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Les poèmes utilisés par Nepomuceno Désirs d’hiver (Maurice Maeterlinck) 1 Je pl

Les poèmes utilisés par Nepomuceno Désirs d’hiver (Maurice Maeterlinck) 1 Je pleure les lèvres fanées 9 Observent en mon âme lasse Où les baisers ne sont pas nés Les yeux ternis dans le passé, Et les désirs abandonnés Tout le sang autrefois versé Sous les tristesses moissonnées. Des agneaux mourants sur la glace. 5 Toujours la pluie à l'horizon ! 13 Seule la lune éclaire enfin Toujours la neige sur les grèves, De sa tristesse monotone Tandis qu'au seuil clos de mes rêves, Où gèle l'herbe de l'automne, Des loups couchés sur le gazon Mes désirs malades de faim. Oraison (Maurice Maeterlinck) 1 Vous savez, Seigneur, ma misère ! Voyez ce que je vous apporte : Des fleurs mauvaises de la terre 9 Ouvrez-moi, Seigneur, votre voie. Et du soleil sur une morte. Éclairez-y mon âme lasse, Car la tristesse de ma joie 5 Voyez aussi ma lassitude, Semble de l’herbe sous la glace. La lune éteinte et l’aube noire ; Et fécondez ma solitude En l’arrosant de votre gloire. Le miroir d’or (Henry Piazza) 1 La mer ne garde qu’un instant 9 Et les yeux mêmes – quel remord ! Le ciel changeant que s’y reflète Ne peuvent fixer pour la vie Le mirage passe inconstant, Les traits aimés lorsque la mort Comme la muette. Nous l’a ravie 5 Vite oublié, le froid miroir 13 Je suis pourtant un miroir d’or Ne sait pas conserver l’image Dont la vision est fidèle De la beauté dont il pu voir C’est mon cœur qui toujours encore Son cher visage Se souvient d’elle Les Yeux élus (Henry Piazza) 1 Certains yeux ont pour d’autres yeux Une nostalgique attirance Frères par la même souffrance 9 Que de regards mystérieux Ces yeux se devinent entre eux Croisés sur la route suivie Tous ceux que j’aimai dans la vie 5 Ils cachent un même secret Avaient ces yeux élus… Ces yeux Ils subirent les mêmes charmes Ils ont pleuré les mêmes larmes Ils mourront des mêmes regrets Au jardin des rêves (Henry Piazza) 1 Dans le jardin fleuri des rêves J’ai mené quand j’étais enfant Mon espoir frais et triomphant Mais où sont les lointaines grèves 11 Et voici qu'au jardin des rêves Du beau jardin Fleuri des rêves ? Que la vie, hélas, saccagea, Triste et seul je mène, déjà, 6 Plus tard dans le jardin des rêves Mes regrets qui pleurent sans trêves J'ai conduit mon amour naissant, La mort du beau jardin des rêves Mon tender amour adolescent. Que les heures douces sont brèves Dans le jardin fleuri des rêves… . Il flotte dans l’air (Henry Piazza) 1 Il flotte dans l’air des couleurs délicatement nuancés, Qui semblent être les pensées 13 Il flotte dans l’air des aveux des fleurs. si troublants, si pleins de mysteres… que les bouches préfèrent taire 5 Il flotte dans l’air des chansons leur voeux. d’un charme si discret, si tendre... que l’âme seule peut entendre 17 Il flotte dans l’air des douleurs leurs sons… que ne consolera personne, qui font mourir sans qu’on soupçonne 9 Il flotte dans l’air des parfums vos pleurs doux comme des flammes de cierge, purs comme des baisers de vierge défunts… Aime-moi (Emilie Arnal) 1 Aime-moi puisque m'importe Tout ce qui te charmera, Ma main ouvrira ta porte 13 Prends-moi dans tes mains puissantes Au rêve qui te plaira. Mêle mon souffle et le tien, Puis, va ! ...Je veux que tu sentes 5 J’aimerai tout de ta vie, Tout ce que vivre contient. Tes amitiés, tes amours, Ta sagesse, ta folie, D'ombre même de tes jours. 17 Va ! Je sais qu'au bout du monde Le désir poignant et doux 9 Je voudrais que ma tendresse Que mon cœur au tien répond Loin d'arrêter ton essor Fera ployer tes genoux. Par un nœud dur qui te blesse Se rendit plus libre et fort. Le Miracle de la semence – Le Semeur (Jacques d’Avray) 1 « Ô vous, les vieux planteurs ! On vous dit de semer, Et vous semez… pour qui ? – Dites-moi – Vous semez ?... 3 Certes, ce n’est pas pour vous, car les arbres sont longs À venir, à pousser… et les semeurs s’en vont, 5 Pour d’autres vous plantez, pour protéger les jours Des enfants qui naîtront de nouvelles [sic.] amours…` 7 Je me révolte, moi ! Je ne fais pas si vile ! Je n’ai jamais trouvé des arbres qui m’abritent 8 Mon avenir n’est pas, Ma vie est son passé… J’ai pleuré, vous savez… Ô ce que j’ai pleuré ! 1 J’ai souffert, bien souffert, j’ai trop, j’ai trop souffert. 0 J’ai la mort dans mon cœur, dans mon sang vit l’enfer !... 1 2 Le sillon est tout fait et mon semoir est là : L’arbre y serait un jour… moi, je n’y serais pas. 1 4 Je sèmerai la vie, en lâchant la semence, Et, comblé le sillon, percerait la souffrance… 1 6 Je ne sèmerai pas… » Il jette son semoir, Les seminules [sic.] d’or s’éparpillent aux vents… Les rides de son front voulaient dire : En avant ! Il partira ce soir… Le Miracle de la semence – L’ancien (Jacques d’Avray) 1 Tu as tort. C'est bien vrai que, Cet arbre planté, Tu n'aurais pu jouir de son ombre bénie… Écoute. Comme toi, j’ai souffert dans la vie, Plus que toi j'ai souffert, plus que toi j'ai pleuré… 5 Au bord Des sillons noir, Je criais ma révolte, et la haine, assassine, Empoisonné mon sang, siégeait dans ma poitrine… Je rejetais ma bèche et mon semoir… 9 C’était mon droit – pensait-je - : et dans quel avenir Allais -je voir sombrer ma sombre destinée ? L’enfant, mon seul enfant, gloire et bonheur d’emblée La guerre l’avait pris… Je l’avais vu partir… 1 3 Le temps fuit, le tems court… Je travaille, j’endure, et mon espoir s’attarde À le croire sauvé !... Mais les ans me poignardent : Je n’ose que me plaindre… et le plains chaque jour… 1 7 Et je pleurais tant tôt… Bref, j’ai plongé ma main dans la semaille… Quelques ans sont passés… Mais… Regarde sa taille : L’arbre est là, grand branchu, campé sur le coteau ! Le Miracle de la Semence – Le Cavalier (Jacques d’Avray) 1 Un pauvre cavalier, par la plaine, 9 Il traverse les landes désertes, Que le soleil brûlant enveloppe, Il perd son sang, son sang et sa vie… Un pauvre cavalier, par la plaine, Il traverse les landes désertes, Galope, galope, galope… Pour voir son père et sa patrie. 5 Sa cocarde tombe, et son épée, 13 Et sous la touffe, aux fleurs repoussées, Noircie et dégaine, cabriole… Il sourit aux malheurs de naguère. Sa cocarde tombe, et son épée Et sous la touffe, aux fleurs repoussées, Danse, danse la farandole…. Il s’endort au cou de son père… Le Miracle de la Semence – La Semence (Jacques d’Avray) 1 Torturé par l’espoir, qui survit à lui-même, Le semeur entendit quelqu’un lui dire -- Sème ! L’air se trouble, le ciel se voile, le vent vole, La poussière bondit, les feuilles caracolent 5 Et sur le sillon trouble, aux lèvres échancrées, Descend du tourbillon la semence dorée. Le caprice devin, l’a pensé… De ses yeux, Le semeur croit saisir la volonté des cieux… 9 Son orgueil disparaît et sa colère, vaine, Se calme, en contemplant la minuscule graine. Il voit venir sa fin, plus fatale et plus proche, Il s’oublie un moment, pour penser à ses proches. 1 3 Il sent son cœur parler et ses lèvres se taire… Et la semence est là qui perle sur la terre Il la prend, et la pose – en tombant à genoux- Comme dans son écrin l’on mettrait un bijou… 1 7 La berce de son chant et de son pleur l’arrose Elle germe… et se fait l’arbre… et l’arbre grandit… Pour ombrager le vieux, qui – rayonnant ! – repose, Ayant pu par son âme atteindre – L’INFINI. Les Poèmes utilisés par Braga Déclaration (Lafayette Egydio) 1 J'aime tes lèvres roses Comme les roses Et tes beaux cheveux noirs 4 Comme les soirs Sans voiles 14 Il faut pour le bonheur Où tes yeux De nos deux cœurs Brillent comme deux étoiles. Dans un seul nid d'amours 17 Etre toujours... 8 Ta voix si douce et tendre, De même, J'aime l'entendre, Un seul mot suffit pour dire : Lorsque causant tous deux, Je t’aime ! 1 1 Je vois aux cieux Le jour qui sourit Tout joyeux à notre amour. Sérénade Lointaine (Daniel Gaiffe) 1 Que ta sérénade est douce et jolie 9 En longs soupirs, puis en confus murmure Dans le soir étoilé, Elle passe dans l'air que pénétrante est la mélancolie Et près de moi, palpite la nature Dans son aveu voilé ! a ton chant triste et clair ! 5 Ô laisse voler dans l'ombre indécise 13 Ô redis toujours, et berce sans cesse Où se noye le jour Tout mon être charmé Ta chanson qui tremble uploads/Geographie/ les-poe-mes.pdf