Commission de nomenclature sur l’industrie de l’os préhistorique Cahier XIII MA

Commission de nomenclature sur l’industrie de l’os préhistorique Cahier XIII MATIÈRES D’ART Représentations préhistoriques et supports osseux relations et contraintes Sous la direction de Lucette Mons, Stéphane Péan et Romain Pigeaud éditions errance CD Iconographie paléolithique réalisée par Éva David 9:HSMIRH=\WZW[W: MATIÈRES D’ART Représentations préhistoriques et supports osseux relations et contraintes Cet ouvrage est le fruit de la collaboration d’un groupe de préhistoriens de plusieurs champs disciplinaires. Son point de départ est le constat d’une certaine hétérogénéité des travaux portant sur l’art mobilier, et l’ambition de parvenir à une première synthèse sur l’utilisation des matières dures d’origine animale comme supports des représentations préhistoriques. L’étude de la matière (os, dent ou bois de cervidé) a été privilégiée pour, d’une part, répondre aux questions de son approvisionnement et des problèmes techniques qu’elle a pu poser à l’artiste dans la conception des pièces d’art mobilier et, d’autre part, mettre en évidence les solutions que celui-ci a choisies. Les auteurs ont étudié différents types d’objets gravés et sculptés en matières dures d’origine animale, trouvés dans les sites préhistoriques. L’objectif est de traiter d’un problème qui se pose aux préhistoriens depuis la reconnaissance de l’art mobilier paléolithique, en 1869, mais qui n’a jamais vraiment été formulé de façon claire : quels sont les rapports qu’entretiennent les représentations avec leur support ? Dans quelle mesure l’artiste est-il lié au matériau qu’il s’est choisi pour réaliser son œuvre ? Sont pris en compte aussi bien le matériau travaillé que la technique utilisée, le savoir-faire artistique et le compor- tement symbolique. Ce livre constitue le cahier XIII de la Commission de nomenclature sur l’industrie de l’os préhistorique. MATIÈRES D’ART ISBN : 978-2-87772-526-2 éditions errance DÉP. LÉG. : FÉVRIER 2014 45 € TTC France www.editions-errance.fr Matières d’art Représentations préhistoriques et supports osseux, relations et contraintes Matieres-d-art.indb 1 24/12/13 12:09 Matieres-d-art.indb 2 24/12/13 12:09 Commission de nomenclature sur l’industrie de l’os préhistorique Cahier XIII Matières d’art Représentations préhistoriques et supports osseux, relations et contraintes Sous la direction de Lucette MONS, Stéphane PÉAN, Romain PIGEAUD C. BELLIER, P. CATTELAIN, F.-X. CHAUVIÈRE, É. DAVID, C. DUFAYET, L. FILIPPI, M. LÁZNICKOVÁ-GALETOVÁ, L. MONS, S. PÉAN, R. PIGEAUD, C. SAN JUAN-FOUCHER, C. VERCOUTÈRE enrichi d’une Iconographie paléolithique sur CD réalisé par É. DAVID « Sous le patronage de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques » editions errance Matieres-d-art.indb 3 24/12/13 12:09 Responsables de la Commission de nomenclature de l’industrie de l’os préhistorique : Pierre CATTELAIN Université Libre de Bruxelles, CReA-Patrimoine Université de Liège, Service de Préhistoire Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes. Chargé de mission au Musée d’Archéologie Nationale, Saint-Germain-en-Laye Collaborateur scientifique aux Musées royaux d’Art et d’Histoire du Cinquantenaire, Bruxelles Marylène PATOU-MATHIS CNRS UMR 7194, Muséum National d’Histoire Naturelle, Institut de Paléontologie Humaine, Paris Denis RAMSEYER Institut d’archéologie de l’Université de Neuchâtel MONS, L., PEAN S., PIGEAUD R. (dir.) (2013) – Matières d’art : représentations préhistoriques et supports osseux, relations et contraintes. Industrie de l’os préhistorique, Cahier XIII, Editions Errance, Arles. Page de couverture : Espalungue. Protomé de jeune bouquetin fragmentaire. La forme générale a été obtenue par découpage partiel du support (stylohyoïde). Musée d’archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Photo Pierre Cattelain. © éditions Errance, Arles, 2014 Actes Sud 47, rue du Docteur Fanton 13 200 Arles ISBN : 978-2-87772-526-2 Pour recevoir gratuitement notre catalogue et des informations sur les nouveaux titres publiés par les Editions Errance concernant l’archéologie, l’histoire et le patrimoine, veuillez nous adresser vos coordonnées ou nous envoyer votre carte de visite. contact@editions-errance.fr Matieres-d-art.indb 4 24/12/13 12:09 In memoriam André Rigaud (1937-2010). . . . 7 Avant-propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 I. Méthodes Éléments de détermination des matières dures d’origine animale, supports d’art mobilier . . . 17 S. Péan et C. Vercoutère Cadrages : inscription de la représentation dans les limites physiques du support. . . . . . . . . . 27 R. Pigeaud et L. Mons Modèle d’analyse. . . . . . . . . . . . . . . . 29 R. Pigeaud, S. Péan et L. Mons II. Supports Bois de cervidé. . . . . . . . . . . . . . . . . 33 R. Pigeaud et C. Vercoutère Dents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 F.-X. Chauvière Os crâniens et mandibulaires. . . . . . . . . . 67 M. Lázničková-Galetová et S. Péan Stylohyoïde . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 P. Cattelain et C. Bellier Côtes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 C. San Juan-Foucher et C. Vercoutère Scapula / omoplate. . . . . . . . . . . . . . 143 L. Mons et S. Péan Os de l’autopode. . . . . . . . . . . . . . . 177 É. David, L. Filippi et C. Dufayet Os longs d’oiseaux. . . . . . . . . . . . . . 213 L. Mons et R. Pigeaud III. Conclusion De la matière osseuse à l’art mobilier préhistorique : bilan et éléments de réflexion. . . . . . . . . 227 S. Péan et R. Pigeaud Bibliographie générale . . . . . . . . . . . . 233 Supplément cd « iconographie paléolithique ».261 É. David Adresses des auteurs. . . . . . . . . . . . . . 271 Sommaire Matieres-d-art.indb 5 24/12/13 12:09 III. CONCLUSION Matieres-d-art.indb 225 24/12/13 12:09 Matieres-d-art.indb 226 24/12/13 12:09 Le cahier Matières d’art : Représentations préhistoriques et supports osseux, relations et contraintes, fruit de la collaboration d’un groupe de préhistoriens de plusieurs champs disciplinaires, est parti d’un constat : celui d’une certaine hétérogénéité des travaux portant sur l’art mobilier ; et d’une ambition : celle de parvenir à une première synthèse sur l’utilisation des matières dures d’origine animale comme supports des représentations préhistoriques. L’étude de la matière (os, dent ou bois de cervidé) a été privilégiée pour, d’une part, répondre aux questions de son approvisionnement et des problèmes techniques qu’elle a pu poser à l’artiste dans la conception des pièces d’art mobilier, et d’autre part, mettre en évidence les solutions que celui-ci a choisies. L’ivoire (dentine), abondamment utilisé dans l’art mobilier paléolithique, en particulier l’ivoire vrai des éléphantidés, n’est pas traité dans cet ouvrage car il fait l’objet d’un autre travail en cours dans le cadre de la Commission de nomenclature sur l’industrie de l’os préhistorique. Les pièces ont été choisies préférentiellement parmi les objets peu transformés, pour faciliter l’identification taxinomique et anatomique des supports et mettre en exergue les modalités d’utilisation de la matière. En effet, une des hypothèses était que le comportement de l’artiste et son savoir-faire ne pouvaient varier que dans le cadre restreint des contraintes et des propriétés plastiques de la matière osseuse, quelles que soient les cultures et périodes chronologiques envisagées. Par ailleurs, l’influence de la nature et de la disponibilité des ressources animales sur le choix des supports devait être discutée. Géographiquement, les corpus d’objets proviennent essentiellement d’Europe occidentale, surtout de Dordogne, des Pyrénées et de Cantabrie, et s’étendent parfois à l’Europe centrale et orientale. Les pièces d’art mobilier sont attribuées aux complexes chrono-culturels du Paléolithique supérieur (Aurignacien, Gravettien, Solutréen, Magdalénien, Épigravettien), du Paléolithique final et, pour quelques exemples, du Mésolithique ancien (Maglemosien). Parmi eux, le Magdalénien est le mieux représenté. Ces répartitions géographiques et chrono-culturelles inégales peuvent refléter une réalité archéologique mais également résulter d’un biais taphonomique de conservation, de découverte ou d’accès aux collections. De manière générale, il existe plusieurs degrés d’identification du support. La détermination jusqu’à l’espèce animale et l’élément squelettique peut être rendue délicate du fait de sa transformation en pièce d’art mobilier. Toutefois, les critères structuraux, morphologiques et morphométriques, permettent de distinguer la nature du tissu squelettique, le type d’os, la catégorie de taille ou la classe d’âge de l’animal à l’origine du support ouvré. Quand la détermination est totale, c’est-à-dire jusqu’à l’espèce et l’élément anatomique, il est parfois possible de préciser le sexe de l’animal et même la saison d’acquisition du support (exemple du bois de cervidé). L’étude des relations entre animal figuré et animal utilisé induit, pour tous les auteurs, la prise en compte du contexte de disponibilité dans le DE LA MATIÈRE OSSEUSE À L’ART MOBILIER PRÉHISTORIQUE : BILAN ET ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION Stéphane PÉAN et Romain PIGEAUD Matieres-d-art.indb 227 24/12/13 12:09 228 III. Conclusion squelette1 et dans l’environnement, des techniques d’acquisition et de traitement de l’ensemble des ressources animales et de la fonction des sites. Cette approche, archéozoologique, implique l’analyse taphonomique des pièces archéologiques étudiées, pour démontrer notamment l’origine anthropique des stigmates interprétés comme relevant d’un comportement symbolique. Ainsi, selon la nature taxinomique et anatomique du support, des modalités particulières d’approvisionnement en matières dures d’origine animale, notamment d’exploitation globale uploads/Histoire/ de-la-matiere-osseuse-a-l-art-mobilier-p-pdf.pdf

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  • Publié le Jul 23, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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