UNIVERSITÉ DE MARNE-LA-VALLÉE LH 13 L L’ ’i in nv ve en nt ti io on n d de e l

UNIVERSITÉ DE MARNE-LA-VALLÉE LH 13 L L’ ’i in nv ve en nt ti io on n d de e l la a l li ib be er rt té é d da an ns s l l’ ’A Am mé ér ri iq qu ue e e es sp pa ag gn no ol le e ( (1 17 78 80 0- -1 18 83 30 0) ) U Un n e es ss sa ai i d d’ ’h hi is st to oi ir re e c cr ro oi is sé ée e Textes et documents de TD (Alejandro E. Gómez, 2006) Lithographie. BNF : B114789 2/51 LH 13 L’invention de la liberté dans l’Amérique espagnole (1780-1830) Un essai d’histoire croisée « Un regard depuis les Caraïbes » par Alejandro E. Gómez Sessions Presentation generale : la revolution dans l’aire caraïbe, l’atlantique et l’independance de l’amerique espagnole 3 Aspirations de couleur : indiens, noirs, sang-melees et blancs creoles 4 Resistance ou republicanisme ? 9 Quelles idees pour quelle(s) revolution(s) ? 13 La contagion des idees de la revolution franço-antillaise 16 Les projets de Miranda 21 Rupture avec l’Espagne 26 Continuites et discontinuites insulaires 30 L’exception cubaine 33 La « guerre populaire » au venezuela 39 L’utopie republicaine de « l’hemisphere occidental » 43 3/51 Session 1 : Lundi 2 octobre 2006 Présentation générale : La révolution dans l’aire Caraïbe, l’Atlantique et l’indépendance de l’Amérique espagnole Antoine Humblot, Illustrations de Histoire de l'isle espagnole ou de Saint- Domingue… Paris : H-L. Guérin, [1730-1731] BNF : 38495409 Bibliographie R. Paquette et S. Engerman, The Lesser Antilles in the Age of European Expansion. Gainesville: University Press of Florida. Philip D. Curtin, The Rise and Fall of the Plantation Complex. Cambridge: Cambridge University Press, 1996 (1990), pp.73-85 Lulú Giménez, Caribe y América Latina. Caracas: Monte Avila Editories (Col. Estudios), 1991 Germán Arciniegas, Biografía del Caribe. Barcelona: Editorial Sudamericana, 1975 (1966) [Aussi en français] Paul Butel, Histoire des Antilles françaises, XVIIe.-XXe. siècle. Paris: Perrin, 2002 Peter Linebaugh et Marcus Rediker, The Many-Headed Hydra: Sailors, Slaves, Commoners, and the Hidden History of the Revolutionary Atlantic. Boston: Beacon Press, 2000 4/51 Session 2 : Lundi 9 octobre 2006 Aspirations de couleur : Indiens, Noirs, Sang-mêlées et Blancs créoles “De negro y española sale mulato”. Exemple de ‘pintura de castas’ méxicaines (Emery College, USA). Bibliographie Magnus Mörner, Race and class in Latin America. New York ; London : Columbia University Press, 1970 _________________, Le métissage dans l'histoire de l'Amérique latine, Henri Favre (trad.). Paris : Fayard, 1971 Bernard Lavallé, Transgressions et stratégies du métissage en Amérique. Paris : Presse de la Sorbonne nouvelle, 1999 Verena Stolcke, Racismo y sexualidad en la Cuba colonial, Ana Sánchez Torres (trad.). Madrid : Alianza, 1992 [Aussi en anglais) Sur le cas des Antilles françaises : Dominique Rogers, « De l'origine du préjugé de couleur en Haïti », Outre-Mers Revue de Histoire, II (340-341), 2003 John D. Garrigus, « Colour, Class and Identity on the Eve of the Haitian Revolution: Saint-Domingue's Free Coloured Elite as 'Colons américains' ». Slavery and Abolition (Special Issue: Against the Odds: Free Blacks in the Slave Societies of the Americas), XVII(1), 19-43 (Avril 1996) C. Biondi, « Le problème des gens de couleur aux colonies et en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle », Cromohs (8), 1- 12 (2003) 5/51 Document I Description des castes hispano-américaines par le naturaliste Humboldt Alexander von Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle- Espagne du Mexique, François Chevalier (préf). Thizy : Utz, 1997 LIVRE II CHAPITRE VII Le fils d'un blanc (créole ou européen) et d'une indigène à teint cuivré est appelé métis ou mestizo. Sa couleur est presque d'un blanc parfait; sa peau est d'une transparence particulière. Le peu de barbe, la petitesse des mains et des pieds et une certaine obliquité des yeux, annoncent plus le mélange de sang indien que la nature des cheveux. Si une métisse épouse un blanc, la seconde génération qui en résulte ne diffère presque plus de la race européenne. Très peu de nègres ayant été introduits dans la Nouvelle-Espagne, les métis composent vraisemblablement les 7/8 de la totalité des castes. Ils sont généralement réputés d'un caractère beaucoup plus doux que les mulâtres (mulatos), fils de blancs et de négresses, qui se distinguent par la violence de leurs passions et par une singulière volubilité de langue. Les descendants de nègres et d'Indiennes portent à Mexico, à Lima et même à La Havane, le nom bizarre de chino, chinois. Sur la côte de Caracas et, comme il paraît par les lois, à la Nouvelle-Espagne même, on les appelle zambos ; aujourd'hui, cette dernière dénomination est principalement restreinte aux descendants d'un nègre et d'une mulâtresse, ou d'un nègre et d'une china. On distingue de ces zambos communs, les zambos prietos, qui naissent d'un nègre et d'une zarnba. Du mélange d'un blanc avec une mulâtresse provient la caste des quarterons. Lorsqu'une quarteronne épouse un Européen ou un créole, son fils porte le nom de quinteron. Une nouvelle alliance avec la race blanche fait tellement perdre le reste de couleur, que l'enfant d'un blanc et d'une quinteronne est blanc aussi. Les castes de sang indien ou africain conservent l'odeur qui est propre à la transpiration cutanée de ces deux races primitives. Les Indiens péruviens qui, au milieu de la nuit, distinguent les différentes races par la finesse de leur odorat, ont formé trois mots pour l'odeur de l'Européen, de l'indigène américain et du nègre : ils appellent la première pezuna, la seconde posco [Mot ancien de la langue quechua], et la troisième grajo. D'ailleurs, les mélanges dans lesquels la couleur des enfants devient plus foncée que n'était celle de leur mère, s'appellent salta-atrâs, ou sauts en arrière. Dans un pays gouverné par les blancs, les familles qui sont censées être mêlées avec le moins de sang nègre ou mulâtre sont naturellement aussi les plus honorées. En Espagne, c'est pour ainsi dire un titre de noblesse de ne descendre ni de Juifs, ni de Maures. En Amérique, la peau plus ou moins blanche décide du rang qu'occupé l'homme dans la société. Un blanc qui monte pieds nus à cheval s'imagine appartenir à la noblesse du pays. La couleur établit même une certaine égalité entre des hommes qui, comme partout où la civilisation est ou peu avancée ou dans un mouvement rétrograde, se plaisent à raffiner sur les prérogatives de race et d'origine. Lorsqu'un homme du peuple se dispute avec un des seigneurs titrés du pays, on entend souvent dire au premier : « Serait-il possible que vous crussiez être plus blanc que moi?» Ce mot caractérise très bien l'état et la source de l'aristocratie actuelle. Il y a, par conséquent, un grand intérêt de vanité et de considération publique à évaluer au juste les fractions de sang européen que l'on doit assigner aux différentes castes. D'après les principes sanctionnés par l'usage, on a adopté les proportions suivantes : Castes Mélange du sang 6/51 Quarteron..................................................... 1/4 nègre 3/4 blanc Quinteron..................................................... 1/8 nègre 7/8 blanc Zambo.......................................................... 3/4 nègre 1/4 blanc Zambo prieto............................................... 7/8 nègre 1/8 blanc II arrive souvent que des familles qui sont soupçonnées d'être de sang-mêlé, demandent à la haute cour de justice (l'Audiencia) qu'on les déclare appartenir aux blancs. Ces déclarations ne sont pas toujours conformes au jugement des sens. On voit des mulâtres très basanés qui ont eu l'adresse de se faire blanchir (c'est l'expression banale du peuple). Quand la couleur de la peau est trop contraire au jugement qui est sollicité, le pétitionnaire se contente d'une expression un peu problématique. La sentence dit alors simplement, « que tel ou tels individus peuvent se considérer eux-mêmes comme blancs (que se tengan por blancos)». Il serait très intéressant de pouvoir discuter à fond l'influence de la diversité des castes sur le rapport des sexes entre eux. J'ai vu, par le dénombrement fait en 1793, que dans la ville de la Puebla et à Valladolid, il y a parmi les Indiens plus d'hommes que de femmes, tandis que parmi les Espagnols ou dans la race des Blancs on y trouve plus de femmes que d'hommes. Les intendances de Guanajuato et d'Oaxaca présentent, dans toutes les castes, le même excédent d'hommes. Je n'ai pu me procurer assez de matériaux pour résoudre le problème de la diversité des sexes selon la différence des races, selon la chaleur du climat ou la hauteur des régions que l'homme habite : nous nous bornerons, par conséquent, à offrir des résultats généraux. Document II Description des « castes » vénézuéliennes par un colon blanc de Saint-Domingue. François-Raymond-Joseph de Pons, Voyage à la partie orientale de la Terre-Ferme, dans l'Amérique méridionale, fait pendant les années 1801, 1802, 1803 et 1804... Paris : Colnet, 1806 7/51 8/51 9/51 Session 3 : Lundi 16 octobre 2006 Résistance ou républicanisme ? “Leonard Parkinson, a captain of Maroons”, gravure in The proceedings of the Governor …, Jamaica, 1796. New York Public Library. Bibliographie Michel Mullin, Africa in America : slave acculturation and resistance uploads/Geographie/ programme-du-cours-mlv.pdf

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