REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUP

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MENTOURI CONSTANTINE ECOLE DOCTORALE DE FRANÇAIS POLE EST ANTENNE DE CONSTANTINE N° d'ordre:……….. N° de série:………. EN VUE DE L’OBTENTION DE MAGISTER Option : Sciences des textes littéraires. PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PAR : Mme. DEMANE DEBBIH Ramila Représentation de la révolte au féminin dans Des rêves et des assassins de Malika Mokeddem SOUS LA DIRECTION DU DOCTEUR : Jean-Pierre CASTELLANI, professeur, Université de Tours Membres du jury Président : Mme Nedjma Benachour. Professeur - Université Mentouri Constantine Rapporteur : Mr Jean-Pierre CASTELLANI, professeur, Université de Tours Examinateur : Mr Kamel Abdou, Professeur - Université Mentouri Constantine Examinateur : Mr Kamel Ali Khoudja, Professeur - Université Mentouri Constantine 2014 Dédicaces A ma mère, Qui a tant sacrifié pour que nos rêves soient réalisés. A mon père, Le premier homme de ma vie qui a ancré en moi l’amour des études. A ma fille, Nour El Kamar, Dont la naissance m’a donné la force de continuer A mes sœurs, Les bougies qui éclairent mon chemin même aux dépends de leur propre bien. REMERCIEMENTS Je tiens particulièrement à remercier mon directeur de travail, le professeur Jean-Pierre Castellani, qui par sa disponibilité et sa patience, m’a toujours conseillée, encouragée et guidée. Sans son précieux soutien ce travail n’aurait jamais vu le jour. Je remercie tous les enseignants du département de français à l’université Mentouri Constantine qui m’ont formée et ainsi initiée à la recherche et au savoir. J’espère pouvoir témoigner ici ma reconnaissance pour toute personne qui a contribué, de près ou de loin, à la concrétisation de ce travail. Enfin, je remercie les membres du jury qui ont accepté de participé à la soutenance de ce mémoire. Table des matières Introduction …………………………………………………………..………………. 01 PREMIERE PARTIE : DES REVES ET DES ASSASSINS, UNE ŒUVRE AUTOFICIONNELLE ?................................................................................................. 09 Introduction…………………………………………………………………………… 10 Chapitre I : Genèse et composition…………………………………………………… 13 1.1. Un survol historique…………………………………………………………….... 13 1.2. Pactes et contradictions…………………………………………………………... 15 1.3. Définitions théoriques………………………………………………..................... 19 Chapitre II : Les indices de la fictionnalisation dans Des rêves et des assassins ………………………………………………………………………………………... 26 2.1. Les chemins vers une écriture autofictionnelle………………………………….. 26 2.1.1. Contexte personnel…………………………………………………………….. 26 2.1.2. Contexte social…………………………………………………………………. 31 2.1.3. Contexte historique…………………………………………………………….. 35 2.2. Autour du texte : indices paratextuels…………………………………………… 39 2.2.1. Les couvertures………………………………………………………………… 41 2.2.1.1. La page de garde……………………………………………......................... 42 2.2.1.2. La quatrième de couverture………………………………………………….. 45 2.2.2. L’étiquette générique…………………………………………………………... 46 2.2.3. Le titre………………………………………………………………………….. 49 2.2.4. La dédicace…………………………………………………………………….. 54 2.2.5. L’épigraphe…………………………………………………………………….. 62 2.2.6. Les notes ……………….……………………………………………………… 70 2.3. Indices textuels à l’intérieur du discours………………………………………… 75 2.3.1. Fictionnalisation du nom…………………………………………..................... 76 2.3.2. Fictionnalisation de l’histoire………………………………………………….. 84 Conclusion……………………………………………………………………………. 92 DEUXIEME PARTIE : LA LITTERATURE ET LA SOCIETE D’UNE ECRITURE AUTOFICTIONNLLLE A L’ESPRESSION DE LA SOCIETE……………………………………………………………………………... 93 Introduction…………………………………………………………………………… 94 Chapitre I : Cadre théorique et méthodologique……………………………………… 96 Chapitre II : D’une révolte féminine à une révolte au féminin……………………….. 105 2.1. L’écriture dans Des rêves et des assassins……………………………………….. 105 2.1.1. Ecriture de la femme sur la femme…………………………………………….. 105 2.1.2. Ecriture témoignage ou du réel………………………………………………... 109 2.1.3. Une écriture de la Mémoire……………………………………………………. 112 2. 2. Le thème du féminin entre la société et l’écriture………………………………. 116 2.2.1. L’image de la femme dans le milieu traditionnel algérien…………………….. 116 2.2.2. L’image de la femme représentée dans le texte………………………………... 121 Chapitre III : Conflit des origines, origine du conflit…………………….................... 128 3.1. La représentation du père dans l’univers…………………………….................... 128 3.2. Représentation de la mort du personnage maternel dans Des rêves et des assassins…………………………………………………………................................. 134 3.3. Représentation sociale des personnages féminins du roman………...................... 137 3.4. L’enfance, début du malaise ………………………………………...................... 147 Conclusion………………………………………………………………..................... 152 Conclusion générale……………………………………………………....................... 153 Bibliographie …………………………………………………………………………. 158 Résumé…………………………………………………………………....................... 169 0 Introduction 1 L’écriture de soi a été l’objet de nombreuses études dans les domaines de la littérature, de la psychanalyse ainsi que de la philosophie, ce qui atteste l’intérêt sans cesse croissant pour le récit de vie. Le 20ème siècle se caractérise par le nombre important d’ouvrages autobiographiques rédigés dans le but de retrouver le « Moi » ou de témoigner d’une expérience vécue1. Dans cette perspective, le discours se concentre principalement sur le Moi. L’écriture de soi se réfère souvent aux évènements tristes de la vie, les épreuves difficiles. Mais à travers ce genre d’écriture, l’auteur s’ouvre également aux autres pour pouvoir lancer le processus d’acceptation de soi et la construction personnelle. Dans l’acte d’une création littéraire plaçant le sujet lui-même au centre du texte, l’auteur doit représenter au moyen de mots ou de formes ses pensées et son état d’âme, ce qui implique le fait qu’il se mette en scène pour pouvoir écrire. Mais l’écriture de soi n’implique pas seulement l’auteur, mais également les lecteurs. Cette écriture nécessite pour le lecteur un important travail de réception et de la part de l’auteur. Dans le même ordre d’idées, l’acte de lecture peut se traduire par une imprégnation complète du lecteur par l’œuvre. Il entre au plus profond de la pensée de l’auteur2. Mais le vécu qui est évoqué dans cette écriture du « moi » est forcément en rapport avec le contexte socio-politique qui a des répercussions sur l’expérience individuelle. L’écrivain est donc souvent incité à remettre en question les normes qui structurent son expérience3. Il s’ensuit que la création littéraire a été développée dans les pays où la censure domine comme dans les pays arabes ou de manière plus générale musulmans. Nous avons décidé d’orienter notre étude vers une écriture de soi dite féminine. Et afin de mieux cerner le sujet, nous trouvons utile de donner un aperçu historique de ce discours au féminin. 1 L’autobiographie ou l’écriture de soi, http://www2.cndp.fr/themadoc/autobiographie/presentation.htm 2 Masson Antoine, Les fabriques de surcroît, Presses Universitaires de Namur, 2007, pp. 137 – 138. 3 Leibovici Martine, Ecritures de soi entre les mondes : Décrypter la domination, Tumultes n°36, 2011, http://www.univ-paris-diderot.fr/2011/5-tumultes36.pdf 2 Les écrits au féminin ne se sont pas épanouis, dans les pays arabo-musulmans, à la même époque que ceux des écrits au masculin parce que la scolarisation des filles était en retard par rapport à celle des garçons. Leur émancipation en dépend. L’entrée des femmes dans le monde de la littérature a été lente. Ces pays ont adopté ensuite l’écriture du « je » individualisé, et plus particulièrement, un « je » féminin, qui rapporte les histoires individuelles, la vie intime et affective des femmes. Bien que le début des écritures algériennes au féminin, d’expression française, ait été modeste, elles ont réussi à mettre à nu des réalités sociales longtemps cachées sous prétexte des traditions et des fausses conventions. Ces écritures tendent à s’imposer autant sur le plan national qu’international, d’où le fait que de nombreux ouvrages sont traduits en langue étrangère. La littérature d’expression française dans les pays maghrébins en général, et plus particulièrement en Algérie, commence alors à tendre vers une littérature subversive et moderne. Mais après l’Indépendance de l’Algérie, l’arabisation a pris de l’ampleur dans le pays. Or, cette situation restreint le développement de cette littérature d’expression française qui devient à la fin des années 80 une littérature réaliste et directe. Une des écrivaines qui a marqué cette époque est Yamina Mechakra avec son œuvre La grotte éclatée. Puis, en 1990, de nombreux écrivains ont quitté le pays, les écritures dites « d’urgence » ont émergé en Algérie. Parmi eux, nous pouvons citer Maîssa Bey, et Malika Mokeddem1. L’étude que nous nous proposons de mener se concentre sur les écrits dits d’urgence de cette époque caractérisés par une écriture de révolte. Nous avons choisi pour ce faire, Malika Mokeddem, dont les écrits se sont imposés largement aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Née le 5 octobre 1949 à Kenadsa, dans l’ouest du désert algérien, Malika Mokeddem est l’aînée d’une nombreuse fratrie. Elle est issue d’une famille de nomades des hauts-plateaux, qui s’est sédentarisée suite aux contraintes socio- économiques diverses. La famille s’est alors installée à Kenadsa. Son père a trouvé un emploi de jardinier aux Houillières au Sud de l’Oran. 1 Auzias Dominique et Labourdette Jean-Paul, Alger 2012 – 2013, Petit Futé, 2012, p. 68. 3 Bien que la scolarisation des filles dans le pays ne fût pas très bien vue, Malika Mokeddem a eu le privilège d’accéder au savoir. C’est ainsi qu’elle a effectué ses premières années de scolarisation à Kenadsa et a entamé ensuite ses études secondaires au lycée de Béchar, à vingt kilomètres de son village natal. De la sixième à la terminale, elle a été la seule fille de sa classe. A partir de la seconde, elle occupe le poste de maîtresse d’internat dans son lycée. Emploi difficile dans la mesure où elle faisait une « intrusion » dans un domaine dominé par les hommes. L’enfance et l’adolescence de Malika Mokeddem ont été marquées par des blessures provenant des injustices sociales perpétrées à l’endroit des filles et des femmes. Elle a compris amèrement d’abord que ses parents n’aimaient que les petits garçons et qu’elle ne pouvait s’appuyer ni sur son père ni sur sa mère1. Malika Mokeddem a suivi à Oran des études de médecine. Parallèlement elle travaille comme remplaçante dans l’enseignement. Elle a enseigné les mathématiques dans divers collèges. Mais elle uploads/Litterature/ dem-1355.pdf

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