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Edition999 présente ce manuscrit gratuitement Cet ebook a été mis en ligne par Edition999 © Michel CANAL, 2018 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de cet ebook. Edition999 présente ce manuscrit gratuitement Préambule Cet écrit a pour objectif de développer, plus longuement, le thème traité succinctement dans le cadre du concours de nouvelles organisé par monBestSeller (avec un nombre maximum imposé de caractères) : « Sous les pavés, quelle plage ? ». En cette année de cinquantième anniversaire, assistera-t-on à un « Bis repetita de Mai 68 » en mai 2018, ou seulement à sa parodie ? Le Président Jupitérien Emmanuel Macron, « Napoléon des temps modernes » et son gouvernement pourront-ils mener les réformes engagées à leur terme ? Ou devront-ils renoncer si les forces d’opposition de la gauche parviennent, dans une convergence des luttes et des mécontentements, à mobiliser une marée populaire dont l’ampleur pourrait paralyser l’économie du pays ? * Edition999 présente ce manuscrit gratuitement L’évolution d’un mouvement étudiant début 1968 à la faculté de Nanterre, avec l’émergence de groupes d’extrême gauche prônant la révolte contre l’institution universitaire considérée comme un rouage de la société capitaliste, avait donné lieu, en mai, à une insurrection généralisée. A la fois universitaire, sociale et politique, elle avait mis le pouvoir exécutif en péril. C’est par un regain d’autorité conforme à son personnage que le général de Gaulle rétablit la situation. L’objectif des attentes de la société fut cependant atteint : les événements de « Mai 68 » s’avérèrent être un formidable accélérateur de mutations sociales et sociétales. Cinquante ans plus tard, un mouvement de contestation étudiant est à l’oeuvre depuis le mois de février, occupant des sites universitaires, empêchant la tenue des cours et des examens, des groupuscules anarchistes « s’invitent » dans les manifestations pour « casser du flic » et s’en prendre aux symboles du capitalisme. Les conditions pour une insurrection de même ampleur semblent réunies, tant l’accumulation de mouvements sociaux simultanés est spectaculaire. Les faits donneront-ils raison à ce qu’écrivit Thucydide (Grec Athénien, historien et homme politique - 460-400 av. J.C.) : « L’histoire est un perpétuel recommencement », dans l’Histoire de la guerre du Péloponnèse ? Si en mai 68, on pouvait lire : « Sous les pavés, la plage ! », on peut en mai 2018, formuler le même slogan sous forme d’interrogation : « Sous les pavés, quelle plage ? » Assistera-t-on à un « Bis repetita de Mai 68 » en mai 2018, ou seulement à sa parodie ? Le contexte de mai 2018 est-il comparable à celui de 1968 ? Le contexte de Mai 68 vu par un témoin baby boomer Edition999 présente ce manuscrit gratuitement En mai 1968 Michel, citoyen « lambda », fut surpris par la déferlante insurrectionnelle, et témoin des effets de la grève générale, dont la conséquence la plus visible fut la pénurie de carburant. Eduqué avec la notion de civisme impliquant l’obéissance et le respect dus — naturellement — aux personnes dépositaires de l’autorité, son quotidien avait été celui d’un jeune d’une petite ville de province qui goûtait à la paix retrouvée, à la stabilité politique, aux fruits de l’expansion économique, à l’amélioration progressive du niveau de vie, prémices de la « société de consommation ». Michel admettait comme allant de soi qu’il y ait et qu’il y aurait toujours des riches et des moins riches, que tous les jeunes n’ont pas vocation à faire des études supérieures, que ceux qui n’en ont pas les moyens ou l’aptitude s’orientent vers l’enseignement technique ou se résignent à l’apprentissage d’un métier manuel, qu’il appartient à chacun de s’affirmer par le travail et ses capacités. Quelle fut sa perception des évènements ? Il était élève dans une école militaire du sud de la France lorsque le 3 mai, les informations diffusées par les ondes radio annoncèrent qu’une intervention policière musclée avait évacué la Sorbonne, où s’étaient repliés des centaines d’étudiants contestataires. Dès lors, la gravité de la situation insurrectionnelle fut suivie au jour le jour. Michel s’octroyait (dans l’anonymat) un bain de foule en ville entre la fin des cours et l’heure du dîner, pour prendre le pouls et informer ses camarades. Les manifestations, de pure forme et pacifistes à Montpellier — au retour de la plage —, ne ressemblaient en rien aux violences de la capitale, dont les scènes de guerre civile s’apparentaient aux émeutes du XIXe siècle qui avaient contraint deux rois à abdiquer et à s’exiler. Dès le 13 mai, la plus grande grève générale de la Ve République mobilisait un million de manifestants à Paris, dix millions de salariés du public et du privé occupaient les sites, bloquant l’économie du pays. Edition999 présente ce manuscrit gratuitement Le 24 mai, le général de Gaulle s’adressa au pays par une allocution radiodiffusée (la télévision étant en grève) annoncée depuis plusieurs jours. Il présenta les événements universitaires puis sociaux en cours, comme l’expression d’une mutation de société nécessitant de profondes réformes. Pour les mener à bien, notamment celle de l’Université, il demanda aux Français de lui confier un mandat par voie de référendum, dont le résultat déciderait de son maintien au pouvoir, ou de son départ. Le 27 mai, le Premier ministre (Georges Pompidou) crut bon de négocier avec les syndicats (entretiens de Grenelle). Les promesses d’avancées sociales furent rejetées par la base. Le 28 mai, l’opposition, par la voix de François Mitterrand, président de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, alla jusqu’à réclamer le départ du général de Gaulle, proposant, en attendant l’élection d’un nouveau président (lui-même se portant candidat), la constitution d’un gouvernement provisoire sous la présidence de Pierre Mendès France. Le parti communiste, quant à lui, préconisait la formation d’un gouvernement populaire. Nous sûmes que le 30, le général de Gaulle avait réuni le Conseil des ministres et qu’il s’adresserait au pays à 16 heures 30 (pour permettre à la manifestation organisée par la majorité silencieuse qui lui était favorable de se dérouler). A 16 heures 30, toute la classe était regroupée avec le professeur autour d’un poste radio à transistors pour écouter l’allocution radiodiffusée du général de Gaulle qui, sur un ton de commandement accueilli comme — l’autorité du chef enfin effective —, rappelait qu’il était le détenteur de la légitimité nationale, rejetait les demandes de l’opposition concernant sa démission et la révocation du Premier ministre, annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale élue en mars 1967. Quelques passages permettaient de retrouver la stature de l’homme de l’appel du 18 juin 1940 : « (…) étant le détenteur de la légitimité nationale et républicaine, j’ai envisagé, depuis vingt quatre heures, toutes les éventualités, sans Edition999 présente ce manuscrit gratuitement exception, qui me permettraient de la maintenir. (…) Dans les circonstances présentes, je ne me retirerai pas. J’ai un mandat du peuple, je le remplirai. Je ne changerai pas le Premier ministre (…) Il me proposera les changements qui lui paraîtront utiles dans la composition du gouvernement. Je dissous aujourd’hui l’Assemblée nationale. » ; « (…) à moins qu’on entende bâillonner le peuple français tout entier en l’empêchant de s’exprimer en même temps qu’on l’empêche de vivre, par les mêmes moyens qu’on empêche les étudiants d’étudier, les enseignants d’enseigner, les travailleurs de travailler. Ces moyens, ce sont l’intimidation, l’intoxication et la tyrannie exercés par des groupes organisés (…) et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s’il a déjà des rivaux à cet égard. » ; « (…) La France, en effet, est menacée de dictature. » ; « (…) Et bien non, la République n’abdiquera pas. Le peuple se ressaisira. Le progrès, l’indépendance et la paix l’emporteront avec la liberté. » L’appel à l’action civique pour aider le gouvernement fut entendu. A l’appel des fidèles du Général et des organisations qui le soutenaient, plusieurs centaines de milliers de personnes défilèrent sur les Champs- Elysées dès la fin de son allocution, marquant la reconquête de la rue par les gaullistes. Quel regard porte-t-il aujourd’hui ? Aujourd’hui bon connaisseur de l’Histoire de son pays, Michel peut se livrer à une analyse plus pertinente. En 1968, la paix retrouvée, le pays s’était reconstruit, modernisé. Les effets du cercle vertueux des « Trente glorieuses » se ressentaient dans la santé économique et financière, le développement industriel, le plein emploi, l’émergence d’une classe moyenne. La France connaissait une croissance industrielle moyenne de 5,3% par an depuis 1949 (qui se poursuivra jusqu’en 1974), facilitée par un accès à l’énergie à bas coût et le rattrapage technologique. Durant la période de reconstruction, le temps n’avait pas été aux constructions pharaoniques, mais aux initiatives pour préparer l’avenir : Edition999 présente ce manuscrit gratuitement — le plus grand télescope d’Europe occidentale fut inauguré en 1958 à Saint-Michel-de-Provence ; — le paquebot France fit sa première traversée de l’Atlantique en 1960 ; — le tunnel du Mont-Blanc (11,6 km entre Chamonix et Courmayeur en Italie) fut achevé en 1965 ; — si 1969 uploads/Geographie/ macron-napoleon-des-temps-modernes-format-a4-edition999-michel-canal.pdf
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- Publié le Jan 30, 2022
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