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— —â ïÜ B M M i— — ^ M ÎM O B iB W — iP C B — î— î— », U U — — gj — COLLECTION HISTORIQUE DK L ’ I N S T I T U T D ’ É T U D E S SL A V E S - ....... — iîfïm - N° 3 ■ ■ ■ ■■■■■ ■ T -n B iû aB B- GEOR GES PLEKHANOV INTRODUCTION L’HISTOIRE SOCIALE DE LA RUSSIE T R A D U I T E D U R U S S E E N F R A N Ç A IS par Mme BATAULT-PLÉKHANOV É D I T I O N S B O S S A RD 140, Boulevard Saint-Germain, 140 PARIS INTRODUCTION A L’HISTOIRE SOCIALE DE LA R USSIE ---------- "............- .. . N» 3 : ..................... COLLECTION HISTORIQUE DE L ’ I N S T I T U T D’ÉTUDES SLAVES GEOR GES PLÉKHANOV INTRODUCTION , A L’HISTOIRE SOCIALE DE LA RUSSIE TRADUITE DU RUSSE EN FRANÇAIS par Mm e B A T A U L T -P L É K H A N O V É D I T I O N S B O S S A RD 140, B o u l e v a r d Sa i n t -Ge r m a in , 140 P A R I S 19 2 6 L’IN S T IT U T D’ÉTUDES SLAVES COLLECTION HISTORIQUE DE I. La Civilisation serbe au Moyen âge, par C. Jirecf.k . Traduit de l’allemand sous la direction de M. Louis E is e n m a n n , professeur à la Sorbonne. Préface de M. Ernest D e n is, professeur à la Sorbonne. Un vol. in-8°, vin + 102 p., Paris, 1920 ............. 12 fr. » II. 'Du Vardar à la Sotcha, par Ernest D e n is, professeur à la Sorbonne. Préface de M. Alexandre B é l it c h, de l’Académie des sciences de Belgrade, et de M. Louis E i s e n m a n n , professeur à l’ Université de Paris. Un vol. in-8°, 351 p., Paris, 1923. 12 fr. » III. Introduction â l’histoire sociale de la Russie, par Georges P l é k h a n o v . Traduit du russe en français par Mm e B a t a u l t -P l é k h a n o v. Un vol. in-8°, x ii + 160 p., Paris, 1926...................... 12 fr. » AVE R TISSE M E N T C’est sur l’initiative de M. Émile Haumant, pro­ fesseur à la Faculté des lettres de l’Université de Paris, vice-président de l’Institut d’études slaves, et grâce à la piété filiale de Mme Batault-Plékhanov, que l’Institut d’études slaves aj oute à sa « Collection historique » cette Introduction à l’histoire sociale de la Russie, par Georges Valentinovitch Plékhanov. Détachée de la grande œuvre à la lecture de laquelle elle nous prépare — à savoir cette vaste Histoire de la pensée sociale en Russie dont trois tomes ont paru en russe, mais qui est malheureusement demeurée ina­ chevée (Istoriiarousskoï obchtchestvennoï mysli, Moscou, 1914-1915, vol. I-III, izdatelstvo « Moskva » ; 2e édition, ibidem, 1925, izdatelstvo « Goudok ») — , cette intro­ duction présente un ensemble qui se suffit à lui-même. L ’ auteur, que Ton ne connaît trop souvent que comme un homme politique à la fois hardi et mesuré et un chef de parti courageux, a fait ici œuvre d’historien. Il a rassemblé, pour les reviser, les opinions de ses devanciers sur l’histoire russe, et, parti de considéra­ tions purement économiques, il est arrivé^à des vues nouvelles, discutables parfois, mais touj ours intéres­ santes. L ’ I n s t it u t d’ étu d e s s l a v e s. AVANT-PR OPOS DE L’AUTEUR Dans cette étude, j e suis parti de l’idée fondamentale du matérialisme historique, que ce n’est pas la cons­ cience qui détermine l’être, mais l’être qui détermine la conscience. C’est pourquoi j ’ai voulu; avant tout, décrire les conditions de temps et de lieu qui ont donné son cours à la vie sociale de la Russie ; mon introduction leur est consacrée tout entière. L ’étude du milieu géo­ graphique m’a semblé d’autant plus opportune que nos historiens ne lui ont pas touj ours accordé l’altention qu’elle mérite, ou ne sont pas touj ours partis d’un point de vue j uste. On en trouvera un exemple dans les considérations de S. Soloviev sur l’influence de ce milieu géographique sur le caractère de notre peuple. Je crois qu’une influence de ce genre ne peut s’exercer que par l’intermédiaire des conditions sociales qui prennent tel ou tel aspect selon que le milieu géo­ graphique accélère ou ralentit le développement des forces productrices. En ce qui concerne la Russie, j’arrive à la conclusion qu’il est — ce milieu géogra­ phique — la cause de notre retard relativement à l’Europe occidentale. Ce retard explique certaines particularités — importantes, mais moins que ne les pensaient les slavophiles — de notre structure sociale. A son tour, l’étude du milieu historique me l’a montré renforçant les traits particuliers dus à la géographie, X l ’ h i s t o i r e SOCIALE DE LA RUSSIE éloignant la Russie de l’Occident, la rapprochant de l’Orient. Cette évolution ne pouvait pas ne pas mettre sa marque sur ce qu’on a appelé l’esprit national russe. Mais ce même milieu historique a fait, à un moment, que la Russie a dû revenir vers l’Occident. La réforme de Pierre le Grand a eu pour conséquence inévitable l’européanisation, plus ou moins rapide, de toutes nos relations politiques et sociales. Cette européanisation, qui n’est d’ailleurs pas terminée, ne pouvait pas ne pas entraîner celle de nos idées : nos idéologues se sont mis à l’école de l’Occident. L ’histoire de son influence a été fort 'bien faite pour ce qui concerne la littérature, mais il m’a paru nécessaire d’insister sur une de ses particularités peu remarquée j usqu’à présent. Les relations politiques et sociales, dans les pays avancés de l’Europe occidentale, ont changé depuis que l’influence occidentale a pénétré chez nous. Jus­ qu’en 1789, c’était la bourgeoisie qui menait le com­ bat contre la noblesse et le clergé, mais plus tard elle cessa d’être une force révolutionnaire. A la vérité, elle garda, pendant un temps, une attitude d’oppo­ sition, en raison des tendances réactionnaires de l’aris­ tocratie, mais, après 1848-49, ses tendances devinrent conservatrices, même réactionnaires. Naturellement, celles de ses idéologues s’en ressentirent. L ’intelligen- tsiia (1) russe ne se rendit pas compte de ce change­ ment, sauf quelques-uns de ses représentants, et encore ceux-là, même les plus pénétrants, ne saisirent-ils pas bien le lien étroit qu’il y avait entre ce changement des idées en Occident et la transformation politique et sociale. Il en résulta que chez nous les idéologues qui empruntaient à l'Occident des théories suscitées par le fait que l’initiative révolutionnaire passait de la bour­ geoisie au prolétariat, gardaient en même temps des conceptions philosophiques et littéraires qui correspon- (1) C’est-à-dire « la classe cultivée » (note du traducteur). A VA NT-PRO PO S DE L* AU TEU R X I daient à l’attitude nouvelle de la bourgeoisie, l’aban­ don de son précédent rôle révolutionnaire. Dans les années soixante du siècle dernier, Tchernychevski, après avoir adopté les théories sociales les plus avancées des penseurs occidentaux — à l’exception de Marx qu’il ne connaissait pas — était rigoureusement logique en adoptant aussi la philosophie de Feuerbach. Mais cette logique, nous ne la retrouvons plus, peu après, chez nos idéologues d’avant-garde. En même temps que les théories sociales avancées, nous voyons se répandre chez nous, sous le nom de criticisme, des tendances philosophiques dont le succès, en Occident, tenait au mouvement de recul de la bourgeoisie. Depuis ce temps, pendant des dizaines d’années, les conceptions de nos penseurs les plus hardis souffrirent d’un éclectisme qui associait les tendances les plus contradictoires. De là un « minus » considérable dans l’histoire de notre déve­ loppement intellectuel. Jadis Tchaadaev se plaignait amèrement de ce que chez nous les meilleures idées, faute de lien logique, n’étaient que fantôme et impuis­ sance. Il exagérait beaucoup, mais ce manque de logi­ que, qui est trop fréquent, ne peut pas ne pas irriter le publiciste qui, pour une cause ou pour une autre, a réussi à s’en affranchir. Or l’historien ne doit « ni pleurer, ni railler, mais comprendre ». Il lui faut expli­ quer d’où est venu ce manque de logique. C’est ce que j e me suis efforcé de faire dans mon analyse des cir­ constances au milieu desquelles s’est poursuivi le développement intellectuel des diverses classes du peuple russe ; j’ai tenu compte de la crise de la pensée européenne après 1848, et suis arrivé à la conclusion que l’illogisme des penseurs russes s’explique, en fin de compte, par la logique même du développement historique et uploads/Histoire/ georges-plekhanov-introduction-a-l-x27-histoire-sociale-de-la-russie-traduction-de-mme-batault-plekhanov-paris-bossard-1926.pdf

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  • Publié le Dec 12, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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