1 Le plan de la synthèse : confronter et classer les idées Le plan de la synthè
1 Le plan de la synthèse : confronter et classer les idées Le plan de la synthèse : confronter et classer les idées I. Le plan de la synthèse : confronter les idées et les points de vue L’idée de confrontation rappelle celle de face à face. Dans le cas présent, il faut imaginer un dialogue entre les différents auteurs du corpus. Confronter des idées revient alors à mettre en évidence non seulement des différences mais aussi des ressemblances entre les points de vue. A. Confronter les idées La synthèse est un texte unique exposant différents points de vue liés à une problématique. Elle rend compte d’un débat d’idées qui identifie des points de convergence et de divergence entre les documents proposés à l’étude. B. Confronter des points de vue Plusieurs cas de figure peuvent apparaître après la lecture des documents : – – les idées se complètent : par exemple, une idée énoncée dans le document 1 est retrouvée dans le document 2. Cette idée peut être poursuivie ou nuancée ; – – les idées se renforcent : quand on retrouve une même idée partagée par deux auteurs, il s’agit d’une idée forte. De même, le document littéraire (ou iconographique) peut venir corroborer une idée déjà relevée, ce qui la renforcera ; – – les idées sont opposées : des auteurs peuvent s’op- poser totalement ou partiellement. Il faudra alors identifier les points de désaccord ou d’accord (en cas d’opposition partielle). II. Le plan de la synthèse : enrichir son vocabulaire La variété du vocabulaire valorise la rédaction qu’elle rend fluide et agréable à lire. La rédaction doit présenter des formules de confron- tation qui doivent être récurrentes tout au long de la synthèse. Celles-ci doivent être clairement exprimées de façon à mettre en évidence la compréhension des documents par le rédacteur. On trouvera ci-dessous quelques exemples de verbes à employer. A. La confrontation des idées Quelques verbes et formules types : 1. Les auteurs s’opposent : – – contredire ; – – s’insurger ; – – rejeter ; – – s’opposer ; – – réfuter ; – – contester, – – s’indigner (contre…) ; – – X est loin de partager les idées de Y ; – – X et Y proposent des visions différentes au sujet de… – – les points de vue de X et Y divergent, etc. 2. Les auteurs se complètent, partagent le même point de vue : – – aller dans le même sens ; – – partager (un avis, une idée…) ; – – confirmer ; – – ajouter ; – – préciser ; – – prolonger (une idée) ; – – souligner ; – – être d’accord ; – – s’accorder (à penser, etc.) ; 2 – – aller plus loin ; – – X souscrit à l’opinion de Y ; – – les auteurs s’accordent à penser que… ; – – les auteurs s’entendent sur… ; – – les auteurs partagent le même point de vue concernant… 3. Établir des liens entre les auteurs : utiliser des connecteurs logiques Ajouter une idée (complémentaire) : – – de la même manière (ou façon) ; – – dans le même ordre d’idées ; – – de plus,… Indiquer une opposition : – – mais ; – – or ; – – a contrario ; – – contrairement à ; – – à l’inverse ; – – en opposition à,… 4. La reformulation des idées Les citations sont interdites, il faut donc reformuler les idées des auteurs. Le vocabulaire se doit d’être riche et varié de façon à éviter les formulations de type « l’auteur dit que… ». La langue française est bien plus riche ! De plus, le verbe « dire » reste trop neutre et n’apporte aucune information quant à la façon de penser de l’auteur. Quelques verbes (parmi tant d’autres) à connaître et à utiliser : – – pour énoncer une affirmation / une réflexion : évoquer, penser, expliquer, analyser, montrer, faire apparaître, mettre en évidence, etc. – – pour exprimer une confirmation : souligner, rappeler, confirmer, prouver, insister, etc. – – pour amener une question : se demander, s’inter- roger, se questionner, s’enquérir, etc. – – pour exprimer un conseil / un souhait : souhaiter, conseiller, préconiser, proposer, etc. – – pour introduire une réflexion complémentaire : compléter, ajouter, préciser, etc. III. Le plan de la synthèse : quelques impératifs à respecter A. Les caractéristiques d’un plan réussi Quelques fondamentaux à savoir avant de commen- cer : – – un plan est constitué de deux ou trois grandes parties ; – – chaque partie présente au moins deux sous-parties ; – – le plan n’apparaît pas sur la copie : aucun titre n’est apparent. 1. Logique Les idées doivent s’enchaîner de façon logique afin de présenter un ensemble cohérent. Par exemple, on ne peut pas présenter les causes d’un fait de société avant de l’avoir expliqué. Le plan doit donc être progressif : les enchaînements entre les parties sont logiques. 2. Équilibre Quel que soit le choix du nombre de parties, celles-ci doivent être équilibrées. Sans compter préci-sément le nombre de lignes de chaque partie, on sera toute- fois sensible à l’équilibre général du développement de la synthèse. Ainsi, si l’on a opté pour un plan en trois parties, on sera vigilant sur la dernière partie qui, parfois, peut être assez courte. Si tel est le cas, on réorganisera l’en- semble en deux parties. 3. Confrontation Nous avions vu plus avant que la confrontation doit être récurrente tout au long du travail. Ainsi, on veil- lera à s’appuyer sur au moins deux documents par partie (l’idéal étant de faire référence à au moins deux documents par sous-partie). 3 Le plan de la synthèse : confronter et classer les idées B. Les erreurs à éviter en synthèse 1. Se baser sur un seul document Pour mener au mieux la confrontation (qui, rappe- lons-le, représente un quart des points), il est for-mel- lement interdit d’affecter une partie du plan à l’étude d’un seul document. 2. Les répétitions d’idées Une idée n’apparaît qu’une seule fois dans la rédac- tion. Certaines copies présentent des répétitions d’idées qui montrent une mauvaise élaboration du plan initial. Il se peut que l’on hésite sur le classement de certaines idées lors de l’élaboration du tableau synoptique : au candidat de choisir à quel moment celles-ci doivent apparaître selon sa compréhension et sa propre logique. IV. Le plan de la synthèse : quelques plans-types A. Le plan analytique 1. Comment le construire En règle générale, le plan analytique est constitué de trois parties : – – constat (ce qui définit un phénomène : observa- tions, acteurs, composantes…) ; – – causes (les explications) ; – – conséquences (les effets voire les solutions potentielles). Selon les corpus, il est tout à fait possible d’aména- ger cette structure et d’opter pour seulement deux parties : on peut, par exemple, regrouper le constat et les causes si l’ensemble risque de pré-senter un déséquilibre. 2. Préconisations Ce type de plan est particulièrement bien adapté aux corpus portant sur un fait de société : il permet de bien rendre compte d’un phénomène, d’un problème. Si on peut lui reprocher un manque d’originalité, il offre néanmoins un travail clair et bien construit (à condition de savoir bien différen-cier les causes des conséquences). B. Le plan thématique 1. Comment le construire Également appelé « plan par catégorie », ce plan permet de présenter différents points de vue sur une question donnée. Celle-ci est alors abordée sous plusieurs angles : scientifique, économique, poli- tique, etc. Deux ou trois parties peuvent soutenir l’ensemble selon les documents proposés. 2. Préconisations Pour adopter ce plan, il faut maîtriser l’identification des points de vue. De plus, la rédaction peut vite avoir l’apparence d’une liste qui n’offrirait pas une confron- tation optimale des idées. C. Le plan dialectique 1. Comment le construire Particulièrement adopté lors des dissertations de philosophie, ce plan s’établit sur trois parties : – – thèse (idée défendue) ; – – antithèse (point de vue inverse) ; – – synthèse (autre voie de réflexion dépassant l’oppo- sition initiale). 2. Préconisations L’adoption de ce plan suppose un corpus avec des points de vue bien marqués. L’existence d’un débat interne aux documents est donc essentielle. De plus, la présence d’une troisième partie est impor- tante : bien souvent, celle-ci apparaît en con-clusion ce qui pénalise l’évaluation. Il n’existe donc pas, à proprement parler, de plan type adapté à tout sujet de synthèse. Seules les informa- tions relevées dans le corpus détermineront l’élabo- ration du plan. En aucun cas, la construction d’un plan en trois parties n’est obligatoire. Mais, dans tous les cas, le plan rete- nu devra permettre de rendre compte de l’ensemble des idées essentielles relevées dans les documents. uploads/Ingenierie_Lourd/ 01-le-plan-de-la-synthese-confronter-et-classer.pdf
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- Publié le Apv 30, 2022
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