Histoire politique et culturelle - Chapitre V : Romantisme et politique Double

Histoire politique et culturelle - Chapitre V : Romantisme et politique Double mvmt politico-culturel et artistique = Romantisme. Triomphe de la réaction, volonté de revenir à l’ordre ancien (éco, social et politique) I. Environnement culturel et artistique A) Rupture romantique  mvt de rupture, très long qui remonte au XVIII et imprègne durablement la vie politique, sociale et culturelle (jusque ds les années 1830-1850)  très général, qui a touché toute l’Europe, touche ttes les sciences comme philo, histoire, pol. Sert de toile de fond aux ≠ mvmts politiques de cette époque. Origines né ds les brumes, en Europe du Nord, à ses origines ds ≠ mvmts précurseurs dont l’un apparaît en Allemagne, le mvmt littéraire « Sturm und Drang »( « tempête et élan ») vers 1770/1780, qui donne la primauté à la sensibilité de l’écrivain. Quelques œuvres :  ce qui compte : sensibilité (l’accent est mis sur le sentiment amoureux en particulier avec parfois une forme d’exacerbation de ces sentiments) comme Goethe, Les souffrances du jeune Werther, 1774  importance exaltation de la liberté nation et individu avec Schiller, Guillaume Tell, et Ludwig van Beethoven, Troisième symphonie, 1803-1805 (dédiée à Napoléon Bonaparte, intitulée au départ Symphonie héroïque pour célébrer le souvenir d’un grand homme, mais il l’a rebaptisée après l’an- nonce du sacre de Napoléon en 1804) En GB, les préoccupations sont orientées vers la sensibilité et la liberté, vers l’exaltation de la na- ture sauvage, de la solitude :  Wordsworth : chante dans ses poèmes le cadre naturel, notamment du Lake district et les Anglais vont d’ailleurs qualifier un paysage pittoresque de cette région de « romantique » → origine Mouvement global 1) rupture sur le plan culturel Nouveauté : parler de soi. Le « je » devient un sujet d’étude et les romantiques se plaisent à regarder en eux-mêmes. Raison pour laquelle le romantisme met à l’honneur le genre des mémoires :  Rousseau « Les Confessions »  Chateaubriand « mémoires d’outre-tombe », 1848 Recherche effrénée de l’affectif, du sentiment guide les écrivains romantiques = rupture totale avec la philosophie des Lumières, qui faisait de la raison le moyen essentiel pr ramener l’Homme au bonheur. Le romantisme lui affirme la primauté de l’émotion sur la raison (il faut raconter ce que l’on a dans le cœur)  Caspar David Friedrich « Le peintre ne doit pas peintre seulement ce qu’il voit au dehors mais aussi ce qu’il voit en lui-même. S’il ne voit rien, qu’il cesse de peindre. » Musset « Frappe toi le cœur, c’est là qu’est la raison » 2) rupture sur le plan artistique Rejet de l’académisme et son formalisme, les romantiques aspirent à une liberté d’expression (en rupture avec les règles strictes du classicisme) : ils veulent affranchir l’homme de toutes les règles qui peuvent freiner sa personnalité et découvrir de nvx thèmes comme l’homme et ses sentiments, les paysages (voyage, nature, exotisme)  Eugène Delacroix, tableaux intimistes, ex « La noce juive au Maroc », 1837-1841 ou « Les femmes d’Alger dans leur appartement », 1834 3) rupture sur le plan social Emmène bcp de peintres à réfléchir à leur environnement social à tous les niveaux avec le souci d’inscrire et insérer l’homme dans son environnement d’où l’accent mis sur l’étude de la sté ds cer- tains romans et sur les portraits de « types sociaux » Comme Stendhal, Flaubert, Balzac (il s’agit de portraiturer tte cette sté en mvt des années 1820- 1830 et d’analyser les types sociaux que sont les bourgeois, l’aristocratie décadente, la petite bour- geoisie de province, la paysannerie...) Tocqueville « De la démocratie en Amérique », 1835-1840 (très empreint de cette mentalité ro- mantique et fait le portrait de la société américaine) Goût pour histoire, notamment nationale et médiévale surtt lorsqu’elle exalte la liberté (goûts pour les légendes, les mythes...)  Walter Scott « Ivanhoé », 1819 (ressuscite l’histoire du M-A anglais et les souffrances des Saxons sous la domination Normande) ; Goethe « études sur Faust » (mythe de Faust mis en musique par Berlioz, La damnation de Faust en 1846 et illustré par Delacroix) ; Hugo « Notre Dame de Pa- ris » (goût pour le passé, recherche d’un passé médiéval, goût pour la « résurrection intégrale du passé » comme le dit l’historien J. Michelet) ; Alfred de Vigny Cinq-Mars ou Une conjuration sous Louis XIII , 1826 (roman inspiré par le complot que le jeune marquis d’Effiat tenta pr destituer Ri- chelieu au XVIIème siècle) Le romantisme entraîne une réflexion sur les femmes et sur leur rôle dans la sté et a une importance ds la naissance du féminisme car il met en avant les libertés de tous les individus = Émancipation de la femme George Sand dans la préface d’Indiana fait une sorte de manifeste pour la place des femmes ds la sté. B) Les romantiques et la vie politique (3 engagements romantiques) Marqués par la période de la révolution, napoléonienne, ils ont œuvrés ds un monde stable et une nvlle sté qui a vu le jour a partir des années 1770. Très grande diversité des comportements poli- tiques chez les romantiques. On distingue 2 phases : 1) réactionnaire  Le romantisme est avant tt une réaction à l’esprit des Lumières, à l’académisme, à la révolution française, aux dérives de l’époque napoléonienne. Devient un mvmt proche des conservateurs.  s’engage du côté des nvx régimes qui se mettent en place après 1815 Les années 1830 sont marqués par une proximité idéologique entre les romantiques et la philoso- phie réactionnaire. Bcp de romantiques, de poètes, d’écrivains, sont hostiles (dans les années 1810) à la période napoléonienne et à ses dérives. De nbx écrivains sont (après 1814-1815) ouvertement monarchiques : V. Hugo, auteur de l’ode «  La Mort du duc de Berry », 1820, exaltation de la dynastie des Bour- bons et de la monarchie (duc de Berry = fils du comte d’Artois, futur Charles X, assassiné à la sortie de l’opéra par un ouvrier et il était l’héritier de la couronne. Assassinat qui a provoqué une conster- nation ds la vie politique française et une vive émotion chez les romantiques) ou encore ode « Le Sacre de Charles X » (1825)  Chateaubriand, ministre affaires étrangères de Louis XVIII (entre 1822 et 1824) et partisan Res- tauration  Honoré de Balzac était légitimiste  Alfred de Vigny, issu de la noblesse, a été soldat et a fait partie de l’escorte qui a conduit Louis XVIII en Belgique pdt les Cent Jours August von Kotzebue, auteur de nbx écrits satiriques contre Napoléon et qui fait ouvertement œuvre de profession de foi réactionnaire. 2) libéraux Cepdt, tous les romantiques n’ont pas été des ultras et tous n’ont pas été des partisans unanimes de la Restauration (régimes de Louis XVIII et de Charles X). Attitudes extrêmement diverses : certains romantiques ont été considéré comme libéraux et non comme des réactionnaires. Ex : Benjamin Constant, François Guizot, Tocqueville… qui prônent un changement ordonné et non révolution- naire, sont partisans de réformes, du libéralisme. D’autres mettent l’accent + sur l’importance du li- béralisme en économie : Ricardo, Frédéric Bastiat, J. B. Say. Sur le plan de la peinture : Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, en 1819, premier grand tableau romantique français. Histoire d’un fait divers : le 17 juillet 1815, un bateau (La Méduse) fait naufrage au large des côtes du Séné- gal (de la Mauritanie actuelle), un peu + de 140 passagers tentent de s’entasser ds des canaux qui fi- nissent par chavirer et seuls quelques dizaines d’entre eux parviennent à se hisser sur un radeau de fortune et vont tenter d’alerter les sauveteurs. C’est l’Argus qui va les repérer mais après une dérive de deux semaines. Il ne reste que 15 survivants qui évoquent des cas de cannibalisme. Fait divers bouleversant qui va provoquer des réactions ds la France des années 1815-1816, réactions d’autant + fortes que 2 des rescapés publient une brochure mettant en cause le capitaine de La Méduse (un ancien émigré), l’équipage incompétente et les pvrs publics que l’on a soupçonnés à cette époque de vouloir trafiquer avec le Sénégal et de n’avoir pas tt fait pour sauver les naufragés. D’où un scan- dale qui parut être un des premiers de la monarchie restaurée. Géricault, élève du peinte Carle Vernet, peint ce tableau à l’âge de 25 ans. Il est fils de bourgeois anti-napoléonien, idées romantiques et libérales mais aussi proche de la franc-maçonnerie. Il va s’informer auprès des rescapés, va recueillir leurs témoignages, construire une maquette grandeur nature du radeau dans ses ateliers, y placer des mannequins de cire, va même aller au Havre étudier les mvmts de la mer, va fréquenter la morgue dans les hôpitaux pr essayer de s’approcher le + pos- sible de la réalité ds ses compositions et peindre de façon réaliste les cadavres en décomposition. Du pt de vue de l’histoire de l’art, ce qui va heurter les sensibilités et provoquer une rupture, c’est la composition du tableau : plutôt uploads/Litterature/ chapitre-v-romantisme-et-politique.pdf

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