LES CRITERES DE DATATION STYLISTIQUES à l'Ancien Empire Édité par Nicolas G R I

LES CRITERES DE DATATION STYLISTIQUES à l'Ancien Empire Édité par Nicolas G R I M A L INSTITUT FRANÇAIS D'ARCHÉOLOGIE ORIENTALE Les critères de datation stylistiques à l'Ancien Empire [This page is intentionally blank.] Les critères de datation stylistiques à l'Ancien Empire Édité par Nicolas GRIMAL INSTITUT FRANÇAIS D'ARCHÉOLOGIE ORIENTALE BIBLIOTHÈQUE D'ÉTUDE 120 - 1998 INSTITUT F R A N Ç A I S D ' A R C H É O L O G I E O R I E N T A L E , LE C A I R E , 1997 ISBN 2-7247-0206-9 ISSN 0259-3823 SOMMAIRE Nicolas GRIMAL Préface vu Nicole ALEXANIAN Die Reliefdekoration des Chasechemui aus dem sogenannten Fort in Hierakonpolis 1 Michel BAUD À propos des critères iconographiques établis par Nadine Cherpion 31 Nadine CHERPION La statuaire privée d'Ancien Empire: indices de datation .... 97 Vassil DOBREV, Jean LECLANT Les tables d'offrandes de particuliers découvertes aux complexes funéraires des reines près de la pyramide d e P é p i I e r 143 Biri FAY Royal Women as Represented in Sculpture during the Old Kingdom 159 Zahi HAWASS A Group of Unique Statues Discovered at Giza. III. The Statues of Jnty-Sdw from Tomb GSE 1915 187 Marianne EATON-KRAUSS Non-Royal Pre-Canonical Statuary 209 Barbora PATOCKOVÄ Fragments de statues découverts dans le mastaba de Ptahchepses à Abousir 227 James F. ROMANO Sixth Dynasty Royal Sculpture 235 Hourig SOUROUZIAN Concordances et écarts entre statuaire et représentations à deux dimensions des particuliers de l'époque archaïque.... 305 Rainer STADELMANN Formale Kriterien zur Datierung der königlichen Plastik der 4. Dynastie 353 Michel VALLOGGIA Abscisse et ordonnée d'une datation : le cas excentrique d'une stèle de Balat 389 Dietrich WlLDUNG Technologische Bemerkungen zur Kunst des Alten Reiches. Neue Fakten zu den Ersatzköpfen 399 Christiane ZIEGLER À propos de quelques ivoires de l'Ancien Empire conservés au musée du Louvre 407 #15 ri<3 m [This page is intentionally blank.] PREFACE C E VOLUME présente les actes de la deuxième rencontre internationale consacrée aux critères stylistiques de datation propres à l'Ancien Empire, qui s'est tenue à l'Institut français d'archéologie orientale du 10 au 13 novembre 1994. L'initiative de ces rencontres est due à Hourig Sourouzian et Rainer Stadelmann, qui ont organisé à l'Institut allemand du Caire un premier colloque, les 29 et 30 octobre 1991, et dont les actes constituent, sous le titre Kunst des Alten Reiches. Symposium im Deutschen archäologischen Institut, Abteilung Kairo, le volume 28 des Sonderschriften, publié en 1995. Les belles études publiées dans Kunst des Alten Reiches montrent bien tout l'intérêt de cette confrontation de points de vue et d'expériences, dans un domaine où subsistent encore beaucoup d'incertitudes, aussi bien quant aux canons esthétiques qu'aux critères de datation proprement dits. Cette première rencontre, dans le cadre si amical de l'Institut allemand, d'archéologues et de spécialistes d'histoire de l'art a permis d'échanger des expériences souvent fort différentes, et surtout, partant du terrain - la fouille elle-même, mais également les collections - de poser de façon concrète les grandes questions qui rassemblaient les participants. La méthode était ainsi définie : un petit groupe de spécialistes concentrés sur un même objet et une même période, essayant de mettre sur pied en commun des critères applicables de façon générale ou de décrire les raisons qui les en empêchent. Deux types d'études en sont nées, regroupées dans les quinze articles de Kunst des Alten Reiches: des recherches ponctuelles sur un ou plusieurs monuments nouveaux ou «revisités» à l'occasion du colloque, ou des tentatives de synthèse sur des ensembles, avec des conclusions méthodologiques ou typologiques à valeur plus ou moins généralisante. C'est la même démarche qui est suivie dans les présents actes, qui se veulent la transcription des journées d'étude tenues à l'Ifao fin 1994. On trouvera donc des contribu- tions qui, pour certaines, font écho ou suite à celles de 1991, dans l'un ou l'autre domaine, mais qui, toutes, gardent la même philosophie : essayer de mieux comprendre et utiliser les règles propres de la stylistique d'Ancien Empire. Les quatorze contributions qui suivent apportent pour certaines de nouveaux documents. C'est ainsi que Zahi Hawass («A Group of Unique Statues Discovered at Giza, III. The Statues of Jnty-sdw from Tomb GSE 1915 », p. 187-208) présente la suite des découvertes VIII PRÉFACE qu'il a faites dans les nécropoles de Gîza, et dont il avait donné dans Kunst des Alten Reiches deux premiers éléments, ajoutant ainsi les quatre magnifiques statues d'Jnty-sdw au corpus des œuvres civiles datables, probablement, de la charnière entre la IV e et la V e dynastie. Cet apport est d'autant plus important qu'il comble une quasi-lacune de la documentation. Importante également est la contribution de Barbora Patockovâ («Fragments de statues découverts dans le mastaba de Ptahchepses à Abousir», p. 227-233), qui présente les fragments jadis dégagés par Zbynek Zâba dans le mastaba de Ptahchepses. Si le rapport avec les critères stylistiques proprement dit des tables d'offrandes présentées par Vassil Dobrev et Jean Leclant («Les tables d'offrandes de particuliers découvertes aux complexes funéraires des reines près de la pyramide de Pépi I e r», p. 143-157) peut paraître plus lointain, il n'en reste pas moins qu'une typologie serrée de ces documents ne manquera pas, à terme, de fournir une grille chronologique croisant caractéristiques stylistiques et prosopographie. À mi-chemin entre la présentation de documents et l'établissement de critères d'ensemble, Christiane Ziegler fait profiter le lecteur des remarques et des observations qu'elle a pu réunir sur les ivoires du Louvre en préparant son catalogue des statues d'Ancien Empire qui y sont conservées («À propos de quelques ivoires de l'Ancien Empire conservés au musée du Louvre», p. 407-419). Les aperçus qu'elle donne à ce propos sur la problémati- que des flux de matières premières et de l'engouement pour une forme plastique particu- lière ne laissent pas de remettre en cause la validité de certaines idées reçues. Il en va de même de l'étude que fait Michel Valloggia de la stèle d'Idy, qu'il a dégagée en 1984 à Balat, dans le complexe funéraire d'Ima-Pépy I e r («Abscisse et ordonnée d'une datation: le cas excentrique d'une stèle de Balat», p. 389-398). Ce dossier illustre bien le risque qu'il y a à valider de façon absolue des critères stylistiques - en l'occurrence autant paléographiques qu'esthétiques - reçus. Dans le cas de ce document, le contexte archéolo- gique permet de trancher en tempérant les excès auxquels une grille purement stylistique ne pourrait que conduire. Malheureusement, beaucoup d'œuvres d'Ancien Empire sont connues en dehors de leur contexte archéologique ! La très fine étude que Nicole Alexanian propose des reliefs du « fort » de Khasekhemoui à Hiérakonpolis conservés au musée égyptien du Caire («Die Reliefdekoration des Chasechemui aus dem sogenannten Fort in Hiérakonpolis», p. 1-21 et pl. 1-7) montre ce que peut apporter, malgré la difficulté qu'il présente, le patient travail de reconstitution auquel l'auteur s'est livré, même dans un contexte archéologique connu. Elle souligne à LES CRITÈRES DE DATATION STYLISTIQUES À L'ANCIEN EMPIRE IX nouveau la fragilité des délimitations chronologiques à la frontière entre époque thinite et Ancien Empire. Même réflexion pour la statuaire civile de la III e dynastie sur laquelle porte l'étude de Marianne Eaton-Krauss («Non-Royal Pre-Canonical Statuary », p. 209-225), et en regard de laquelle il convient de placer la remarquable analyse d'Hourig Sourouzian (« Concordances et écarts entre statuaire et représentations à deux dimensions des particuliers de l'époque archaïque», p. 305-352). À travers ces deux études se pose toute la question de la référence royale, sur le plan idéologique et artistique, naturellement, mais aussi à travers la problématique des ateliers royaux. Comme le montre avec beaucoup de finesse Hourig Sourouzian, il faut savoir compenser l'absence de réfèrent royal en croisant d'autant plus intensément les critères techniques, de façon à pallier les éventuels manques de la documentation. C'est cette voie qu'illustre sur le plan technologique la communication de Dietrich Wildung (« Technologische Bemerkungen zur Kunst des Alten Reiches. Neue Fakten zu den Ersatzkôpfen », p. 399-406) : il éclaire d'un jour nouveau, par le recours à la tomographie numérique appliquée à la tête de Kahotep, la discussion autour des « têtes de remplacement». Au cœur de la discussion des critères formels se trouvent les deux communications de Nadine Cherpion («La statuaire privée d'Ancien Empire: indices de datation», p. 97-142) et de Michel Baud («À propos des critères iconographiques établis par Nadine Cherpion», p. 31-95). Ce dernier met les grilles par lesquelles Nadine Cherpion a totalement renouvelé la méthode de datation pour l'Ancien Empire à l'épreuve des données prosopographiques que lui-même a amassées et analysées sur le personnel politique de l'époque. Au-delà d'une confirmation globale de la méthode et de ses résultats, on retiendra tout particuliè- rement la question de fonds, qui est celle de la «durée de vie» des critères, sans préjudice, bien sûr, des survivances et des archaïsmes. Nadine Cherpion, quant à elle, applique à la statuaire privée la méthode qu'elle a mise au point pour les reliefs dans son ouvrage, Mastabas et hypogées d'Ancien Empire, paru en 1989. A partir d'environ 115 monuments, pris uploads/Histoire/ cherpion-criteres-datation.pdf

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  • Publié le Jan 09, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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