La France et ses immigrants L’Histoire n’a de sens que si elle favorise le vivr
La France et ses immigrants L’Histoire n’a de sens que si elle favorise le vivre ensemble Gaston Kelman Le thème central est de ce travail est L’immigration en France et ses implications sociales, economiques, civilisationnelles, etc. Le Petit Robert explique le mot Immigration, nom, feminin, paru en 1768 comme „Entrée dans un pays de personnes non autochtones qui viennent s’y établir, généralement pour y trouver un emploi. Immigration permanente et immigration temporaire. Courant, mouvement d’imigration”. Au cours des siècles, les conditions économiques difficiles et la politique dures de certains gouvernements ont engendré des migrations massives de Grecs, de Juifs, de tribus germaniques, de Turcs, de Russes, etc. „Entre 1821 et 1924, environ cinquante-cinq millions d'Européens ont émigré outre-mer, dont trente- quatre millions aux États-Unis. Les Occidentaux ont conquis et parfois exterminé d'autres peuples; ils ont exploré et colonisé des terres moins densément peuplées. L'exportation des personnes a peut être représenté la plus importante dimension de la montée en puissance de l'Occident entre le XVIe et le xxe siècle.” (Samuel P. Huntington.) L’immigration a toujours été mal vu. Sur les territoires de la France d’aujourd’hui se sont developpes des nombreuses migrations: celtiques (IIIe siècle av. J.-C.) et germaniques (IIIe - VIe siècle). La première immigration massive en France est considérée celle des Belges dans la seconde partie du XIXème siècle. Ils venaient travailler dans les filatures du Nord. Même s ils étaient des Wallons, considères gens de même culture ils n’étaient pas très biens accueillis. Les positions à leur égard ont changé au début du XXème siècle avec l’arrivée des immigrés italiens. Les Belges sont alors devenus de « bons immigrés ». Quant aux Italiens, ils ont été intégrés après avoir été inassimilables. Chaque vague, refait le même schéma. L’immigration italienne en France a constitué entre les années 1870 et la Première Guerre mondiale un facteur de flexibilisation du marché du travail dans certaines régions françaises parmi les plus actives économiquement (le midi méditerranéen, la région lyonnaise ou le bassin parisien...) et a apporté une contribution significative à l’activité économique de la période. Entre 1876-1914 le flux des émigrés italiens vers la France peut être estimé entre 1,6 et 1,7 millions. Les saisonniers italiens constituent la main d’œuvre docile et bon marché à l’agriculture, et aux entreprises du bâtiment et des travaux publics. Très présents également dans les secteurs de la métallurgie, du textile, de la chimie ou encore de l’automobile, les immigrés italiens apportent une importante contribution au développement industriel de plusieurs régions françaises. Prêts à accepter des rémunérations moindres et des conditions de travail et de vie plus rudes, les italiens sont perçus comme de concurrents par les salariés français. Les piqueteurs belges qui viennent louer leur service en France, Le Petit Journal, 1908 © Collection Kharbine-Tapabor (http://www.histoire-immigration.fr) Le plus ancien pays d’immigration en Europe, le phénomène a généré en France la séparation entre les Français et les étrangers = celui « qui est d’une autre nationalité ; qui est autre en parlant d’une nation », (Le Petit Robert). Une question s’est imposé : « Qu’est-ce qu’un Français; Par quel raisonnement une personne qui est française peut-elle le démontrer ? » (Patrick Weil). La nationalité, considérée comme un droit sous la révolution, défini le Français par le terme de « qualité de Français ». Au début du XIXème siècle ce mot défini le lien entre un Etat et sa population. Quatre éléments juridiques attribuent et transmettent la nationalité : 1. Le lieu de naissance – être né sur un territoire sur lequel l’Etat exerce sa souveraineté 2. Le lieu de filiation – nationalité transmise par un parent ou un ascendant 3. La résidence passée, présente, ou future a l’intérieur des frontières du pays 4. Le statut matrimonial – acquérir la nationalité du conjoint Les critères présentés conduisent à des « sélections » entre les Français et les étrangers situés dans la « zone libre » et en même temps donnent naissance à la question de la nationalité. Dans Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution Patrick Weil présente trois étapes significatives dans la constitution de la nationalité française. I. Le Code civil de 1803 déclare la nationalité comme un droit de la personne. Elle est attribuée à la naissance, ne se perd par le transfère de domicilie « se transmet comme le nom de famille » (Patrick Weil, p.16). « A ceux que la jurisprudence ne définit pas comme Français, aux étrangers donc, le roi a le pouvoir d’accorder des lettres de naturalité » (Patrick Weil, p.24). La « naissance sur le territoire » et « le lieu de filiation » permettent de déterminer la qualité de Français a condition que la résidence présente et surtout future soit fixée dans le royaume (= la naissance sur le sol de France – le critère dominant) En 1790 la nationalité est pour la première fois définie par la Constitution. La loi rétablit les descendants des protestants en leur droit d’être Français. La définition du Français entre dans la Constitution du 3 septembre 1791 « sont citoyens français ceux qui sont nés en France d’un père étranger, ont fixe leur résidence dans le royaume ; ceux qui, nés en pays étranger d’un père français, sont revenu s’établir en France et ont prêté le serment civique » (Patrick Weil, p. 28) II. La deuxième vague d'immigration commence à la fin de la première guerre mondiale et tient jusqu’au commencement de la seconde. A la fin du XIXème siècle La France est devenu le premier pays d’immigration en Europe. La population étrangère s’accroit sans que les enfants nés en France profitent du droit de nationalité. En 1803 le Code civil rétabli le pouvoir de l’Etat sur les étrangers. La nationalité sort de la Constitution. L’Assemblée nationale décide l’admission des étrangers après cinq ans de domicile et après avoir prêté « le serment civique » III. La troisième étape du développement de la nationalité française a lieu surtout après la Première Guerre mondiale. Par la loi de 1927 et la politique démographique imposée par la dépopulation la France « s’ouvre aux immigres qui le désirent, par la naturalisation ou le mariage« (Patrick Weil, p.17). „Si la démographie dicte le destin de l'histoire, les mouvements de population en sont le moteur” affirme Samuel P. Huntington dans Le Choc des civilisations. La loi du 22 juillet 1993 permet a un enfant étranger né en France d’être naturalisé à sa majorité( s”’il manifeste sa volonté”), une nouvelle loi rétablit le 16 mars 1998 l’acquisition automatique de la nationalité à sa majorité, renforçant ainsi le droit du sol auquel est associé une obligation de résidence sur le territoire français. Le 26 novembre 2003, la loi relative à l’immigration renforce également contre l’immigration clandestine et restreint au détriment des droits fondamentaux des étrangers (mauvais traitements, décès, état déplorable des centres de rétention et des zones d’attente, etc.), Pendant ce temps, l’immigration est traitée de plus en plus au niveau de l’Union européenne, qui adopte, tousours en 2003 une directive sur le regroupement familial et tente d’harmoniser les politiques d’immigration des pays membres. La directive 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 200353 fixe des normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile dans les États membres, tout en leur laissant une grande marge de manœuvre, tandis que l'externalisation de l'asile est à l'ordre du jour. Parallèlement, le président Jacques Chirac accède à la demande de l'Association pour un musée de l'immigration, créée en 1990 par un comité d'historiens (Gérard Noiriel, Pierre Milza, Patrick Weil, etc.), et lance la construction de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, afin de rendre hommage à l'apport des immigrés à la construction de la France. En ce qui concerne un droit moderne de la nationalité française, on en peut parler de 1920 et on peut aussi mentionner l’approche raciste qui caractérise la nouvelle politique de la nationalité et d’immigration. Cette politique triomphe en 1940 sous le régime de Vichy et s’occupe des juifs, dénaturalisations, etc. Dans la période contemporaine le racisme vise les immigres d’Afrique du nord dont le retour Giscard d’Estaing essaie, sans succès entre 1978 et 1980. D’ailleurs, a la fin du XXème siècle une vage d’immigrants plus différente et plus importante se manifeste au niveau global résultant en grande partie de la décolonisatIon et de l’etablissement de nouveaux Etats. Dans ce cas il faut considérer l’influence de la modernisation et du développement technologique: le progres du transport qui a rendu les migrations plus faciles, les communications modernes favorisant les échanges économiques et les contacts entre les émigrés et leurs familles restées au pays. Les émigrés permettent à leurs frères et à leurs proches restés au pays d'émigrer en leur donnant des informations sur la façon de s'y prendre, en leur fournissant des moyens pour se déplacer et de l'aide pour trouver un travail et un logement. En résulte, une « crise migratoire globale» (Samuel P. Huntington, p.22). Dans les années 1950, pendant la guerre d'Algérie des „Foyers de travailleurs migrants” sont mis en place pour l’hébergement de la uploads/Geographie/ la-france-et-ses-immigrants.pdf
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- Publié le Jan 21, 2021
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