LA FORME ET LE FLUX FIGURES URBAINES ET ARCHITECTURALES DE LA MOBILITÉ 18 Serge

LA FORME ET LE FLUX FIGURES URBAINES ET ARCHITECTURALES DE LA MOBILITÉ 18 Serge Wachter Mars 2003 PRÉSENTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 INTRODUCTION La forme et le flux : ambiguïtés et contradictions urbaines de la mobilité . . . . . . . 7 PARTIE I : NAISSANCE DES RÉSEAUX MODERNES : LES CIRCULATIONS ET LES FORMES URBAINES 1. La ville linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2. Morphologie urbaine et viabilité universelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 3. Voirie et forme urbaine : le modèle haussmannien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 PARTIE II : LA DENSITÉ, POUR OU CONTRE LA VILLE ? 1. La vitesse et la densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2. La ville disparaît . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 PARTIE III : LA VILLE MOBILE, ENTRE MÉGASTRUCTURES ET ARCHITECTURE PROLIFÉRANTE 1. Utopies futuristes, flexibilités urbaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 2. Nappes et trames proliférantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 PARTIE IV : LA FORME URBAINE DE LA VILLE DURABLE, ENJEUX ET CONTROVERSES 1. Le chaos et la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 2. Le retour de l’îlot et l’architecture urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 3. Décadences et grandeurs de la voirie urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 ANNEXE Planification régionale et villes en réseau (Intervention au Colloque de Tianjin, 8-12 septembre 2002) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 3 SOMMAIRE 5 Réussir à articuler les politiques urbaines et celles des transports est devenu depuis au moins une dizaine d’années un “leitmotiv” récurrent des responsables de l’aménagement. C’est une préoccupation que l’on retrouve ainsi aussi bien dans la loi SRU en France, que dans la majorité des pays européens (politiques “ABC” aux Pays-Bas, “PP6 13” en Angleterre, “Ville des courtes dis- tances” en Allemagne…)1 – ou dans un nombre impressionnant de pro- grammes de recherche communau- taires (“Transland”, “Transplan”, “Cost 332”, …). Beaucoup de col- lectivités locales s’en sont en effet donné l’objectif, même si dans les pratiques quotidiennes, les logiques de “séparation” et de cloisonnement restent encore extrêmement fortes2. Impliqué à la fois dans le champ de la ville et dans celui des transports, le Centre de Prospective et de Veille Scientifique s’est lui aussi efforcé, depuis plusieurs années, de contri- buer à cette articulation. En témoi- gnent le colloque organisé en 1998 à Nantes sur “les vitesses de la ville”3, la place donnée à la dimension urbaine dans les scénarios, récem- ment publiés, sur la “mobilité locale”4 – ou, symétriquement, l’attention très forte portée aux transports dans les travaux, un peu plus anciens, de pros- pective urbaine – Colloque de La Rochelle “Villes du XXIème siècle”5 ou Séminaire sur la “diversité citadine” et les grandes mégapoles du Sud6. La présente note de Serge Wachter intitulée La Forme et le flux fait plus que s’inscrire dans cette perspec- tive d’articulation. D’une certaine manière, elle la radicalise en mon- trant qu’il n’y a pas de conception de la ville qui puisse s’abstraire d’une conception de la mobilité – et inversement. Mais surtout, elle révèle à quel point cette articulation a été depuis longtemps au cœur de la pensée architecturale – ce qui suggère sans doute implicitement que c’est peut-être aujourd’hui encore vers les architectes qu’il faut se tourner pour penser simultané- ment ce qui pourrait être la ville et la mobilité de demain. PRÉSENTATION Jacques THEYS Responsable du Centre de Prospective et de Veille Scientifique 1 Source : Vincent Fouchier – Maîtriser l’étalement urbain – une première évaluation des politiques menées dans quatre pays, 2001 Plus n° 49, septembre 1999. 2 Voir le compte rendu du colloque organisé en octo- bre 2002 par le GART et la Fédération des Agences d’Urbanisme (“L’articulation des politiques de déplacements et d’urbanisme”). 3 Source : André Peny et Serge Wachter, Les vitesses de la ville, Éditions de l’Aube, 1999. 4 Yves Crozet, Jean-Pierre Orfeuil, Marie-Hélène Massot et le “groupe de Batz”. 5 Thérèse Spector et Jacques Theys (dir.), Villes du XXIème siècle, Tome I et II, CERTU, mai 1999 et juillet 2001. 6 Philippe Haeringer (dir), La refondation mégapoli- taine – tome I, Techniques, Territoires et Sociétés n° 36, 2002. On insiste beaucoup aujourd’hui sur les effets négatifs et indésirables pro- duits par les infrastructures routières sur les villes, les territoires et les pay- sages. On déclare que les routes, et encore plus les autoroutes, ont été un instrument de déménagement du ter- ritoire. Dans les tissus urbains, en particulier dans les périphéries, la logique routière a produit des ravages, effets de coupure, ségré- gation fonctionnelle et sociale, pol- lution de l’air, bruits et tutti quanti. A l’origine pourtant, la route et les flux qu’elle véhicule ont été vus comme la condition d’une ville ouverte, apte aux échanges, aux brassages et à la démocratie. La route était un moyen de liberté et d’émancipation1. On oublie sans doute qu’“une ville naît dans un endroit donné, mais c’est la route qui la maintient en vie. Associer le destin de la ville aux voies de com- munication est donc une règle métho- dologique fondamentale”2. Une telle recommandation est riche d’ensei- gnements et elle pourrait donner lieu à de multiples développements et réflexions sur les rapports qu’ont entre- tenus les réseaux de communication et la forme urbaine ou la morphologie urbaine au fil du temps. Les relations entre les flux et la forme des villes ont évolué et il est difficile de dire lequel des deux termes de ce couple, en pre- mier, a été à l’origine du mouvement. Ce point n’a pas vraiment besoin d’être tranché car on peut dire que parfois la ville a créé les routes et les flux qui s’ajustaient à ses besoins. Mais d’autre fois, dans certains lieux et certaines situations, les flux et les trafics ont submergé la ville ou du moins certaines de ses parties, en créant des nuisances et des effets de congestion. Des points d’équilibre ont parfois été trouvés et des rela- tions correctes ou harmonieuses ont pu s’instaurer entre l’impératif des cir- culations et la cohérence des tissus urbains. Mais des contradictions et des conflits n’ont pas manqué, où l’on uploads/Geographie/ la-forme-et-le-flux.pdf

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