ORIENTATIONS EN HISTOIRE ET EN GEOGRAPHIE POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES
ORIENTATIONS EN HISTOIRE ET EN GEOGRAPHIE POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DES CLASSES DE TERMINALES GÉNÉRALES DES LYCEES ET POUR LA PREPARATION DE L’ÉPREUVE DU BACCALAUREAT (Séries ES, L et S) Inspection Générale d’histoire et de géographie Décembre 2006 Les programmes d’histoire et de géographie des classes de terminales des lycées dans les séries générales et l’épreuve d’histoire-géographie au baccalauréat des séries générales ont été rénovés il y a peu (cf. BOEN hors série N°7, du 3 octobre 2002 pour les programmes et BOEN n°7 du 12/02/2004 pour le baccalauréat). A l’issue des premières années d’application, il est possible de dresser un premier bilan et de dégager un certain nombre d’orientations à destination des professeurs pour la mise en œuvre des programmes et la préparation de l’épreuve d’histoire et de géographie au baccalauréat ; ces orientations s’adressent aussi aux concepteurs des sujets du baccalauréat. 1. Exercer sa responsabilité pour mieux mettre en œuvre le programme Le bilan sur deux ans fait apparaître que les difficultés, habituelles lors de la première année de mise en œuvre d’un nouveau programme, sont maintenant largement surmontées. La plupart des professeurs maîtrisent aujourd’hui ces programmes, y compris en terminales ES et L où des difficultés parfois importantes étaient observables au cours de l’année 2004-2005. La majorité des enseignants est parvenue à repenser les nouveaux programmes des terminales ES, L et S dans leur globalité et avec des problématiques nouvelles et mieux adaptées. Ils ont ainsi su se donner la distance nécessaire pour se libérer des habitudes prises avec les précédents programmes. Néanmoins, des difficultés subsistent et il est nécessaire de rappeler quelques grands principes qui permettent à tous les professeurs d’exercer leur responsabilité et leur initiative pédagogiques en vue d’une mise en oeuvre optimale des programmes. 1.1. La possibilité d’un itinéraire personnel pour la mise en œuvre des programmes Il n’y a pas de modèle de programmation et de progression. Chaque professeur ou chaque équipe de professeurs a la latitude de traiter les questions des programmes d’histoire et de géographie dans un ordre différent de celui dans lequel elles sont présentées. Cette réorganisation du programme peut conduire à opérer des regroupements afin d’éviter d’éventuelles redondances ou le fractionnement de l’étude de certaines questions. A titre d’exemple (parmi d’autres possibles) en histoire terminales séries ES et L, on peut envisager de commencer par la troisième partie (La France de 1945 à nos jours), puis de poursuivre par la première partie (Le monde de 1945 à nos jours) et enfin de terminer par la deuxième partie (l’Europe de 1945 à nos jours). Cela peut avoir pour avantage de nourrir d’exemples français les questions relatives au passage de la société industrielle à la société de communication et de pouvoir se référer à la situation de la France lors de l’étude du contexte mondial et européen depuis 1945. Il peut en être de même en terminale S où la colonisation européenne et le système colonial peuvent être étudiés en premier dans la mesure où ils représentent un temps long, assez largement antérieur aux autres questions à aborder en terminale. Cette étude peut précéder celle de l’espace mondialisé en géographie dont elle éclairerait en partie les localisations des centres d’impulsion. Il est possible aussi d’intégrer le traitement de certaines questions d’une partie du programme dans l’étude d’une autre partie. Par exemple, en ES et L, l’étude des enjeux européens depuis 1989 peut être intégrée dans celle de la recherche d’un nouvel ordre mondial depuis les années 1970. Autre exemple, en ES et L: l’étude du temps des démocraties populaires ou celle de l’Europe de l’Ouest en construction jusqu’à la fin des années 1980 peut être intégrée dans l’étude des grands modèles idéologiques et la confrontation Est-Ouest jusqu’aux années 1970, en veillant bien à ce que la construction européenne à l’Ouest et les démocraties populaires soient étudiées pour elles-mêmes. Il importe, en effet, que les élèves soient capables d’identifier les connaissances leur permettant de traiter un sujet sur ces thèmes spécifiques. De même, en géographie, on peut envisager en terminale d’étudier la troisième partie (Des mondes en quête de développement, en ES et L ; Une interface nord/sud : l’espace méditerranéen, en S) en préambule, voire immédiatement à la suite de la première partie (Un espace mondialisé) pour mettre en perspective les effets spatiaux inégaux de la mondialisation. On peut aussi étudier la façade atlantique de l’Amérique du Nord comme introduction à l’étude des États-Unis : la superpuissance, ou l’Europe rhénane en préambule de la puissance économique de l’Union européenne, par exemple. Mais d’autres cheminements sont possibles aussi ; ils s’inscrivent dans le jeu d’échelles qui structure le programme et qui permet de mettre en relation, voire d’intégrer, les différents thèmes. Au total, tous les regroupements qui introduisent des complémentarités et des éclairages entre questions sont admissibles s’ils peuvent être raisonnablement argumentés. Par cette approche, le professeur s’efforce de donner du sens à sa démarche pour rendre intelligible le monde actuel. 1.2. L’obligation de respecter une parité horaire entre l’histoire et la géographie et de couvrir les programmes dans leur totalité On peut constater que la parité horaire entre les deux disciplines est souvent mise à mal, au détriment de la géographie, alors que les programmes en font une obligation. Cette situation d’inégalité n’est pas acceptable. Elle traduit le plus souvent une maîtrise insuffisante du programme d’histoire que révèle un traitement trop extensif et parfois même pointilliste de telle ou telle question – le cas est plus rare en géographie –. On peut encore observer des dérives sensibles dans le traitement de certains chapitres. Il en va ainsi des relations internationales de 1945 à nos jours (« Les grands modèles idéologiques et la confrontation Est-Ouest jusqu’aux années 1970 », « Le Tiers- Monde : indépendances, contestation de l’ordre mondial, diversification », « À la recherche d’un nouvel ordre mondial » en ES et L). Sur cette question, il n’est pas nécessaire d’aborder la plupart des crises de la guerre froide. Le professeur, en dégageant le sens de l’évolution générale, s’appuie sur l’analyse approfondie d’une ou plusieurs crises choisies pour leur valeur démonstrative d’une évolution, sans chercher à multiplier les exemples, les faits ou les détails. L’obligation d’une parité de traitement horaire entre les deux disciplines est inscrite dans les fourchettes horaires des programmes. Il s’agit de dispenser une formation intellectuelle équilibrée, de rendre intelligible le monde actuel dans ses deux aspects géographique et historique et de préparer également et équitablement les élèves aux deux possibilités du tirage au sort de la discipline pour les sujets de baccalauréat. Il importe, par ailleurs, que les programmes soient traités entièrement, sans impasse. En effet, comme les candidats et les professeurs peuvent le constater, les sujets du baccalauréat portent indifféremment sur toutes les questions des programmes. En outre, la cohérence globale de la formation des élèves exige de couvrir les programmes dans leur totalité, en opérant les choix qui permettent d’aller à l’essentiel. S’il faut bien prendre en compte les réflexions et suggestions contenues dans les documents d’accompagnement, il faut aussi bien comprendre que ceux-ci sont conçus pour éclairer les professeurs sur les principales questions des programmes et vont souvent bien au delà de ce que les élèves doivent apprendre. 2 Les documents d’accompagnement des programmes d’histoire et de géographie sont téléchargeables sur le site du CNDP: www.cndp.fr/archivage/valid/65921/65921-9450-11623.pdf . Ces principes généraux doivent permettre de préparer plus efficacement les épreuves du baccalauréat. 2. L’épreuve d’histoire et de géographie au baccalauréat La nouvelle épreuve d’histoire et de géographie du baccalauréat général, mise en place à la session 2005, semble mieux adaptée à la formation dispensée par les professeurs au cours de la scolarité secondaire. Si les sujets ne peuvent évaluer l’ensemble de la culture géographique et historique que les élèves doivent avoir acquise au sortir du lycée, ils permettent de vérifier l’acquisition de savoirs essentiels pour la compréhension du monde actuel, ainsi que des méthodes fondamentales pour la poursuite d’études supérieures, l’insertion professionnelle et l’exercice d’une citoyenneté responsable. 2.1. Les sujets du baccalauréat sont proposés par des professeurs en exercice Les sujets d’histoire et de géographie du baccalauréat, tant en France métropolitaine que dans les centres d’outre mer ou de l’étranger, sont proposés, dans le cadre des commissions d’élaboration de sujets, par des professeurs en exercice. Ils reflètent donc ce qu’il est possible d’attendre d’un élève en classe de terminale. Ces sujets sont testés par plusieurs professeurs, dans un temps plus réduit que celui dont disposent les candidats pour l’épreuve. Ce n’est donc qu’au terme d’un long processus de sélection, encadré par des IA-IPR, qu’ils sont validés scientifiquement par un ou plusieurs universitaires et par l’inspection générale qui apprécie aussi leur conformité aux programmes et au texte définissant la nature de l’épreuve. En phase finale, un tirage au sort détermine, pour chaque session et pour chaque groupe géographique (métropole, centres d’outre-mer et centres étrangers), la discipline (histoire ou géographie) qui fera l’objet des exercices de la première partie et, par conséquence, celle sur laquelle porte la deuxième partie de l’épreuve. 2.2. La préparation aux uploads/Geographie/ orient-hg-tgene.pdf
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- Publié le Mai 04, 2022
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