Papier matière fabriquée à partir de fibres cellulosiques végétales et animales
Papier matière fabriquée à partir de fibres cellulosiques végétales et animales Le papier est un matériau en feuilles minces fabriqué à partir de fibres végétales. C'est un support d'écriture et de dessin avec de nombreuses autres applications. On appelle carton un papier épais et rigide. L 'usage du papier est attesté il y a 2 000 ans en Chine. Il s'y fabrique à partir de plantes riches en cellulose. L 'invention de la xylographie au viiie siècle en augmente l'usage et la fabrication. À la même époque, il se diffuse dans le monde musulman, où les fabricants utilisent le chiffon, puis en Occident où on lui ajoute de la colle pour l'adapter à l'écriture à la plume. L 'imprimerie en absorbe de beaucoup plus grandes quantités à partir du xvie siècle. À partir du xixe siècle le papier se fabrique industriellement à partir de pâte de bois. Les usages du papier dépassent sa destination initiale pour l'écriture et l'imprimerie. Le carton et le papier servent à l'emballage ; ils entrent dans la fabrication de matériaux composites. Les produits d'hygiène et de nettoyage, ainsi que les filtres utilisent les propriétés absorbantes du papier ; traité pour devenir transparent ou pour résister aux hautes températures et à l'humidité, imprégné de produits pharmaceutiques ou chimiques, recouvert d'abrasifs, il s'utilise dans des applications techniques. Il sert enfin pour des activités récréatives et artistiques. La production de papier pèse sur les ressources naturelles par sa consommation de bois — d'importance contestée —, d'eau et d'énergie et par les rejets d'effluents chimiques du fait du traitement de la matière première. Le papier a été conçu comme support d'écriture et d'image, privilégiant la rapidité de communication sur la pérennité. Dans les cas où la résistance de l'image ou du texte dans le temps s'imposait, on a préféré des supports plus solides. La peinture qui doit durer s'est faite à l'huile sur bois ou sur toile, les inscriptions fondamentales sont « gravées dans le marbre » ou coulées dans le bronze. Deux ou trois siècles après l'adoption du papier, les documents légaux originaux s'écrivaient encore sur parchemin, résistant mieux à l'eau et aux insectes. L 'imprimerie, en permettant de produire rapidement des quantités de textes et d'images identiques, a développé un moyen d'assurer la pérennité d'un document. Quand de nombreux exemplaires sont dispersés dans des archives séparées, la probabilité d'une destruction Pile de feuilles de papier Généralités accidentelle diminue. L 'imprimerie a créé une forte demande de papier, aboutissant à l'industrialisation de sa production. Le procédé papetier se définit par l'usage de fibres végétales ; mais presque tous les procédés destinés à l'écriture ou à l'imprimerie comportent une colle, qui améliore la cohésion de ces fibres, rend la feuille plus lisse et propre à l'écriture, facilite la production, et confère au papier, avec d'autres additifs, d'utiles propriétés mécaniques. Cette colle et ces additifs, employés depuis l'origine, peuvent être d'origine minérale (argile, chaux), végétale (colophane) ou animale (gélatine). La définition du papier, comme celle de tous les objets de la vie courante, ne donne pas à la catégorie « papier » une limite bien exacte ; ce qui permet des controverses sur son origine, et un usage au sens large pour de nouveaux produits. Il est difficile de faire la différence entre un « papier fort » et un carton ; l'usage prévu et l'habitude décident. Les formes que prend le papier sont innombrables comme ses usages. Les industriels distinguent en général le papier du carton, et les usages comme support graphique, comme emballage, et pour la propreté et l'hygiène, qui exigent des propriétés différentes[1]. Papiers et cartons Papiers et cartons sont des feuilles de fibres de cellulose agglomérées. Ils diffèrent par le traitement et par l'épaisseur. Une norme française préconise de n'appeler carton que des feuilles d'une masse supérieure à 224 g/m2[2] ; ce qui n'empêche que des feuilles de papier aquarelle atteignent 300 g/m2. Le carton est le plus souvent fabriqué avec des fibres moins blanchies ; s'il doit être imprimé, il est couché, c'est-à-dire qu'une couche superficielle lui donne l'aspect recherché. Histoire Article détaillé : Histoire du papier. Structure microscopique des fibres d'une feuille de papier. Moulage du papier en Chine ancienne Une tradition chinoise controversée fait de Cai Lun l'inventeur du papier, au iie siècle. Il a expliqué les procédés de fabrication et proposé des améliorations. Les Chinois fabriquent le papier à partir en fibres de lin, de chanvre ou d'écorce de mûrier à papier. La xylographie augmente la production de papier, qui se diffuse aux pays voisins, notamment au Japon. Les Arabes installent à Samarcande des papetiers chinois prisonniers de guerre au milieu du viiie siècle et cette ville devient un centre de production. L 'utilisation de chiffons mis au « pourrissoir » (cuves) où ils macéraient pendant plusieurs semaines avant leur pilonnage par la pile à maillets dans des moulins à eau, l'encollage puissant, adapté pour l'usage du calame, viennent de la papeterie arabe[3]. Les techniques arabes se diffusent en Europe occidentale, par l'Espagne musulmane et par l'Italie commerçante. Au xiiie siècle des marchands de Fabriano commencent à produire par leurs propres moyens. Malgré la résistance des institutions, dont les maîtres préfèrent le parchemin, les moulins à papier prolifèrent, et la collecte du linge usagé, qui en est la matière première, devient l'occupation des chiffoniers. La pile à maillets raffine[a] les chiffons en un à trois jours. Les papetiers italiens introduisent le filigrane et expérimentent avec de nouvelles matières, le chiffon se faisant rare au regard de la demande croissante de papier, avec la diffusion de l'imprimerie. La Hollande ne possède que des moulins à vent, pas assez puissants pour mouvoir les pilons des moulins. Ils inventent au xviie siècle une déchiqueteuse de chiffons en continu, la pile hollandaise ou « cylindre hollandais », bien plus efficace. Un cylindre de bois serti de lames de métal qui frottent sur une platine constituée de lames fixées au fond de la cuve déchiquette les chiffons à leur passage. Le pourrissoir n’est plus nécessaire et le défibrage se fait en trois ou quatre heures. À la fin du xviiie siècle, un Français met au point une machine capable de fabriquer le papier en continu, au lieu de feuille à feuille. Ce procédé sera perfectionné en Angleterre, où la révolution industrielle produit ses éléments mécaniques essentiels, et Canson l'améliorera en France. Jusqu’au xixe siècle, la matière première est exclusivement le chiffon de lin, de chanvre et ultérieurement de coton. La chimie apporte des procédés de blanchiment, et bientôt une méthode permettant de séparer la cellulose, partie du bois utile pour le papier, de la lignine. Le papier au chiffon, plus cher, conserve une part limitée du marché. Après presque deux siècles, le procédé au bois montre ses faiblesses : sa propre acidité détruit le papier. Tandis qu'on s'efforce de retirer l'acide du papier des archives, le papier neuf incorpore des charges neutralisantes, pour l'éviter à l'avenir. Le papier, mis en cause pour des raisons environnementales, est plus souvent recyclé. Support d'écriture Pile hollandaise. Usages graphiques Le papier est d'abord le support de l'écriture, ce pourquoi il fut probablement pour la première fois utilisé, il y a environ 2 000 ans. On le retrouve donc en bureautique et en imprimerie et de plus en plus comme support d'images publicitaires. Dans la première moitié du xixe siècle av. J.-C., il semble qu'il ait été simplement ligné. Le quadrillage, obtenu initialement par impression de plaques gravées rendant aléatoire l'assemblage des carreaux sur les grandes surfaces, sera réalisé ensuite par un cylindre quadrillé en 5 mm subdivisé en petits carrés de 1 mm ayant une teinte plus claire que celle des traits qui forment le quadrillé (papier millimétré)[b]. Les proportions du quadrillé et le format du papier peuvent varier, pour servir en sciences, comme support de graphiques, ou à l'école, pour faciliter l'acquisition d'une écriture régulière. Le cahier à petits carreaux semble avoir fait son apparition vers 1870-1890. Le quadrillage à « grands carreaux » — un carré de 0,8 cm de côté découpé horizontalement en quatre espaces de 0,2 cm de haut — s'impose à la veille de la première Guerre mondiale dans l'enseignement français[4]. Les journaux publiés à grande échelle sont composés de papier journal, léger et moins cher que les papiers classiques. À l’inverse, le papier couché, qui peut être utilisé en photographie, présente une qualité et un poids nettement supérieurs. Le papier destiné à la bureautique a connu une croissance accélérée depuis le xxe siècle. Le papier à lettres sert à l'écriture à la main dans des usages privés. Le papier carbone, un papier léger couché sur une face d'encre grasse, permet l'écriture sur deux feuilles ou plus à la fois. Le papier thermique est couché sur une face avec un enduit qui noircit au chauffage. Le papier-monnaie incorpore des procédés pour rendre difficile la falsification : filigrane, inclusions, etc. Arts Le papier sert pour les arts graphiques depuis aussi longtemps qu'il sert pour l'écriture. On fabrique pour les beaux-arts des qualités spécialement adaptées aux techniques picturales uploads/Industriel/ papier-wikipedia.pdf
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- Publié le Sep 28, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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