Bulletin Monumental Corpus des mosaïques de Tunisie dirigé par M. A. Alexander

Bulletin Monumental Corpus des mosaïques de Tunisie dirigé par M. A. Alexander et M. Ennaïfer), II : Région de Zaghouan (Atlas archéologique de Tunisie, fascicule 35) Françoise Baritel, Noël Duval Citer ce document / Cite this document : Baritel Françoise, Duval Noël. Corpus des mosaïques de Tunisie dirigé par M. A. Alexander et M. Ennaïfer), II : Région de Zaghouan (Atlas archéologique de Tunisie, fascicule 35). In: Bulletin Monumental, tome 146, n°3, année 1988. pp. 250-257; https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1988_num_146_3_3167_t1_0250_0000_1 Fichier pdf généré le 28/10/2019 BIBLIOGRAPHIE Archéologie Corpus des mosaïques de Tunisie dirigé par M. A. Alexander et M. Ennaïfer), II : Région de Zaghouan (Atlas archéologique de Tunisie, fascicule 35), fasc. 1, nos 1-139, 1980, xxvi, 172 p., LXXIX pi. dont 12 en couleurs, 10 fig. au trait, 34 plans ; fasc. 2, nos 140-257, 1985, xvi, 121 p., LIX pi. dont 8 en couleurs, 4 fig. au trait, 21 plans ; fasc. 3, nos 258-343, 1987, xv, 135 p., LIV pi. noir et blanc, pi. couleurs LV à LXVI, 10 figures au trait, 13 plans. Publiés par l'Institut national d'Archéologie et Arts à Tunis et diverses institutions américaines, en vente au Center for Byzantine Studies de Dumbarton Oaks (1703 32nd Street N. W., Washington D. C, 20007). Le deuxième volume du Corpus des mosaïques de Tunisie comprend maintenant trois fascicules consacrés à l'importante cité romaine de Thuburbo Majus, située à 60 kilomètres au sud-ouest de Tunis (il y en aura quatre). Les fouilles y avaient été menées surtout autour de la première guerre mondiale sous la direction d'A. Merlin puis de L. Poinssot (et pendant la guerre avec une main-d'œuvre de prisonniers de guerre), mais elles ont été continuées sporadiquement depuis. Comme souvent en Tunisie, les publications sont restées incomplètes ; après les rapports préliminaires, parus en général dans le Bulletin archéologique du Comité des Travaux historiques, A. Merlin et L. Poinssot ont édité soigneusement les inscriptions et on a, depuis, beaucoup discuté sur l'évolution du statut de cette cité, assez originale, et sur la société dont les textes permettent de saisir plusieurs aspects. Un fascicule des Notes et documents de la Direction des Antiquités et Arts a été consacré par A. Merlin au forum de Thuburbo Majus. Plusieurs des plus belles mosaïques, transportées au Musée du Bardo, ont été décrites par L. Poinssot puis par P. Quoniam. Mais des quartiers entiers de maisons autour du forum et à l'ouest de la cité étaient restés pratiquement inédits pendant longtemps. Seul, A. Lézine, après quelques notes parues dans le recueil Architecture romaine d'Afrique en 1964, a donné une description succincte de tous les monuments dans un guide paru en 1968. Depuis 1975, après la fin du travail effectué à Utique sur un site beaucoup plus pauvre en pavements, l'équipe du corpus tunisien des mosaïques s'est transportée à Thuburbo Majus où elle a œuvré pendant une dizaine d'années. Financée principalement par différentes institutions américaines, surtout la Smithsonian Institution, le National Endownent for Humani- ties, le Centre byzantin de Dumbarton Oaks et l'Université d'Iowa (à laquelle appartient M. Alexander), elle bénéficie de l'appui logistique de l'Institut national d'Archéologie et Arts, mis en œuvre par le responsable technique du site, M. Khe- maïs Essaïdi. Au fil des temps, sous la codirection maintenue de M. Ennaïfer et de M. Alexander, l'équipe a eu un grand nombre de collaborateurs américains et tunisiens. À Thuburbo, la part la plus importante est due, après les codirecteurs, à la spécialiste M. Spiro (auteur d'un corpus des pavements des basiliques grecques et dont la contribution est essentielle pour la rédaction du fascicule 2), à l'archéologue D. Soren et surtout à l'actuelle responsable du Musée du Bardo, A. Ben Abed, qui a consacré sa thèse de 3e cycle (soutenue à Aix sous la direction de P. -A. Février), au quartier ouest, dont la publication constitue le troisième fascicule. Le cadre du travail avait été fixé depuis le corpus d' Utique : l'équipe tuniso-américaine n'a pas fait de nouvelles fouilles mais elle a nettoyé les monuments et effectué des sondages nombreux pour préciser la chronologie des pavements, ce qui l'a entraînée à découvrir des états antérieurs et à étudier au moins succinctement l'évolution de l'architecture. Des photographies d'ensemble (grâce souvent à un ballon) et de détails ont été systématiquement prises (l'un des opérateurs les plus efficaces a été W. A. Graham). Des plans nouveaux (ou parfois les premiers plans) ont été levés par une équipe d'architectes américains (surtout Ch. Peirce). Chaque fascicule comprend un plan d'ensemble du site, des plans des quartiers étudiés, un plan « de fouille » de chaque bâtiment et, autant que possible, une restitution avec les pavements mis en place. C'est dire que le « corpus des mosaïques » est devenu un instrument de travail aussi pour les spécialistes de l'architecture, en particulier de l'architecture domestique (voir l'état des plans connus précédemment dans l'utile recueil de R. Rebuffat sur les Maisons à péristyle d'Afrique du Nord paru dans les Mélanges de l'Ecole française de Rome en 1969, avec supplément en 1974). L'inconvénient est que la description architecturale reste souvent très succincte et l'analyse évolutive peu poussée car ce n'est pas la priorité du Corpus. Les plans ont été levés d'après l'état actuel des ruines alors qu'on aurait sans doute trouvé des éléments complémentaires dans les minutes des plans anciens (souvent schématiques il est vrai) et dans les quelques photographies prises au moment des fouilles. Les auteurs ont été gênés sur ce point par la pauvreté des archives officielles conservées à l'Institut national d'Archéologie et Arts (où certaines pièces importantes semblent avoir disparu). Ils n'ont pu bénéficier de l'important capital documentaire représenté par les papiers personnels de L. Poinssot mais peut-être auraient-ils pu élargir l'enquête préalable car beaucoup d'anciens résidants en BIBLIOGRAPHIE 251 Tunisie ou de visiteurs cultivés disposaient de photographies antérieures à la dégradation des ruines et certaines auraient pu fournir des renseignements précieux. Dans chaque fascicule, les bâtiments du secteur déterminé sont classés par ordre topographique. Dans chaque bâtiment (« structure »), les pavements sont décrits suivant l'ordre des pièces ou espaces. Chaque fiche comprend les renseignements archéologiques nécessaires quand l'architecture a des incidences sur le plan ou la date du pavement, des indications techniques (dimensions, matériaux, couleurs, fondation), une description, une appréciation de la date, une bibliographie et des éléments de comparaison plus ou moins abondants. Les photographies en noir et blanc (exhaustives) sont groupées par planches à la fin suivant l'ordre des notices. Suivent un choix de planches couleurs inégales et les plans (état actuel et restitutions) imprimés en général sur des dépliants (mais curieusement sans échelle graphique dans beaucoup de cas). Chacun des trois fascicules parus a eu un destin différent pour l'impression, qui a été fort longue. Le premier a été fabriqué en Inde, le second en Tunisie, le troisième à Iowa City. Ce dernier est le plus soigné. La commercialisation a été longtemps aléatoire. Elle est assurée actuellement — en dehors de la Tunisie — par Dumbarton Oaks. »r ^ Le premier fascicule, consacré à la région du Forum (139 notices), comporte un long chapitre introductif (p. xi-xxvi) dont les éléments les plus importants (historique des recherches, conditions d'élaboration et perspectives de corpus, organisation des notices) sont évoqués plus haut, ainsi qu'un historique rapide du site (mise au point d'A. Beschaouch sur la thèse longtemps soutenue d'une « double commune » à Thuburbo Majus : en réalité, la « colonie julienne » mentionnée à côté de la civitas indigène n'a jamais existé et le terme de Iulia ferait simplement référence ici aux descendants de colons venus de Carthage à l'époque d'Auguste et accueillis plus tard par la civitas élevée sous Commode au rang de colonie). Cœur de la cité, dont il illustre la fortune croissante à la fin du 11e et au début du 111e siècle, le forum regroupait de façon classique autour d'une vaste cour à portiques des temples (Capi- tole, Temple de Mercure, « Petit Temple »), une curie et un complexe à vocation commerciale depuis le forum accessible par les « Salles de Passage » (voir infra), auxquels il faut ajouter deux établissements thermaux, des maisons et des « édifices » divers sans lien direct avec lui. Si une inscription de dédicace permet de préciser la date de construction du Capitole (168 après J-C.) et du Temple de Mercure ( + 211), on ne peut proposer pour le complexe commercial qu'une chronologie relative, avec l'aménagement des « Salles de Passage » donnant accès au « Marché aux Boutiques », puis au « Marché au Péristyle », et plus tard de la Basilique (cf. plan I). Il convient d'isoler la Curie (p. 51-52), dont les murs adoptent une orientation sensiblement différente de celle des autres édifices entourant le forum (signe d'antériorité ?) et qui comportait une salle pavée d'opus sectile (n° 41). h'opus sectile se retrouvait aussi dans trois des six exèdres qui donnaient sur le côté sud du forum (nos 24-26). Quant aux temples, deux seulement d'entre eux ont conservé de modestes vestiges de pavements en mosaïque (unis au Temple uploads/Histoire/ corpus-des-mosaiques-de-tunisie-dirige.pdf

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  • Publié le Oct 07, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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