Les élèves dyscalculiques peuvent présenter une ou plusieurs difficultés dans l

Les élèves dyscalculiques peuvent présenter une ou plusieurs difficultés dans le champ des compétences numériques et des habiletés arithmétiques. La dyscalculie implique de grandes difficultés à construire : • la notion d’ordre entre les nombres (aspect ordinal), • le concept d’association entre la désinence du nombre et la quantité qu’il représente (aspect cardinal). Les nombres sont des « objets » manipulables : un élève apprend à les comparer, les ordonner, les ajouter, les soustraire, à effectuer des opérations entre 2 nombres (multiplier, diviser)… Les élèves dyscalculiques peuvent présenter des difficultés pour : • Écrire les nombres sous la dictée. • Comparer, ordonner, encadrer les nombres. • Poser et effectuer les opérations (en ligne comme en colonnes) : l’addition, la soustraction, la multiplication, la division. • Effectuer des tâches de calcul mental. Il existe 3 grandes formes de dyscalculie. 1. La dyscalculie linguistique Elle découle des difficultés des élèves « dys » à lire ou écrire les nombres. Voici quelques exemples : • L’élève entend « soixante-dix » et l’écrit « 6010 ». • L’élève lit « 33 » alors que le nombre écrit est « 88 ». Rappel Un nombre : • représente une quantité donnée,  Les petites quantités peuvent être réalisées concrètement à l’aide des doigts ou de collections d’objets (crayons, bouchons, cubes…). • est désigné oralement par un mot, • peut être représenté à l’« écrit » de différentes façons, notamment : − l’écriture chiffrée : 5 − l’écriture en lettres : cinq − l’écriture en chiffres romains : V − la schématisation de la quantité (constellation des dés, points…) : ●●●●● La dyscalculie Connaissance 2. La dyscalculie spatiale Elle découle de difficultés à organiser l’espace, à se le représenter et à le construire par l’élève. Voici quelques exemples : • Lecture en miroir des chiffres d’un nombre. → Il est écrit « 123 » et l’élève lit « 321 ». • Non alignement des chiffres dans un calcul posé en colonne → Deux aides efficaces sont d’utiliser le quadrillage d’une feuille pour poser un calcul, et surligner les chiffres de même classe (dizaines/unités/dixièmes… avec des couleurs différentes) également. • Calcul posé en colonnes débuté par la gauche (comme en lecture) 3. La dyscalculie découlant de troubles mnésiques et attentionnels Elle s’exprime par des difficultés de l’élève à maintenir une attention suffisante pour réaliser l’ensemble d’une tâche, voire pour la répéter, et/ou une difficulté à stocker des savoirs encyclopédiques (tables de multiplications…), des savoirs procéduraux (techniques opératoires…). L’accompagnant humain doit s’appuyer sur les conseils de l’enseignant et les éléments indiqués sur le PPS (voire le Gévasco) pour apporter une aide adaptée. À noter Afin d’aider l’élève, dans le cas d’une dyscalculie spatiale, l’accompagnant humain veillera à faciliter l’entrée dans les apprentissages en organisant l’espace de travail, en facilitant l’accès aux supports d’aide (frise numérique…), en guidant le regard de l’élève (le recentrer), en proposant des supports incluant un seul exercice… À noter Les irrégularités de la langue française ne facilitent pas l’acquisition des compétences propres à la lecture et à l’écriture des nombres. Les désignations orales et écrites des nombres jusqu’à 16 et des dizaines sont à apprendre. Il y a quelques pistes d’aides possibles : • trente commence comme trois (3 dizaines), • quarante débute comme quatre (4 dizaines), • cinquante commence comme cinq (5 dizaines)… ou encore : • soixante-dix ↔ 60 + 10, • quatre-vingt ↔ 4 paquets de 20, • quatre-vingt-dix ↔ 4 paquets de 20 + 1 paquet de 10… 5 8 2 + 3 4 5 8 12 7 uploads/Litterature/ aesh-s04-dyscalculie-connaissance.pdf

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