Blé Triticum Pour l’article homonyme, voir la couleur blé ; la commune burkinab
Blé Triticum Pour l’article homonyme, voir la couleur blé ; la commune burkinabé Blé (Burkina Faso). Triticum Plants de blé Genre Triticum L., 1753 Classification APG III (2009) Espèces de rang inférieur • Triticum aestivum (blé tendre) • Triticum aethiopicum • Triticum araraticum • Triticum boeoticum • Triticum carthlicum • Triticum compactum (blé hérisson) • Triticum dicoccoides (amidonnier sauvage) • Triticum dicoccon (amidonnier) • Triticum durum (blé dur) • Triticum ispahanicum • Triticum karamyschevii • Triticum macha • Triticum militinae • Triticum monococcum (engrain ou petit épeautre) • Triticum polonicum • Triticum sinskajae (engrain nu) • Triticum spelta (grand épeautre) • Triticum sphaerococcum (blé indien) • Triticum timopheevii • Triticum turanicum (blé de Khorasan) • Triticum turgidum (blé poulard ou Kamut) • Triticum urartu Épi de blé • Triticum vavilovii • Triticum zhukovskyi « Blé » est un terme générique qui désigne plusieurs céréales appartenant au genre Triticum. Ce sont des plantes annuelles de la famille des Graminées ou Poacées, cultivées dans de très nombreux pays. Le terme blé dé- signe également le « grain » (caryopse) produit par ces plantes. Le blé fait partie des trois grandes céréales avec le maïs et le riz. C'est, avec environ 700 millions de tonnes an- nuelles, la troisième par l'importance de la récolte mon- diale et, avec le riz, la plus consommée par l'homme. Le blé est, dans la civilisation occidentale et au Moyen- Orient, un composant central de l'alimentation humaine. Deux espèces de blé ont été domestiquées au Proche- Orient à partir de deux blés sauvages. Sa consomma- tion remonte à la plus haute Antiquité. Les premières cultures apparaissent au VIIIe millénaire av. J.-C., en Mésopotamie et dans les vallées du Tigre et de l'Euphrate (aujourd'hui l'Irak), dans la région du Croissant fertile. 1 Types et diversité de blés D'un point de vue économique, les deux types variétaux importantes actuels sont des blés à grains nus : • le blé dur (Triticum turgidum subsp. durum), surtout cultivé dans les régions chaudes et sèches (sud de l'Europe comme le sud de la France et de l'Italie). Le 1 2 1 TYPES ET DIVERSITÉ DE BLÉS blé dur, très riche en gluten, est utilisé pour produire les semoules et les pâtes alimentaires ; Plus de 50 variétés sont inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés[1] crées par 10 entreprises de sélection et près de 500 au Catalogue européen. Quelques variétés cultivées en France : Acalou, Acti- sur, Akenaton, Alexis, Anvergur, Argelès, Augur, By- blos, Chistera, Cordeiro, Duetto, Floridou, Joyau, Lumi- nur, Pescadou, Pharaon, Sachem, Tablur... • le blé tendre ou froment (Triticum æstivum), de loin le plus important, est davantage cultivé sous moyennes latitudes (par exemple en France, au Ca- nada, en Ukraine). Il est cultivé pour faire la farine panifiable utilisée pour le pain. Ses grains se sé- parent de leurs enveloppes au battage. Communé- ment dénommée blé tendre ou tout simplement blé, cette espèce a connu une très grande dispersion géo- graphique et est devenue la céréale la plus cultivée, suivie par le riz et le maïs. Il en existe d’innom- brables variétés de par le monde. La sélection mo- derne, commencée à la fin du XIXe siècle par Henry de Vilmorin, s’est concentrée sur trois critères[2] : la résistante aux maladies et aux aléas climatiques, la richesse en protéines, notamment le gluten pour la panification, et bien entendu le rendement. Cette sé- lection a eu comme contrecoup la quasi-disparition des blés barbus : le gène étant récessif, les nouveaux blés issus de croisements entre blés barbus et blés nus perdent rapidement ce caractère. Plus de 300 variétés sont inscrites au Catalogue offi- ciel des espèces et variétés[1] crées par 20 entreprises de sélection et près de 2200 sont inscrites au Catalogue européen[3]. Quelques variétés cultivées en France : • d'hiver : Adagio, Aligator, Apache, Inspiration, Iri- dium, Isengrain, Isidor, Lavoisier, Messager, Nir- vana, PR22R20, Odysée, Oratorio, Pueblo, Renan, Sobred, Solution, Starway, Syllon, Tentation, Tré- mie,... • de printemps : Florence Aurore, Granary, Josselin, Triso, Tybalt,... • hybrides : As de cœur, Atoupic, Hybred, Hycrop, Perceval, Vergain,... • bio : Skerzo • waxy : Waximum 1.1 Variétés anciennes Sont cultivés avec un regain d'intérêt des blés rustiques et les formes suivantes de blés à grains vêtus (les grains étant fortement enserrés dans leurs enveloppes, après le battage il faut les décortiquer pour pouvoir les utiliser) : 1. l’épeautre (Triticum aestivum subsp. spelta) ou grand-épeautre, sous-espèce du blé tendre, très ap- précié en agriculture biologique en raison de sa rus- ticité et de sa qualité panifiable. De moindre rende- ment que le blé tendre, il a été écarté de l'agriculture conventionnelle ; 2. l’engrain ou petit-épeautre, (Triticum monococ- cum), espèce à grain vêtu également, à faible ren- dement, très anciennement cultivée ; 3. les amidonniers ou épeautre de Tartarie (Triticum turgidum subsp. dicoccon) : blé vêtu à faible rende- ment, mais adapté aux sols pauvres et arides. 4. les blés compacts : comme leur nom l’indique, leurs épis sont très serrés et courts (avec ou sans barbes). Ils étaient cultivés en Europe dans les situations cli- matiques les plus difficiles et leur qualité diffère peu des blés ordinaires. Depuis 1999, l'Inra et Arvalis travaillent avec les chambres d'agriculture pour évaluer les capacités de blés rustiques, mieux adaptés à des systèmes d'agriculture biologique ou raisonnée, pas ou moins consommatrices d'intrants chimiques (engrais et produits phytosanitaires)[4]. L'utilisation de blé hybride est faible et en progression : 4 % du blé tendre et 7 % du blé est hybride en France[5], les gains de rendement sont d'environ 6 quintaux en théorie mais seulement de 3 quintaux en pratique. L'adoption du blé hybride nécessite une modification des techniques de culture, la densité de semis est fortement réduite (jusqu'à 75 grains au mètre carré contre plus de 200 en variété classique)[6]. Cette prise de risque est difficile pour les agriculteurs par ailleurs satisfaits par les rendements éle- vés et stables du blé classique. 1.2 Perte de diversité génétique Les progrès de la génétique et des marqueurs gé- nétiques « microsatellites »[7],[8] permettent[9],[10] d'évaluer[11],[12],[13],[14] et de suivre l'évolution de la biodiversité variétale et intrinsèque à chaque va- riété cultivée (variété considérée comme gage de l'adaptation des plantes aux maladies et changements environnementaux[15]). Cette diversité a lentement augmenté de la préhistoire au XIXe siècle, mais a régressé à la suite du passage d'une sélection réalisée par les paysans à une sélection généalogique réalisée par des semenciers. Cette évolution a accompagné l'industrialisation de l'agriculture puis la « révolution verte » en modifiant significativement les caractéristiques et la diversité génétique des blés les plus semés dans les pays industrialisés[16],[17], dont les États-Unis[18] et 3 l'Europe[19]. Par exemple, pour le blé tendre, une étude (2011) lancée sur la diversité génétique des variétés de blés tendres utilisées en France au XXe siècle a confirmé une tendance à l'homogénéisation génétique des variétés cultivées dans ce pays. Un indicateur composite a permis de traduire par année, la surface cultivée pour chaque variété, en croisant cette information avec la proximité génétique de ces variétés entre elles[20] et avec les données existantes sur la biodiversité intravariétale. Pour la FRB qui a piloté l'étude, « ces résultats scientifiquement validés soulèvent des questions sur les modes d’évaluation de la diversité génétique des plantes cultivées, et alertent sur la résilience de ces cultures dans le contexte d’une hausse de la fréquence d'événements climatiques critiques pour la production agricole »[21]. 2 Étymologie L'arrivée du blé en France remonte probablement au Ve millénaire av. J.‑C. Les Celtes s’installent en Gaule vers 2000 av. J.-C., et les Francs se sédentarisent en Gaule ro- maine vers 580[réf. nécessaire]. Le terme « blé » peut venir du gaulois *mlato, qui devient *blato, « farine » (équivalent du latin molitus, « moulu ») ; cette étymologie est cepen- dant contestée et un étymon francique *blâd, « produit de la terre », est proposée, les Francs, peuple non sédentari- sé, étant arrivés tardivement en Gaule d'une région où la culture du blé n'était pas pratiquée[réf. nécessaire]. Quel que soit l'étymon, il est aussi à l'origine des verbes de l'ancien français bléer, blaver et emblaver, « ensemencer en blé ») et désigne les grains broyés qui fournissent de la farine. Au Moyen Âge et à la Renaissance, le mot bleds, le plus souvent au pluriel, et sous diverses orthographes (bleds, bledz, bleedz, blees, bleetz, bleez, blés, bletz, blez, bleiz, blye, blefs...), désignait les cultures annuelles et les terres labourées qui les portent — catégorie placée sur le même plan que les prés, les vignes, les vergers, les bois et les « eaux ». Ces blés (terres labourées) sont ainsi nommés parce qu'ils portent des blés (plantes cultivées), dont les expressions fréquentes « tutz manere de blez » « toutes sortes de bleds » ou « de tout autre bled, mesme des le- gumes » (Olivier de Serres, 1600[22].) disent nombreuses les espèces qui entrent sous ce vocable[23] : froment, seigle, orge, avoine, pois, fèves… et, lorsqu’ils furent in- troduits, le sarrasin (« blé noir ») et le uploads/Histoire/ ble.pdf
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- Publié le Sep 12, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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