Le béton armé est un matériau constitué d’agrégat (sable, gravier) et coulé da

Le béton armé est un matériau constitué d’agrégat (sable, gravier) et coulé dans des coffrages autour d’armatures en acier. Depuis son invention vers 1850, il est devenu Depuis son invention vers 1850, il est devenu un des matériaux de construction les plus utilisés. Les architectes ont considéré le béton comme le symbole de l’architecture moderne dont les conquêtes ont été faites en son nom. C’est Lambot qui avait inventé le procédé, dès 1848. Le béton armé est né sous la forme d’une barque, flottant sur le lac du Bourget. Monier, un an plus tard, le découvre à nouveau, pour des bacs à fleurs. En 1900, le premier immeuble en béton armé est édifié à Paris, 1, rue Danton, par François Hennebique. En 1900, le premier immeuble en béton armé est édifié à Paris, 1, rue Danton, par François Hennebique. Dès lors, les brevets se succèdent rapidement : Monier met au point successivement une poutre, un escalier, un réservoir en béton armé ; Edmond Coignet, la préfabrication ; François Hennebique, l’étrier, le premier pont en béton armé (à Viggen, en Suisse), le premier silo. Considère invente en 1900 le frettage, où les armatures enserrent le poteau pour le renforcer. Wayss, Bauschinger, Contamin établissent les modes de calculs propres au béton armé. J.J.Lambot,petitebarqueenbétonarmé(1848) JosephMonier,potsdefleursenbétonarmé(1850) RobertVigier:Lepontdudiable construitpourl’Expositionnationalede1883parpourun groupedefabricantsdeciment.  Jusque là, malgré le développement de cette technique à une échelle assez importante, l’exploitation rationnelle de ce matériau ne sera effective que grâce à la mise au point d’une technique moderne et appropriée.A partir de 1882, François Hennebique conduira un programme sans précédent de recherche personnelle avant de breveter un système unique en son genre.  Jusqu’à Hennebique, le béton armé ne garantissait pas une sécurité dans son exploitation. En effet, les contraintes dans l’emploi du béton armé se trouvaient dans la provision de « joints monolithiques » pouvant assurer une trouvaient dans la provision de « joints monolithiques » pouvant assurer une sécurité totale. Pour résoudre ce problème, Hennebique essayera des barres de fer de section circulaire qui pouvaient être recourbées et accrochées les unes aux autres.  En outre, Hennebique avait eu l’idée ingénieuse d’intégrer un système de coudage des barres de renforcement et à relier les articulations avec des boucles en étriers afin de résister aux efforts locaux. Ainsi, avec le perfectionnement des joints monolithiques la structure est un système à ossature monolithique comparable à celui de la charpente métallique et pouvait être réalisée sans aucun problème.  François Hennebique introduisit le calcul pour appuyer cette technique en dimensionnant la première dalle armée de fers ronds en 1880. Il déposa en 1892 un brevet où apparaissent des ronds avec des bouts en forme de poisson et des étriers en plat formant boucle. En 1897, Il introduisit la barre courbée et en 1898 l’étrier enV, clipsé sur les barres principales. Plus tard, il adopta les poutres en forme deT bien qu’il ne fût pas le premier. Le développement de son système était tel qu’il pouvait faire des structures monolithiques.  A partir de 1902, le système de construction monolithique commençait  A partir de 1902, le système de construction monolithique commençait à être diffusé par un autre collaborateur de Hennebique, Paul Christophe.  Ce dernier va résoudre un grand nombre de problèmes liés à la pratique du système de construction dont les résultats étaient régulièrement publiés dans la revue «le Béton Armé est ses Applications ». En 1904, Hennebique va prouver la fiabilité totale du béton armé en construisant sa propre maison en réalisant un toit terrasse (plat) ainsi que des consoles audacieuses pour l’époque. En 1906,Armand-Gabriel Considérée, après des recherches poussées sur le béton armé grâce à la résistance des matériaux, établissait « Le Code Français pour la Pratique du Béton armé ». FrançoisHennebique:Systèmedeconstructionenbéton armémonolithique François Hennebique avec l’architecte Emile Arnaud: immeuble du 1, rue Danton Paris 6e 1900 François Hennebique avec l’architecte Emile Arnaud: immeuble du 1, rue Danton Paris 6e 1900 François Hennebique avec l’architecte Emile Arnaud: immeuble du 1, rue Danton Paris 6e 1900, détails Maison Hennebique 22, av. Victor-Hugo, Bourg-la-Reine,1901 Cette maison fut construite par l'architecte François Hennebique entre 1901 et 1903 pour y héberger sa famille. Cette maison fut conçue comme un modèle démontrant les nombreuses possibilités d'application du ciment armé Hennebique : de l'escalier à vis aux de l'escalier à vis aux terrasses en encorbellement. Mais c'est la tour minaret que vous apercevrez en premier. Elle fait 40 mètres de haut et sert de château d'eau pour l'arrosage des serres et des jardins suspendus. La maison fut classée monument historique en 1972. Le béton armé rend possibles les différentes solutions techniques : l’ossature, le porte-à-faux, les coques et voiles minces. Chacun de ces types structuraux a donné naissance à un " parti " d’architecture, auquel peuvent être associés de grands bâtisseurs, tels Auguste Perret, Henri Sauvage, Max Berg, Le Corbusier, Frank Lloyd Wright, Pier Luigi Nervi, Oscar Niemeyer, qui ont su Henri Sauvage, Max Berg, Le Corbusier, Frank Lloyd Wright, Pier Luigi Nervi, Oscar Niemeyer, qui ont su traduire ces innovations techniques en un vocabulaire architectural cohérent. Henri Sauvage construit un immeuble de 9 niveaux (26 rueVavin) , première construction parisienne à gradin.Les étages en retrait forment les balcons qui donnent plus de luminosité dans les appartements, preuve d’un souci de confort pour les locataires. Les bases techniques étant précisées, les premiers architectes qui utilisent le béton armé d’une façon complète sont les frères Perret dans l’immeuble de la les frères Perret dans l’immeuble de la rue Franklin, à Paris (1903) et, à la même époque,Tony Garnier dans son projet de ville industrielle. Auguste Perret, l’immeuble de la rue Franklin, à Paris (1903) Auguste Perret, l’immeuble de la rue Franklin, à Paris (1903) AugustePerret,l’immeubledelarueFranklin,àParis(1903)détaildela façade Edificeenbétonarméd’AugustePerret Edificeenbétonarméd‘AugustePerret,détail Eglise de Raincy Eglise de Raincy,Intérieur Auguste Perret, le Théâtre des Champs Elysées Paris Max Berg La coupole de Breslau a été construite entre 1911 et 1913 à Worclau, ville appartenant alors à l’empire germanique. Henrisauvage Henri Sauvage, Immeuble à gradin à Paris Henri Sauvage, Immeuble à gradins Paris Henri Sauvage, Immeuble à gradins Paris Matté Truco, Usine FIAT à Turin, 1916 Matté Truco, Usine FIAT à Turin, 1916 En 1912, la grande coupole de la salle du Centenaire à Breslau, édifiée par Max Berg, atteint soixante-trois mètres de diamètre. Cette structure audacieuse et expressive est l’une des premières qui aient été réalisées en béton armé, avec les immenses hangars béton armé, avec les immenses hangars paraboliques d’Orly de Freyssinet. Les œuvres ultérieures de l’ingénieur suisse Maillart, de l’EspagnolTorroja, de l’Italien Nervi, de Félix Candela au Mexique et de Bernard Lafaille en France seront l’aboutissement de ces tentatives. La coupole de la salle de Breslau Eugène Freyssinet, Orly Hangar (1920). Salginatobel Bridge, R. Maillart. R.Maillart, Arve Bridge Silos à céréales en béton Barrage de Foum-el-Gherza (Sud Constantinois). Coques et voiles minces Eduardo Torroja, Zarzuela Hippodrome Coques et voiles minces Felix Candela, Xochimilco Restaurant 1958 Bernard Lafaille Eglise Notre Dame de Royan Le béton armé: matériaux de prédilection l’architecture moderne Dès 1920, l’histoire du béton armé et celle de l’architecture moderne coïncident. Aux œuvres classiques de Perret succède l’architecture cubiste. Le béton armé est le matériau utilisé par Le Corbusier, Gropius, Oud, Dudok, Lurçat, et tous les créateurs de " la blanche architecture des années vingt ". Les tendances architecturales contemporaines révèlent une certaine blanche architecture des années vingt ". Les tendances architecturales contemporaines révèlent une certaine dispersion : expressionnisme, brutalisme, maniérisme, néo- classicisme, etc. Le béton armé est encore le commun dénominateur de ces tendances. Matériau à tout faire des ingénieurs, il est devenu la base du langage architectural contemporain. Son usage se laisse réduire en quelques techniques définies chacune par une " école " dont elle exprime le mieux les tendances. L’architecture moderne: L’ossature en béton armé et le plan libre  La construction la plus simple qui puisse être édifiée en béton armé est formée de poteaux et de poutres. Cette solution peut être également réalisée en profilés d’acier. Mais l’ossature de béton armé qui résiste à la corrosion était moins coûteuse (au moins en Europe). De plus, elle ouvrait aux architectes un vaste domaine de recherche en permettant le " plan libre ".  La construction traditionnelle de pierre ou de brique est constituée de murs porteurs et de planchers dont les solives reposent à  La construction traditionnelle de pierre ou de brique est constituée de murs porteurs et de planchers dont les solives reposent à intervalles réguliers sur ces murs. Le béton armé va permettre de supprimer les murs porteurs ; les planchers en " dalles " portent sur une ossature de poteaux et de poutres orthogonales. Un dessin de l’ingénieur François Hennebique, en 1892, établit le principe technique de ces ossatures.  On voit les conséquences formelles d’un tel mode de construction : dès le début du siècle, les architectes ont à leur disposition une structure monolithe, c’est-à-dire d’un seul tenant, dans laquelle tout l’édifice est déjà " construit ", sans qu’un seul mur ait été édifié. L’architecture moderne: L’ossature en béton uploads/Ingenierie_Lourd/ c452-beton.pdf

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