LES MÉTIERS DU POLISSAGE DANS L’INDUSTRIE HORLOGÈRE Polisseur& Termineur en hab
LES MÉTIERS DU POLISSAGE DANS L’INDUSTRIE HORLOGÈRE Polisseur& Termineur en habillage horloger Introduction 2-3 Le polissage dans l’industrie horlogère 2 Le terme «polissage»: deux significations 3 L ’objectif du polissage 4-5 Les objets polis 6-7 Les travaux préparatoires 8-9 Définition des étapes et organisation du travail 8 Distribution du travail 8 Protection des pièces 9 Le travail du polisseur 10-15 Les techniques de préparation 10 La technique du polissage proprement dite 11 Les techniques de finition 12-13 Les techniques complémentaires 14-15 Après le polissage 16-17 Le nettoyage des pièces 16 Le visitage 17 L ’emballage 17 L ’environnement de travail 18-23 L ’atelier 18 Les machines 19 L ’outillage 20 Le cadre de travail 21-23 Le profil du polisseur 24 Le profil du termineur 25 Formation 26-27 Formation professionnelle initiale 26 Formation continue 27 Evolution et perspectives professionnelles 27 Adresses utiles 28 Sommaire Edité par: Convention patronale de l’industrie horlogère suisse Introduction Dans cet ouvrage, nous abordons le thème du polissage de sur- faces métalliques dans l’industrie horlogère. Cette précision est importante puisque d’autres matières peuvent être polies (le bois, la pierre, etc.) et d’autres secteurs que l’horlogerie en font usage. Nous présentons ainsi les métiers liés à ce domaine: le polisseur et le termineur en habillage horloger. Pour des questions de lisibilité du texte, nous avons choisi d’employer ces dénominations uniquement au masculin. Toutefois ces deux métiers sont parfaitement accessibles aux femmes. On utilisera alors les termes de polisseuse ou termineuse en habillage horloger. De nombreux polisseurs travaillent pour l’industrie horlogère. En effet, les entreprises de ce secteur étant toujours plus actives dans le domaine du luxe, le soin accordé à la finition des pièces revêt une importance croissante. C’est pourquoi les polisseurs sont très recherchés pour leur savoir-faire et leur dextérité. Actuellement, le polissage représente un secteur d’avenir qui offre de nombreuses possibilités d’emploi. Le polissage dans l’industrie horlogère 2 3 Le terme de «polissage» porte à confusion puisqu’il implique deux significations distinctes: 1. Domaine d’activité de façon générale. Il s’agit alors d’un terme générique pour parler du monde du polissage: il englobe toute la série d’opérations qui consistent à polir des objets. 2. Action particulière dans le cycle de travail. Cette étape se situe après l’adoucissage et avant l’avivage (nous aborderons dans les chapitres suivants les spécificités de ces différentes opérations). Le terme «polissage»: deux significations L’objectif du polissage 4 5 C’est à ce moment-là qu’interviennent les polisseurs: ils soumet- tent les pièces usinées, et donc «imparfaites» du point de vue esthétique, à toute une série d’opérations. Celles-ci ont pour but de donner un aspect «fini» aux objets (aspect brillant ou satiné), en fonction des désirs du client. Une des difficultés du métier réside dans le fait qu’il faut polir les surfaces pour enlever les défauts (rayures, marques, résidus…) sans pour autant les déformer! Le polisseur doit veiller à ne pas modifier la taille, la géométrie ou encore l’esthétique de la pièce en enlevant trop de matière avec ses interventions. Il est en effet chargé de respecter des plans et des dimensions pour chaque pièce. Le polissage constitue une étape essentielle de la chaîne de pro- duction horlogère. Sans passer dans les mains d’un polisseur, les pièces seraient inesthétiques, imprésentables telles quelles, et donc difficilement vendables! Polissage Satinage «bande» Satinage «brosse» Pièce brute Pièce polie Regardons à présent de plus près ce que comporte le domaine d’activité du «polissage» (terme générique), ce que font les entre- prises actives dans ce secteur et quel est l’objectif visé. Le polissage regroupe plusieurs techniques qui consistent à polir (rendre brillant) ou à satiner (rendre mat) des objets métalliques par le frottement de différentes matières (abrasif, toile, etc…). L’abrasif le plus répandu est l’émeri: il s’agit d’une roche qui contient une forte proportion d’alumine naturelle (corindon), mais aussi de magnétite, d’hématite et de quartz. Les ateliers actifs dans le domaine du polissage reçoivent des pièces métalliques (boîtes de montres, bracelets, bijoux…) brutes d’usinage ou d’étampage. Autrement dit, elles comportent de nombreuses marques suite à ces opérations: aspérités, bavures, résidus de soudage, etc. Ces pièces vont subir un «traitement esthétique» pour obtenir leur éclat définitif. Les objets polis 6 7 L’industrie horlogère emploie un grand nombre de polisseurs, particulièrement pour terminer les parties constitutives d’une boîte de montre telles que: • Carrures • Fonds de boîtes • Lunettes • Maillons de bracelets, fermoirs… • … Mais l’horlogerie n’est pas le seul secteur qui fait appel au polis sage. En effet, on applique cette technique sur de nombreux pro- duits métalliques haut de gamme, tels que: • Bijoux • Briquets • Stylos • Médailles • … Avant d’entamer les différentes étapes de polissage, on évalue le travail afin de décrire et rédiger le déroulement des opérations de façon méthodique. Lorsque les pièces usinées arrivent à l’atelier de polissage, le chef d’atelier prépare les «gammes opératoires»; autrement dit, il rédige des fiches qui définiront les opérations à effectuer selon les désirs du client. En fonction de la géométrie des pièces et de leur matière (on ne travaille pas de la même manière avec de l’acier, de l’or ou du platine!), les outils et les produits à utiliser vont être listés. Définition des étapes et organisation du travail 8 9 La distribution du travail dans un atelier de polissage peut forte- ment varier d’une entreprise à l’autre, en fonction de sa taille et de ses effectifs, de son organisation ou encore de sa structure: en effet, un atelier de polissage au sein d’une manufacture ou un atelier de polissage actif dans la sous-traitance ne procéderont pas forcément de la même façon. Selon la typologie de l’entreprise et selon les opérations à accom- plir, les pièces vont donc passer entre les mains d’un ou plusieurs polisseurs dans le même atelier, chaque étape pouvant être pra- tiquée par une personne différente. Distribution du travail Certaines pièces nécessitent une protection pour les zones qui ne doivent pas être polies. Pour ce faire, on applique une couche de laque ou une bande d’adhésif. D’autres mesures peuvent être prises (application d’un cache en métal ou en plastique, pose d’une glace saphir, etc.) pour protéger les pierres déjà serties ou encore pour éviter d’endommager des parties constitutives mécaniques. Protection des pièces Pièce recouverte d’une laque de protection Les travaux préparatoires 10 11 Le travail du polisseur Abordons à présent la deuxième signification du terme «polis- sage» qui définit une technique particulière dans le cycle des opérations confiées au polisseur. Située après les diverses techniques de préparation et avant les techniques de finition, elle consiste à polir les pièces à l’aide de disques en toile (lin, coton ou autre) imprégnés de pâte plus ou moins abrasive et montés sur des tourets pouvant tourner à dif- férentes vitesses selon la matière de la pièce. Sous l’effet de la pression, la chaleur qui en découle peut atteindre localement et très brièvement des températures très élevées. Le métal alors semble «couler» (les professionnels utilisent le terme «fluer», on parle alors de «fluage» de la matière). Le choix et la succession des abrasifs (granulométrie) est très important pour obtenir une surface au poli parfait. La technique du polissage proprement dite Une fois les gammes opératoires prêtes, les tâches de chacun définies, et les éventuelles mesures de protection prises, le tra- vail du polisseur peut commencer: il existe toutefois plusieurs techniques distinctes, chacune d’entre elles menant à un résultat visuel et esthétique différent. Les premières opérations du polisseur «prépareur» permettent d’éliminer grossièrement les aspérités les plus importantes. Le meulage (ou lapidage) Le meulage s’effectue sur un disque en fonte (lapidaire) de dif- férents diamètres et recouvert d’un papier abrasif plus ou moins grossier. Le feutrage Le feutrage, comme le meulage, prépare une surface avant le polissage proprement dit. L ’opération consiste à enduire de pâte abrasive un disque en feutre, préalablement taillé de forme adaptée à la pièce que l’on va travailler, pour adoucir au maximum la surface avant de la polir. Adoucissage (ou émerisage) L ’adoucissage prépare par abrasion les surfa- ces à polir ou à satiner de manière à supprimer toutes marques profondes d’usinage. Les techniques de préparation Feutrage Pâtes à polir L’avivage L’avivage représente l’opération la plus «propre» puisqu’elle ne produit quasiment pas de poussière. En effet, elle consiste à donner l’éclat final aux pièces (brillance et miroitement). Cette technique s’opère avec des disques en toile (flanelle, feutrine, lin, molleton ou encore coton) montés, comme pour le polissage, sur des tourets tournant plus ou moins vite selon la matière à aviver. Le satinage Contrairement à l’avivage, la technique du satinage sert à donner un aspect mat et ligné aux pièces. On obtient ce résultat grâce à l’utilisation de toile d’émeri, de brosses à satiner, ou encore de cabrons (voir plus loin «cabronage») ou tout autre abrasif collé sur un support. Il existe différents types de satinages : «soleil», «droit» ou encore «circulaire». Les techniques de finition 12 13 Satinage «droit» effectué à l’aide d’une bande d’émeri Avant satinage… Satinage «circulaire» effectué à l’aide d’une baguette en bois recouverte de papier d’émeri … après satinage uploads/Industriel/ brochure-du-polisseur.pdf
Documents similaires










-
29
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 26, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 2.6017MB