LES TROIS GÉMEAUX Gérôme Taillandier Cette petite note est une marque de terrai

LES TROIS GÉMEAUX Gérôme Taillandier Cette petite note est une marque de terrain où un trésor se trouve, que beaucoup d’autres ont exploré avant moi. Mais il ne fait pas de mal d’être nombreux sur de tels sujets. Le Triglav, est la trimurti indienne, et nos reconnaissons alors en eux le thème des Trijumeaux, dont l’exploration est peu entamée, puisqu’elle est identifiée chez nous à Lugh, ce qui ne va pas bien loin. Mais il y a mieux. Les Trois Frères sont Perun, Veles, et Svarog. Ce dernier est souvent négligé dans nos régions, mais vient d’apparaître à mes pauvres yeux dans toute sa splendeur (slava, swava, swoboda, swobodan), comme le Troisième des Frères, et nous donne ainsi un point de départ pour la plaque aux Trois Unicornes du Chaudron de Gundestrup, qui sont là à la place des Trois Frères. Il faudra trouver pourquoi. Mais il y a mieux encore. Nous nous souvenons que, dans le mythe de Sigurðr, il y a trois frères fils du roi Hreidmar : Fafnir, Regin et Ottr ; Loutre. Or Regin est forgeron, et c’est le rôle de Sviarog dans le Triglav. Autrement dit, le meurtre des Trois Frères par Sigurðr est une manière de signifier la substitution de la mythologie indoeuropéenne à une plus ancienne mythologie balto-swav. Il faudra découvrir pourquoi Ottr est Loutre, ce qui n’est pas évident dans le Triglav (Triwaw). LES TRIJUMEAUX LUGH-ODIN-ÞOR* Gérôme Taillandier L’histoire que je vais vous raconter maintenant est totalement délirante, et j’en suis le premier conscient. Elle pourrait être démontée par n’importe quel archéologue de niveau zéro en moins de trois minutes. Mais alors, pourquoi la raconter ? D’abord, j’ai bien le droit de délirer si ça m’amuse ! De plus, il y a dans un coin obscur de mon cerveau quelque chose qui me dit que cette histoire est peut-être bien exacte, mais pas avec les personnages que je vais mettre en scène. Tout le monde sait que Lugh (prononcer Lu :), est le fils de l’Aurore et le petit fils d’un nommé Balor. On sait que ce grand’père médite la mort de ses petits enfants, mais que Lugh parvient à s’échapper, et tue son grand’père d’une pierre dans son œil de derrière. Par ailleurs, Lugh serait le jumeau d’un autre dieu. Tout cela est bien bon, mais le démon me presse de semer le désordre dans tout cela. Balor est le grand père de Lugh : pourquoi essaierait-il de le tuer ? Dans un contexte patrilinéaire, les fils ne sont une menace que pour leur père, comme l’histoire le montre. Que vient faire le GRAND’père dans cette salade ? La réponse est à trouver dans l’existence d’un système MATRILINEAIRE chez les Kelts, dont il y a de nombreuses traces. Or dans un tel système, c’est le titre et les biens du grand’père que le petit fils risque de s’accaparer, de sorte que la mise en scène œdipienne de la rivalité passe par le grand’père. Passons maintenant au plat de résistance. On sait que Balor tente de noyer ses trois petits fils, mais que Lugh parvient à se libérer et est sauvé de la noyade par un animal de type dauphin, dans un épisode de type <Persée et le Dauphin>, présent sur la plaque Lugh du Chaudron de Gundestrup. Je n’en ai d’ailleurs pas fini avec ce chaudron, et vous pouvez espérer de nouvelles analyses sous peu. Cet épisode est rappelé sur le torque du personnage Lugh du Chaudron, sous la forme du fameux « carnassier androphage » d’Henri Hubert, qui est là pour rappeler que les deux frères sont morts dévorés en mer. Mais il nous vient alors une énorme puce à l’oreille, qui nous démange tant qu’il faut bien la déposer : Et si Lugh n’était pas un jumeau d’un frère, mais de DEUX frères ? Si en effet nos connaissances scientifiques actuelles nous interdisent ce genre de conjecture, ce n’est certes pas le cas au temps de Lugh, et les Trijumeaux, ou Tergemini, sont légion dans la mythologie. Qu’on n’attende en aucun cas de moi que je me dirige vers le poncif insupportable qui dit que les dieux Kelts vont par triade! J’ai horreur de ce genre d’idées préconçues sur les mythes! Il y a donc quelque chance que Lugh ne soit pas le jumeau de son jumeau, mais de SES jumeaux! Maintenait, puisque ses jumeaux sont au pays des ancêtres, qui peuvent-ils bien y être ? Il vient alors une idée un peu folle, issue du fait que l’un des jumeaux de Lugh* sur le Chaudron de Gundestrup est CuC’hulain*, régnant au royaume des morts, baptisant les guerriers morts au combat dans le peir dadeni, le chaudron d’immortalité, pour les renvoyer au combat sous la forme de la Wutendes Heer*. Je vous rappelle que le mot baptiser vient d’une forme fréquentative du verbe bazô, qui signifie teindre. Si nous suivons cette idée folle, il nous vient qu’il manquerait un troisième jumeau sur le chaudron. Toutefois, il n’a pas dit son dernier mot et moi non plus ! Nous verrons cela plus tard… Il nous revient alors à l’esprit la pierre de Stora Hammars, la plus magnifique stèle ayant jamais présenté le passage du guerrier mort au Valhalla, que j’ai analysée ailleurs. Nous avons vu qu’Odin* est penché sur le guerrier mort tout juste arrivé près du Valhalla, et qu’il le réanime, dans une scène qui est ordinairement prise par les débiles mentaux pour une scène de sacrifice. Or, Odin prononce le Valknut, présent dans la scène, mais de plus, il est assisté de þor, sous la forme de l’éclair.ela nous enseigne que le Valknut est la parole de résurrection des morts au Valhalla, cela est établi depuis longtemps. Le point important est celui-ci. SI Odin est bien, non pas comme on le dit, le dieu de la guerre, mais le dieu du Valhalla, il ne vient chez les humain que sous la forme d’un personnage errant, mal nippé, coiffé du large chapeau de Gandalfr, qui est un de ses noms, présent chez Tolkien, et non pas sous la forme du gros con musclé que les film hollywoodiens s’appliquent à propager. Mais il en va en réalité de même pour þor ! En effet, þor est le dieu Tonnerre-et-Foudre, qui se manifeste par le roulement du tonnerre et par les thunderbolts qu’il envoie sur d’autres nuisibles. Þor est donc au CIEL, donc à la limite du Valhalla, et non pas encore une autre sorte de gros con musclé qui vient sur le champ de bataille. Ce sont les shield-maiden qui viennent aider le guerrier. Si l’on admet ces hypothèses bizarres, alors, on est amené à conclure que Þor* et Odin* sont les jumeaux de Lugh*, et qu’ils se sont vu impartir le règne des ancêtres, alors que Lugh* le dieu-cerf, est chargé de protéger et d’enseigner les mortels que nous sommes. Je sais que cette hypothèse est assez scabreuse, mais pas assez folle pour que je craigne de me ridiculiser, ce dont j’ai du reste dépassé les limites depuis longtemps, car je ne fais pas partie d’une famille à Légion d’Honneur. Chez moi, on récolte plutôt les coups que les gens distingués empochent sous forme de butin légionnaire. Pouah !! Incidemment et pour conclure, Aurore ne saurait être la mère de Lugh, puisqu’elle est la sœur des Trijumeaux, ce qu’indique le char à trois places des Ashvins dans le Rig Veda. Hi ! Hi ! LOUP, PIVERT ET VER SACRUM Gérôme Taillandier Nous sommes à la recherche d’une connection fondamentale entre deux mythes de Gémeaux, celui des <Gémeaux fils du Dieu Tonnerre et Eclairs>, et celui des <Gémeaux Fils de Loup>. En réalité, cette connection est déjà établie pour moi-même, mais je souhaite progresser pas à pas pour les lecteurs éventuels de ces notes. <Alors que, ayant bû le sang du Dragon Fafnir, Sigurðr entend parler le pivert, celui-ci émet six conseils, dont le quatrième est de partir à la recherche de Brynhild endormie, ce que Sigurðr fait aussitôt. > On peut s’étonner de ce segment du mythe, qui vient comme un cheveu sur la soupe du récit, si l’on n’a pas entendu parler du Roi Picus, le Roi Pivert, qui est en fait l’Oiseau Indicateur africain. Dans la pratique du ver sacrum romain, les adolescents en âge doivent quitter la communauté, guidés en particulier par un loup ou un pivert. C’est le cas de Sigurðr qui manifeste ainsi le résidu du vieux rite élucidé par M. Bernard Sergent, des Männerbünde, par lesquelles les adolescents d’un groupe doivent partir en bande à la conquête de leur propre territoire. Ainsi ce segment du mythe nous montre que nous sommes en plein dans ce rite social, et que la recherche de Brynhild est simplement la connection avec la suite d’un autre mythe, qui pourrait fort bien être le résidu du mythème de la < Recherche d’Hélènè par ses Frères Gémeaux>. Nous reprendrons tout cela plus tard. Pour l’heure, remarquons seulement que nous venons de découvrir la trace du rite du ver sacrum uploads/Litterature/ a-ithavoellr-s-x27-assemblent-les-dieux-puissants-4.pdf

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