’écriture, comme on peut le constater devant la difficulté qu’éprouvent encore certains élèves pour écrire et cela malgré les entraînements réalisés depuis la petite section. Le dessin, le graphisme et l’écriture sont trois activités complémentaires avec des finalités différentes. « Ces trois dimensions de l’activité graphique sont exercées à tous les niveaux de l’école maternelle sans jamais être confondues » (Programmes 2007). Cette distinction mérite d’être explicitée pour permettre aux enseignants d’être conscients des apprentissages spécifiques qu’ils mettent en œuvre à travers telle ou telle activité. L’usage des fiches photocopiées utilisées en graphisme (et cela dès la petite section) aide-t-il réellement les élèves à contrôler efficacement la dynamique de la trace ? Y a-t-il d’autres activités à proposer pour travailler le geste graphique ? Ce dossier tente de répondre à ces questions pour aider les enseignants de cycle 1, à mettre en place une pédagogie de l’écriture visant à « apprendre les gestes d’écriture » de la petite section à la grande section de l’école maternelle. Marchandiau Anne, conseillère pédagogique, circonscription de Romilly sur Seine Nino Nadège, conseillère pédagogique, circonscription de la Chapelle Saint Luc Picquot Cécile, conseillère départementale (Aube) en Arts visuels 1Interview Danièle Dumont, http://www.bienlire.education.fr 2D. Dumont, « le geste d'écriture, méthode d'apprentissage aux cycles 1 et 2 », Hatier Pédagogie (deuxième édition), 2006 3M.T. Zerbato-Poudou «apprendre à écrire de la PS à la GS», Retz, 2007 3 Sommaire  Introduction : Graphisme, dessin, écriture : des finalités différentes  Développement de l'enfant et geste graphique  Le dessin : - La place du dessin au cycle 1 - Propositions d'activités pour travailler le dessin - Bibliographie  Le graphisme - Le graphisme au cycle 1 - La dictée à l’adulte - Un exemple de démarche - Les compétences à mettre en place - Propositions d'activités pour travailler le graphisme - Répertoire de supports, médium, outils - Bibliographie - Banque d'images pour travailler le graphisme  L'écriture - L'écriture : acquisition d'un geste normé - Le geste d'écriture : Résumé du livre de Danièle Dumont - Quelle progressivité ? - Le rôle du maître - Histoire de l'écriture, quelques repères - Mise en œuvre d’une séquence pour travailler l'histoire de l'écriture - Bibliographie 4 Graphisme, dessin, écriture Les activités de dessin, les activités graphiques et les activités d’écriture sont trois activités aux finalités différentes qui n’ont en commun que la tenue du crayon. Il est donc important de bien les distinguer. Activités de dessin : Le dessin est une activité graphique à part entière. L'enfant découvre et expérimente les divers outils et procédés du dessin et les met au service de son imagination. La gestualité est mobilisée au service d’une intention de représentation et d’expression. (Voir le document d’accompagnement des programmes « La sensibilité, l’imagination, la création ») Les ébauches sont conservées et servent parfois de supports ou de référents à des reprises, prolongements, enrichissements en vue de compositions plus élaborées. Les élèves abordent le dessin dans des situations variées (au sol, sur une table, sur un plan incliné, en référence à une histoire, un objet, une émotion, en extérieur : dans la cour ou lors de sorties, etc.), constituant ainsi un ensemble de productions réunies, selon les cas, sous la forme d'un dossier, d'un cahier, d'un cédérom ou d'un carnet de voyage. Le dessin est le langage naturel des jeunes enfants, expression spontanée qui permet l’émergence de la fonction symbolique. Activités graphiques : Le graphisme utilise des enchaînements de lignes simples, rectilignes ou courbes, continues ou discontinues, et des alternances de couleurs qui se rythment et se structurent en motifs. Ces activités aident l’enfant à construire des habiletés perceptives et motrices, à développer des compétences utiles pour la maîtrise du geste d’écriture. Cependant, elles ne constituent pas des activités préparatoires à l'écriture au sens strict car il n’y a pas de continuité directe avec l’écriture. Les gestes élémentaires se constituent progressivement, au fur et à mesure que la motricité générale de l’enfant se développe. Ils sont d’autant mieux maîtrisés que l’enfant peut les verbaliser. L’adulte accompagne les élèves pour leur faire percevoir la relation entre le geste produit et les effets produits. Lorsque l’enfant prend conscience de sa capacité à influencer et à contrôler sa trace, il peut la faire évoluer. L’observation et l’analyse des modèles sont des comportements à construire. La reproduction de motifs graphiques reste une activité fortement guidée par l’enseignant. Les modèles de formes sont choisis de manière privilégiée dans des répertoires culturels existants ou repérés dans des motifs observés dans l’environnement. Activités d’écriture : L'écriture est une activité graphique et linguistique dont les deux composantes ne peuvent être dissociées Lorsque l’enfant écrit il doit prendre conscience qu’il reproduit des formes de graphismes arbitraires qui s’organisent selon les règles de l’espace de la page et ceux du système de codage propre à la langue écrite. Il utilise une gestualité formée et normée. La capacité d’enchaînement et d’automatisation du geste doit être travaillée pour installer une écriture naturelle et fluide. La réussite de cet apprentissage repose sur une bonne coordination motrice, un contrôle visuel et un équilibre psychologique satisfaisant. « Au cours de sa scolarisation à l’école maternelle, l’enfant est confronté à ces trois activités complémentaires. Elles mobilisent la motricité, la perception et l’accès à la représentation. Le contrôle cognitif permet à l’enfant permet à l’enfant d’orienter son geste et de concentrer son activité sur le contenu expressif, symbolique ou sémantique. » Document d’accompagnement des programmes « La sensibilité, l’imagination, la création ») 5 Développement de l’enfant et geste graphique Premier stade : le stade du gribouillage 1) Le niveau moteur, il se caractérise par :  des mouvements impulsifs et non contrôlés  une absence de dominante manuelle  une tenue de l'outil en prise palmaire  un antagonisme gauche/droite : l'enfant n'est pas latéralisé 2) Le niveau perceptif, il se caractérise par :  le tracé est la projection du mouvement du bras dans l'espace graphique : cet espace graphique peut dépasser la feuille  par rapport à l'axe du corps, l'enfant n'investit que l'espace graphique droit ou que le gauche, mais il ne peut passer de l'un à l'autre  le contrôle visuel n'est pas encore automatisé : l'œil suit la trace. Le niveau de représentation Le stade du gribouillage ne permet pas une représentation concrète ou abstraite : il correspond à un besoin fonctionnel. 2 ans 6 mois 3ans 3 mois 3 ans 3 ans 6 Deuxième stade : Le stade de la conscience de la forme 1) Le niveau moteur. Il se caractérise par :  la capacité à freiner et à fragmenter le geste Un début d'opposition du pouce par rapport aux autres doigts  la capacité à réaliser des courbes dans les deux sens On note une progression du contrôle proximo-distal vers le poignet : le mouvement se fait à partir du poignet avec un appui fixe au niveau du bras mais l'enfant ne maîtrise pas le point d'appui ; l'intervention du coude apparaît mais il n'y a pas de véritable coordination entre la rotation et la translation. Une dominante latérale se manifeste, la maîtrise de la pression pose encore quelques problèmes avec certains outils. 2) Le niveau perceptif : uploads/Litterature/ diaporama-graphisme-ecriture-2009-46pages.pdf

  • 27
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager