706 VIII. Historische Entwicklung der Namen 102. Les noms propres d’homme en gr

706 VIII. Historische Entwicklung der Namen 102. Les noms propres d’homme en grec ancien ξάνδρα et Θεοδώρα (Mycènes). Les diminu- tifs de composés sont souvent moins faciles à reconnaître, en tout cas le type Ἀλεξεύς, Ὀνασεύς, etc. (Knossos et Pylos). Il existe aussi des noms simples, d’autant plus malaisés à identifier qu’ils sont courts: ainsi si-mo et si-ma semblent correspondre à Σῖμος m. «ca- mus», Σίμα f. De structure plus claire ou évidente sont ka-ra-u-ko = Γλαῦκος, ku-ru- me-no = Κλύμενος; des noms d’origine géo- graphique comme a3-ku-pi-ti-jo = Αἰγύπτιος, ku-piri-jo = Κύπριος, ou des noms d’ani- maux comme ἈλεκτρυϜών (Pylos). Mais il y avait aussi une grande proportion de formes locales, non grecques (surtout à Knossos). Les poèmes homériques fournissent un tré- sor onomastique considérable (von Kamptz 1982). On laisse de côté ici des noms très célèbres mais assurément «préhelléniques» en quelque manière, tels ceux d’Achille ou d’Ulysse, de Priam, Bellérophon ou Sarpé- don, etc. Mais une majorité de héros portent des noms composés clairs, Grecs comme Troyens: Ἀγήνωρ, Ἀλέξανδρος (évidem- ment grec, cf. la mycénienne Ἀλεξάνδρα), Ἀλκιμέδων, Ἀλκίνοος, Ἀμϕίμαχος, etc. Les diminutifs de composés sont nombreux, comme le célèbre Πάτροκλος (remplaçant pour la métrique le moins commode Πα- τροκλῆς) et différents types comme Ἄλκι- μος, Ἐχέμμων, Ἄλκις (voir Schmitt, art. 61). Les noms simples sont bien représentés. Ils correspondent à des adjectifs, Γλαῦκος, Ἄγριος, Ξάνθος; à des participes, Μέδων, Κλύμενος; à des noms d’agent Ἀλέκτωρ, Ἀμύντωρ; à des noms de conditions, Koί- ρανος, Τέκτων, Φύλακος. En raison de la coloration épique, on ne trouve cependant pas de sobriquets «défavorables», tels Αἰσχύλος, Σῖμος, Μικύλος, qui devaient exister à haute époque. Il existe des noms d’origine religieuse, Ἐνυεύς (mais aucun Ἀπολλώνιος) ou géo- graphique, Αἰγύπτιος, etc., mais ces catégo- ries sont moins représentées. 3. De l’archaïsme à l’époque hellénistique Pour cette longue période, la documentation est considérable. Durant longtemps on n’avait connu que les noms fournis par la littérature. Mais depuis deux siècles, le développement ininterrompu de l’épigraphie et l’apparition des papyrus d’Egypte ont énormément enrichi nos connaissances. Le vieux répertoire du 1. Les origines 2. Epoque mycénienne, époque homérique 3. De l’archaïsme à l’époque hellénistique 4. A partir de l’époque hellénistique 5. Bibliographie sélective 1. Les origines Le système anthroponymique du grec ancien se rattache directement à celui qu’on peut restituer pour une partie de l’indo-européen (voir Schmitt, art. 94), au contraire de ce qui s’est passé en latin (voir Rix, art. 105). Pour la structure générale, la comparaison se fait avec l’indo-iranien, le germa- nique, le celtique, le baltique et le slave. On y retrouve une organisation similaire: il y a une pré- dominance de noms composée, formés avec des éléments du lexique qui ont une valeur favorable (donc propitiatoire), à côté de diminutifs formés sur tel ou tel composé (voir Schmitt, art. 61). En outre, il a existé, dans une proportion variable suivant les langues, des surnoms ou sobriquets per- sonnels, tirés de mots du lexique qui ne sont pas des composés. En raison de la richesse du vocabulaire indo- européen et de la diversification qui s’observe déjà dans les langues de l’époque historique, les rappro- chements complets sont rares: ainsi skr. Su-śravas «à la bonne gloire» (adj. et nom propre) = gr. Εὐ- κλέϜης (même sens, adj. et nom propre). Voir aussi art. 94. Il a dû exister également des noms simples ou sobriquets, par exemple des noms d’animaux, mais leur préhistoire est plus difficile à retracer. En tout cas, on a trop longtemps insisté sur la prédo- minance des composés, par exemple du temps de A. Fick (Fick 1874), et l’on a réagi par la suite (Solmsen/Fraenkel 1922, 124, etc.). 2. Epoque mycénienne, époque homérique Dans ses grands traits, l’anthroponymie des tablettes mycéniennes en linéaire B (Knossos, Pylos, Mycènes, etc.) annonce l’ état ultérieur. Cependant, la graphie syllabique rudimen- taire et l’ambiguïté de nombreux noms ne permettent pas de dresser un tableau complet. L’existence de composés «nobles» est évi- dente, avec des formations claires comme ἘτεϜο-κλέϜης (à tirer de l’adjectif patrony- mique en -i-jo, Pylos), des noms en Εὐρυ- comme Εὐρύ-δαμος (Knossos), etc., à préfixe Εὐ- comme Εὐ-μένης et Εὐ-μήδης (Pylos). Noter aussi les beaux noms de femmes Αλε- 102. Les noms propres d’homme en grec ancien 707 «beauté», «excellence», «force», «courage», «audace», «combat», «guerre», «victoire», «gloire». Cette dernière notion, très impor- tante chez les Indo-Européens, occupe une place considérable en grec (chez Bechtel 1917, quatorze pages autour de *κλέϜος). La plu- part de ces éléments s’utilisent en première ou seconde place, certains à la première seule- ment, notamment quand il s’agit d’un préfixe (Ἀ-, Ἀγα-, Εὐ-, etc.). On pourrait multiplier ces remarques, qui montrent la souplesse du procédé, avec notamment la possibilité du «renversement», Ἀριστοκλῆς ou Κλέαρισ- τος. La finalité de cette onomastique est natu- rellement de donner à un enfant un nom favorable, de bon augure: un Ἄ-ϕοβος ne devrait jamais connaitre la peur, etc. On re- marquera qu’une infime minorité de ces composés figure déjà dans le lexique comme adjectif, ainsi Εὐ-μένης = εὐ-μενής «bien- veillant». Mais une immense majorité montre d’infinies combinaisons, que nous pouvons souvent paraphraser plutôt que traduire. Des notions très proches peuvent être juxtaposées, comme dans Κυδρο-κλῆς qui réunit deux no- tions pour «gloire». Il n’y a pas à vouloir «traduire» chaque fois, d’autant plus que des combinaisons arbitraires de radicaux se sont introduites très tôt dans l’onomastique d’une même famille. On cite souvent l’anecdote du nom Φειδιππίδης, qu’Aristophane Nuées 60sqq ne comprenait plus. Mais on sait (von Kamptz 1982, 9; ici 102.4) que c’est un dérivé normal d’un vieux nom homérique clair Φείδ- ιππος «celui qui ménage ses chevaux». Ce- pendant, il existe bien des composés arbi- traires, qu’on peut dire «irrationnels» (Mas- son 1990 a, 88 et 404). Ainsi le composé rho- dien Σιμ-άριστος réunit visiblement un élé- ment de sobriquet pour «camus» avec -άρισ- τος et a dû prendre naissance à l’intérieur d’une famille où des noms des deux groupes alternaient. On pourrait faire la même re- marque pour de petites séries où intervient αἶσχος «laideur» (Bechtel 1917, 29—30) où les composés recensés doivent être secon- daires: noter Κάλλ-αισχρος, curieux nom io- nien-attique. Les diminutifs de composés sont plus ou moins faciles à analyser et doivent être exa- minés du point de vue morphologique. Ici encore, on a un héritage indo-européen, décrit en détail ci-dessus (voir Schmitt, art. 61) à l’aide de plusieurs langues dont le grec. On n’y revient pas ici, sinon pour rappeler que le second élément d’un composé est plus ou XIXe s. (Pape 1863 ff.) est progressivement remplacé par le projet ambitieux du Lexicon of Greek Personal Names, prévu en cinq ou six volumes. Le premier (Fraser/Matthews 1987) contient les îles de l’Egée, etc.; le second comprendra l’ Attique, et ainsi de suite. Ce recueil, qui donne la fréquence des noms dans une région déterminée, rendra les plus grands services. Cependant, un lexique alphabétique ne fournit aucun classement, aucune explication. C’est pourquoi d’autres recueils sont néces- saires. On utilise parfois encore un premier essai (Fick/Bechtel, 1894), dépassé aujour- d’hui. L’outil indispensable demeure les His- torische Personennamen (Bechtel 1917). Par un tour de force qui ne sera pas recommencé de sitôt, l’auteur a réussi à donner un tableau d’ensemble de l’anthroponymie grecque, fondé surtout sur l’épigraphie (et s’arrêtant à l’Em- pire romain). On peut le prendre comme guide dans ce dédale. Pour les références, la priorité n’est plus donnée à la littérature: ainsi Σοϕοκλῆς ne sera pas représenté par le Tragique mais par un personnage d’une inscription. Un seul exemple est fourni, ce qui gagne de la place mais ne dit pas si on a affaire à un hapax ou à un nom banal (par contre chez Fraser, Mat- thews 1987, plus de 500 références concernant Απολλώνιος, et ainsi de suite). Pour un classement raisonné, on avait vu bientôt qu’il fallait procéder par radicaux (Fick 1874). Le procédé a été perfectionné par Bechtel. Comme on l’a dit, le répertoire fondamental est constitué par les composés, Ἀριστο-τέλης, Δημο-σθένης, etc., qui doi- vent être accompagnés de leurs diminutifs. Ce premier grand groupe, ce sont donc les «Voll- namen und Kosenamen», rangés suivant l’ordre alphabétique du premier élément. Ainsi au début on place les noms en Ἀ- négatif, tel Ἄ-ϕοβος «intrépide»; les noms en Ἀγα-, Ἀγαθο-, Ἀγασι-, et ainsi de suite. Les diminutifs rattachés clairement à un composé viennent avec lui, Νικ-άριστος suivi de Νικ- αρώ, sinon on les place à la fin, comme rat- tachés au radical de base: le groupe Ἀριστο- et -άριστος est complété par deux douzaines de diminutifs, Ἀριστέας, etc. Ce classement simple permet d’ordonner une foule d’anthro- ponymes. Suivant le procédé hérité de l’indo-euro- péen (voir Schmitt, art. 94), le vocabulaire de ces composés utilise le vaste répertoire des notions «positives», considérées comme fa- vorables, de bon augure. Ce sont les idées de 708 VIII. Historische Entwicklung der Namen donc majoritaires. Comme dans beaucoup de civilisations, ils ont pour origine une seconde appellation qui a été donnée à un individu, à une époque indéterminable, soit pour des rai- sons d’affectivité, uploads/Histoire/ les-noms-propres-d-x27-homme-en-grec-ancien.pdf

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  • Publié le Oct 06, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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