Carrières Le télétravail nuit-il à l’avancement? Nos offres d’emploi  ●●● PAGE

Carrières Le télétravail nuit-il à l’avancement? Nos offres d’emploi  ●●● PAGES 15-17 Genève Thierry Apothéloz a une feuille de route pour la culture de son canton  ●●● PAGE 21 Sport Les stars du football imaginent de nouvelles manières de changer de club  ●●● PAGE 3 «Le Temps» à vélo Moillesulaz, entre Suisse et France, un mystère à la lisière de deux mondes  ●●● PAGE 22 Avenue du Bouchet 2 1209 Genève Tél + 41 22 575 80 50 www.letempsarchives.ch Collections historiques intégrales: Journal de Genève, Gazette de Lausanne et Le Nouveau Quotidien. SERVICE ABONNÉS: www.letemps.ch/abos Tél. 0848 48 48 05 (tarif normal) INDEX Avis de décès............................18 Convois funèbres . ................18 Fonds��������������������������������������10, 12 Bourses et changes............12 Toute la météo........................12 J.A. 1209 Genève / www.letemps.ch 7 7 1 4 2 3 3 9 6 0 0 1 9 5 0 0 3 5 LE TEMPS VENDREDI 3 SEPTEMBRE 2021 / N° 7110 CHF 3.80 / France € 3.50 Theodorakis, une dernière danse DISPARITION L’œuvre de Mikis Theodorakis ne se résumait certes pas au sirtaki de «Zorba le Grec» (en 1964, ci-dessus, avec Anthony Quinn et Alan Bates), mais c’est bien avec cet air contagieux qu’il a captivé le monde. Il est mort hier à Athènes, à l’âge de 96 ans. Un des derniers héros grecs s’en est allé. (FILMPUBLICITYARCHIVE) MICHEL GUILLAUME t @mfguillaume C’était en 2019, l’année des dernières élections fédérales. Durant sa prési- dence de la Confédération, Ueli Mau- rer avait célébré la Suisse, «ce modèle de réussite dont le système de démo- cratie directe permet à ses citoyens de décider eux-mêmes de leur des- tin». Un précieux héritage à préser- ver, constitué de «liberté, sécurité, indépendance et autodétermination». C’était en 2019 toujours. A deux reprises à Berne, la place Fédérale est investie par plusieurs dizaines de mil- liers de personnes à l’occasion d’abord de la grève des femmes, puis de celle du climat et de ses sympathisants. La rue clame sa colère et siffle le Conseil fédéral autant que le parlement, ce qui se traduira par les vagues violette et verte lors des élections. Non, le système suisse n’est pas aussi parfait que le chantent les chantres de la démocratie directe. Ces der- nières années, toutes les réformes importantes se sont soldées par des fiascos retentissants, à commencer par celle des retraites et de la loi sur le CO2. Sans parler de l’Europe, où le Conseil fédéral s’est révélé incapable de moderniser la voie bila- térale avec l’UE, notre plus important partenaire éco- nomique. Politiquement, la Suisse est complète- ment bloquée. Dans ce contexte, l’appel à des panels citoyens – comme ce sera le cas à Genève ce mois – est une belle occa- sion de revivifier cette démocratie en panne. Les membres de ces conseils sont tirés au sort, puis sélectionnés de manière à ce qu’ils représentent toutes les couches de la population, ce qui n’est pas le cas au parlement puisque l’on estime par exemple qu’un siège zurichois au Conseil national coûte au mini- mum 150 000 francs en frais de campagne. Ils sont d’emblée débarrassés des deux fardeaux qui pèsent sur tout élu sous la Coupole: les carcans partisans et le souci de la réélection. Ils sont mieux à même d’esquisser des solutions à long terme. Dans l’interview qu’il accorde au Temps, le politologue de l’Université de Genève Nenad Stojanovic propose de remplacer les traditionnelles pro- cédures de consultation par ce genre de panels. Une piste à suivre tant cet exercice est aujourd’hui squatté par les partis et les lobbies. En amont du processus législatif, la Suisse pour- rait ainsi exploiter une nouvelle force citoyenne qui ne demande qu’à s’ex- primer. l l l PAGE 6 ÉDITORIAL Revivifier une démocratie en panne ●●● PAGES 20-21 ●●● PAGE 11 L’App Store s’assouplit (un peu) TECHNOLOGIE Confrontée à la grogne des développeurs, Apple facilitera les achats hors de son écosystème, là où elle ne touche pas de commissions DZ Un geste avant tout symbolique, qui ne devrait en aucune mesure bouleverser l’équilibre financier de la marque à la pomme Politiquement, la Suisse est bloquée «Nous pouvons enfin gérer notre pays» ●●● PAGE 5 AFGHANISTAN Zabihullah Mujahid est le porte-parole des talibans. Au «Ministère de l’information de l’émirat islamique» à Kaboul, il donne sa vision de la victoire DZ «Après vingt ans d’oppression, nous sommes indépendants», assène ce haut responsable du nouveau pouvoir afghan. Le besoin d’aide humanitaire est éludé DZ Cette assurance de vainqueur cache une réalité: les talibans doivent faire face à de nombreux défis, à commencer par la gestion d’un Etat plongé dans le chaos DZ Loin de croire à ces affirma- tions, une partie de la population afghane redoute le retour d’une guerre civile. D’autant que les talibans sont loin d’être unis Sur les étals britanniques, la peur du vide APPROVISIONNEMENT C’est une confluence d’événements qui énerve prodigieusement au Royaume-Uni: le Brexit et le covid ont combiné leurs effets pour complexifier l’acheminement de toute une série de produits. C’est principalement l’agroali- mentaire qui souffre: pendant des semaines, McDonald’s a peiné à livrer des milk-shakes par manque de lait, alors que son concurrent KFC a eu du mal à se fournir en viande de poulet. Le retour à une situation parfaite- ment normale prendra de longs mois, indiquent les analystes.  l l l PAGE 4 L’enjeu démographique, une urgence africaine La digitalisation détruit-elle des emplois? En matière de population, les chiffres parlent. Que nous disent-ils? En 2050, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, comptera 410 millions des 2,5 milliards d’Africains, contre 190 millions aujourd’hui. Les populations du Niger et du Mali vont également doubler, avec des répercussions importantes sur la demande sociale et l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). A force de projections chiffrées, la question démographique s’est imposée dans les agendas politiques, aux niveaux nationaux comme à l’échelle de l’Union africaine (UA), outre le programme d’action de la dernière Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), qui s’est tenue à Nairobi en 2019. Reste à la voir traitée pour ce qu’elle est vraiment: une urgence. Beaucoup reste à faire pour que l’Afrique achève sa transition démographique et en tire l’essor économique escompté. Au cours des trois prochaines décennies, la population en âge de travailler va augmenter de 200%, selon un rapport de Standard & Poors Global Ratings publié le 4 août dernier. Et ce, alors que l’inclusion des jeunes sur le marché du travail représente déjà un problème lancinant, sur fond de chômage, d’inégalités et de fragilités structurelles des économies. Selon les statistiques nationales du Nigeria, le chômage est passé de 22% à 33% entre fin 2019 et fin 2020, en raison de la pandémie. Le chômage des jeunes s’élevait à 53,4% en janvier 2021, contre 40,8% un an plus tôt. Ce manque de perspectives contribue à jeter sur les routes de la migration et dans les bras de groupes armés des centaines de jeunes chaque année. Une étude menée par l’UNFPA, le Peace Research Institute of Oslo (PRIO) et l’Ecole nationale de la statistique et de l’analyse économique (ENSAE) de Dakar a démontré le lien entre démographie et insécurité. Il en va de la stabilité des pays, notamment dans le Sahel central, où se joue une quadrature du cercle. Les Etats consacrent en effet une part importante de leurs dépenses à la sécurité, au détriment de la santé et de l’éducation. La confiance entre les Etats et les citoyens se dégrade, avec des franges de la population qui se sentent délaissées, faute d’accès aux services de base. Des jeunes s’enrôlent dans des groupes armés non pas par idéologie, mais pour gagner quelques poignées de nairas ou de francs CFA. Concrètement, l’expérience de ces cinq dernières années nous démontre qu’il faut faire passer à l’échelle les solutions ayant fait leurs preuves à un niveau régional ou local. L’initiative G8-Muskoka a vu les pays du G8 s’engager en 2010 à hauteur de 7,3 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir les cibles des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) portant sur la baisse de la mortalité maternelle, néonatale et infantile dans les pays en développement, et le meilleur accès au planning familial. Cherchant à changer les mentalités, Muskoka a notamment lancé en 2015 une série télévisée panafricaine, C’est la vie, diffusée sur TV5 Monde Afrique, Canal+ Afrique et 40 chaînes africaines, pour traiter de la polygamie, des grossesses rapprochées, des mariages d’enfant et autres pratiques néfastes. Un projet «sage-femme itinérante» a été lancé au Sénégal, une offre en soins obstétricaux et néonatals d’urgence en Guinée, ou encore la campagne «Zéro grossesse à l’école» en Côte d’Ivoire. Pour faire changer les mentalités, chaque effort compte. Il s’agit aussi bien de faire passer les messages sur l’espacement des naissances via les chefs religieux et traditionnels, comme l’UNFPA le fait par le biais du programme Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel, actif dans neuf pays, que de tendre la main à des jeunes prêts à changer la donne, comme le Réseau africain des adolescents et des jeunes. uploads/Geographie/ le-temps-2021-09-3.pdf

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