Le travail ne s’est pas arrêté ! Depuis le dernier chapitre, la compagnie La Ma
Le travail ne s’est pas arrêté ! Depuis le dernier chapitre, la compagnie La Machine a mené les études en vue de la construction du 1er Héron et en parallèle la fabrication de La Parade Amoureuse qui met en scène l’incroyable danse nuptiale des oiseaux de paradis. La machinerie est finalisée et aujourd’hui implantée dans la Galerie des Machines. Elle a été visible en février avant le confinement. En juillet, dès la réouverture, les visiteurs mettront en vie ces nouveaux arrivants aux côtés du Paresseux, de l’Araignée géante et de la Chenille arpenteuse…. La pré-étude de l’Arbre aux Hérons se poursuit avec pour objectif le rendu final à Nantes Métropole qui aura lieu en octobre 2020. Le Fonds de dotation poursuit également la recherche d’entreprises mécènes et de donateurs particuliers pour l’Arbre et le jardin extraordinaire. L’ Arbre aux Hérons Chapitre 4 _ Juin 2020 Dessin de François Delaroziere extrait 1 1. Etudes et travaux concernant la construction du 1er Héron et implantation de La Parade Amoureuse Suite au vote du Conseil Métropolitain du 4 octobre 2019 portant sur la poursuite des études, la construction du premier Héron et La Parade Amoureuse de deux oiseaux, nous vous rendons compte dans ce 4ème chapitre des études et prototypages réalisés à ce jour. a) Construction du 1er Héron Les animaux mécaniques qui constituent le bestiaire de l’Arbre, et dont les deux Hérons font partie, seront réalisés et testés tout au long de la conception du projet. Certains ont déjà pris forme et sont visibles dans la Galerie des Machines comme le Paresseux, la Parade Amoureuse, la Chenille arpenteuse, les deux Colibris ou encore le premier prototype d’un Héron en vol suspendu. D’autres machines sont partiellement fabriquées comme les Oies Sauvages, dont deux sont déjà réalisées sur les douze du lustre qui sera implanté définitivement dans les branches de l’Arbre. Leur fabrication va continuer, portée par plusieurs équipes de la compagnie La Machine. Lors de la phase de conception-réalisation de L’Arbre aux Hérons, la plupart de ces animaux mécaniques feront un passage dans la Galerie des Machines. Ils seront tous finalement installés dans l’Arbre à la fin du montage de la structure mécanique. (Nous vous rendrons compte de la construction des animaux du bestiaire de l’Arbre dans les prochains chapitres ainsi que du mode d’exploitation des deux Hérons.) Les Hérons sont les animaux phares du projet. Ils vivent à la cime de l’Arbre, sur des plateformes situées à 35m de hauteur. Les échassiers sont portés par un bras équipé d’un pantographe spécifique qui assure le mouvement de l’ensemble. Ce sont deux machines aux dimensions impressionnantes : 16,5m d’envergure, 5,5m de hauteur en position embarquement (cou et pattes pliés), 35 tonnes avec public. Elles sont automatisées et munies d’un contrepoids de plus d’une dizaine de tonnes. Un Héron embarque 18 personnes. 10 personnes dans les nacelles sous ses ailes, et 8 dont un pilote sur son dos. Une des nacelles peut accueillir une personne en fauteuil roulant. Les Hérons peuvent adopter différentes attitudes grâce à un ensemble de mouvements combinés. Les visuels présentés ici montrent les études en l’état. Chaque pièce sera reprise lors de l’exécution pour affiner leur esthétique dans les moindres détails. Il s’agit bien ici de sculpter la matière au grés de la construction. 2 Les Hérons volent chacun leur tour, pour un nombre total de 6 vols par heure. Le vol dure environ 5 minutes, ce qui est nettement plus long qu’un tour de manège traditionnel (environ 2,5 à 3 minutes). Un cycle complet (embarquement-vol-débarquement) dure environ 15 minutes. En période de basse fréquentation, un seul Héron effectue les sorties. En période hivernale, quand l’Arbre est fermé au public, il arrivera qu’un Héron se réveille et fasse, comme un rendez-vous, un vol sans passager toute les ½ heure au-dessus de l’Arbre. Extrait du film de L’Arbre aux Hérons © Mac Guff • Vol des Hérons 3 • Objectifs de conception Les Hérons seront morphologiquement fidèles à la réalité tant dans « l’enveloppe » bois extérieure, que dans les structures mécaniques. Ils pourront adopter de nombreuses attitudes qui les rendront vivants. L’idée est de toujours conserver cette relation entre le mécanique et le vivant. • Contraintes techniques Les contraintes techniques sont importantes sur ce projet. Notamment du fait de la complexité des mouvements, de la taille de l’ensemble, de l’altitude et donc l’exposition au vent et aux intempéries. Les matériaux et la conception sont pensés en conséquence. L’exploitation des Hérons s’arrête ainsi en cas de vents supérieurs à 15m/s (soit 54km/h), et en cas d’orage. La vitesse de rotation des Hérons est lente d’1m/s soit, un tour en 1 mn. Chaque Héron s’élève de 5m, il alterne des phases de vol plané et des battements d’ailes. Les passagers domineront l’Arbre à 40m d’altitude avec une vue imprenable sur le jardin et la Loire en contrebas. • Essai du premier Héron en vol avec embarquement au sol pour validation Dès que ce premier Héron sera terminé, il sera implanté à l’arrière des Nefs sur l’Esplanade des Riveurs. Il sera éprouvé avec l’objectif de valider les conditions de son exploitation. A l’issue de cette phase de test, il sera implanté en haut de l’Arbre. Il est bien sûr évident pour tous que ces essais doivent se réaliser dans un premier temps au sol. (Nous reviendrons dans les prochains chapitres sur les cycles de vol des Hérons et toutes les caractéristiques de ce vol). 4 • Description structurelle du Héron Le Héron est composé de plusieurs sous-ensembles. Un châssis principal sur lequel sont fixés les sous-ensembles accueillants du public : - 2 nacelles équipées pour 2 personnes et 2 nacelles calibrées pour 3 personnes positionnées sous les ailes du Héron - 1 balcon accueillant 8 personnes situé au-dessus du Héron (dont un pilote) Ce châssis accueille également le corps du Héron. Le corps comprend sept sous-ensembles : 1 queue / 2 pattes / 2 ailes / 1 cou / 1 tête Chacun de ces sous-ensembles est composé naturellement de membres ou vertèbres. Tous ces éléments sont articulés via des vérins et couronnes d’orientation autorisant des mouvements complexes et rendant le Héron vivant. Les structures support sont réalisées en acier (ou en aluminium). Elles accueillent des coques en bois sculptées, colorisées et traitées qui donnent au Héron son aspect extérieur. Les structures sont également traitées pour résister à leur environnement. 5 Quelques exemples de sous-ensembles et de mouvements : Le cou : Le cou est un assemblage de 9 vertèbres dont les mouvements relatifs permettent de recréer les attitudes d’un héron. Chaque vertèbre est dotée d’un mouvement haut/bas muée par vérins hydrauliques, et 2 d’entre elles sont équipées d’une couronne pour donner un mouvement de rotation au cou. Les captures d’écrans illustrent le travail du bureau d’étude de la Cie La Machine, qui utilise le logiciel Solidworks de 3DS développé par Dassault Système. https://youtu.be/fVK-N49NdlQ Vidéo du mouvement de rotation du cou : 6 La queue : La partie centrale de la queue est une pièce de bois sculptée. Les flans sont constitués de 4 plumes pouvant s’écarter lors de l’atterrissage. Le déploiement se fait via une coulisse mise en mouvement par un vérin hydraulique. La queue a également un mouvement haut. Les ailes : Les ailes sont constituées de trois membres formant un pantographe, elles sont équipées d’une quarantaine de plumes. Elles peuvent être tendues ou pliées. Le tout est étudié pour qu’au moment du pliage, les éléments qui en font la composition puissent s’imbriquer les uns dans les autres. Les couleurs sur l’image suivante, correspondent à des déformations de l’aile lorsqu’elle est soumise à un certain nombre d’efforts. Les serres et les pattes : Les serres, situées à l’extrémité des pattes, sont composées de 4 doigts, chacun divisé en 2 phalanges. Elles opèrent un mouvement de pince, et sont actionnées par un push/pull. Elles peuvent passer d’un état « ouvert » pour être en position debout, à un état « tendu » lors d’une position vol, ou à un état « serré » pour une position d’approche. 7 • Recherches sur les plumes La conception/réalisation des plumes du Héron fait partie des défis à relever. Elles doivent être esthétiques, grandes, fines, légères et malgré tout résistantes car soumises au vent. Par exemple, la plus grande plume mesure 3.6m de longueur et doit résister à plus de 125kg de pression de vent lorsque le Héron est en vol. 3 pistes ont été étudiées par les équipes du bureau d’études de la compagnie La Machine : -une plume composée intégralement de bois, structurée et renforcée pour pouvoir accepter les contraintes mentionnées ci-dessus -une plume composée intégralement de matériaux composites -une plume hybride composée d’un rachis en matériaux composites et de barbes en bois La recherche est en cours, mais après différents essais théoriques et expérimentaux, nous nous dirigeons vers la 2nde solution. Un travail sur le choix des résines et des fibres qui constituent le composite, nous permet d’envisager une solution à la fois légère, travaillée esthétiquement (découpes et colorisation) et résistante. Nous accordons une grande uploads/Ingenierie_Lourd/ newsletter-chapitre-4-fr-v2.pdf
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- Publié le Aoû 24, 2022
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