SOMMAIRE NOTE EXPLICATIVE 3 OUVERTURE 4 PRÉSENTATION 9 GABRIELE BASILICO 13 L'O
SOMMAIRE NOTE EXPLICATIVE 3 OUVERTURE 4 PRÉSENTATION 9 GABRIELE BASILICO 13 L'OBSESSION DE LA VILLE 15 LA COMMANDE 21 DU TRAVAIL 26 DES PIÈCES PHOTOGRAPHIQUES 29 [ CADRAGE / CONSTRUCTION ] 32 1. POSTURES 34 1.1. Approche 34 1.2. Position 40 1.3. Interprétation 44 [ DÉCOUPER / FRAGMENTER ] 47 2. POUR UNE LENTEUR DU REGARD 50 2.1. Contempler 50 2.2. Vacance 53 2.3. temporalités 57 [ PARADOXE ] 61 3. MONOTONIES 64 3.1. Quantité 64 3.2. Neutralité 68 3.3. Sans qualités 73 [ (RE)COUDRE / TISSER ] 77 4. MISES EN PAGES 79 4.A. TYPOLOGIE 82 4.1. Compilations 83 a. Scattered City 83 b. Cityscapes 86 4.2. Projet 89 4.3. Sur une ville 93 FERMETURE 96 BIOGRAPHIE 99 LÉGENDES 107 BIBLIOGRAPHIE 108 2 NOTE EXPLICATIVE Notre travail étant centré sur le travail d'un photographe en particulier, nous avons choisi de construire un essai plutôt thématique. Il y a toutefois un fl qui s'étire tout du long de notre écrit. C'est la notion de pièce, cette notion clef nous semblant pouvoir donner les pistes de compréhensions des diverses parties, nous avons choisi de l'expliquer en la divisant en quatre passages venant introduire chacune des parties. Il est vrai que l'aspect fnal prends, ainsi, une étrange forme de collage, mais cette “tactique“ nous semblait à même de répondre au travail de Gabriele Basilico. 3 OUVERTURE Source : Christian Schubarth, « Qui et quoi est diffus, dans la ville diffuse ? Nommer l'étalement urbain contemporain », in, GEA, n°22, Aprile 2007, ( http://www.gea-ticino.ch/) 4 L'espace urbain fait problème. C'est là du moins un constat qui cours dans bon nombres d'écrits d'urbanistes, d'architectes, de sociologues ou même de géographes. Qu'il s'agisse de pointer les défauts de l'étalement urbain face à la catastrophe environnementale imminente, ou de s'offusquer de l'homogénéité de ses formes sans qualités ; la même idée pessimiste persiste. La ville “va“ mal et cela ne va pas vraiment en s'arrangeant. Voire même, la ville est morte pour laisser place au règne de l'urbain1. Dans ce contexte de crise, nos anciennes catégories de ville et campagne bien compartimentées et si rassurantes, n'ont plus leur place, frappées de caducité. Et ce rapport dialectique qui nous semblait si évident laisse place désormais à une multitude de concepts, cherchant chacun à sa manière de donner une “idée“ de la ville contemporaine. La tentative étant de rendre la complexité urbaine plus compréhensible, plus lisible. Ce regroupement de mots clefs2 qui compile environ 50 expressions, et que nous présentons au dessus n'a rien d'exhaustif mais il donne tout de même une bonne idée du travail lexical auquel s'acharne les penseurs de la ville contemporaine. Or nous pouvons douter de la signifcation de ces néologismes jouant sur l'impact énonciatif, et derrière lesquels semblent pointer le syndrome du non-lieu3. Il ne s'agit pas, pour autant, de remettre en question la pertinence des analyses des auteurs de ces notions, qui ont évidemment beaucoup à nous dire et à nous apprendre. Mais ces trouvailles langagières tendent peut-être plus au brouillage qu'à l'éclaircissement. En fait à travers cette pratique du jeu de mot, se joue la nécessité de donner une image symbolique de la 1 Françoise Choay, « Le règne de l'urbain et la mort de la ville », in, La ville, art et architecture en Europe 1870-1993, Paris, Centre Pompidou, 1994, pp. 26-35. 2 Cette forme de mise en évidence de termes est très utilisé sur l'Internet et notamment sur les blogs. C'est un moyen de signaler une utilisation ou une popularité plus grande suivant la taille de la police. 3 Christian Schubarth, « Qui et quoi est diffus, dans la ville diffuse ? Nommer l'étalement urbain contemporain », op. cit. 5 ville contemporaine, d'en permettre une représentation. Or c'est bien justement ce qui nous intéresse ici : la représentation de la ville contemporaine, sa représentation non par des formulations langagières mais plutôt par l'image photographique. La photographie entretient depuis ses origines une relation particulière avec la ville. Non seulement parce que la naissance de ce médium a vu la naissance de la ville industrielle et réciproquement4. Mais aussi parce que dès lors, la photographie a toujours été ce témoin particulier, cet observateur assidu, attentif et compréhensif qui sût le mieux lui renvoyer son image au cours de son histoire. La photographie n'est évidemment pas la seule technique de représentation de l'espace urbain, toutefois, il nous semble que la ville a toujours cultivé une “préférence“ pour la photographie et réciproquement. Comme si elles étaient habitées par la même “mentalité“ 5. Pour notre étude, ce qui nous intéresse plus particulièrement, c'est la manière dont la photographie observe la ville contemporaine. La manière dont elle en donne une image. Et dans la lignée directe des penseurs de “l'immonde“ urbain, cherchant à donner des concepts parlant face à la perte évidente des repères, la photographie s'applique à constater les drames et dégâts des mutations urbaines. Une constatation qui se veut souvent ou plutôt qui se cherche critique, mais qui peut-être se perd trop souvent dans un regard certes éclairé mais trop halluciné6. Mais comme la réfexion théorique de la ville contemporaine, la photographie se caractérise par une multitudes de points de vues, de démarches et de discours ; apportant, chacun à sa manière, un bout de 4 Et en réduisant la photographie à son principe de base, le sténopé, elle a aussi vu naitre la ville de la Renaissance. Voir, Hélène Saule-Sorbé, « La photographie à l'épreuve de la ville », in, P. Baudry & T. Paquot (dir.), L'urbain et ses imaginaires,Pessac, MSHA, 2003, pp. 89-103. 5 Guy Bellavance, « Mentalité urbaine, mentalité photographique », in, La recherche photographique, n°17, « Autopsies de la ville », Paris, Paris Audiovisuel, 1994. 6 Quel serait par exemple la dimension critique d'un Andreas Gursky regardant de tout-en-haut les spectacles de notre “hyper-monde“ ? 6 compréhension. Dans cette polyphonie des approches photographiques de l'urbain, nous avons choisi de ne traiter que la pratique de Gabriele Basilico. Et malgré le fait que ce choix puisse sembler restrictif quant à une question aussi vaste et aussi complexe que celle de l'espace urbain contemporain, nous pensons que sa pratique, sans être une fn en soi, nous donne des pistes de réfexion tout à fait singulières. En fait il nous semble que, vouloir dire de manière exhaustive toutes les façons de représenter photographiquement l'espace urbain n'est pas tenable d'un point de vue théorique comme il serait diffcilement tenable de vouloir penser l'espace dans sa totalité. Aussi, choisir une pratique en particulier peut paraître certes modeste, cela n'en est pas moins véritablement utile. En effet, Gabriele Basilico, peut être plus que n'importe quel photographe a fait de la représentation de la ville contemporaine son leitmotiv. Et cette obsession qui court de la fn des années 70 jusqu'à nos jours, font du travail de Basilico un témoignage particulier de l'état de nos espaces urbains européens contemporains. Comme nous nous proposons de le mettre en évidence, cela ne va pas sans un ensemble de postures et de choix épistémologiques. Des choix qui peuvent aussi amener leur ensemble de paradoxes quant à la complexité du sujet urbain. Mais fnalement c'est dans le but de construire un récit, qui, sans penser tout dire, nous donne une piste discursive valable sur la réalité. Ainsi le travail acharné et interminable de Gabriele Basilico vient-il s'imposer à nous comme paradigmatique des questionnements actuels sur la représentation de la ville contemporaine. 7 PRÉSENTATION « ON SOME PARADOXES IN THE RELATIONSHIP BETWEEN PHOTOGRAPHY AND THE CONTEMPORARY CITY »7 Confrontée à la ville, la photographie contemporaine semble perdre sa capacité d'expression. Même dans le meilleur des cas, quand la condition urbaine émerge réellement, il n'y a plus ni écoles, ni poétiques, ni traditions ou idiosyncrasie mais simplement « infexions d'un simple regard fxe ». En fait, quand est prise comme thème la condition urbaine, les “genres“ disparaissent et nous laissent face à une série de photographies qui ressemblent aux étapes d'un mouvement simple. Et pourtant, c'est dans cette “neutralité“, que se laisse le mieux voir la condition urbaine contemporaine. « Juste comme les mots, qui une fois dits se convertissent en discours, et comme les ouvrage architecturaux , qui une fois construits forment une ville, la somme variée d'images de la condition urbaine offre parfois une valeur ajoutée qui annule leur individualité, redéfnit leur identité et perturbe leurs affnités initiales. C'est hors de cette alchimie des auteurs, vues et style que la ville contemporaine jaillit parfois mystérieusement — sous la forme d'une image ». Un second paradoxe — qui serait en fait la cause du premier — pointe le fait que chaque fois qu'une tentative de construction d'une représentation commune de l'espace de la ville contemporaine est entreprise, celle- 7 Stefano Boeri, « On Some Paradoxes in the Relationship between Photography and the Contemporary City », in, Instant City : fotografia e metropoli, Baldini & Castoldi, Milan, 2001, pp. 31-32.. Les traductions sont de nous. Toutes les citations sont tirées du texte. 9 ci devient, par la force des circonstances le montage d'un uploads/Geographie/ gabriele-basilico-la-ville-contemporaine-mise-en-pieces.pdf
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- Publié le Jui 24, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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