LE LIVRE DES RESPIRATIONS Traité de l’Art de Respirer ou PANACÉE UNIVERSELLE PO

LE LIVRE DES RESPIRATIONS Traité de l’Art de Respirer ou PANACÉE UNIVERSELLE POUR TOUTES LES MALADIES Par Ernest BOSC Dépôt Général : H. CHACORNAC II, Quai St-Michel, Paris (V‘') igoS Tous droits réservés PRÉFACE Nos poiimo7ïs réclament à grands cris de l'air, beaucoup d’air et surtout de l’air pur! Que cet air soit nécessaire et indispensable pour conserver à l’organisme humain, les forces qui caractérisent l’état de santé, c’est là un fait qui n'a plus besoin de démons¬ tration ! Or, l’homme a grandement besoin de forces pour lutter contre les maladies qui l’environ¬ nent; c’est là encore un fait certain. Il ne peut obtenir ces forces, qu’en respirant dans une atmosphère pure. Et, fait curieux à noter, LIVRE DES respirations tandis qu’on se préoccupe d’amener de l eau pure dans les villes et dans les campagnes, on ne se préoccupe pas des moyens d’y amener de l’air pur. C’est là une contradiction flagrante, une anomalie inexplicable, car la quantité d air ingérée dans l’économie est autrement grande que celle de l’eau que nous absorbons; la pénétration de l’air dans nos poumons étant, en effet, de tous les instants. Nous respirons nuit et jour; et cela sous peine de mort, si nous ne le pouvons faire quelques minutes. Ajoutons que l’air arrive dans nos alvéolés - pulmonaires directement et sans aucune modi¬ fication; tandis que lorsque nous ingurgitons de l’eau, celle-ci rencontre dans nos voies digestives des sucs divers, qui peuvent modifier ses éléments. En outre, l’eau peut être bouillie, filtrée, additionnée de liquides divers, de correctifs : café, thé, vins, bière, citron, etc., etc. On ne saurait, en outre, contester aujour¬ d’hui que l’air pris comme remède (cure d’air) relève les forces organiques des malades et prévient le développement des inflammations catharrales des voies respiratoires, causes de graves maladies. C'est, du reste, un fait d’observation vul¬ gaire (dont la vérification est facile) qu’il n’y a pas de meilleur moyen de s’endurcir contre l’action du froid que de vivre en toute saison au contact du grand air. Il est égale¬ ment facile de vérifier que les inflammations des bronches et des poumo ns sontbeaucoup moins fréquentes che^ les gens de la campa¬ gne que chè^ les habitants des villes. Chacun sait, du reste, que le campagnard est autre¬ ment robuste que le citadin. On sait également, que celui-ci sera à tout instant, par suite de ■la moindre imprudence, atteint de bronchite, d’emphysème, etc. ; tandis que pendant un séjour en plein air, à la campagne ou au bord 'de la mer, ce même citadin pourra s’exposer presque impunément aux variations de la température. Enfin, les Hygiénistes savent que les catar¬ rhes bronchiques sont moins fréquents, moins tenaces surtout, partant moins graves, che^ les personnes qui sont habituées à passer leur vie au grand air. Les considérations que nous venons d’ex¬ poser ont été confirmées par les expériences directes des Hygiénistes et hautement démon¬ trées par les travaux remarquables d’Arson- val, de Gavarret, de Hammond, de Paul Bert, de tous les hommes de science, enfin, qui ont étudié la question. {') De ce qui précède, il résulte que le plus grand bienfait pour l’homme, c’est de respirer beaucoup d’air pur et de le respirer unique- ment par les fosses nasales. C’est dans ce but que nous avons publié le présent volume, et pour apprendre à l’homme à respirer ou, du moins, à bien respirer. Quand nous avons publié, il y a quelques années, le présent ouvrage, nous n’espérions pas épuiser jamais la première édition; en effet, qui, dans notre Occident, s’occupe de la Science des Souffles, qui a en Orient une si grande importance ? Personne ne s’en occupait, nous le croyions, du moins. Hé bien ! il se trouve que nous nous trompions ! Et, grâce aux hommes de science, ce petit volume qui renferme tant de choses, tant de science, pouvons-nous dire, a été rapi¬ dement épuisé, quand il a été connu. Nous venons de dire que ce volume renferme beaucoup de science, et nous sommes d’autant plus libre d’avancer ce fait, que toute la science (i) C.f.— Traité de chauffage et de ventilaiion des édifices, par E. Bosc ; i vol. in-i8 Jésus, illustré de nombreuses figures; Paris, Imprimeries et librairies réunies, 7, rue Saint-Benoît. PRÉFACE qu’il conlient ne nous appartient pas, puisque nous l’avons puisée, en grande partie, cheik de vieux Maîtres très ancietis et totalement inconnus. Noire mérite a donc uniquement consisté à savoir lire dans ces vieux manuscrits et dans ces vieux livres et de pouvoir traduire en langage clair tout ce qui pouvait être trop obscur pour des lecteurs peu versés dans les sciences archéologique et ésotérique. En publiant cette œuvre, nous avons eu encore pour but de: « Faire connaître l’utilité pratique incontestable de la Science des Souffles et le grand intérêt qu’y attachaient les Anciens, nos Maîtres en tant de choses, mais surtout en Psychisme. » Or, ce but, totalement désintéressé, a pour cela même été atteint ; mais nous devons ajouter que c’est surtout grâce aux Docteurs, grâce aux Médecins, qui sont oicore, nous nous plaisons à le reconnaître, les grands travailleurs de notre époque ; et nous devons ajouter que si nous réimprimons une nouvelle édition, c’est grâce à l’insistance qu’on mise certains médecins de nos amis, à nous' la réclamer. Ayant contracté envers eux une dette de reconnaissance, nous devions donner une nou- I.IVRE DES RESPIRATIONS velle édition du Livre des Respirations, la plus parfaite possible ; c’est ce que nous nous sommes efforcés de faire. Notre œubre a été revue, corrigée avec soin et augmentée de quantités de données et de faits de grand intérêt ou d’importance no¬ toire ; nous avons beaucoup puisé dans la Hatha-Yoga, et dans un chapitre, nous avons longuement analysé un opuscule anglais ex¬ trêmement curieux et original, qui démontre que che\ les soi-disant sauvages, che^ les In¬ diens d’Amérique, les parents utilisent tous les moyens en leur pouvoir pour habituer leurs enfants à ne respirer que du ne^, à n’user que de la Respiration Nasale, tant éveillés qu’en¬ dormis; car ces sauvages oni reconnu combien il était dangereux pour l’homme de respirer par la bouche; ce genre de respiration ne présentant, en effet, que des inconvénients, et étant l’origine des bronchites, des pneumo¬ nies, des emphysèmes, de la phtisie et de la tuberculose, en un mot de toutes les maladies de poitrine et des voies respiratoires. Cet opuscule qui est mince (il ne comporte guère que q.5 à 48 pages) a pour titre : Ferme ta bouche- et sauve ta vie, est dû à la plume de George Catlin. Sa préface est d’une brièveté, d'un laco- PRÉFACE Vil nisffie sans pareil; la voici toute au long-: << Personne ne condamnera ce petit ouvrage ; toute la question réside en ceci : Combien de millions de lecteurs profiteront des préceptes qu’il renferme. » Un point; c’est tout. Malgré ce laconisme, on peut voir en ces courtes lignes que l’auteur est persuadé, et il a raison, de,l'utilité de son œuvre, et ce qui le préoccupe surtout, c’est de savoir si beaucoup de lecteurs bénéficieront de sa lecture! Ce George Catlin avait un grand amour pour son prochain, et il avait fait des voyages considérables dans l’unique but d être utile à ses semblables; il s’est voué pendant plus de cinquante ans aux intérêts de l’humanité. Le lecteur trouvera dans cette nouvelle édition beaucoup d’Hindouisme, des notions plus considérables de la Hatha-Yoga que dans la première édition; enfin, certains termes du Glossaire Sanskrit ont reçu de plus longs développements, et le nombre de ces termes a été bien augmenté; aussi nous pensons que tous les Théosophes Français liront cette nou¬ velle édition du Glossaire avec autant d’intérêt que d’empressement, car elle présente pour eux un intérêt considérable, qui ajoute encore à celui qu’a pour eux, l’étude des Souffles. LIVRE DES RESPIRATIONS Si cette nouvelle édition peut rendre quel¬ ques services^ l’auteur sera très heureux et grandement récompensé des soins et des recherches que lui ont nécessité son nouveau travail. E. B. Nice, le 15 Mars 1905. INTRODUCTION ,y4er pahulum vitm.. Si nous disions que l’homme ne sait pas respirer, nous aurions l’air d’émettre un para¬ doxe véritable, et cependant rien n’est plus •vrai, rien n’est plus exact. Nous espérons le démontrer. Tout lecteur qui suivra notre étude avec quelque attention partagera notre conviction et pourra reconnaître immédiatement sur lui-même qu’il respire mal, qu’il ne sait pas respirer du tout, car il y a un abîme entre respirer, savoir respirer et pratiquer la Science des souffles, la Science des Respirations ! ■ La présente étude est faite pour combler cet abîme et pour apprendre à l’homme à respirer à pleins poumons, à pratiquer Vinspiraiion profonde, complète. LIVRE DES RESPIRATIONS Le Dr Neumann nous dit que l’exercice de la respiration profonde est connu depuis les temps les plus reculés: «Deux mille ans avant l’ère chrétienne, les Chinois employaient déjà, comme moyen de guérison dans beau¬ coup de maladies, une manière de respirer active toute spéciale et artistement uploads/Litterature/ bosc-e-le-livre-des-respirations.pdf

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