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1 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. BTS Tertiaires Session 2022 Épreuve : Culture générale et expression Durée de l’épreuve : 4 heures PROPOSITION DE CORRIGÉ 2 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Le thème choisi pour le sujet de culture générale et expression est : Dans ma maison ! 1. SYNTHESE DE DOCUMENTS Le corpus : La synthèse de documents comporte 4 documents. Le 1er est un document iconographique, une gravure en noir et blanc du XVIIIème siècle qui représente une personnification de l’architecture (art qui consiste à concevoir et à construire des édifices, notamment des maisons). Le 2ème document « Construire une cabane dans les arbres » de 2006 est plutôt un texte explicatif qui évoque les maisons arboricoles. Le 3ème document est un article extrait de Télérama (2021) intitulé « la folie du tout petit ». Ce texte évoque le nouveau phénomène qu’est la tiny house. Le dernier document est un extrait du récit autobiographique de Sylvain Tesson Dans les forêts de Sibérie, dans lequel il évoque son aventure solitaire dans une cabane. La , les problématique(s) : L’habitat traditionnel est-il un modèle désuet/ archaïque ? Faut-il réinventer l’habitat traditionnel ? L’habitat doit-il davantage permettre de réunir/réconcilier l’homme et la nature ? Exemple d’accroche pour l’introduction : Pavillon, maison de plain-pied, studio, villa, loft, appartement, sont les formes traditionnelles des maison contemporaines, de notre chez soi. Ces constructions qui font de l’homme un individu sédentaire se situent souvent en ville ou en périphérie et peuvent parfois être énergivores. Plan détaillé Nb : comme il s’agit d’un plan détaillé, les références aux documents sont indiquées entre parenthèses et par le numéro du document. Lors de la rédaction, les références sont à intégrer à la rédaction et le candidat doit indiquer le nom de l’auteur/ titre de l’œuvre 3 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. I. « DANS MA MAISON », VERS DE NOUVEAUX MODELES D’HABITATION 1. Des maisons proches de la nature Ces maisons ou cabanes peuvent être construites dans les arbres (1 ;2) ou bien être situées dans une forêt (4). Ce sont également des tiny house, maisons minuscules mobiles en forme de cube en bois que l’on trouve plutôt à la campagne, proche de la nature (3). Ces habitations peuvent aussi être des cubes en rondins ou des isbas, maisons traditionnelles russes en bois. Le point commun de toutes ces habitations est leur matériau : le bois, élément naturel 2. Des constructions où l’homme tient une place importante. L’homme est à l’origine de la construction de la maison. Construire une cabane dans les arbres demande un réel travail et de solides connaissances (2). C’est pourquoi, l’architecte tient une place importante dans la conception de l’habitat notamment dans celles des tiny house (3). Il tente de les rendre les plus optimales possibles (comme par exemple optimiser la superficie qui est en moyenne de 15m2). Au XVIIIème siècle, l’architecture devient d’ailleurs un art majeur, codifié dans un essai sur l’architecture (1). L’architecture est symbolisée d’ailleurs sur l’image par des éléments classiques comme des colonnes et des chapiteaux. 3. De nouvelles maisons, depuis quand, où et qui les habite ? Dès l’Antiquité, les cabanes dans les arbres suscitent de l’intérêt (2) et ce jusqu’à la Renaissance. Quant aux tiny house, la tendance est beaucoup plus récente. Elles apparaissent en 1990 aux Etats-Unis et seulement en 2014 en France (3). Partout dans le monde, on trouve des maisons dans les arbres (2) même si l’Italie est particulièrement attirée par ce type d’habitat dans l’Antiquité romaine et à la Renaissance italienne (2). Les habitants peuvent être détestés ou qualifiés de bobos, d’écolos, d’intellos (3), ils sont minoritaires et parfois choisissent de vivre seul (4). Dans l’Antiquité et à la Renaissance, il semble être davantage considérés comme des intuitifs, des libres penseurs. C’est le cas de l’empereur Caligula ou de la famille Médicis(2) 4 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. II. POURQUOI S’ELOIGNER DU MODELE TRADIONNEL (plutôt pratique et confortable) ? 1. Des raisons écologiques Si l’individu s’éloigne du modèle traditionnel de la maison, c’est d’abord par choix environnemental. Les adeptes de la tiny house souhaitent un habitat plus écologique voire autosuffisant (3). Dans le récit autobiographique (4), le narrateur évoque les panneaux solaires qui alimentent son ordinateur. En outre, il insiste sur le fait que l’homme doit payer sa dette envers la planète. En effet, durant notre vie, nous consommons des aliments issus de la terre, nous nous baignons dans l’eau et nous ne payons rien une fois mort. Ainsi, sa cabane parmi les pins comme les 15m2, taille moyenne des tiny house (3) polluent moins que les 250 m2, taille moyenne des maisons aujourd’hui aux Etats-Unis (3) 2. Pour rêver, imaginer Les maisons dans les arbres par exemple suscitent le rêve et l’imaginaire des adultes comme des enfants (2 ;1 : sur la gravure un enfant regarde avec attention la cabane que lui montre la jeune femme). Pour S.Tesson (4), vivre dans une cabane dans les bois est un rêve. Même si elles ne sont pas pratiques car situées entre le sol et le ciel, elles permettent de rêver à des voyages et à des aventures extraordinaires (2). Ce caractère aventureux est d’ailleurs renforcé dans les œuvres littéraires comme dans le roman Robinson Suisse du XIXème siècle (2) ainsi qu’avec le concept de la tiny house (3). En effet, cette minuscule maison est transportable, facile à déplacer et permet une certaine liberté. 3. Pour vivre en harmonie avec la nature et se contenter de peu Ces nouvelles maisons sont plutôt minimalistes. Les tiny house (3) par exemple, en raison de leur toute petite taille ne peuvent pas contenir de choses superflues. Il faut que ceux qui les habitent se contentent de peu. De même, Sylvain Tesson dans sa cabane (4) se contente d’activités simples et vitales : lire, écrire, boire. Ainsi, l’individu peut être plus serein et apaisé, vivre davantage en harmonie avec la nature (3 ;4). C’est le souhait des tinystes (3) et de S.Tesson (4). Tenter de réconcilier l’homme et la nature en vivant en harmonie avec elle, c’est également ce que l’on voit sur la gravure. Même si les éléments architecturaux sont brisés, la 5 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. nature peut nous habiter. Pistes pour la conclusion : De nombreuses personnes aspirent à une autre maison, loin du pavillon traditionnel avec jardin et garage(s). L’habitat de demain n’est pas une fiction même si certains pensent que l’homme colonisera les fonds marins (Seaspace, la maison sous-marine de Jacques Rougerie) ou d’autres planètes ( danns le film Don’t look up) Il existe déjà des habitats alternatifs comme le domespace, la géonef, la maison passive ou l’habitat participatif. 1. TRAVAIL D’ECRITURE PERSONNELLE Le sujet : Selon vous, notre maison parle-t-elle de nous ? Ce sujet d’écriture personnelle invite à utiliser un plan de type : certes…mais Le sujet nous interroge sur le rapport, le lien qu’il existe ou non entre notre habitation et nous-même. La maison est-elle le reflet, le miroir de nous, de nos vies ? Notre maison est-elle comme l’affirmait Bachelard « la topographie de notre être intime » ? Pistes pour l’introduction : La citation d’Alexandre Dumas peut être une amorce pour l’introduction de l’écriture personnelle « si l’habit ne fait pas le moine, l’habitation fait l’habitant » ce qui revient à dire plus simplement : montre-moi ta maison, je te dirai qui tu es. 6 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Le plan détaillé : CERTES, la maison parle de nous. Elle est le reflet, l’intérieur, le miroir de nous-même. Elle reflète notre personnalité, elle dit qui nous sommes à travers notamment la décoration intérieure. On peut d’ailleurs s’interroger sur la standardisation de la décoration intérieure promue par les diverses émissions télévisées. Ce n’est pas le cas pour Jacky Kennedy qui refait la décoration intérieure de la Maison Blanche dès son arrivée. Elle raconte nos souvenirs (la maison de notre enfance), c’est notre mémoire. Henri Bordeaux dans son roman La Maison, de 1913 évoque de nombreux souvenirs liés à l’enfance et les liens affectifs qui se créent. Elle est considérée parfois comme une personne, un membre de la famille, c’est pourquoi certains lui donnent un nom (Mon logis, Les Sapins d’Or, Rêve d’été…) Elle est liée à notre intimité notamment certaines pièces de la maison comme notre chambre à coucher (le photographe James Millison fait le tour du monde des chambres d’enfants pour souligner les inégalités socio- culturelles) Elle est un objet architectural pour lequel on a une réelle charge affective comme en attestent certaines expressions « mon chez moi, ma maison, mon petit nid douillet ». On aime se sentir bien chez soi. C’est le cas de Gervaise et Coupeau dans l’Assommoir de Zola lorsqu’ils s’installent dans leur grande chambre rue Neuve de la Goutte d’Or. Cette charge affective peut également être négative, uploads/Ingenierie_Lourd/ culture-generale-et-expression-bts-tertiaires-2022-1.pdf