Koya « » Koya « » Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 2 Licence
Koya « » Koya « » Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 2 Licence CC BY-NC-ND 2.0 FR — 2018 Hervé Cariou Déjà parus Scythia : L’étonnante Histoire de l’antique Irlande Brittia : L’Histoire méconnue des Bretons Keltia : L’étrange Histoire des Celtes Nâga : L’Histoire de la population nâga Maya : L’Histoire de la population maya Luzia : L’histoire ancienne du Nouveau Continent Gaïa : La Préhistoire revisitée La licence Creative Commons BY — NC-ND 2.0 FR vous permet de partager, copier, distribuer et communiquer le matériel par tous moyens et sous tous formats selon les conditions suivantes. Attribution. Vous devez créditer l’ouvrage et intégrer un lien vers la licence. Pas d’Utilisation Commerciale. Vous n’êtes pas autorisé à faire un usage commercial de cet ouvrage. Pas de modifications. 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Auteur : Hervé Cariou Crédits images en fin d’ouvrage Éditeur : editor@cariou.info Site : cariou.info Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 3 Table des matières Licence ..................................................................................................................... 2 Table des matières ................................................................................................... 3 Introduction ............................................................................................................. 4 Le « patriarche » ...................................................................................................... 5 Des Mbuti aux Zulu ................................................................................................. 6 Des Māori aux Dogrib ............................................................................................... 7 Des Ainu aux Tibétains ............................................................................................ 9 L’Africain................................................................................................................. 11 Le « pilier » ............................................................................................................. 12 Les Adyga ................................................................................................................ 13 Le Dravidien............................................................................................................ 15 L’Européen .............................................................................................................. 16 Sémites et Caucasiens ............................................................................................. 18 L’Océanien .............................................................................................................. 19 Les Baluchis ............................................................................................................ 21 Le Mélanésien ........................................................................................................ 23 Le Finno-Ougrien .................................................................................................. 24 Des Naga aux Han ................................................................................................. 25 Des Touvains aux Yupiit .........................................................................................27 L’Amérindien ......................................................................................................... 28 L’Indo-Européen .................................................................................................... 29 Le Papou des Highlands ........................................................................................ 33 Le Phénicien ........................................................................................................... 34 Epilogue ................................................................................................................. 36 Crédits images ......................................................................................................... 37 Crédits sites ............................................................................................................ 40 Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 4 Introduction La génétique des populations est l’étude de la reproduction des populations. Auparavant, on étudiait l’évolution du point de vue des individus seulement. De nos jours, on le fait aussi du point de vue des populations. Pourquoi ? Les individus sont une distribution de génotypes mais ce sont les populations qui engendrent ces génotypes. Un génotype contient l’information portée par le génome (ADN) d’un organisme. Notre génome humain contient entre 28 000 et 34 000 gènes répartis sur 46 chromosomes groupés en 23 paires. Une de ces paires est composée des chromosomes qui déterminent le sexe d’une personne : deux chromosomes X pour les dames et un duo X et Y pour les messieurs. Le chromosome Y est un des « marqueurs » utilisés en génétique des populations et nous allons nous y intéresser. Pour information, notre génome a un « satellite » : le génome dit mitochondrial (ADNmt), transmis seulement par la mère. Son nom fait référence à des mitochondries présentes dans des cellules dites « eucaryotes ». Ce satellite génétique est également un des marqueurs utilisés par les généticiens. Le chromosome Y est loin d’être le même pour tous les individus : il se décline en de multiples groupes dits « haplogroupes ». Ces derniers sont regroupés en 20 haplogroupes principaux. Pour les distinguer, les généticiens utilisent les 20 premières lettres de l’alphabet (de A à T). On peut parler d’arbre génétique car le A aurait « engendré » le B (via les mutations A1b et BT), etc. Le plus ancien haplogroupe sur Terre est le A et plusieurs populations le transmettent encore. Tout comme les historiens ont coutume de souligner que l’Histoire humaine est une suite de migrations, les généticiens pourraient souligner que l’évolution humaine est une suite de mutations. Peut-on récolter des indices sur l’histoire des populations en utilisant la génétique des populations ? En fait, cet essai fait le point sur les indices déjà recueillis et s’autorise à les enrichir. Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 5 Le « patriarche » On commence par l’haplogroupe le plus ancien (le A). Chaque pays actuel abrite plusieurs (voire de multiples) populations. Pour chaque pays, la carte considère seulement la population la plus représentative de l’haplogroupe considéré (ici, le A). Parmi les plus représentatives, on trouve la population Nama (Namibie), Dinka et Shilluk (Soudan du Sud), Nuba (Soudan) et Khoisan (Khoekhoen et Sān, Afrique du Sud). D’une façon générale, les populations de cet haplogroupe sont plus matures sur le plan émotionnel (voire spirituel) que les autres populations de la Terre. Par exemple, elles ne guerroient pas. Par contre, elles ne développent pas leur architecture ou leur industrie et du coup, leur Histoire reste un mystère. Un jeune Nama (Tanzanie) Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 6 Cette carte montre que la plupart des pays n’abrite pas cet haplogroupe. Pour les historiens, elle recèle trois indices. Tout d’abord, cet haplogroupe serait né en Afrique. Ensuite, il n’aurait jamais quitté ce continent. Enfin, il serait originaire de Namibie, du Soudan ou de l’Éthiopie (les trois pays en rouge foncé). Des Mbuti aux Zulu On va aborder maintenant l’haplogroupe B-M60. Un haplogroupe est lui-même une mutation. Les mutations utilisent leur propre codification (ici, M60). Rappel : pour chaque pays, la carte considère seulement la population la plus représentative de l’haplogroupe considéré (ici, le B). Le A aurait engendré le B via les mutations BT et A1b. Parmi les populations les plus représentatives, on trouve les Mbuti (pygmées, Congo), Hadza et Burunge (Tanzanie), Nuer et Shilluk (Soudan du Sud), Nubiens d’Égypte et Zulu (Afrique du Sud). Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 7 Une Zulu en tenue traditionnelle, KwaZulu-Natal (Afrique du Sud) A l’image de l’haplogroupe précédent, on pourrait avancer qu’il est né en Afrique. Par contre, il a quitté (timidement) l’Afrique. Sa présence en Afghanistan pourrait s’expliquer. Bâmiyân est une cité en ruines de la province du Kapisa au nord-ouest de Kaboul où 12 000 maisons sont creusées dans le roc. C’est la Djouldjoul antique (surnommée la Thèbes orientale). En 1221, Gengis Khan dirigea le siège, le pillage et l’anéantissement de cette cité. Selon une tradition locale, Bâmiyân aurait été une des deux métropoles antiques d’une population noire en Asie. Des Māori aux Dogrib On enchaîne avec l’haplogroupe C-M130. Le A aurait engendré le C via l’haplogroupe A1b et les mutations BT, CT et CF. Parmi les plus représentatives, on peut citer les populations suivantes : Māori (Nouvelle-Zélande), Evens, Kalmyks, Evenks et Itelmens (Russie) et les Kazakhs (Kazakhstan). On peut Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 8 également citer les Indonésiens de l’est du Timor (Indonésie), les Samoans (Samoa) et les Oroqen (Éthiopie). Les Tanana (États-Unis) et les Dogrib (Canada) ne sont pas en reste. Sur cette carte, l’Australie reste muette car nous n’avons pas utilisé d’études sur les populations aborigènes (supposément « isolées » depuis 50 000 ans) dont la diversité génétique (C, K, M) surprend. Māori avant une chorégraphie cérémonielle (Nouvelle-Zélande) La dispersion de cet haplogroupe est intéressante. Elle révèle des aptitudes pour les longs déplacements. Ses populations préfèrent l’hémisphère nord mais saisissent des opportunités dans l’hémisphère sud. En général, elles semblaient éviter le « bruit » de certains foyers antiques de civilisation : Amérique centrale et du Sud, Afrique, Europe et Orient. La quasi-absence de cet haplogroupe en Afrique peut s’expliquer par le fait que son berceau est ailleurs. Sa présence au Pérou peut surprendre sachant qu’il évitait soigneusement l’Amérique centrale. Enfin, sa présence très représentative en Nouvelle-Zélande peut s’expliquer par la « proximité » maritime avec l’Indonésie et par l’éloignement insulaire. Enfin, si son berceau est ailleurs, où est-il ? Sa dispersion sur les rivages des océans Indien et Pacifique indique que ses aptitudes ne se limitent pas aux longs trajets terrestres. Malheureusement, notre génome ne contient pas de « calendrier » et la génétique des populations en est réduite à se caler sur les calendriers de la paléoanthropologie et de l’archéologie. Le plus vieux spécimen connu serait celui Koya : Les indices de la « génohistoire » P a g e | 9 du complexe archéologique de Kostyonki-Borshchyovo (Caucase, Russie) : il serait né il y a 36 000 ans. Des Ainu aux Tibétains On continue avec l’haplogroupe D-M174. Le A l’aurait engendré via l’haplogroupe A1b et les mutations BT, CT et DE. C’est un des haplogroupes les moins représentés (et les moins dispersés) sur Terre. On citera les Ainu (Japon), Andamanese (Inde), les Zhuang du Guangxi (Chine) et les Tibétains du Tibet et du Qinghai (Chine). Troupes de danse Zhuang (en mouvement) et Yao (à l’arrêt), Guilin (Chine) L’histoire du Japon ne sait qu’une chose sur les Ainu : ils descendent d’une population très uploads/Geographie/ koya-les-indices-de-la-quot-genohistoire-quot.pdf
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- Publié le Jul 27, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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