Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Les névroses : les âme
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Les névroses : les âmes, les luxures, les refuges, les spectres, les ténèbres / Maurice Rollinat ; avec un portr. de [...] Rollinat, Maurice (1846-1903). Auteur du texte. Les névroses : les âmes, les luxures, les refuges, les spectres, les ténèbres / Maurice Rollinat ; avec un portr. de l'auteur par F. Desmoulin. 1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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LES NÉVROSES PARIS TYPOGRAPHIE GEORGES CHAMEROT 19, rue des Saints-Pores, 19 MAURICE ROLLINAT LES NÉVROSES LES AMES LES LUXURES LES REFUGES LES SPECTRES LES TÉNÈBRES AVEC. UN PORTRAIT DR L'AUTEUR PAR F. DESMOULIN Pntrodini dixi Pater meus es; Mator men et soror men, vermibus. y Jnn. SIXIÈME MILLE PARIS V G. CHARPENTIER ET CI-, ÉDITEURS 13, HUE DB ORBNBI.LU. 13 188ti Tous droits roiervé». MEMENTO QUIA PULVIS ES Crachant au monde qu'il effleure Sa bourdonnante vanité, L'homme est un moucheron d'une heure Qui veut pomper l'éternité. C'est un corps jouisseur qui souffre, Un esprit ailé qui se tord C'est le brin d'herbe au bord du gouffre, Avant la Mort. Puis, la main froide et violette, il pince et ramène ses draps, Sans pouvoir dire qu'il halète, Étreint par d'invisibles bras. Et dans son cœur qui s' en ténèbre, Il entend siffler lercmord Comme une vipère funèbre, Pendant la Mort. Enfin, l'homtue se décompose, S'émiette et se consume tout Le vent déterre cette chose Et l'éparpillé on ne sait où. Et le dérisoire fantôme, L'oubli vient, s'accroupit et dort Sur celle mémoire d'atome, Aprés la Morll LES AMES LES AMES LE FANTOME DU CRIME A Edmond Haraucourt. La mauvaise pensée arrive dans mon âme En tous lieux, à toute heure, au fort de mes travail r.. la j'ai beau m'épurer dans un rigoureux blâme Pour tout ce que le Mal insuffle à nos cerveaux, La mauvaise pensée arrive dans mon âme. J'écoute malgré moi les notes infernales Qui vibrent dans mon cœur où Satan vient cogner, Et bien que j'aie horreur des viles saturnales Dont l'ombre seulement suffit pour m'indigner, J'écoute malgré moi les notes infernales. Mon crâne est un cachot plein d'horribles bouffées Le fantôme du crime à travers ma raison Y rude, pénétrant comme un regard de fées. Faut-il que ma vertn s'abreuve de poison! Mon crâne est un cachot plein d'horribles bouffées. Le meurtre, le viol, le vol, le parricide Passent dans mon esprit comme un farouche éclair, Et quoique pour le Bien toujours je me décide, Je frémis en voyant ramper dans mon enfer Le meurtre, le viol, le vol, le parricide. Et pourtant l'assassin à mes yeux est vipère; Je fuis le moindre escroc comme un pestiféré Et je maudis le fils qui poignarde son père. Souvent, le meurtre parle à mon cœur effaré, Et pourtant l'assassin à mes yeux est vipère. Je plains sincèrement la flle violée. Et je la vengerais si j'en avais le droit; Mais par d'impurs désirs mon âme harcelée Pour séduire une enfant cherche un moyen adroit Je plains sincèrement la fille violve Le Mal frappe sur moi comme un Ilot sur la grève Il accourt, lèche et fuit, sans laisser de limon, Mais je conserve, hélas! le souvenir du rêve Où j'ai failli saigner sous l'ongle d'un démon. Le Mal frappe sur moi comme un flot sur la grève. Satan dans la géhenne où tes victimes brûlent, Tu convoites un coeur qui n'est pas né pour toi; Souverain d'un empire où les peuples pullulent, Qu'as-tu besoin encor d'un juste sous ton toit, Satan! roi des enfers où tous les damnés brûlent? 0 toi! Cause première à qui l'effet remonte, Aux yeux de Lucifer voile mon liane si nu 1 Et dans l'affreux danger qui parfois me démonte, Je me sentirai fort si je suis soutenu Par toi, Cause première à qui l'ctfet remonte! L'homme est donc bien pervers, on le ciel bien fûroce! Pourquoi l'instinct du mal est-il si fort en nous, Que notre volonté subit son joug atroce A l'heure où la prière rcornhc nos genoux?. L'homme est donc bien pervers, ou le ciel bien fbroce I LA CONSCIENCE La Conscience voit dans nous Comme le chat dans les ténèbres. Tous 1 les obscurs et les célèbres, L'impie et le moine à genoux, Nous cachons en vain nos dessous A ses regards froids et funèbres La Conscience voit dans nous Comme le chat dans les ténèbres. Tant que l'Esprit n'est pas dissous, Et que le sang bat les vertèbres, Elle décliiffre nus Algèbres, Et plonge au fond de nos remous. La Conscience voit dans nous LES FRISSONS A Albert Wolff. De la tourterelle au crapaud, Do la chevelure au drapeau, A fleur d'eau comme à fleur de peau Les frissons courent: Les uns furtifs et passagers, Imperceptibles ou légers, Et d'autres lourds et prolongés Qui vous labourent. Le vent par les temps bruns ou clairs Engendre des frissons amers Qu'il fait passer du fond des mers Au bout des voiles; Et tout frissonne, terre et cieux, L'homme triste et l'enfan» joyeux, Et les pucelles dont les yeux Sont dee étoiles 1 Ils rendent plus doux, plus tremblés Les aveux des amants troublés Ils s'éparpillent dans les blés Et les ramures; Ils vont orageux ou follets De la montagne aux ruisselets, Et sont les frères des rellets Et des murmures. Dans la femme où nous entassons Tant d'amour et tant de soupçons, Dans la femme tout est frissons L'âme et la robe! Oh! celui qu'on voudrait saisir! Mais à peine au gré du désir A-t-il évoqué le plaisir, Qu'il se dérobe 1 II en est un pur et calmant, C'est le frisson du dévoQment Par qui l'âme est secrètement Récompensée Un frisson gai natt de l'espoir, Un frisson grave du devoir; Mais la Peur est le frisson noir Uo la pensée. La Peur qui met dans les chemins Des personnages surhumains, La Peur aux invisibles mains Qui revêt l'arbre D'une carcasse ou d'un linceul Qui fait trembler comme un aieul Et qui vous rend, quand on est seul, Blanc comme un marbre. D'où vient que parfois, tout à coup, L'angoisse te serre le cou ? Quel problème insoluble et fou Te bouleverse, Toi que la science a jauni, Vicil alhée âpre et racorni? « C'est le frisson de l'Infini Qui me traverse! » Le strident quintessencié, Edgar Poe, net comme l'acier, Dégage un frisson de sorcier Qui vous envoûte Delacroix donne à ce qu'il peint Un frisson d'if et de sapin, Et la musique de Chopin Frissonne toute. Les anémiques, les fiévreux, Et les poitrinaires cireux, Automates cadavéreux A la voix trouble, Tous attendent avec effroi Le retour de ce frisson froid Et monotone qui décroît Et qui redouble. Ils font grelotter sans répit La Misère au front décrépit, Celle qui rôde et se tapit Blafarde et maigre, Sans gîte et n'ayant pour l'hiver Qu'un pauvre petit clidle vert Qui se tortille comme un ver Sous la bise aigre. Frisson de vie et de uploads/Geographie/ les-nevroses-les-ames-rollinat-maurice-bpt6k107923q.pdf
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- Publié le Mai 06, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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