LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU NUMÉRIQUE 1.3.1 Que pensez-vous du numérique ?

LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU NUMÉRIQUE 1.3.1 Que pensez-vous du numérique ? Auteurs : Françoise Berthoud, CNRS / GRICARD / EcoInfo Julie Cornet, animatrice et formatrice, Compagnie du Code Martine Olivi, chargée de recherche chez Inria Mesurer, c'est passer de la perception que nous délivrent nos sens à une information objective que l'on peut analyser, discuter, comparer, qui nous aide à comprendre. Si l’on ressent une sensation de froid, connaître notre température corporelle, la température ambiante, l’humidité permet de mieux comprendre d’où vient cette sensation. Nous sommes aujourd’hui à l’ère de la data, nous disposons de données de toutes sortes : mesures acquises par des capteurs performants, informations collectées avec ou sans notre consentement, ... Le numérique nous offre une formidable capacité de collecter, stocker et traiter ces données. Et cela nous aide à comprendre notre impact sur l’environnement. Alors, que sait-on de l’impact environnemental de l’homme sur le climat ? Et que nous disent ces indicateurs sur l’impact environnemental du numérique. Activité 01 : Comment mesurer notre impact environnemental ? Diapo de la capsule Le texte associé Comment mesurer notre impact environnemental ? Vous avez l'impression que les étés sont de plus en plus chauds ? D'autres doutent du réchauffement climatique à la première vague de froid ? Est-ce que la science sait vraiment ce qu'il en est ? Et comment le sait-elle ? Que faut-il mesurer pour savoir si la planète chauffe ou pas ? Et pour savoir ce qui y contribue ? Cette activité illustre l’usage du numérique pour renseigner des indicateurs pertinents et introduit le sujet de la crise environnementale. Question 1 L’effet de serre provoque le réchauffement de la planète Vrai (bonne réponse) Faux Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 2 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Feedback : Feedback : L’effet de serre provoque le réchauffement de la planète C’est Joseph Fourier (1768 - 1830) qui décrit en 1824 le phénomène aujourd’hui appelé “effet de serre” : la terre chauffée par le rayonnement solaire émet à son tour un rayonnement infrarouge. Ce rayonnement est absorbé par certains gaz de l’atmosphère (GES ou Gaz à Effet de Serre) et réémis dans toutes les directions, donc en partie vers la terre. L’effet de serre est donc un phénomène physique avéré. Sans lui, la température globale de la terre serait de -18°C alors qu’elle est autour de 15°C. Source : Faut-il croire au réchauffement climatique ? David Louapre, Science étonnante, 2015 [ consultée le 16/12/2021 ] Question 2 Les activités humaines produisent-elles des gaz à effet de serre ? Vrai (bonne réponse) Faux Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 3 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Feedback : Feedback : Toutes les activités humaines produisent plus ou moins de GES. En particulier, la production d’énergie à partir de ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel,…) rejette beaucoup de CO2 dans l’atmosphère. Les principaux GES sont : ● la vapeur d’eau (H2O), ● le dioxyde de carbone (CO2), ● le méthane (CH4), ● le protoxyde d’azote (N2O), ● l’ozone (O3) et certains gaz exclusivement produits par les activités industrielles comme les gaz fluorés que l’on trouve dans les climatisations, les réfrigérateurs, les mousses isolantes,... Question 3 Afin de comparer les effets sur le réchauffement global des différents gaz à effet de serre, les scientifiques ont choisi un gaz de référence. Lequel ? ● Le CO2, Dioxyde de Carbone (bonne réponse) ● Le N20, Protoxyde d’azote ● Le CH4, Méthane Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 4 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Feedback : Feedback : Pourquoi parler en équivalent CO2 ? Les différents gaz à effet de serre n’ont pas la même capacité à absorber le rayonnement infrarouge émis par la terre, ni la même durée de vie dans l'atmosphère (à quantité égale). Pour pouvoir les comparer, on calcule leur potentiel de réchauffement global (PRG, GWP en anglais) sur une période de temps donnée, 20 ou 100 ans généralement. Comme le CO2 est le gaz à effet de serre dont l’effet en terme de réchauffement global est quantitativement le plus important, il sert de référence. On parle alors d’équivalent CO2. Le calcul : Ainsi, 1 Kg de méthane a le même potentiel de réchauffement à 100 ans que 28 Kg de CO2. On parlera alors de 28 Kg équivalent CO2. ● 1kg de méthane = 28 Kg eq CO2 (ou Kg CO2e) ● 1kg de protoxyde d’azote = 265 Kg eq CO2 (ou Kg CO2e) Source : Potentiel de réchauffement global, Wikipédia [ consultée le 16/12/2021 ] Question 4 A ce jour, quel est approximativement le réchauffement global généré par les activités humaines depuis la révolution industrielle [1850-1900] ? ● +0,1 °C ● +0,5 °C ● +1 °C (bonne réponse) Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 5 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Feedback : Feedback : La température moyenne mondiale a augmenté de près de +1°C depuis la fin du XIXème siècle. Depuis les années 80, le réchauffement s'accentue nettement comme le montre ce schéma. D’après le rapport “Global Warming of 1.5 ºC” du GIEC (2018), le rythme actuel du réchauffement climatique est de +0,2°C par décennie +/- 0,1°C . L’indice d’augmentation de température globale est un indicateur qui sert de référence dans les discussions internationales afin de se fixer un objectif commun. Lors des accords de Paris (COP 2015), les gouvernements se sont fixés pour objectif de ne pas dépasser 2°C de réchauffement et de se rapprocher le plus possible des 1,5°C à l’horizon 2100. Source : Chiffres Clés du climat 2021, Ministère de la transition écologique [ consultée le 16/12/2021 ] Question 5 Si ces émissions continuent à la vitesse actuelle, quand atteindrons-nous un réchauffement de +1,5°C depuis le début de la révolution industrielle ? ● entre 2030 et 2052 (bonne réponse) ● entre 2052 et 2075 ● entre 2075 et 2100 Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 6 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Feedback : Feedback : Au rythme actuel, les 1,5°C d’augmentation seraient atteints entre 2030 et 2052. Cet accroissement de la température globale est directement lié aux activités humaines et à l’émission de gaz à effet de serre. Dans ce contexte le GIEC a écrit un rapport sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5 °C [1]. Afin d’évaluer les impacts du réchauffement global sur les écosystèmes et les humains, les scientifiques du Giec utilisent de multiples indicateurs qui mesurent différents risques. La conclusion est sans appel : un réchauffement supérieur à 1,5°C ferait courir des risques beaucoup plus importants à l’humanité. Afin de ne pas dépasser 1,5 °C, le Giec “requiert des mesures fortes et immédiates” et rappelle que chaque 10ème de degré compte ! Source : [1] Rapport Spécial du GIEC Réchauffement à 1,5°c, 2019 [ consultée le 16/12/2021 ] Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 7 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Et l’impact du numérique ? Mais qu’en est-il de l’impact environnemental du numérique lui-même ? Quels sont les indicateurs pertinents ? Les grandeurs qui nous permettront de considérer l'évolution de ces impacts et de prendre les décisions ? C'est ce que nous allons voir maintenant. Les principaux indicateurs utilisés pour évaluer l'impact du numérique sur l'environnement sont : Cliquez sur l'indicateur pour afficher sa description ● Énergie primaire consommée ● Empreinte carbone ● Stress hydrique ● Consommation électrique ● Déplétion des minéraux Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 8 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé La description de chaque indicateur : Empreinte carbone Quantité de GES émise sur toutes les phases de cycle de vie de l’équipement ou du service (en kg eq CO2) Stress Hydrique Épuisement de la ressource en eau, exprimé en équivalent m³, correspondant à l’usage direct et indirect de l’eau par le consommateur ou le producteur Déplétion des minéraux La rareté des ressources minérales (métaux notamment), plusieurs dizaines de minéraux sont considérés dans cet indicateur. La méthode tient compte du taux d’extraction et du stock disponible et l’unité est le kg antimoine équivalent (kg Sb). Énergie primaire consommée Quantité d'énergie primaire nécessaire pour produire l'énergie finale utilisée tout au long du cycle de vie d'un équipement (en kWh) Consommation électrique Quantité d'électricité consommée lors de l'utilisation d'un équipement, d'un service (en kWh) Question 6 Quelle est la consommation électrique mondiale liée aux usages numériques ? ● moins de 1 % ● autour de 10 % (bonne réponse) ● Plus de 30 % Une coproduction ClassCode et Inria | CC-BY 4.0 | 2021 9 / 14 Diapo de la capsule Le texte associé Feedback : Feedback : Le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 à 10% de la consommation mondiale d'électricité selon les estimations. Si on s'intéresse maintenant à toute l’énergie (et pas seulement l’électricité) nécessaire à tout le cycle de uploads/Industriel/ capsule-partie1-3mesurer.pdf

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