Rossignol, Jean-Pierre (1803-1893). Les métaux dans l'antiquité : origines reli

Rossignol, Jean-Pierre (1803-1893). Les métaux dans l'antiquité : origines religieuses de la métallurgie, ou les Dieux de la Samothrace représentés comme métallurges d'après l'histoire et la géographie ; De l'orichalque, histoire du cuivre et de ses alliages.... 1863. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LES MÉTAUX DANS I/ANTIQUITÉ ORIGINES RELIGIEUSES ' DE LA MÉTALLURGIE OULESDIEUXDE LA SAMOTHRACE REPRESENTES COMME MÉTALLURGES D'APRÈSL'HISTOIREET LA GÉOGRAPHIE DE L'ORICHALQUE HISTOIRE DU CUIVRE ET DE SESALLIAGES SUIVIE D'UNAPPENDICE SUR LES SUBSTANCES APPELÉES ELECTRE PAR J. P. ROSSIGNOL MEM11IIE DE I,'l2liSTITUT PROFESSEUR DE LITTÉRATURE "GRECQUE AU COLLEGE DE FRASCE PARIS AUGUSTE DURAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE DES GRÈS, M0 7 1863 LES METAUX DANS L'ANTIQUITE PARIS.— IMPRIMERIE' DE CH. LAHURE Rue de Fleurus, 9 LES MÉTAUX DANS L'ANTIQUITÉ } ORIGINES RELIGIEUSES DE LA MÉTALLURGIE OU LESDIEUXDE LA SAMOTHRACE REPRÉSENTÉS COMME METALLURGES D'APRÈS T.'mSTOIREET LA GÉOGRAPHIE DE L'ORICHALQUE HISTOIRE DU CUIVRE ET DE SESALLIAGES SUIVIED'UN APPENDICE SUR LES SUBSTANCES APPELÉESELECTRE PAR J. P. ROSSIGNOL MEMBRE DE I.'lXSTITUT PROFESSEUR DE LITTERATURE GRECQUE AUCOLLEGE DE FRANCE PARIS AUGUSTE DURAND, LIBRAmE-ÉDITEUR RUE DRS GRÈS, S" JL^, 1863 DES ORIGINES RELIGIEUSES DE LA MÉTALLURGIE ou LES DIEUX DE LA SAMOTHRAGE LES DACTYLES, LES CABIRES LES CORYBANTES, LES CURETES ET LES TELCHINES REPRÉSENTÉS COMMEDES METALLURGES D'APRÈS L'HISTOIRE ET LA GÉOGRAPHIE AVANT-PROPOS. Lorsque je publiai mon Traité sur torichalque, j'avais déjà le dessein de le faire précéder des ori- gines religieuses de la métallurgie. Les deux sujets, en effet, ainsi rapprochés, se préparaient et se com- plétaient j mais le dernier me parut encore embar- rassé de tant de difficultés, que je dus en ajourner la publication. Toutefois, je puis dire que de prime abord j'avais été frappé de celte particularité remar- quable , que tous les pays fréquentés de nos Génies métallurges étaient des pays féconds en métaux; je puis dire aussi que, presque en même temps, je dis- tinguais dans la digression théologique de Strabon le problème que l'antiquité nous a laissé à résoudre. C'est la lumière qui a éclairé ma route, et qui m'a découvert, je l'espère, la vérité. Sans cela, je me se- rais bien gardé de m'engager en un pareil sujet, sur- tout pour y suivre l'exemple de mes devanciers. Je n'ai jamais été homme à ramasser de l'érudition pour préparer des matériaux à celui qui les saurait mettre _ 4 — en oeuvre, et je ne me suis jamais senti le goût des systèmes où l'imagination remplace la raison, et où les hypothèses tiennent lieu des faits. Comme j'expose dans une courte introduction par quel ordre et quel développement d'idées je suis arrivé à ce que j'appelle ma découverte, en réduisant le mot à son sens le plus modeste, je m'occuperai ici à signa- ler quelques-unes des conséquences qui ressortent de mon travail. Ce sujet, en effet, est très-complexe et touche aux points les plus divers et les plus importants. Il re- monte jusqu'au berceau de la civilisation, puisqu'il traite de la découverte des métaux, l'instrument le plus actif et peut-être la cause première de la civilisa- tion. Il remonte à l'origine des arts plastiques, puis- que les métaux dont il s'occupe ne sont pas seule- ment travaillés par l'industrie, mais encore mis en oeuvre par la main de l'artiste. Il intéresse surtout, et c'est là sa plus haute importance, l'histoire des reli- gions antiques, en nous révélant dans le sanctuaire de la Samothrace une institution de mystères fondée sur la métallurgie, et en nous montrant comme déri- vés de la même source les mvstères fondés sur la découverte du blé et sur celle du vin. Il éclaire aussi d'une lumière inattendue l'histoire métallurgique de plusieurs contrées de la Grèce, et rattache ces peu- ples, par les rapports qu'ils eurent avec les Génies métallurges, à la religion du sanctuaire commun, Enfin , il proclame un des premiers cette leçon de sagesse et de bonne philosophie que nous donnent les plus antiques traditions; toutes s'accordent, en effet, à rapporter à la Divinité les origines mystérieuses ainsi que les grandes découvertes qui sont le fonde- ment de la vie sociale : la création de l'homme, l'in- vention du langage, la découverte des métaux, du blé et de la vigne. C'est là qu'aboutissent aussi tous les efforts de la raison, même de celle qui voudrait se pouvoir passer de Dieu. Je veux encore aller au-devant d'une fausse opi- nion que l'on se pourrait faire de la nature de mon travail. En supposant que je n'aie point été assez heureux pour résoudre la question, serait-il possible de la reprendre dans un sens différent et de l'envisa- ger sous une nouvelle face? Je réponds non, sans hésiter. Il ne sera possible désormais de traiter ce su- jet qu'en se plaçant sur le terrain où je me suis établi moi-même, car ce terrain m'a été imposé par l'étude générale des faits et par les nécessités du sujet. Si l'on a bâti jusqu'ici tant de chimériques hypo- thèses, qui pouvaient être renversées au même titre qu'elles avaient été élevées, c'est qu'on ne s'est ap- puyé que sur un petit nombre de faits, et que l'on ne s'est nullement préoccupé du problème que nous a légué l'antiquité, problème dont l'existence même n'a point été soupçonnée. Sans doute la haute antiquité sut à quoi s'en tenir sur la nature et sur le rôle de nos métallurges; mais avec le temps cette notion s'obscurcit, et déjà les écrivains consultés par Strabon en étaient à soutenir, les uns que ces personnages composaient une même — 6 — famille, les autres qu'ils étaient parents entre eux, et séparés seulement par de légères différences. Il s'agissait donc, en tenant compte du jugement de ces écrivains, de retrouver le caractère essentiel et véritable de nos métallurges. Voilà le problème qui nous a été transmis et que nous avons essayé de résoudre, mais dont on devra, dans tous les cas, res- pecter dorénavant les termes. Et il ne faudrait pas maintenant s'étonner de voir l'antiquité posséder d'abord de telles vérités, les perdre ensuite, et ne savoir plus les découvrir de nouveau. La religion grecque manqua toujours d'un centre d'unité, parce qu'elle n'eut jamais ni supré- matie ni livres canoniques; et parla le dogme, aban- donné aux interprétations individuelles, s'éloigna de plus en plus de son vrai sens et finit par devenir tout à fait inintelligible. C'est à la critique moderne à retrouver ces tradi- tions primitives, en y appliquant son investigation méthodique et sa patiente sagacité. Il y a sous ces fouilles d'une nouvelle espèce toute une histoire à découvrir, qui sera le préambule des histoires ordi- naires, et qui, après nous avoir restitué les titres et les archives de la civilisation , nous permettra de re- monter de cette civilisation rudimentaire jusqu'à la vie agreste et sauvage et de toucher ainsi au début de l'humanité. C'est là une grande et belle étude à faire, et d'où pourrait sortir pour l'histoire morale un tableau digne de rappeler celui que nous avons de l'histoire phy- — 7 — sique : le uploads/Geographie/ les-metaux-dans-l-x27-antiquite.pdf

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