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Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/s2bulletin09inst BULLETIN DE L'INSTITUT EGYPTIEN y 3^' BULLETIN DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN u Deuxième Série. — N' 9 ANNEE 1888 LE CAIRE IMPRIMERIE CENTRALE JULES BARBIER 1889 DT Sér.l TABLE DES MATIERES PREMIERE PARTIE MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS PAGliS Procédé aréo-polarimétrique pour le contrôle de la fabrication du sucre, par M. Ventre Bey •< Quelques notes sur la fabrication du sucre el le Iraitemeiil de la canne en Egypte, par M. Ventre Bey 34 Note sur la cristallisation des masses sucrées industrielles, par M. Ventre Bey 57 Trois dififérentes armoiries de Kaïl Ray, par S. E. Yacotb Artin Pacha 67 Note sur le Xystrofo-a (rhjho.<a, par M. Osman Biiv (iHALEU. 78 Les stèles égyptiennesdu musée de Boulaq, par M. F. Liebleix. 83 Cliagaratt-Ouddourr. par M. A. de Mérionec 01 Note sur les accélérations par S. E. Vidal Pacha 131 Note sur le rapport de la circonférence au diamètre, par S. K. Vidai. Pacha 135 Tokyo-Hoggoko, par S. E. Vipat. Pacha 138 Le ver de Médine sur les animaux en Égypio. par M. Pior 1.45 Questions anthropologiques sur l'orbite et le cerveau des nè- gres, par S. E. Abbate Pacha 156 VI PAGES Note supplémentaire à la communication précédente, parS.E. Abbate Pacha. 16'/ Note sui- les dvnamumètres de transmission, pai- M.E. (iriGON BEY : 1^^ Observations sur la nolo précédente, par M. Vkntul: ]3i;v 185 — vil — DEUXIEME PARTIE EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES PAGES Séance du 13 janviei' 188X 189 — :'> févi'iei- 188X 190 — 2 mars 188S 192 — 6 avril 1888 195 — 4 mai 1888 '. 196 — 8 juin 1888 199 — 15 juin 1888 202 — 9 novembre 1888 204 — 7 décembre 1888 205 — -28 décembre 1888 208 Liste des membres résidants (mai 1889; 213 — — honoraires (mai 1889) 215 Extrait de l'inventaire du Musée de Boulaq i PREMIÈRE PARTIE MEMOIRES COMMUNICATIONS PROCEDE AREO-POLlARIMETRIQUE Contrôle de la Pabrication du Sucre Par M. Vextre-Bey --ÏÏSV4- On a beaucoup critiqué la méthode allemande, répandue également en France, qui consiste dans Tap- plication combinée de Taréomètre ou densimètre, et du polarimètre ou saccliurimètpe pour la détermi- nation des propoi'tions de sucre et matières étran- gères entrant dans la composition des jus et sirops, dans les produits naturels et dans ceux des différentes phases de la fabrication du sucre. Quoi qu'on ait dit et écrit au sujet de l'imperfection de la méthode et de l'inexactitude des résultats, ce procédé n'en reste pas moins, sauf certaines modifications ou rectifications absolument nécessaires, que je me propose d'examiner ici, le seul moyen rapide et réellement pratique à employer pour le contrôle de la fabrication. On ne saurait nier que c'est à l'application de ce simple moyen d'analyse que sont dus une foule de progrès réalisés dans cette branche de l'industrie. On sait — 4 — d'ailleurs à quelles difîicultés, à cjupHps erreurs sou- vent, sont soumises les analyses cuuuiques plus ou moins savantes du laboratoire, et à quelles fausses conséquences peuvent conduire les essais même de simple dessication (pertes et modifications de subs- tances, destruction de matières organiques, etc.), toutes opérations qui ne sauraient en tous cas être assez rapides pour pouvoir suivre la fabrication. M. Barbet, dans une note reproduite par Leplay dans son traité : Chimie des Industries du sucre, a cherché à montrer, au moyen de l'évaluation du poids, dans l'eau, du non-sucre, la possibilité de ren- dre pratique la détermination des matières étrangères par la densité des dissolutions. Ses raisonnements (assez difTiciles à saisir parce qu'ils cherchent à éviter la mise en équations algébriques du problème), revien- nent à un calcul bien simple, que je vais indiquer. On peut résumer, ainsi qu'il suit, les difïérents procé- dés aréo-saccharimétriques actuellement en usage : Par l'analyse ordinaire, on détermine d'abord le sucre. Soit : D La densité du jus ou sirop ; s Le poids du sucre contenu dans le volume 100'^-'= de jus ou sirop ; xû Celui du non-sucre ou matières solides étran- gères au sucre, aux 100'=-'=- ; P Le poids de ce même volume lOO*^"^- jus ou sirop ; p Celui que pèserait le volume de lOO'"* de disso- lution, si le sucre s s'y trouvait seul; d La densité du non-sucre. Les corps en dissolution dans l'eau obéissent géné- ralement au principe d'Archimède tout comme s'ils étaient insolubles, et le sucre, particulièrement, ne subissant, dans l'eau, aucune modification physique bien sensible, on peut poser les équations générales suivantes : A Représentant la densité du sucre, 5 Celle de l'eau, et 5" Le poids du sucre renfermé dans lOO"*'", solution pure qui marquerait la même densité D que le jus ou sirop, P = 100 D |lOO---(^ + ^)|$ + s + -c. = P (1) i s ) 100--——0+ s =p (2) jlOO--— -|-jo + 5-P (3) Les relations (1) et (2) donnent : t?^ M—1-j =p— p xo 1 ce qui fournit le rapport = ;: = 'l (i) On a d'autre part, en combinant les équations (1) et(3) 1—- •Dû A d'où le rapport-^; = :^ = 9 (5) o — s , d — 6 — Les relations (4) et (5) donnent donc les coefficients t!/ et ç par lesquels il faut multiplier les facteurs res- pectifs (P—p) et (S— s) pour déterminer le poids xo du non-sucre que l'on cherche. Le premier des rapports ci-dessus ou coefficient à n'est autre chose que le coefficient « Barbet » dont je viens de parler ; et l'on a la différence a c"est-à-dire égale au poids, dans Teau, du non-sucre. Le deuxième, ou 9 est le coefficient des auteurs alle- mands dont je donnerai quelques résultats. Une discussion complète de cette question m'entraî- nerait trop loin. Je ne puis ici qu'en donner les points les plus saillants. Observons tout d'abord que les coefficients -^ et 9 seront d'autant plus forts ou faibles que d lui-même sera faible ou fort; d étant [)lus fort que la densité de Teau, le rapport -^ est une fraction propremciit dite, 'b et ç seront dès lors > 0. d restant toujours supérieur à la densité de l'eau, en s'approchant delavaleur de cette densité, fera prendre aux coefficients <h et 9 des valeurs de plus en plus fortes. Si d était voisin de la densité de l'eau, 9 et -} seraient très-grands (avec d—o, 9 et <h seraient intinis) et le cas peut se présenter facilement, même pour un pro- duit industriel, riche en matières organiques par exemple. Si d devenait plus petit que la densité de rnau, > et 9 seraient négatifs, mais alors p serait > /* et .s > S. / — Si xo diminue au point de pouvoir être considéré comme nul, on pourrait b.\o\v p=P ets=5'; ce sera le cas d'une dissolution très-riche en sucre, c'est-à-dire dont la proportion de sucre enfermé serait très-grande par rapport à celle des matières étrangères. Mais on peut avoir aussi les valeurs p et s différentes de celles de P et 5* avec -to presque nul dans les conditions que je viens d'indiquei", et alors ']> et 9 seraient eux-mêmes presque nuls, ce qui se présentera si la densité d est très faible, surtout si l'on a choisi un chiffre trop faible pour la densité A du sucre entrant dans le calcul direct des poids p et S, ou dans la construction des tables dont on se sera servi pour la détermination de ces poids. Les ditlicultés dévaluation se complique- ront encore des erreurs ordinaires dont sont entachées les observations densiméiriqucs et saccharimétriques, qui ont ici une importance d'autant plus grande qu'il s'agit d'apprécier les différences (P-p) et (S-s) très- exactement ; c'est la cause pour laquelle les procédés d'analyses, basés sur l'emploi de ces coefficients, se trouvent le plus souvent en défaut. L'influence particulière des matières salines en dis- solution, étudiée spécialement par Walkoff dans les jus, avait conduit cet auteur à admettre tout d'abord le coefficient 0.625=cp (d'après notre notation), ce qui portait la densité du non-sucre à la valeur c/ = 2.67. Plus tard, à la suite de nouvelles recherches et d'accord avec Badal et Otto, il admettait le coefficient 0.800=9, qui ne correspond plus qu'à c/=1.95; tandis que, d'après les travaux d'autres auteurs, cette densité ressort, tantôt à 2.35, tantôt à 2 ou à 1.87, et même — 8 — au-dessous, sans règle précise, quoique ces résultats concernent le même genre de produits. Dans le procédé « Barbet », il s'agit d'obtenir très- exactement la différence P-p ; or cette différence est très-difficile à évaluer, surtout avec les tables en usage dont la construction repose sur des données plus ou moins admissibles quant à la densité du sucre au point de vue industriel. Aussi, M. Barbet, lui-même, a-t-il dû à plusieurs reprises modifier les chiffres des coëtîicients à attribuer à ses produits. (Voir la brochure publiée par ce chimiste-fabricant, et sa lettre postéi'ieure in- sérée dans la Sucrerie indigène et coloniale, tome XIII, page 226.) Il résulte de uploads/Litterature/ bulletin-de-l-institut-e-gyptien-2s-9-1888.pdf

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