GUIDE DE L’ÉTANCHÉITÉ À L’AIR des combles perdus ou aménagés LES BONNES PRATIQU

GUIDE DE L’ÉTANCHÉITÉ À L’AIR des combles perdus ou aménagés LES BONNES PRATIQUES DE L’ISOLATION La recherche de la performance énergétique du niveau de la basse consommation - 50kWhep/m2.an - future réglementation thermique, amène à repenser globalement l’acte de construire. Des efforts doivent être faits sur des points qui jusque là ne faisaient pas l’objet d’une attention particulière. Les mises en œuvre doivent évoluer pour traquer les derniers kWh gaspillés. L’isolation, choix des produits et mise en œuvre, est plus que jamais l’élément clé pour la réussite d’un projet performant d’un point de vue énergétique. Elle permet, en effet, de limiter les consommations énergétiques du bâtiment en évitant les déperditions thermiques des parois. Les isolants choisis devront être performants, certification Acermi à l’appui, et ils devront être mis en œuvre soigneusement. Une attention toute particulière devra être portée à l’étanchéité à l’air des parois isolées pour éviter les déperditions thermiques par des fuites d’air. Ce guide a pour objet d’aider à la réalisation de l’isolation thermique de haute performance des combles perdus ou aménagés de bâtiments à charpentes traditionnelles ou industrielles. En suivant ses recommandations, qui complètent les règles de l’art existantes, vous réalisez une isolation aux performances garanties assurant une bonne étanchéité à l’air des parois des combles. Ce guide est très illustré. Il propose des solutions pratiques pour réaliser conjointement isolation et étanchéité à l’air en fonction des choix constructifs. Chaque situation qui le mérite fait l’objet d’un zoom. Nous le mettons à votre disposition. Nous espérons que « nos » solutions vous seront utiles. Vous en trouverez sûrement d’autres. Tant mieux ! Cela voudra dire que la bataille de l’isolation haute performance sera gagnée pour le bien- être des occupants de ces bâtiments et pour leur porte-monnaie. Une bonne isolation Une bonne 2 performance énergétique L’isolation reste en place longtemps et il n’est pas forcément facile d’intervenir par la suite : elle doit donc être choisie tout de suite au meilleur niveau possible. Une bonne isolation réduit de façon importante la consommation d’énergie et permet d’offrir à la fois un très bon niveau de confort en hiver mais également en été. Elle doit être accompagnée d’une maîtrise du renouvellement de l’air en qualité et en quantité. Pour cela, une ventilation associée à une bonne étanchéité à l’air des parois est indispensable. De cette façon, la circulation de l’air n’est pas perturbée par des fuites, à travers les parois et les jonctions des différents composants. Les calories ne sont pas « perdues » inutilement. La toiture est la partie du bâtiment qui présente le plus de déperditions de chaleur en hiver. La toiture est la partie du bâtiment qui reçoit le plus d’ensoleillement donc de chaleur en été. La toiture est la partie la plus facile à isoler. L’isolation de la toiture est la plus rentable et la plus efficace thermiquement et économiquement (sans entretien). La règle essentielle est … priorité à l’isolation de la toiture     Choisir le bon isolant Les isolants mis en œuvre dans les combles sont majoritairement des laines minérales (de roche ou de verre) en rouleaux, panneaux ou en vrac. Un isolant certifié Acermi (et marqué CE) offre toutes les garanties de performance, de fiabilité et de durabilité pour une isolation de qualité contribuant ainsi à la pérennité du bâtiment. Un produit certifié est contrôlé par un organisme tiers indépendant selon les normes européennes et ses performances font l’objet de contrôles réguliers tout au long de sa production. Ils se repèrent grâce aux logos sur leurs emballages : CE ainsi que Acermi. Pour pouvoir bénéficier du crédit d’impôt, le produit isolant doit attester de ses performances. Le certificat ACERMI apporte cette preuve. Outre leurs caractéristiques thermiques, d’autres critères de performances peuvent être nécessaires pour les différents montages des complexes d’isolation. La réalisation de l’isolation intervient après celle de la charpente qui doit être conçue et réalisée dans le respect des DTU des couvertures série 40 ou des Avis Techniques. Caractéristiques requises pour les isolants Panneaux ou rouleaux pour combles aménagés la résistance thermique  en m2 K/W la conductivité thermique lambda  en W/m.K l’épaisseur du produit en mm la classe de tolérance de l’épaisseur T2 la rigidité du produit le comportement à l’eau WS ou WL recommandé Panneaux ou rouleaux pour combles perdus la résistance thermique  en m2 K/W la conductivité thermique lambda  en W/m.K l’épaisseur du produit en mm la classe de tolérance de l’épaisseur T1 Vrac à souffler pour combles perdus la résistance thermique  en m2 K/W l’épaisseur du produit en mm pouvoir couvrant par m2 Obligatoire nombre de sacs minimum pour 100m2 Obligatoire semi rigidité ou rigidité recommandée 3 4 L’étanchéité à l’air Un bâtiment subit les effets du vent de façon plus ou moins importante en fonction de son emplacement géographique. La qualité de l’enveloppe et son étanchéité au vent vont donc être essentielles pour éviter que sous la pression du vent, l’air s’infiltre par les défauts de construction. C’est ce qu’on appelle l’étanchéité à l’air. Lorsqu’un bâtiment n’est pas étanche à l’air, il se produit une sorte de court-circuit dans la circulation de l’air : l’air parasite infiltré gêne le bon fonctionnement de la ventilation. Il peut représenter jusqu’à un tiers de l’air neuf transitant dans le logement. Il en découle de l’inconfort (courants d’air, parois froides, fluctuations des températures…), une augmentation des besoins de chauffage de l’ordre de 10% pour des systèmes de ventilation simple flux, et 25% voire plus, pour des systèmes double flux et enfin une dégradation de la performance thermique générale. La migration de l’air chaud dans les parois, par tirage naturel, peut provoquer de la condensation sur les parois, dégradant ainsi le bâti. Une enveloppe non étanche à l’air représente jusqu’à 8 kWhep/m2.an de surconsommation d’une maison. Une enveloppe perméable compromet aussi l’isolation acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs. Assurer un bon niveau d’étanchéité à l’air pour un bâtiment, c’est être capable de maîtriser les flux d’air qui circulent dans le bâtiment depuis l’entrée d’air des pièces principales jusqu’à l’extraction par les bouches de ventilation des pièces de service (WC, cuisine, salle de bains). Assurer ce circuit de ventilation, grâce à une bonne étanchéité à l’air des parois apporte : Qualité de l’air intérieur Confort thermique et acoustique Facture énergétique réduite Conservation du bâtiment     L’étanchéité à l’air Ne pas confondre étanchéité à l’air et «respiration» des parois Le terme de «respiration» entraîne une confusion puisque cette notion renvoie à un échange d’air alors que les parois «respirantes» désignent des parois conçues pour permettre la migration de la vapeur d’eau. Elles sont aussi appelées parois perspirantes pour éviter cette erreur. Ce type de parois permet un transfert de la vapeur d’eau qui dépend principalement de l’écart de température de part et d’autre de la paroi. Compte tenu des modes de vie et donc des quantités de vapeur produites à l’intérieur des logements, ces parois ne peuvent en aucun cas, remplacer une ventilation qui assurera les débits suffisants au renouvellement de l’air et à l’évacuation de la vapeur d’eau. Il convient de rappeler que la question de la migration de la vapeur d’eau est délicate et peut être dangereuse si la vapeur d’eau peut se condenser sur un des constituants de la paroi généralement le plus froid. Le respect des règles de l’art est le seul moyen efficace pour se prémunir de ce risque. Elles précisent entre autre, les calculs de perméance à la vapeur d’eau des ouvrages pour déterminer le type et les caractéristiques des pare-vapeur et les conditions de leur mise en œuvre (pour les murs : DTU 20.1 mur en maçonnerie ; DTU 25.41 doublages sur ossature ; DTU 31.2 MOB et CPT 3560 isolation des combles, CPT 3647 (ex 1844) calcul sur les pare-vapeur en combles, cahier 2267 guide climat de montagne). Quelque soit la nature des parois, même dans celles dites respirantes, l’étanchéité à l’air doit être recherchée sous peine de voir les consommations des bâtiments très différentes de ce qui était prévu à cause des déperditions liées aux fuites d’air. 5 Comment réussir l’étanchéité à l’air Dès la conception du projet, il faut se fixer un objectif ambitieux (pour obtenir le label BBC-Effinergie, pour une maison, la valeur de la perméabilité à l’air doit être inférieure à 0,6m3/h/m2 (I4*)). Il faut le faire savoir à toute l’équipe du projet et mettre en place des systèmes adaptés. Le respect des règles de l’art et des préconisations des fabricants ainsi que des conditions de mise en œuvre prescrites dans les Avis Techniques est impératif. La coordination entre les métiers est indispensable pour trouver les solutions les plus simples et ne pas dégrader ce qui a déjà été réalisé. Pour obtenir une bonne étanchéité à l’air, il faut utiliser une membrane d’étanchéité à l’air, sur les parois qui ne sont pas étanches par d’autres moyens. * Indice de performance de la perméabilité à l’air représentant les infiltrations parasites pour une différence de pression de 4 Pascal. Il est important d’utiliser des accessoires uploads/Ingenierie_Lourd/ guide-etancheite-a-lair.pdf

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