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Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright DU MÊME AUTEUR Abréviations Introduction Chapitre premier - L'ARMÉE D'AFRIQUE DE LA FRANCE COLONIALE Un immense empire colonial L'armée d'Afrique et ses régiments La vaillante campagne de 1940 de l'armée d'Afrique La grande misère des prisonniers africains Chapitre II - L'ARMÉE D'AFRIQUE DE LA FRANCE LIBRE Les lendemains de la défaite de 1940 Naissance de la France libre Guerre contre le Duce en Afrique orientale Les forces aériennes françaises libres en Afrique L'épopée de Leclerc en Libye La bataille de Bir Hakeim Chapitre III - L'ARMÉE FRANÇAISE D'AFRIQUE DU NORD PRÉPARE LA REVANCHE La situation de l'Afrique française du Nord en juin 1940 Weygand et l'armée d'Afrique La « Révolution nationale » et ses méfaits en AFN Le « double jeu » du général Juin Chapitre IV - L'ARMÉE FRANÇAISE D'AFRIQUE SE COUVRE DE GLOIRE (TUNISIE, CORSE, ITALIE, ÎLE D'ELBE) Les Alliés débarquent en Afrique du Nord La campagne de Tunisie Réorganisation de l'armée française d'Afrique La libération de la Corse La glorieuse campagne d'Italie La conquête de l'ıöle d'Elbe Chapitre V - L'ÉPOPÉE DE L'ARMÉE DE LATTRE ET DE LA DIVISION LECLERC De la Provence aux Vosges La ruée de la division Leclerc La libération des Vosges et de l'Alsace Le drapeau français flotte sur le nid d'aigle de Hitler Chapitre VI - L'AVIATION ET LA MARINE DE L'ARMÉE D'AFRIQUE AU COMBAT Les combats de l'armée de l'air La fusion des forces navales françaises Missions de guerre sur les côtes corses Les croiseurs légers en Méditerranée L'apport de la marine française au débarquement de Provence La poursuite de la guerre en Méditerranée Pertes et victoires Chapitre VII - DE LATTRE SIGNE À BERLIN, L'ARMÉE D'AFRIQUE OCCUPE L'ALLEMAGNE De Lattre signe pour la France à Berlin L'armée d'Afrique occupe l'Allemagne Chapitre VIII - LES LIBÉRATEURS AFRICAINS REDEVIENNENT DES « BOUGNOULS » ET DES « NÈGRES » Massacres en Algérie Des tirailleurs sénégalais trompés et massacrés Épilogue - LES OFFICIERS LIBÉRATEURS DEVIENNENT DES OCCUPANTS © Calmann-Lévy, 2006 978-2-702-14553-1 DU MÊ ME AUTEUR chez Calmann-Lévy Comme des lions, mai-juin 1940, le sacrifice héroî que de l'armée française, 2005. Chez d'autres éditeurs L'Italie en guerre 1915 -1918 , Bordeaux, éd. Ulysse, 1986. Les Guerres de Mussolini, Paris, éd. Grancher, 1988. La Résistance dans le Sud-Ouest (préface de Jacques Chaban- Delmas), Bordeaux, éd. Sud-Ouest, 1989. L'Épopée du corps franc Pommiès, Paris, éd. Grancher, 1990. L'Affaire Grandclément, Bordeaux, éd. Sud-Ouest, 1990. Le Livre d'or de la Résistance dans le Sud-Ouest, Bordeaux, éd. Sud-Ouest, 1991. Bordeaux pendant l'Occupation, Bordeaux, éd. Sud-Ouest, 1992. Les FFI au combat, Paris, éd. Grancher, 1994. Souvenirs de la guerre 193 9-1945 , Bordeaux, éd. Sud-Ouest, 1995. Gabriele D'Annunz io en France 1910-1915 , Biarritz, éd. Atlantica-Séguier, 1997. Mussolini, Paris, « Chroniques de l'Histoire », Trélissac, éd. Chronique, 1997. Rommel, Paris, « Chroniques de l'Histoire », Trélissac, éd. Chronique, 1998. La Poche du Médoc 1944-1945 , Paris, éd. Les Chemins de la Mémoire, 1998. Jacques Chaban-Delmas, Paris, éd. Les Chemins de la Mémoire, 1998. Histoire de la France militaire et résistante, Paris, Le Rocher, 2000. Les Combats victorieux de la Résistance française dans la libération 1944-1945 , Paris, Le Cherche-Midi, 2002. La Libération du Sud-Ouest 1944-1945 , Paris, éd. Les Chemins de la Mémoire, 2003. Rommel, la fin d'un mythe, Paris, Le Cherche-Midi, 2003. Les Grandes Affaires de la Résistance, Limoges, éd. Lucien Souny, 2005. Abréviations AFN Afrique française du Nord AOF Afrique occidentale française AEF Afrique équatoriale française BCA bataillon de chasseurs alpins BM Bataillon de marche CEF corps expéditionnaire français CFLN Comité français de libération nationale DB division blindée DBLE demi-brigade de la Légion étrangère DFL division de Français libre DGM division de grenadiers motorisée DI division d'infanterie DIA division d'infanterie algérienne DIC division d'infanterie coloniale DIM division d'infanterie motorisée DMM division marocaine de montagne ESM escadron de spahis marocains FAFL forces armées de la France libre FFL forces françaises libres GT groupement tactique GTM groupement de tabors marocains PA poste avancé PC poste de commandement RBFM régiment blindé de fusiliers marins RCP régiment de chasseurs parachutistes RI régiment d'infanterie RSA régiment de spahis algériens RTA régiment de tirailleurs algériens RTT régiment de tirailleurs tunisiens À la mémoire des soldats de l'armée d'Afrique et des troupes coloniales morts et blessés durant la Seconde Guerre mondiale. Introduction Les récentes célébrations de la libération de la France et de la fin de la Seconde Guerre mondiale ont surtout porté sur le débarquement de Normandie, la libération des camps de la mort, la fin du nazisme et le suicide de Hitler. On a peu parlé des Français, des Nord-Africains (Marocains, Algériens, Tunisiens) et des Noirs d'Afrique qui sont tombés par dizaines de milliers pour chasser les troupes germano-italiennes du continent africain (Afrique orientale, Égypte, Libye, Tunisie), de l'Italie, de la Corse et de la France, puis pour occuper un quart du territoire du IIIe Reich. Ce sont les oubliés de l'armée d'Afrique qui redonnèrent à la France sa place de grande puissance victorieuse dans le monde. Musulmans, chrétiens, juifs, agnostiques et autres furent portés par un même idéal patriotique et humaniste, luttant contre un système totalitaire, raciste et antisémite, qui incarnait la barbarie. Certes, cette armée française d'Afrique était celle du colonialisme, système plus que contestable sur bien des points. Rendre cependant hommage au sacrifice de ces hommes, n'est- ce pas leur rendre également leur dignité ? Ces tirailleurs d'Afrique ont aimé la France, en espérant des jours meilleurs après la guerre : la reconnaissance de leurs droits en tant qu'êtres humains à part entière. La France ne sera pas toujours reconnaissante du sacrifice consenti, loin de là. Beaucoup vont subir après la capitulation allemande l'indifférence et le mépris des autorités en place. Les soldats d'Afrique, un temps français par le sang versé, redeviennent des « bougnouls » et des « nègres », des individus de seconde zone, alors qu'au même moment des collaborateurs comme Bousquet et Papon, engagés dans la déportation des juifs, traversent sans encombre l'épuration et gravissent les échelons les plus insignes, devenant des notables respectés de la République... Quelle imposture ! Quelle honte ! Il est temps de réparer cette injustice, en rappelant ce que fut le combat héroîque de ces oubliés de la libération, ceux qui chantaient de Keren à Berchtesgaden : « C'est nous les Africains ! » Chapitre premier L'ARMÉE D'AFRIQUE DE LA FRANCE COLONIALE Un immense empire colonial Durant la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe, la France se taille en Afrique l'empire colonial le plus important géographiquement de toutes les grandes puissances coloniales européennes : – Afrique française du Nord (AFN) : Algérie, Tunisie et Maroc. – Afrique occidentale française (AOF) : Sénégal, Soudan, Niger, Guinée, Côte-d'Ivoire, Haute-Volta, Dahomey, Togo et Cameroun. – Afrique équatoriale française (AEF) : Gabon, Moyen-Congo, Oubangui-Chari, Tchad. – Djibouti et la côte française des Somalis. – Au large de l'Afrique, dans l'océan Indien, Madagascar, la Réunion et les Comores. À la fin de la Première Guerre mondiale, la France récupère une partie de l'Empire ottoman avec la Syrie et le Liban, territoires sous mandat, qui ouvrent les portes de l'Asie Mineure. Plus loin encore, l'empire colonial français englobe également les comptoirs de l'Inde, la Nouvelle-Calédonie, le condominium franco-anglais des Nouvelles-Hébrides, les possessions du Pacifique et l'Indochine. Dans le Nouveau Monde, du Nord au Sud, la France est également présente à Saint-Pierre-et-Miquelon, aux Antilles et en Guyane. « Oui, le pavillon tricolore, écrit Pierre Montagnon, flotte ainsi quasiment sur tous les continents et toutes les mers du globe. L'enjeu de la possession de cet Empire français n'est pas mince. Il apporte ouvertures, positions stratégiques et surtout potentiel humain. La France grâce à lui prend une dimension dépassant le strict cadre européen. Elle a le rang de grande puissance mondiale1. » La totalité de la population en Afrique représente environ cent quatre-vingts millions de personnes en 1939, dont la moitié est rattachée à des possessions coloniales françaises. En général la population occidentale reste très minoritaire au sein des colonies françaises d'Afrique, un million trois cent quarante-neuf mille pour l'ensemble, dont neuf cent quarante-six mille en Algérie, deux cent trente-six mille au Maroc, deux cent treize mille en Tunisie et quarante-neuf mille en Afrique noire. Le découpage de l'Afrique française se concrétise par la formation de gouvernements coloniaux, étroitement liés à la métropole dont ils reçoivent les directives. Les relations entre les territoires dépendants d'Afrique et leur métropole évoluent en fonction des pays colonisés. Les rapports s'établissent sur le plan juridique au bénéfice de la domination coloniale par un protectorat ou un acte d'annexion. Dans le système de protectorat, comme pour le Maroc et la Tunisie, la métropole maintient en droit la souveraineté antérieure, mais elle s'assure l'autorité et, de façon plus ou moins directe, le bénéfice de l'administration. À la base du protectorat se trouve, en effet, le maintien théorique du pouvoir du souverain autochtone qui règne mais ne gouverne pas. « L'administration antérieure était conservée ainsi que ses rouages, écrit Hélène d'Almeida-Topor, toutefois la uploads/Histoire/ c-x27-est-nous-les-africains.pdf

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  • Publié le Nov 06, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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