Cours de technique d'expression écrite et orale CHAPITRE I : LA CONTRACTION DE

Cours de technique d'expression écrite et orale CHAPITRE I : LA CONTRACTION DE TEXTE Leçon 1 : Etude des textes supports Texte 1 : La planification familiale apparaît aujourd’hui comme un outil de développement nécessaire au service du couple et de la société. Tout d’abord, la connaissance et l’utilisation de méthodes contraceptives sont des moyens de planification permettant à un couple de décider librement et de manière responsable du nombre de ses enfants. Tel est le cas de Paul Kientéga et de son épouse Henriette qui ont trois enfants comme ils l’ont souhaité. Par ailleurs, une telle planification leur a permis de bien s’occuper de leurs trois enfants avec des revenus moyens. Par exemple, le couple a su toujours faire face aux dépenses qu’exigent les besoins en nourriture, vêtements et soins de santé de la famille. Quant à l’éducation de leurs trois enfants, Paul et Henriette l’assurent sans difficultés majeures. Ainsi, Aline l’aînée, fréquente la classe de première au lycée, son petit frère Joël est en classe de quatrième au collège et Lucie la benjamine prépare le certificat d’études primaires. En conséquence, on peut noter avec satisfaction que la planification a largement contribué à l’épanouissement de la famille Kientéga. Extrait des annexes du mémoire de DEA de Arouna DIABATE, année académique 2000-2001, Université de Mons-Hainaut, Belgique QUESTIONS 1- Trouvez l’idée prise de position de l’auteur. 2- Structure du texte : dégagez de manière claire, les différentes idées arguments et les exemples qui les soutiennent. 3- Trouvez dans le texte des mots liens et donnez leur signification. Texte 2 : Les disparités dans l’accès à la scolarisation dans les pays du tiers monde : le cas des femmes. Si les tendances actuelles devaient se poursuivre, les disparités grandissantes entre les sexes en matière d’alphabétisme seraient probablement aggravées par des contraintes économiques qui pousseraient les femmes vers les emplois non qualifiés et relègueraient l’alphabétisation au bas de l’échelle des priorités nationales. Chez les hommes et les femmes du tiers monde, l’analphabétisme est lié à la pauvreté, aux inégalités et à l’oppression. Systèmes éducatifs coloniaux ont parfois accentué, de différentes manières, la discrimination. Les inégalités dans l’accès à la scolarité sont largement responsables de l’analphabétisme actuel chez les adultes. La répartition traditionnelle des rôles familiaux et sociaux entre les sexes empêchait la plupart des filles de suivre une scolarité. Celles qui y réussissaient quand même subissaient des pratiques éducatives qui ne faisaient qu’accroître leur subordination. Aujourd’hui, la discrimination déclarée de l’époque coloniale est moins courante, mais le système patriarcal et l’oppression sociale subsistent encore. Pourtant, dans de nombreux pays du tiers monde, de plus en plus de femmes, surtout en milieu rural, s’efforcent de suivre les cours d’alphabétisation. Beaucoup y voient un moyen d’assumer intelligemment les responsabilités que leur ont abandonné leurs maris en partant travailler à la ville. Elles veulent aussi lire leurs lettres et y répondre sans avoir à solliciter d’aide. Cependant malgré les nombreuses raisons qui poussent les femmes à s’instruire, leurs occupations traditionnelles et leurs nouvelles responsabilités leur interdisent une présence régulière aux cours et un apprentissage correct. Elles sont surchargées de corvées domestiques cuisine, ménage, approvisionnement en eau et en bois de chauffage, travaux agricoles et autres activités de subsistance. Des grossesses répétées leur laissent peu de ressources et de forces à consacrer à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Même lorsqu’elles parviennent à se rendre aux cours, elles doivent emmener leurs enfants, ce qui nuit à leur concentration. Il est très rare que des dispositions soient prises pour la garde des enfants dans le cadre des programmes d’alphabétisation bien que dans certains pays on ait proposé aux femmes des cours dans des pensionnats, loin des exigences et des obligations concurrentes. Mais d’autres problèmes ont surgi : manque de qualification des enseignants, pénurie de vivres, absence de conforts programmes trop courts. Les femmes sont, par ailleurs découragées par l’attitude de leur mari et parfois même des enseignants du sexe opposé, qui vont jusqu’à leur interdire l’accès aux cours d’alphabétisation. Les hommes craignent qu’en s’instruisant, elles ne révèlent leur propre ignorance et contestent leur autorité au sein de la famille. Agneta LIND, Le courrier de l’UNESCO Juillet 1990 Texte 3: La place de la littérature Si donc l’écriture (moyen d’expression par des signes écrits) est un phénomène relativement récent au Burkina, la parole, un autre moyen d’expression bien plus populaire que l’écriture, elle, date de la nuit des temps. C’est par les gestes et la parole – bien avant l’écriture – que les hommes ont commencé à communiquer. Ainsi la littérature orale – dont le principal moyen d’expression est avant tout la parole qui, bien entendu, peut être accompagnée de gestes, de mimiques, d’attitudes diverses, etc. s’est avérée le vecteur primordial des civilisations africaines, et donc celle du burkinabé. Aussi nous comprenons tout de suite son importance pour les peuples Burkinabé. Importance parce que la littérature orale, comme nous le savons tous, a un caractère collectif et communautaire. Les œuvres qui sont produites le sont par les membres de la société qui s’inspirent des thèmes, qui de l’air musical, qui de la structure textuelle, qui des personnages, etc. C’est pour cela que l’on a soutenu, à juste titre d’ailleurs, que les œuvres de la littérature orale sont anonymes et appartiennent à toute la collectivité. Etant un bien d’expression populaire, la littérature orale sied bien à toutes les sociétés dites de civilisation orale. C’est le domaine privilégié de « tous ceux qui ne savent ni lire ni écrire, mais qui savent raconter ». De ce fait, c’est une littérature à la portée de l’ensemble des membres de la société, même si pour certains genres oraux il faut observer quelques règles et avoir un minimum d’aptitudes pour la théâtralisation. C’est aussi un atout de cette littérature que d’être facile d’accès à beaucoup de gens : cela nous rassure sur son contenu sociologique qui n’est autre que le cumul d’une multitude d’expériences, d’idées, de conceptions, etc., venant de personnes diverses. C’est pourquoi la littérature orale renferme une documentation séculaire et se dresse en immense grenier de connaissances sur les sociétés africaines. Aussi est- elle à même de fournir des informations très précieuses aux chercheurs dans la plupart des domaines de recherche : Histoire, Ethnologie, Pharmacopée, Musique, etc. Grâce à elle, on a pu retrouver des sites historiques par des fouilles méthodiques. Enfin, la littérature orale est un moyen d’éducation de la société (par la morale, les leçons à tirer, le savoir qu’elle décèle), et un moyen de diversement (l’humour, la détente et le spectacle sont quelquefois de la partie) et un facteur de cohésion sociale (par l’esprit communautaire qui l’anime). A cela, il faut ajouter aussi qu’elle est vivante ; elle s’adapte à son époque et vit avec son temps. Elle est d’utilisation très souple. Lors des séances de contes par exemple, chacun peut prendre la parole, approuver, infirmer ou compléter ce que le conteur dit : une preuve de plus qui confirme la popularité de la littérature orale. Pour toutes les raisons citées, on peut comprendre facilement que la littérature orale tienne une place importance dans la société burkinabé. Alain Sié KAM in Notre librairie N°101, Avril-Juin 1990, p.23 La progression thématique. Chaque phrase comporte :  Un thème : c'est ce dont on parle. Chacun des interlocuteurs admet ou connaît le thème lorsqu'il le rencontre. Il fait, en effet, partie ou bien de ses connaissances, ou bien des connaissances que lui a déjà fournies le texte.  Un propos : c'est ce qu'on dit du thème. Il s'agit d'une information nouvelle, donnée sur le thème. La progression thématique est la façon dont les phrases s’enchaînent par rapport aux thèmes abordés. Il existe trois grands types de progressions thématiques. 1. 1. La progression à thème constant Dans la progression à thème constant, le thème ne change pas d’une phrase à l’autre, le même thème est repris en début de chaque phrase soit en reprenant le même nom soit en faisant des reprises nominales ou pronominales. Elle est fréquente dans les textes : - narratifs (ex. : présentation des actions ou des réflexions successives d'un personnage donné) - de portrait d'un personnage (ex. : notice biographique) - injonctifs, par ex. de type publicitaire (ex. : le thème des phrases rappelle de manière martelée le produit vanté) Exemple: « Le monsieur s’inclina, et, pendant qu’il faisait le mouvement d’étendre son bras, Emma vit la main de la jeune dame qui jetait dans son chapeau quelque chose de blanc, plié en triangle. Le monsieur, ramenant l’éventail, l’offrit à la dame, respectueusement ; » « Charles se traînait à la rampe, les genoux lui rentraient dans le corps. Il avait passé cinq heures de suite, tout debout devant les tables, à regarder jouer au whist sans y rien comprendre. » (Flaubert, Madame Bovary) 2. La progression à thème linéaire Dans la progression à thème linéaire, la phrase qui suit à pour thème un élément du propos de la phrase précédente. On la trouve fréquemment dans les textes explicatifs (à enchaînement déductif, en particulier). Exemple: uploads/Litterature/ cours-de-technique-dexpression-ecrite-et-orale 1 .pdf

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