Hommes et Migrations Chems Ed Din L'Affaire Bellounis Histoire d'un général fel
Hommes et Migrations Chems Ed Din L'Affaire Bellounis Histoire d'un général fellagha. Précédé de Retour sur la guerre d'Algérie par Edgar Morin Mustapha Harzoune Citer ce document / Cite this document : Harzoune Mustapha. Chems Ed Din L'Affaire Bellounis Histoire d'un général fellagha. Précédé de Retour sur la guerre d'Algérie par Edgar Morin. In: Hommes et Migrations, n°1216, Novembre-décembre 1998. Vers une politique migratoire européenne. pp. 141-142; https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1998_num_1216_1_5401_t1_0141_0000_3 Fichier pdf généré le 26/02/2019 omniprésents. Achour Ouamara les montre soumises, victimes, reléguées, flouées, mais aussi détentrices de savoirs ésoté- riques et de pratiques occultes ; elles ensevelis- sent les morts et sont source d'avenir. Mouria est bien sûr le person¬ nage central de ce conte. À la fois moderne Kahina et nou¬ velle figure de Nedjma, elle est le réceptacle d'un monde et la matrice d'un autre. L'ambi¬ guïté, l'ambivalence de Mouria est profonde. . . à l'ima¬ ge sans doute d'un pays cher à l'auteur. "-HÎsrffi— Chems Ed Pin _ L'Affaire Bellounis _ Histoire d'un général fellagha Précédé de Retour _ sur la guerre d'Algérie par Edgar Morin _ De l'Aube, 116 p.. 89 F. >=-Qui se souvient encore de cet épisode de la guerre d'Algé¬ rie ? Qui se souvient de ce Bellounis, "général", militant messaliste de la première heure, chef d'un groupe MNA qui, entre avril 1957 et mars 1958, passera un accord avec l'armée française pour "pacifier" l'Algérie, c'est-à-dire débarrasser le pays de l'ALN ? Pourquoi Bellounis passe-t-il les termes ? S'agissait-il d'une ruse de guerre du militant indé¬ pendantiste ? D'un ralliement, voire d'une trahison ? Pour une partie de la gauche française de l'époque, il ne fai¬ sait aucun doute que Bellounis était un traître. La mémoire en a conservé quelques stigmates. À de trop rares exceptions1), l'historiographie voit en Bel¬ lounis un traître® ou, ce qui revient au même, un maquisard messaliste qui "rejoint directe¬ ment l'armée française "(3),(4). Le document que publient les éditions de l'Aube apporte un tout autre éclairage. Rédigé en 1959 par un auteur anonyme, il enrichit le dossier de l'histoire de cette guerre et notamment le chapitre des rapports MNA- FLN, ce qui constitue un mérite pour une double raison : il s'agit du seul document qui, de l'in¬ térieur même du groupe Bellounis, relate cet épisode ; de plus, son auteur, animé d'un souci d'objectivité et de rigueur, place, d'entrée et fort honnê¬ tement, le lecteur en position critique : " posons clairement qu'outre que, tout en se récla¬ mant de la plus complète objectivité, nos sources sont unilatérales ". L'auteur montre comment au début de l'année 1957, le grou¬ pe Bellounis, confronté à la fois à une offensive du FLN et à des Seules deux portes de sortie se présentent alors : se rallier à l'armée française ou se rallier au FLN. Hostiles - pour nombre de militants et maquisards mes- salistes, il s'agit d'un euphémisme, surtout après le massacre de Mélouza - aux "frontistes" et à leurs desseins hégémoniques ; sans doute aussi quelque peu mégalomane ou naïf, le "général" messaliste échafaudera une autre solution. Bellounis, qui "avait une très haute opinion de sa person- ne ", écrit non sans malice le rédacteur de ce document, "en vint à l'idée de traiter avec la France de puissance à puis¬ sance " (sic). Ce qu'il propose aux autorités militaires ce n'est pas un ralliement mais une sorte de trêve. " Bellounis n'avait quant à lui aucun doute sur l'inestimable chance qu'il offrait aux Français en leur proposant un pacte. Il se considérait suffisamment pour cela ..." note l'auteur. Et voilà donc Bellounis et son armée, - l'ANPA (Armée natio¬ nale du peuple algérien), - qui reçoit des autorités française armes, munitions, argent, médi¬ caments... En contrepartie 1) - Notamment Bernard Droz et Évely- ne Lever, Histoire de la guerre d'Algérie , Seuil, Points Histoire, p. 108. 2) - Mohamed Harbi, Le FLN mirage et réalité , Jeune Afrique, 1980, réédition 1985, p. 161, 157 et 161. 3) - Benjamin Stora, La Gangrène et Chems Ed Din L'AFFAIRE BELLOUNIS HISTOfKÉ D'UN GÉNÉRAI FELLAGHA mhegêmE m RETOUR SUR LA GUERRE D'ALGÉRIE par Edgar Morin ■■MB I l'autoproclamé général s'enga¬ ge à lutter contre le FLN, mais aussi à ne déposer les armes "qu'après la solution du pro¬ blème algérien ". Dans sa stratégie de mise en place de contre-maquis aux maquis de l'ALN, l'armée fran¬ çaise réussira avec Bellounis autrement mieux qu'avec l'épi¬ sode kabyle des Iflissens qui s'est soldé en 1956, pour les autorités coloniales, par un désastre. Certes, l'armée de Bellounis s'étoffera. D'une centaine d'hommes en mai 1957, elle comptera au début de l'année 1958 près de huit mille hommes, armés, équipés, soi¬ gnés. À lire le rédacteur de ce document, ces hommes res¬ taient convaincus qu'un jour ou l'autre il faudrait bien " remon¬ ter au djebel " et reprendre la lutte pour l'indépendance, c'est-à-dire mettre un terme à cet accord qui n'était, pour la plupart, qu.Hlune mise en veilleuse " de la lutte contre la France. L'armée de Bellounis res¬ pectera - en partie seulement - les termes de l'accord. Ses rapports avec les autorités militaires seront marqués par la méfiance et une tension, perceptible dès sep¬ tembre 1957. Les pressions de l'armée françaises seront continuelles et croissantes, au point qu'en mars 1958 Bel¬ lounis ordonne à ses hommes de reprendre le maquis. Il semble que l'échec de Bel¬ lounis - qui trouvera la mort en juillet 1958 au cours d'un accro¬ chage avec une unité française - soit moins lié à la réaction de l'armée française, qui passe à l'offensive le 21 mai 1958 contre un groupe de Bellounis, qu'à l'incapacité du "général" mes- saliste à gérer politiquement les fruits d'un montage militai¬ re qui - dans un premier temps et sur le terrain - sert ses inté¬ rêts. Il ne saura jamais faire valoir l'intérêt de son "bluff à la direction du MNA et à Mes- sali Hadj en premier lieu qui, suspicieux, croient à l'existen¬ ce de clauses secrètes et refusent de cautionner cette expérience. Insuffisance poli¬ tique aussi face à une dissidence menée par l'un de ses hommes à laquelle il oppo¬ là où, sans doute, la co lui aurait permis de intactes ses forces e sion de ses troupes. Honneur aux vainqu heur aux vaincus. L s'est pas privé d'exp épisode de sa guerre MNA. C'est ce que Edgar Morin dans sa tion. Après la li physique des homme la propagande du FL céder à la liquidatio d'un mouvement qui doute les mêmes monopolistiques : " l listes furent traités p de traîtres, policiers rateurs des Fran beaucoup d'intellect çais de gauche en d encore persuadés ". Edgar Morin dit n'av renoncé à ce "devoi tution historique ", de année 1959 où, de "f térieuse ", ce texte lu Paris. À l'époque, cel ticipa à la création des intellectuels cont re en Afrique du No publier ce texte : " mo les gens qui combatt l'indépendance al n'appartenaient pa FLN perturbait le m me de guerre (...). Il et bien une mytholo celle-ci écartait tou ments gênants qui p uploads/Histoire/ affaire-bellounis-histoire-d-x27-un-general-fellagha.pdf
Documents similaires
 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
		
		
	
		
		
			
								
			 
		
		
			- 
	    		80
- 
	    		0
- 
	    		0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 04, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
- Taille du fichier 0.3201MB
 
               
               
            