Mécanique des milieux continus Calcul pratique des déformations 2016-2017 Plan

Mécanique des milieux continus Calcul pratique des déformations 2016-2017 Plan de la séance 2 A. Hypothèse des petites perturbations B. Tenseur des déformations linéarisées C. Valeurs propres et base principale 1. Principe 2. Explication physique 3. Calcul pratique 4. Déviateur de déformation D. Etats de déformation particuliers 1. Dilatation isotrope 2. Extension simple 3. Glissement simple 4. Déformation plane E. Conditions de compatibilité A. Hypothèse des petites perturbations A. Hypothèse des petites perturbations 4 Les tenseurs gradient ( en pratique. ), dilatations ( ), et déformation ( ) sont assez difficiles à manier C’est la raison pour laquelle on introduit l’hypothèse des petites perturbations (HPP), qui s’énonce ainsi : La configuration finale est très proche de la configuration initiale. C’est donc une hypothèse qui prend son origine dans la description lagrangienne puisqu’elle fait référence à la comparaison de deux états. L’hypothèses est très fréquente en mécanique du solide. Elle est même souhaitable dans la plupart des cas en génie civil. A. Hypothèse des petites perturbations 4 On distingue l’hypothèse des petites déformations, qui tenseur est négligeable devant 1. Cette norme vaut : énonce que la norme du Cette hypothèse implique que tous les termes de la matrice de toute base. sont infinitésimaux dans L’hypothèse des petits déplacements énonce que la norme du vecteur déplacement est négligeable devant les dimensions du système étudié. L’HPP regroupe ces deux hypothèses. Une implication de l’HPP est que les coordonnées initiale confondues pour tous les points. et finale sont quasiment Les descriptions d’Euler et de Lagrange sont donc identiques. B. Tenseur des déformations linéarisées B. Tenseur des déformations linéarisées 7 On a défini dans la séance précédente la partie symétrique du tenseur gradient du déplacement qui s’obtient par : On a aussi pu relier ce tenseur au tenseur des déformations : L’HPP implique que est très faible, et donc que le tenseur est négligeable. On en déduit : Dans l’HPP , le tenseur des déformations est égal à la partie symétrique du tenseur gradient du déplacement. B. Tenseur des déformations linéarisées 7 Le tenseur est appelé tenseur des déformations linéarisées. Quand l’HPP est admise de manière implicite, on l’appelle même tout simplement tenseur des déformations. Ce tenseur s’exprime à partir du vecteur déplacement : B. Tenseur des déformations linéarisées 7 Son allure globale dans une base donnée est : B. Tenseur des déformations linéarisées Le tenseur est l’outil idéal de description des déformations d’un milieu continu, car : -Il est symétrique -Il est très facile à calculer si on connaît le champ vectoriel du déplacement -Les termes de sa matrice ont tous une signification physique dans la base où elle est exprimée. 10 B. Tenseur des déformations linéarisées 11 Chaque terme diagonal représente l’allongement relatif dans la direction du vecteur . La dilatation dans une des directions de la base s’obtient donc très facilement : Chaque terme non-diagonal représente la variation d’angle entre les deux directions concernées Le glissement de deux directions orthogonales de la base s’obtient donc par : B. Tenseur des déformations linéarisées 11 Ce tenseur peut aussi être utilisé pour des directions quelconques. La dilatation dans une direction quelconque définie par un vecteur unitaire se calcule par : Le glissement de deux directions orthogonales quelconques définies par les deux vecteurs unitaires et s’obtient par : On peut également montrer que la dilatation volumique au cours de la déformation est égale à la trace du tenseur . Le jacobien de la transformation, tel que , peut donc s’écrire : C. Valeurs propres et base principale C. Valeurs propres et base principale 14 Comme tous les tenseurs symétriques, il existe une base orthonormée dans laquelle le tenseur des déformations linéarisées est diagonal et s’exprime : Les trois termes diagonaux sont appelés les valeurs propres du tenseur et, de manière plus mécanique, les déformations principales. La base principale est composée de trois vecteurs orthogonaux correspond à une des valeurs propres. , , et , et chacun Ces trois vecteurs définissent les directions principales de déformation. 1. Principes C. Valeurs propres et base principale 14 Tout l’intérêt de la base principale réside dans le fait que les termes non-diagonaux sont nuls : Par conséquent, les angles droits qui existent entre de la transformation. , , et vont rester droits au cours Quant aux déformations principales, elles ont également un sens physique marqué. Par exemple, si l’un des vecteurs principaux se transforme en un vecteur , on aura : Les déformations principales sont donc très exactement les allongements relatifs des directions principales, et celles-ci ne sont pas modifiées lors de la transformation. 1. Principes C. Valeurs propres et base principale On considère un point M pour lequel la base principale de déformation est notée . Cette base permet de définir un domaine matériel cubique de côté égal à 1. Au cours de la déformation, le déplacement du point M est faible. Les directions de la base principale ne sont pas changées, et on a : 2. Explication physique Le domaine matériel se un côtés transforme donc en parallélépipède de parallèles au cube d’origine. 16 C. Valeurs propres et base principale On considère un point M pour lequel la base principale de déformation est notée . Cette base permet de définir un domaine matériel cubique de côté égal à 1. Au cours de la déformation, le déplacement du point M est faible. Les directions de la base principale ne sont pas changées, et on a : 2. Explication physique Le domaine matériel se un côtés transforme donc en parallélépipède de parallèles au cube d’origine. 16 C. Valeurs propres et base principale On considère un point M pour lequel la base principale de déformation est notée . Cette base permet de définir un domaine matériel cubique de côté égal à 1. Au cours de la déformation, le déplacement du point M est faible. Les directions de la base principale ne sont pas changées, et on a : 2. Explication physique Le domaine matériel se un côtés transforme donc en parallélépipède de parallèles au cube d’origine. 16 C. Valeurs propres et base principale On considère un point M pour lequel la base principale de déformation est notée . Cette base permet de définir un domaine matériel cubique de côté égal à 1. Au cours de la déformation, le déplacement du point M est faible. Les directions de la base principale ne sont pas changées, et on a : 2. Explication physique Le domaine matériel se un côtés transforme donc en parallélépipède de parallèles au cube d’origine. 16 C. Valeurs propres et base principale  Les directions principales et les déformations principales sont extrêmement utiles, mais malheureusement peu évidentes à retrouver à la main. Beaucoup de logiciels sont capables de le faire automatiquement.  Pour retrouver les déformations principales, il faut calculer un déterminant, et trouver les racines d’un polynôme de degré trois donné par : 20 Les coefficients de ce polynôme sont les invariants principaux du tenseur de déformation : Les déformations principales s’obtiennent directement si on arrive à exprimer le polynôme sous la forme : 3. Calcul pratique C. Valeurs propres et base principale 21 Une fois que les déformations principales sont connues, on n’est pas encore à la solution puisqu’il faut aussi calculer les directions principales de déformation (c’est-à-dire les trois vecteurs de la base principale) Chacune d’elle s’obtient en résolvant un système de trois équations à trois inconnues : On fait apparaître les trois coordonnées , , et du vecteur propre : Et on obtient finalement le système linéaire suivant (à résoudre pour chaque valeur propre) : 3. Calcul pratique C. Valeurs propres et base principale 22 Lorsque deux valeurs propres du tenseur de déformation sont égales, on dit que ce tenseur est cylindrique. Sa matrice dans la base principale a alors l’allure suivante : Lorsque les trois valeurs propres sont égales, on dit que le tenseur est sphérique, et sa matrice dans toute base est égale à : Dans ce cas, le tenseur déformation est proportionnel au tenseur identité : 4. Déviateur de déformation C. Valeurs propres et base principale Il est toujours possible de décomposer un tenseur des déformations linéarisées d’un tenseur sphérique et d’un tenseur à trace nulle : sous la forme Le scalaire est appelé allongement unitaire moyen, et se calcule par : Le tenseur est appelé déviateur de déformation, et a toujours une trace nulle. Dans la base principale de déformation, il s’exprime par : Le déviateur est la partie non-sphérique du tenseur des déformations linéarisées, c’est-à-dire 4. Déviateur de déformation celle qui est variable selon la direction. 20 D. Etats de déformation particuliers D. Etats de déformation particuliers 25 Une dilatation isotrope est une déformation pour laquelle on a , soit : Dans cette expression, est un scalaire positif. Les différents tenseurs associés sont : 1. Dilatation isotrope D. Etats de déformation particuliers 26 Le tenseur des déformations linéarisées est alors sphérique et vaut : On remarque que cette déformation est effectivement une dilatation si contrainte, il s’agit d’une contraction. . Dans le cas Comme le tenseur est sphérique, toute direction uploads/Ingenierie_Lourd/ mmc4.pdf

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