IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE, NORMES ET CROIS

IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE, NORMES ET CROISSANCE EN FRANCE JUIN 2009 [étude] IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE, NORMES ET CROISSANCE EN FRANCE JUIN 2009 [étude] Auteur Hakima MIOTTI Département Marketing et Innovation LE PÔLE ÉTUDES DU DÉPARTEMENT MARKETING ET INNOVATION EST CONSTITUÉ DE 4 SPÉCIALISTES. SA MISSION EST DE CONTRIBUER À UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DES MÉCANISMES DE MARCHÉ SUR LESQUELS LE GROUPE AFNOR INTERVIENT. PLUS DE 30 ÉTUDES QUALITATIVES ET QUANTITATIVES SONT RÉALISÉES CHAQUE ANNÉE. 02 IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION 03 IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION SOMMAIRE SYNTHÈSE 04 INTRODUCTION 06 1 CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE, NORMES ET CROISSANCE EN FRANCE 07 1.1 L’APPROCHE MACROÉCONOMIQUE : LE MODÈLE DE BASE 07 1.2 LA MESURE DE L’IMPACT DE LA NORMALISATION 08 1.3 LES DONNÉES UTILISÉES 09 1.4 LE CALCUL D’IMPACT DE LA NORMALISATION SUR LA PRODUCTIVITÉ TOTALE DES FACTEURS 10 1.5 UNE COMPARAISON DÉTAILLÉE AVEC LES ESTIMATIONS DU DIN 11 1.6 UNE SYNTHÈSE COMPARATIVE DES ÉTUDES EXISTANTES 14 1.7 LES DISCUSSIONS SUR LA MÉTHODE 15 2 LES ENSEIGNEMENTS DE L ’ENQUÊTE 16 2.1 LA MÉTHODOLOGIE 16 2.2 LA STRUCTURE DE L’ÉCHANTILLON 16 2.3 LES NORMES VOLONTAIRES : BÉNÉFICE VERSUS COÛT 20 2.4 QUE NOUS DISENT CES ÉQUATIONS ? 21 2.5 LE CONCEPT DE BÉNÉFICE ET LES VARIABLES OBJECTIVES 21 2.6 LE CONCEPT DE BÉNÉFICE ET VARIABLES D’OPINION 22 2.7 LES ÉVOCATIONS SPONTANÉES 24 CONCLUSION 26 ANNEXES 27 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 35 [synthèse] Dans une économie mûre comme celle de la France dont la principale source de croissance est le progrès tech- nologique, la normalisation contribue à déplacer la frontière technologique, permettant au plus grand nombre d’en bénéficier. Les normes volontaires sont, à l’instar des brevets, une des formes de codification de la connaissance. Jouant en tandem avec l’innovation, notamment pour sa diffusion, les normes permettent de partager l’innovation tout en faisant évoluer les bonnes pratiques générales du marché. À l’échelle de l’entreprise, quand la normalisation est clairement identifiée comme un investissement, son impact est souvent créateur de richesses. Elle est considérée par une grande majorité des entreprises interro- gées comme un puissant levier économique. Le constat selon lequel celui qui fait la norme fait le marché prend avec cette enquête tout son sens. Pour 71.2 % des répondants, participer au processus de normalisation permet d’anticiper les futures règles du marché de leur secteur d’activité. Pour 61.6 %, investir dans la norma- lisation est une stratégie efficace pour faire valoir leurs intérêts au plan européen et international. En France, la croissance de la productivité et son corollaire, l’augmentation du PIB, se déterminent aujourd’hui non seulement par les facteurs de production classiques que sont le travail, le capital et les ressources naturelles, mais aussi par le niveau d’éducation, l’innovation, les demandes de brevets et le volume de la recherche et développement. 04 IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION La première, macro économique, constate que la normalisation contribue directement à la croissance de l’économie française. En moyenne annuelle, cette contribution est de 0.81 %, soit près de 25 % de la croissance du PIB. Ce chiffre rejoint celui d’autres pays leaders technologiquement, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni. La seconde est micro économique. C’est toute l’originalité de ce travail. Il se présente sous la forme d’une enquête approfondie auprès de 1790 entreprises ou organismes, de toutes tailles, tous secteurs d’activité confondus, impliqués ou non dans un processus de normalisation. Il met un terme à certaines idées reçues comme celle associant normalisation et coût. Plus de 66 % des entreprises interrogées apprécient la normalisation pour son apport générateur de béné- fices, démontrant ainsi son impact positif sur la valeur de l’entreprise. Autre idée reçue balayée par cette étude : ce ne sont pas uniquement les grands groupes capables de mobi- liser des moyens conséquents dans le processus de normalisation qui considèrent les normes volontaires comme bénéfiques pour leur activité mais également des structures légères comme les PME de moins de 250 sala- riés. Elles sont 69.3 % à ainsi considérer la normalisation comme ayant un impact positif sur leur activité. En phase avec la réalité des marchés économiques, cette étude apporte aux entreprises françaises une démonstration chiffrée et pertinente de s’engager toujours plus sur la voie des normes volontaires. « La normalisation : un puissant levier économique » « Accompagner l’innovation, véhiculer les connaissances : deux facteurs de croissance soutenus par la normalisation » L’étude que présente AFNOR est la première du genre à observer l’impact de la normalisation en deux dimensions. › › IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION étude JUIN 2009 05 IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION « La normalisation, un projet industriel comme un autre » L’étude confirme les bénéfices reconnus des normes : interopérabilité des produits, augmentation de la productivité, gains de part de marché et facilité à coopérer avec les institutions publiques de recherche et développement. Mais au-delà de ces bénéfices traditionnellement mis en avant, 5 grands enseigne- ments apparaissent : I Valorisation de l’entreprise. Quand 70 % des personnes interrogées pensent que les normes volontaires contribuent à une meilleure valorisation de leur entreprise, ce n’est pas seulement pour leur image de marque. Ils pensent à l’atout économique. Le capital de connaissances qu’apportent les personnes impliquées dans un travail de normalisation au sein de l’entreprise représente une vraie valeur. I Innovation. Quand la normalisation permet à l’innovation d’être mieux diffusée, elle ne dévoile en rien les secrets de fabrication ou la technologie de l’entre- prise, elle met à jour l’intérêt d’un produit. C’est cette approche que 63 % des répondants privilégient en soulignant que les normes volontaires permettent de mieux différencier les produits. La normalisation est un outil sélectif. I Transparence et éthique. Ils sont 61 % à considérer que les normes contri- buent à un meilleur respect des règles concurrentielles et 56 % à approuver leur caractère volontaire qui favorise la collaboration avec les autres parties pre- nantes. La normalisation fixe les règles du jeu et permet d’écarter ceux qui ne les respectent pas. I International. 90 % des normes sont d’origine européenne et internationale. Pour 70 % des entreprises interrogées, elles représentent un réel avantage dans le développement des échanges internationaux. Pour 46 %, les normes leur permettent même d’accroître leur capacité à exporter. La normalisation est un véritable passeport à l’exportation. I Qualité des produits et services. La normalisation est une véritable garantie de qualité. Ils sont 74 % à constater qu’elle permet une plus grande maîtrise des problèmes de sécurité et 79 % qu’elle contribue à optimiser le respect de la réglementation. Au niveau de l’entreprise, l’impact de la normalisation est clairement perçu comme un bénéfice. Une tendance lourde à voir la normalisation intégrer les grandes lignes stratégiques des entreprises prend forme. Entendu comme tel, l’investissement dans les normes volontaires est un projet industriel comme un autre, avec la maî- trise des risques que cela nécessite et avec les profits que l’on peut en attendre pour l’entreprise. Dans une économie mûre comme celle de la France, dont la principale source de croissance repose sur le progrès technologique, la normalisation contribue directement à l’amélioration du PIB, à raison de plus de 5 Mds d’€ en moyenne annuelle. › 47 % ne participent pas aux travaux de normalisation. 60.5 % des entreprises sont indépendantes. > > Répartition par taille en % 23 30 47 Grandes entreprises (> 250 salariés) TPE (– de 20 salariés) PME Répartition par secteur en % 4 8 37 51 Services Industrie Commerce Construction L ’ÉCHANTILLON : 1 790 RÉPONDANTS 06 IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA NORMALISATION > INTRODUCTION La diffusion de la technologie et d’autres formes de connaissances est bien entendu un processus essentiel des perfor- mances économiques. De l’étude de la littérature existante en matière de contributions à la croissance et des fondements de la compétitivité des firmes se dégage un certain consensus : c’est le volume des connaissances, sa diffusion et son dynamisme qui détermine in fine la croissance sur le long terme des économies plus mûres. En effet, P . Aghion et E. Cohen1, avancent l’hypothèse selon laquelle l’inadaptation supposée des structures de l’industrie française serait liée au passage d’une économie « de rattra- page », dont les gains de productivité seraient fondés avant tout sur l’imitation des technologies issues des pays « leaders » technologiquement (les États-Unis notam- ment), à une économie « de pointe », qui aurait rejoint la « frontière technologique » mon- diale et donc épuisé le précédent gisement de gains de productivité : “L’intuition suggère que, pour un pays qui est loin derrière la frontière techno- logique, les gains de productivité passent plutôt par l’imitation des technolo- gies existantes, alors que pour un pays proche de la frontière technologique, c’est l’innovation qui tend à devenir le principal moteur de la croissance.” Or, on suppose que les normes, en tant que source de connaissances codifiées, sont aussi un véhicule important pour ce processus de diffusion, mais leur contribution aux performances macroéconomiques a été relativement peu étudiée. En effet, la plupart des travaux ont privilégié l’analyse des processus se fondant sur les formes les plus sophistiquées des connaissances uploads/Industriel/etude-impacteconormfr2009.pdf

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