LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE DE JOHN DEE Traduit par Grill

LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE DE JOHN DEE Traduit par Grillot De Givry, 1925. TABLE DES MATIÈRES ; • Note du Traducteur p. 3 • La Monade Hiéroglyphique p. 4 • Préface : À l’Excellentissime Majesté du Glorieux Roi Maximilien. p. 5 • Théorème premiere p. 17 • Théorème II p. 17 • Théorème III p. 18 • Théorème IV p. 18 • Théorème VI p. 18 • Théorème VI p. 18 • Théorème VII p. 19 • Théorème VIII p. 19 • Théorème IX p. 19 • Théorème X p. 20 • Théorème XI p. 20 • Théorème XII p. 20 • Théorème XIII p. 22 • Théorème XIV p. 23 • Théorème XV p. 23 • Théorème XVI p. 24 • Théorème XVII p. 26 • Théorème XVIII p. 27 • Théorème XIX p. 29 • Théorème XX p. 30 • Théorème XXI p. 32 • Théorème XXII p. 35 • Théorème XXIII p. 38 • Théorème XXIV p. 44 © Pour le “COLLEGIUM ROSÆ CRUCIS”, 2007. 2 JOHN DEE NOTE La Monas Hieroglyphica, composée à Londres, et terminée en 1564 à Anvers par le Dr John Dee, astrologue de la reine Elisabeth, est un petit traité qui enseigne comment l’hiéroglyphe mercuriel dérive du point central ou iod générateur. Nous l’avons reproduit intégralement avec sa belle préface à Maximilien II. Nous avons seulement omis l’avertissement de la première édition au typographe Guillaume Silvius, dans lequel Jean Dee recommande à celui-ci d’apporter un soin exquis à la composition de son livre et principalement à la reproduction des fi gures qui l’illustrent, puis de n’en point délivrer d’ exemplaires aux gens du vulgaire (pro- miscuo hominum generi), qui pouvaienten faire mauvais usage. Ces pages eussent été superfl ues aujourd’hui. Outre que Silvius a très imparfaite- ment obéi à la première de ces monitions, puisque toutes les éditions de la Monade sont déshonorées par des fi gures ignobles, inexactes, que pour la première fois nous avons reconstituées scrupuleusement suivant la pensée même de l’auteur, et confor- mément au texte, la seconde est d’une observation trop diffi cile pour pouvoir conserver quelque autorité; ces lignes étaient donc sans inté’rêt. La présente traduction est la première qui existe en langue vulgaire. Nous avons vainement cherché au British Museum la trace d’une prétendue traduction anglaise signalée par l’ Encyclopédie Britannique. Dans les numértos 8, 9 et 12 de l’Initiation de 1893 a été publiée une sorte de para- phrase de la Monade Hiéroglyphique, signée Philophotes, et qui ne mérite pas le nom de traduction. Grillot de Givry 3 LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE DE JOHN DEE DE LONDRES A MAXIMILIEN PAR LA GRACE DE DIEU SAPIENTISSIME ROI DES ROMAINS DE LA BOHÊME & DE LA HONGRIE FEU TERRE AIR EAU )W )W )W )W )W )W )W )W )W )W )W )W )W )W )W De la rosée du ciel et de ma Graisse de la Terre. Genèse, chapitre 27. QUE CELUI QUI NE COMPREND PAS OU SE TAISE OU APPRENNE 4 JOHN DEE PRÉFACE A L’EXCELLENTISSIME MAJESTÉ DU GLORIEUX ROI MAXIMILIEN, JEAN DEE DE LONDRES SOUHAITE LE PLUS HEUREUX EMPIRE. L es deux causes qui peuvent animer un homme de ma condition à offrir à un si grand Roi un don si minime sont celles qui m’ont porté à composer ceci; savoir: ma très grande affection pour Votre Majesté et l’insigne rareté ainsi que l’excellence non méprisable du don lui-même, quoique fort petit. C’est une affection éternelle pour vous qu’ont excitée et produite vos admirables vertus qui sont si grandes, que ceux qui ne les ont pas constatées de leurs propres yeux ne croient que médiocrement ceux qui en rapportent des choses extraordi- naires, quoique très vraies. Mais ceux qui ont contemplé soigneusement et attenti- vement ces mêmes vertus avoueront qu’ils se trouvent, pour les décrire, en proie à une très grande indigence et pauvreté d’expressions et de mots, de telle sorte qu’ils désirent s’étendre le plus possible en longs discours sur leur excellence. Moi-même, au mois de septembre dernier, ayant passe quelque temps à Presbourg, ville de votre Royaume de Hongrie, j’ai reconnu, en témoin oculaire les causes très excellentes et diversement variées de cette diffi culté d’exprimer ces vertus. Quant à la rareté du don (vraiment minuscule par sa taille) j’ en parlerai aussi briè- vement que possible en disant que le cours de la vie humaine se présente à moi, entre autres opinions, comme devant être, avec raison, considéré, de tout l’effort de mon esprit investigateur, comme partagé en deux parties (dans l’une desquelles presque tous marchent préférablement). En effet, à peine la courte période de la première enfance (infantia) et celle de la seconde (pueritia) sont-elles passées, que l’option commence déjà à torturer l’âme des adolescents pour décider dans quel genre de vie ils entreront ensuite; ils hésitent un peu devant la bifurcation quz se présente à leur jugement incertain; puis ils se décident enfi n, soit (séduits par l’amour de la vérité et de la vertu) à suivre la voie philosophique, à laquelle ils s’appliquent de toutes leurs forces pendant tout le reste de leur vie, soit (enlacées par les charmes mondais ou enfl ammés par la cupidité des richesses), à embrasser la vie délicate ou avidement lucrative, dans laquelle its s’efforcent ardemment de travailler par tous les moyens possibles. Et de ceux-ci tu en trouveras certainement un millier, et avec la plus gran- de facilité, tandis que des premiers (c’est-à-dire de ceuz qui sincèrement s’adonnent de tout cœur à la philosophie), tu pourras à grand’peine m’en montrer un seul, qui aura dégusté seulement les premiers et véritables fondements de la physique. Et sur un millier de ceux qui se sont adonnés tout entiers à l’étude de la sapience, il en est à peine un qui aura profondément et pleinement perscruté les causes du lever, de la course et du coucher des forces, des actions et des corps célestes, et qui même en pourra exposer les principes élémentaires. 5 LA MONADE HIÉROGLYPHIQUE Quel est-il donc, alors, celui qui, toutes ces diffi cultés surmontées, aura aspiré â la spéculation et à la compréhension des vertus supercélestes et des infl uences méta- physiques? Où est-il, dans tout l’orbe des terres (en ces temps déplorables qui sont les nôtres) ce Magnanime, et cet unique HÉROS? Puisque selon la progression de notre proportion millénaire (que nous avons adoptée non sans motif}, c’est PARMI CENT MYRIADES DE SINCÈRES PHILSOPHES ET PARMI CENT MILLE MYRIADES D’HOMMES VILGAIRE QUE NOUS DEVOS ATTENDRE CET UNIQUE ET TRÈS HEUREUX ENFANT ! Représentons donc à manière pythagorique (comme on l’appelle) le Type HIÉ- ROGLYPHIQUE de cette RARETÉ que nous venons d’exposer. Par ce moyen, les plus grands mystères qu’il faut y considérer vont s’offrir d’eux-mêmes à Votre Excellence qui les contemplera plus attentivement, tels qu’ils ont été décrits suivant cette for- mule, dans nos Théories cosmopolites. 56 49 42 35 28 14 7 1.000 Abîme 1.000.000 1.000.000.000 La Force (Pouvoir) La Fraude Le Souci 1.000 Adeptat TERRE EAU FEU 1.000 Le Philosophe Filosofoı 1.000.000 Le Sapient Sofoı Opt ion Adole scence Âge Puéril Première Enfance L'HOMME SELON LE MONDE, LE DESPOTE TURANNOS L'HOMME SELON L'ESPRIT, LE PHILOSOPHE PNEUMATICOS Arbre de Rareté 6 JOHN DEE Et maintenant, dans quel grade de cette triple rareté (philosophique), ci-dessus exposée (Clémentissime Roi), désirerais-je que soit et se place ce don que je fais? Toi-même qui excelles surabondamment dans la cognition des arts les plus grands et des choses les plus secrètes, tu pourras le deviner aisément. Je ne pense pas que je puisse arrogamment le placer au rang de la première et de la plus profonde philoso- phie. Cependant, quoique d’un ordre inférieur, on peut remarquer qu’il veut parfois s’élever beaucoup plus haut; et précisément à cause de ce degré d’excellence, j’ose promettre à votre Celsitude qu’on peut espérer de ce mien don des fruits abondants; et à cause également de la rareté qui le caractérise, puisqu’il est composé, jusqu’à la dernière phrase, dans ce mode d’écrire suivant lequel je n’ai pu reconnaître, ni par l’audition, ni par la compréhension, des monuments anciens, qu’aucun ouvrage ab- solu ait été fait jusqu’à ce jour. Bien que je l’appelle Hiéroglyphique, celui qui l’aura examiné plus attentivement avouera qu’il contient cependant une lumière et une force en quelque sorte mathé- matique; ce que l’on sait avoir été assez rarement fait en ces choses si rares. Et n’est- ce pas rare, je le demande, que les caractèes astronomiques vulgaires des Planètes (tirés des documents perdus au inexplicables, ou tout au moins presque barbares) puissent être produits à la vie immortelle et leurs forces particulières êre expliquées très éloquemment en toute langue et à toute nation? A quoi vient s’ajouter, ce qui est très rare également, que les corps externes de celles-ci (par les meilleurs ar- guments Hiéroglyphiques) sont rappelés ou restitués a leurs Symétries mystiques telles qu’elles existèent autrefois dans les premiers siècles, ou telles qu’elles durent être choisies par nos ancêtres. Dans les fi gures des Dodécatémories de l’Ecliptique, que nous avons tenté uploads/Geographie/ monade-hie-roglyphique-dee.pdf

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