Corrigé Bac blanc novembre 2020 – 12e classe Soi-même comme un autre Conseils d

Corrigé Bac blanc novembre 2020 – 12e classe Soi-même comme un autre Conseils de méthode nécessaires encore : - SOULIGNER LES TITRES D’ŒUVRES (désormais, j’enlève un point pour cela, car vous n’y pensez pas). - Si vous faites un plan linéaire : attention à ne pas vous laisser mener par le texte ! C’est vous qui décidez du contenu des sous-parties ! Les grandes parties sont celles du texte analysé, mais les sous-parties sont les vôtres ! (cela évite les redites et le fait de se perdre dans les détails en oubliant de parler du sens global du texte. Certains ont fait deux grandes parties, mais dans celles-ci, ont écrit paragraphes très courts (quasiment un par phrase du texte : c’est une analyse trop ligne à ligne. Vous devez montrer que vous savez organiser vos paragraphes chacun autour d’une idée. - Certains n’ont parlé que des sentiments : attention, il faut tout aborder : de quoi cela parle (ce que je comprends), qu’est-ce que cela nous fait (les sentiments, sensations, ce que je ressens), et l’interprétation (que cherche à faire l’auteur, a priori ?). - Le plan DOIT contenir des grandes parties contenant chacune plusieurs paragraphes (entre deux et quatre) : on ne peut pas avoir quatre grandes parties sans sous-parties (ou paragraphes), on ne peut avoir que des paragraphes. Commentaire : Plan détaillé 1. Le souvenir des Nouvel An de l’enfance ravivé par une promenade en hiver A. Une réminiscence liée à deux situations analogues : une marche dans la nuit en hiver à la veille de la nouvelle année. - Même époque de l’année : « seuil d’une autre année » ; même moment : « la nuit » ; même temps de neige : « cette neige de décembre ». les pronoms démonstratifs Ce, Cette font réf à ces années « d’autrefois ». - La phrase l 21 explicite que le souvenir est retrouvé grâce à l’analogie des situations : « Une journée d’hiver vient de vous rendre à moi » (vous = « tous les hivers de mon enfance ». - Donc, la narratrice se souvient de son enfance, récit autobiographique (« je », « moi »). B. Le récit des nuits et des matins de Nouvel-an dans un petit village - Narr. raconte un même rituel qui a lieu chaque année : imparfait d’habitude : « je guettais », etc. - La nuit est un long moment d’attente intense : champ lex et métaphores suggérant l’attente (longue, guettais, appelai, après quoi haletait) - L’heure attendue est celle du « petit matin » : « vers 6 heures » car c’est manifestement le moment des cadeaux : L’enfant se précipite pour le trouver (métaphore « vie neuve et bondissante » qui mêle l’idée de l’enfant et des cadeaux neufs). Énumération et gradation de tout ce qui est donné, de l’affectif vers les petits cadeaux puis les cadeaux de grande valeur : « souhaits, baisers, bonbons, livres à tranche d’or ». - Nouvelle étape du récit : « jusqu’à midi » où l’on reçoit le pain pour le distribuer aux pauvres : « je tendais à tous les pauvres le chantrain et le décime » Termes régionaux et article défini « le » qui montrent que c’est une tradition connue et répétée en Province. C’est normal : les pauvres reçoivent « sans humilité et sans gratitude ». C. Le point de vue de l’enfant sur cet événement, et le regard distancié de l’adulte. - Le récit est en partie revécu du point de vue de l’enfant : « du fond de mon lit d’enfant » - La nuit est racontée du point de vue de la chambre d’où l’on entend battre le tambour. « Pour moi » et l’opposition qui suit souligne que pour l’enfant le repère qui sonne la nouvelle année (le tambour) est autre que celui des adultes : « Non les douze coups de minuit » ; la perception du réel est autocentrée, ce qui est typique des enfants : l’enfant attend l’année, alors le monde entier aussi : hyperbole « après quoi haletait le monde entier ». - Mais on a aussi le jugement de la narratrice adulte sur l’enfant qu’elle était : elle note avec un peu d’ironie comment elle « jouait » à la vendeuse en donnant le pain : « grave, pénétrée d’une importance commerciale » ; plus recul critique sur la réalité sociale de l’époque : elle parle des « vrais et des faux » pauvres. 2. L’auteur partage les sentiments contrastés d’alors et sa nostalgie d’aujourd’hui A. L’attente angoissée et la joie du jour tant attendu. - Attente très angoissée et tendue : environnement hostile voire dangereux (nuit glacée, invisible, matin fermé, alerte), champ lexical et manifestations de peur (redoutais, pléonasme angoisse nerveuse, ventre contracté, mâchoires serrées), présence de la mort (glacée, funèbre). De plus, l’anaphore « ce tambour » marque à la fois l’obsession et la tension de l’attente. L’attente mêle les sentiments complexes de l’enfant : la peur mais aussi le désir, marqués par l’antithèse « je le redoutais et l’appelais ». - Par opposition, après le « signal » du matin, on a le champ lexical de l’ouverture (délivrée, ouverture, j’ouvrais) et du mouvement ample et rapide opposé à l’immobilité d’avant (je courais, bondir) ainsi que celui du renouveau (aubade, nouvelle, avènement, recommençait, neuve). Donc opposition systématique : nuit/jour, fermeture/ouverture, mort/naissance. B. La description ambivalente du paysage à la fois étrange et merveilleux de la nuit dans la neige - le paysage d’alors (et peut-être celui que la narratrice traverse) est aussi décrit de manière ambivalente : - il est aussi étrange et inquiétant que les nuits angoissées de l’enfance : il est hostile aussi (« solitude », « air immobile et âpre ») ; sombre (obscure, noirs) ; fermé : rapetissé, étouffé ; pesant : accablée, fardeau ; et porteur de peur : effarés, inquiets. L’allitération en /r/ rappelle la lourdeur, l’âpreté et l’obscurité, ainsi que le Rrran du tambour et l’allitération en R présente aussi dans le récit des nuits d’attente. - Mais il est aussi merveilleux, magique : L’allitération en J l’allège réunissant les mots de l’enfance : neige, jeu, jardin, jet d’eau ; la légèreté de ce qui vole ou l’allègement le caractérise aussi : avalanches. Éventails, passereaux, poudre ténue, ainsi que la comparaison de la neige à la brume. Enfin, des images de lumière irisée parcourent aussi cette description : « matin, lampe rouge, jour » sont amplifiés par les métaphores de la poudre « de cristal pailletée et irisée » qui réfractent la lumière à l’infini. On a donc un certain lyrisme qui transparaît dans cette description : elle traduit l’état d’esprit à la fois émerveillé et inquiet de l’enfant face au petit matin encore sombre de l’hiver, mais il traduit aussi l’état d’esprit de la narratrice adulte face au souvenir.. C. Le constat ému du temps qui passe et de la vieillesse qui vient - Le récit du souvenir n’est qu’une parenthèse : le texte commence par la « solitude » de la narratrice adulte et se clôt sur sa certitude de ne pouvoir retenir les émotions du passé (métaphore : « ne me rendront pas les frissons d’autrefois ») - Pourtant la narratrice vient de faire le constat ému et nostalgique, qu’elle a à nouveau vécu ces émotions d’enfance : exclamative introduite par le ò lyrique : « Ò (..) une journée d’hiver vient de se rendre à moi ! ». - La narratrice exprime son désir de conserver intactes ces émotions (apostrophe adressée aux nuits d’hiver, comme une prière). La métaphore du « visage d’autrefois » qu’elle cherche dans le « miroir ovale saisi d’une main distraite » transcrit le fait qu’elle cherche à retenir le passé et en même temps, elle a cherché, sans le savoir, à retenir sa jeunesse (comme dans Blanche Neige). - Elle constate l’écart entre le moi du souvenir et le moi d’aujourd’hui : dédoublement des mots qui mime les reflets du miroir : le « visage d’autrefois » n’est pas son « visage de femme » ; et la « femme jeune » n’est pas celle « que sa jeunesse va bientôt quitter ». On glisse dans la dernière proposition du mot « jeunesse » à « quitter » : elle constate avec lucidité le vieillissement à venir. Un exemple d’introduction rédigée possible : Qui de nous n’a jamais éprouvé cette sensation é la fois délicieuse et teintée de regret, de retrouver à l’identique, à partir d’une odeur, d’un éclat de rire, ou d’une ambiance, la sensation exacte d’un autre moment, vécu il y a longtemps, imprimé en nous avec une exactitude parfaite, car vécu au temps de l’innocence où tout était neuf ? C’est l’une de ces expériences que décrit Colette, dans l’une de nouvelles extraite de son œuvre Les vrilles de la vigne, publiée en 1908. Dans cet extrait, elle raconte la réminiscence des jours de l’an de son enfance à l’occasion d’une promenade de nuit dans la uploads/Litterature/ corrige-bac-blanc-novembre-2020-colette.pdf

  • 29
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager