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Ce rapport a été élaboré par : Hamid BOUTOUCHENT Période de réalisation : Septe

Ce rapport a été élaboré par : Hamid BOUTOUCHENT Période de réalisation : Septembre- Octobre 2007 6 INDUSTRIE DE L’IMPRESSION ET DE L’EDITION © EDPme - Edition 2007 197 01 PRESENTATION DU SOUS SECTEUR Le sous secteur Industrie de l’impression et de l’édition La présente fiche sectorielle concerne le sous secteur Industrie de l’’impression et de l’édition Celui-ci est codifié selon la Nomenclature Algérienne des Activités et des Produits (NAP 2000) de l’Office National des Statistiques (ONS), comme suit : Source : Office National des Statistiques (ONS) NAP 2000 Source : Office National des Statistiques (ONS) NAP 2000 Cette division DE22 regroupe des activités historiquement complémentaires, aujourd’hui souvent très autonomes. Ces activités sont réparties en trois groupes : 22.1 Edition 22.2 Imprimerie L’EDITION (au sens du groupe 22.1) est organisée selon les étapes techniques successives de la « fabrication » : la production d’œu- vres originales, notamment littéraires ou musicales, donnant lieu à des actifs incorporels, négociables en tant que tels. L’édition de ces œuvres est l’étape qui vient en aval de leur production initiale. Ainsi, l’édition correspond à l’étape de la production pour compte propre de médias individualisables (livres, journaux, magazines, périodiques, disques, cassettes, ...) destinés à la vente, en réunissant les moyens techniques et/ou financiers nécessaires ; le risque commercial portant notamment sur le choix, proprement éditorial, du contenu des médias. L’édition concerne traditionnellement le support papier (livres, journaux, magazines, périodiques), mais aussi l’édition d’enregistre- ments sonores, ainsi que l’édition sur les médias associés au papier ou le doublant (microfiches, disques CDROM,...). De ce fait, l’édition sur microfiches, microfilms et CDROM est classée avec l’édition des produits-papier qu’elle double, alors que la production de micro- fiches, listings ou de données autrement enregistrées, à partir de banques de données, est classée en 72.40. L’IMPRIMERIE (22.2) est constituée d’une palette d’activités de services industriels à forte composante technique qui peuvent être exercés isolément (impression, reliure, finition, composition, photogravure, ...) ou regroupés, pour le compte de tiers ou encore intégrés à l’activité d’édition. En effet, même si chacune des activités de l’industrie graphique - prépresse, imprimerie de labeur, finition - dispose de technologies, de qualifications et de savoir-faire particuliers, ces activités peuvent faire l’objet d’une intégration totale ou partielle dans l’imprimerie, car les frontières entre les différentes professions sont moins marquées qu’antérieurement, certaines imprimeries cherchant à propo- ser un service complet à leurs clients, allant du prépresse à la finition. Les procédés mis en œuvre tiennent généralement à la nature du produit à imprimer. L’offset est le procédé le plus courant : on estime généralement que 60% de la production globale relève de l’offset plat et 20% de l’offset roto. Les 20 % restants se répartissent entre l’héliogravure, la flexographie, la sérigraphie et maintenant le numérique. Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 198 Source : Office National des Statistiques (ONS) NAP 2000 Schéma type de fabrication d’un imprimé INDUSTRIE DE L’IMPRESSION ET DE L’EDITION © EDPme - Edition 2007 199 Les caractéristiques et spécificités du sous secteur en Algérie Poids relatif du sous secteur dans l’économie Importations algérienne2006 produits de l’édition En 2006 la balance commerciale se présente comme suit : Balance commerciale 2006 52 437 640 Source : CNIS (Centre National de l’Information et de la Statistique) Valeurs en USD Recueil DES FICHES SOUS SECTORIELLES © EDPme - Edition 2007 200 Pour la même année 2006, les importations algériennes de produits de l’édition se sont élevées à 1 486 256,00 USD : • La France étant notre premier fournisseur (85% du total importé) • Les pays arabes ne représentent que 17% de la valeur globale des importations Intégration du secteur dans l’Economie La première constatation est la faible intégration de l’industrie de l’édition et de l’impression dans l’économie : outre les équipements, les encres et autres consommables, le papier est totalement importé depuis l’arrêt de la produc- tion nationale à la fin des années 80. Depuis 2006, la tendance commence à s’inverser avec l’entrée en production d’une usine privée de production de papier. Cependant le sous secteur demeure fragile de par sa dépendance aux intrants et son faible poids relatif à l’échelle internationale Dépendance des intrants En amont, les secteurs du papier-carton et de la parachimie (fourniture d’encre et vernis notamment) sont en relation avec celui des industries graphiques et de l’édition, en tant que fournisseurs principaux. La fabrication amont ne produit pratiquement plus de pâte à papier et ses importations de pâte ont été divisées par 4 de 1996 à 2001. La transformation papier en produits finis importe la quasi totalité des besoins qui ont doublé de 1996 à 2001 pour passer à 257.000 tonnes. Il apparaît toutefois que les investissements réalisés par le secteur privé (conjugué à la baisse de la matière première) a permis de contenir le coût des importations. En aval, les ménages, via la distribution, constituent l’essentiel des débouchés pour le secteur de l’édition. Concernant pour les industries graphiques, les clients sont constitués par les entreprises commerciales, les agences de com- munication et de publicité, les éditeurs, les établissements financiers et les administrations. Faible poids relatif à l’échelle internationale et donc un pouvoir de négociation réduit Le poids du marché algérien reste cependant faible de par le faible ratio de consommation papier (12 kg/habitant/an). Par rapport aux marchés européens, il se situerait sensiblement au 1/30ième du marché italien. Une Restructuration Forte au Cours de la Décennie 90 Cette restructuration du secteur forte au cours de la décennie 90 est caractérisée par les points principaux suivants : L’arrêt de la production de papier à partir de matière première locale (pratiquement à la fin des années 1980 sauf pour des productions ponctuelles très faibles qui se sont poursuivies jusqu’en 2001) a entrainé une importation massive de papiers et de carton pour 250 000 à plus de 300 000 tonnes pour une transformation locale par les industriels du secteur. La libéralisation de l’édition de la presse ayant entrainé une multiplication des titres privés (240 environ en 2004), le secteur public, restructuré en holding (Groupe Presse Communication), ne coiffe plus que 6 titres tirant autour de 100.000 exemplaires par jour. Cependant le secteur public reste dominant pour l’impression de la presse avec 6 sociétés d’impression, une société d’importation de papier journal, qui constituent ses principaux atouts sur ce marché. Cette situation dominante a été battue en brèche par 2 titres privés qui purent, en 2004, acquérir en commun pour 320 millions de DA une imprimerie leur assurant une certaine autonomie notamment au centre du pays. Ces deux titres ont acquis une deuxième imprimerie en 2006. L’émergence d’un marché de la publicité. Si en 2004 tous ces organes émargeaient à un marché publicitaire encore en formation, essentiellement alimenté par le portefeuille des annonces légales et de la communication sociale de l’Etat et géré par son agence nationale d’édition et de publicité, selon le quotidien El Watan du 12 Aout 2007, ce marché peut être estimé en 2006 à 100 000 000 d’euros. Cette expansion du marché de la publicité s’est appuyée sur Les TIC et le secteur de l’agroalimentaire principalement. Le désengagement, en 1999-2000, de l’Etat algérien de la sphère de l’édition. La fin d’une certaine politique étatique dans le domaine de l’édition, où l’Etat contrôlait et subventionnait généreusement de bout en bout la chaîne du livre, n’a connue aucune politique alternative. La majorité écrasante des librairies algériennes (des librairies d’Etat) ont été vendues. A un niveau économique plus général, la situation économique restreint fortement la demande de la consommation des biens culturels : le prix d’un beau livre représente quelquefois le tiers du salaire minimum garanti. Or, partout dans le monde, tout en étant régie par la logique économique générale, l’industrie de l’édition possède des spécifici- tés que lui confère le rôle incontournable de l’intervention de l’Etat et d’autres acteurs culturels (institutions culturelles étrangè- res, sponsors privés nationaux ou étrangers…). Le secteur algérien du cahier scolaire et des autres articles en papier pour la bureautique, composé, désormais exclusivement de nombreuses entreprises privées dont 7 réellement significatives, a vue la disparition progressive des entreprises du secteur public. La population scolaire, de l’ordre de 7 millions, ayant connue une stagnation voire une légère diminution, ce marché a vue ses perspectives de croissance se restreindre. Source : CNIS(Centre National de l’Information et de la Statistique) Importations algérienne de papier en 2006 ( Valeur en USD) INDUSTRIE DE L’IMPRESSION ET DE L’EDITION © EDPme - Edition 2007 201 L’Environnement Institutionnel Au-delà des carences propres aux entreprises la faible efficience de la matrice institutionnelle demeure le principal écueil à l’essor du tissu de la PME en Algérie. Cette affirmation pour le moins évidente, est valable pour l’ensemble des activités économiques, et donc sa pertinence est aussi recevable pour le sous secteur objet de la présente étude. Dans cet esprit, il est nécessaire de souligner que l’environnement institutionnel actuel reste marqué par les pratiques héritées de l’économie administrée qui entravent fortement le développement de la PME. Les chefs d’entreprises ont explicité plus particulièrement des récriminations concernant un fonctionnement pervers de services uploads/Industriel/ algerie-industrie-de-l-x27-edition-et-de-l-x27-impression-2007.pdf