Les Positions de Vie en Analyse Transactionnelle Le concept des Positions de Vi
Les Positions de Vie en Analyse Transactionnelle Le concept des Positions de Vie est l'un des plus abordables de l’Analyse Transactionnelle. En même temps, il s'agit de ne pas le réduire les positions de vie à cette simplicité. Or, c'est un concept qui, au fur et à mesure que l'on avance, se révèle très puissant : gardons en mémoire ces deux aspects. Les éboueurs de la ville de Baker dans trois positions de vie différentes : Si nous décidions arbitrairement de quitter le travail (…) une ville comme Baker serait plus qu'à moitié enfouie sous les ordures (…). Il apparaissait clairement que, du moins dans le comté de Greene, le boueux était plus indispensable que le banquier, le boucher et le juge de grande instance réunis, et beaucoup plus dur à trouver. Il était l'unique frontière qui séparait l'ensemble de la communauté de la débâcle. Notre objectif dans l'immédiat serait d'affirmer notre position en termes simples et précis( ADULTE) : 1) nous fournissions un service indispensable à la communauté; 2) nous demandions le simple respect accordé à tout serviteur du bien public; 3) si nos demandes n'étaient pas satisfaites - si nos services n'étaient pas appréciés -, la communauté était libre de rechercher une autre solution.(ENFANT REBELLE) [Tom Dippold, shérif] avait accédé à ce poste en raison de ce qu'on tenait généralement pour ses trois principales qualités : sa compréhension intuitive des comportements locaux, sa politique inflexible de non-intervention dans les querelles domestiques, et son indulgence à l'égard de ce qui en d'autres lieux passait pour des infractions à la loi répréhensibles (…). Dans l'hypothèse où ils seraient arrêtés à la suite d'un éclat public, la plupart des gens du cru n'avaient pas grand-chose à craindre de Tom Dippold. C'est quoi une Position de Vie ? Éric Berne a émis l'hypothèse que le jeune enfant "possède déjà certaines certitudes sur lui-même et le monde qui l'entoure (…), certitudes qu'il va sans doute conserver tout au long de sa vie et que l'on peut résumer comme suit : je suis ok ou je ne suis pas ok, vous êtes ok ou vous n'êtes pas ok" ((In I. Stewart et V. Joines, Manuel d'Analyse Transactionnelle, InterEditions, p. 147)). Je suis nul et les autres sont mieux que moi. ( OK -)/ OK+ La Position de Vie est la valeur que j'accorde à moi-même et à l'autre, - La position positive : que l'on nomme "ok "et que l'on symbolise par un + - La position négative : que l'on nomme "non ok" et que l'on symbolise par un - Il y a donc quatre Positions de Vie : Je suis ok / vous êtes ok (+/+), Je suis heureux de collaborer avec vous car vous êtes une personne admirable. ok+ ok+ Je ne suis pas ok / vous êtes ok (-/+) Je suis ok / vous n'êtes pas ok (+/-) je suis le meilleur, je dépasse toujours les autres. Ok+/OK- Je ne suis pas ok / vous n'êtes pas ok (-/-) Je vais tricher puisque tout le monde le fait. Ok - /Ok - Concrètement, qu'est-ce que cela signifie ? La position +/+ : je me respecte et je vous respecte, je vous accepte tel que vous êtes, j'ai conscience de ma valeur et de la vôtre : nous sommes égaux. Cela implique que je considère ce que vous me dites, que je vous parle d'une manière adulte, que j'envisage notre rapport sous l'angle de la coopération et du partage. - Si nous avons atteint nos objectifs c’est grâce à vos efforts. - Je suis fier de vos réalisations. - Si vous avez des problèmes je suis là pour vous soutenir, parce que vous comptez énormément pour moi. La position -/+ : c'est une position qui se traduit par une dévalorisation de soi, l'autre ou les autres sont beaucoup mieux que moi, ils y arrivent mieux, ils sont heureux, et je ne le serai jamais… : C'est une position dépressive qu’on résume ainsi : "Je ne vaux pas grand-chose, n'importe qui vaut plus que moi". - Je ne mérite pas d’avoir une bonne amie comme toi. - Je suis toujours seule et je ne sais pas pourquoi les autres ont des amis. - Tout ça c’est trop pour moi. La position +/- : je pense que je vaux mieux que toi/les autres, cela se manifeste de deux façons différentes : soit j'envisage l'autre de manière condescendante "Mon pauvre, tu n'es pas capable d'y arriver, laisse je vais le faire", soit je l'envisage d'une manière hautaine voire agressive "T'es trop nul, t'es un incapable, pousse-toi de là que je le fasse" ou "T'es trop nul, fais comme je te dis et pas autrement". C'est une position de dévalorisation ou de domination, d'arrogance vis-à-vis de l'autre. - Si tu n’y arrives pas, je le ferai mieux que toi. - Je ne veux pas que tu viennes avec moi dans ce look, on dirait un mendiant ! - On n’a pas besoin de votre point de vue, vous êtes toujours hors sujet ! - Ce que tu dis n’a pas de sens chez moi. Alors tais-toi ! La position -/- : "Je ne vaux rien et vous non plus", peut être la position adoptée par un enfant dont les parents lui ont fait comprendre qu'il n'était pas le bienvenu, qui a grandi dans un milieu difficile et qui n'attend rien de personne. Il a une image de lui-même et du monde négative. À l'extrême, ce type de position peut amener vers le suicide ou l'asile. - Je n’y arrive pas et les autres non plus. Alors, d'après vous, quelles sont les Positions de Vie dans chacun des trois paragraphes de l'extrait proposé ? ((+/-, +/+, -/-)) Il arrive que ce que je montre à l'autre ne soit pas exactement le reflet de ce que je pense de lui : mon patron, pour favoriser "l'émulation", me fait travailler avec un collègue que je considère en dessous de tout, je lui dis néanmoins : "Bonjour, je suis ravi de travailler avec toi sur ce projet"… C'est ce que l'on nomme la position de vie "sociale" (celle que l'on va montrer, ici +/+). Nous avons ainsi une position de vie existentielle favorite (nos croyances profondes), mais nous pouvons tout à fait adopter en fonction des situations l'ensemble des quatre positions de vie sociale - qui peuvent donc coïncider ou non avec la position de vie existentielle. Ce concept a été élaboré dans le courant des années 1970 par Aaron et Jacqui Schiff. Je reprends ici leur définition que je trouve particulièrement explicite : il y a symbiose "lorsque deux personnes se comportent comme si ensemble elles ne formaient qu'une personne complète" ((A. et J. Schiff, "Passivité", Classiques AT, Editions d'AT, Vol. 2, p. 139)). C'est ce que l'on appelle parfois dans un autre cadre de référence la relation fusionnelle. Par "comme si ensemble elles ne formaient qu'une personne complète", il faut entendre que l'un prend en charge les besoins de l'autre, de telle sorte que, face à une situation, il y aura deux "intervenants" au lieu d'un. Précisons tout de suite que la symbiose n'est pas synonyme de pathologie ! Et heureusement : que l'on songe par exemple à un moment intense d'une relation amoureuse, voilà ce qui peut être une relation symbiotique nageant dans le bonheur… Cependant, dans la mesure où j'ai besoin de l'autre pour "former une personne complète", il peut être utile de savoir où je me situe dans la relation à l'autre (conjoint, enfants, collègues…). Exemples : 1. "Je ne m'occupe jamais des comptes, c'est mon mari qui s'en charge" : sur cet aspect cette femme s'appuie sur son mari pour une tâche qu'elle pourrait sans doute faire elle-même, elle est ici dépendante, prise en charge. Il est fort probable que si son mari ne le fait pas personne ne le fera. Cette situation est très fréquente (et pratique) mais peut aussi être le support de jeux de pouvoir ou poser problème en cas de séparation. 2. Entre collègues : "Le patron m'a encore donné un dossier ingérable", "Laisse, je vais le faire". Ici, sans le demander directement, le premier a besoin du second pour faire son travail. Au bout d'un certain nombre de fois, le premier peut utilement se demander ce qu'il fait à son poste par exemple, et le second s'interroger sur l'utilité qu'il se donne en faisant le travail de son collègue. Dans ces deux exemples, il y a bien deux "intervenants" au lieu d'un. On aperçoit bien le besoin pris en charge au bénéfice de la personne en dépendance et l'avantage qu'elle en tire. Cependant, la relation est à double sens : alors en quoi la personne qui prend en charge a-t-elle besoin de l'autre pour être une "personne complète" puisqu'elle a l'air, elle, d'être indépendante ? Pour de nombreuses raisons : dans le premier exemple le mari, en s'occupant des comptes, peut avoir troqué cette tâche uploads/Geographie/ positions-de-vie.pdf
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- Publié le Jui 04, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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