Les fiches « Actu » de la FEVE La FEVE ´ 247, rue du Faubourg Saint Martin 7501
Les fiches « Actu » de la FEVE La FEVE ´ 247, rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris ´ TEL: 0153195316 ´ SITE: lafeve. fr ´ MEL: info@lafeve.fr la formation des élu/es est assurée par le Cédis www.cedis-formation.org Graphisme: www.no-mansland.com Publié par la FEVE en juin 2012 Í Responsable de la publication: Jean-François CARON, président de la FEVE Í Responsable de la ré- daction: Arnault COSTILHES, directeur Í Coordination: Catherine CANDELIER, vice-présidente & Marco DI GIUSTO, chargé de mission. Moyens d’action des élu/es locaux dans la perspective de la ville durable: ´ Œuvrer pour la transition vers des territoires soutenables, assurant un ancrage territorial au développement économique, selon une gestion écologiquement durable des ressources locales (planifier le développement urbain, s’engager dans la transition énergétique avec un mix favorable aux énergies renouvelables et une politique d’efficacité énergétique) et socialement responsable (emplois et innovations, technologies vertes, etc.) ´ Renforcer la réponse publique, en préservant les services publics (facteurs de cohésion sociale et d’équilibre territorial), en consolidant l’articulation avec les autres niveaux de gouvernance, en favorisant la relocalisation d’activités, etc. ´ Promouvoir un accès équitable à l’éducation et à l’emploi pour toutes les catégories de la société, en particulier les plus fragiles ´ Favoriser une approche multiculturelle et solidaire du développement durable, prenant en compte la diversité des modèles de développement entre les cultures et en valorisant les savoir-faire locaux (coopération décentralisée, etc.) ´ Veiller à l’accès à l’information et à la participation des citoyens à l’élaboration des politiques publiques et à leur évaluation Le « penser global, agir local » garde toute sa pertinence car: ´ les villes concentrent aujourd’hui la majeure partie de la population mondiale ´ sans l’action locale et sans territorialisation (principe de subsidiarité), il n’existe aucune perspective d’atteindre les objectifs (par exemple climat/énergie) fixés au niveau national Le rôle des élu/es locaux pour la sensibilisation des citoyen/es Grâce au contact direct qu’ils ont avec les citoyens, particulièrement dans un contexte de crise dans lequel les médias se désintéressent des enjeux du développement durable, les élus locaux ont un rôle fondamental à jouer en matière de sensibilisation de la population de leur territoire. ‹ En 2002, le sommet de Johannesburg avait créé une vraie dynamique avec la multiplication des Agendas 21 territoriaux. Dix ans après, Rio +20 doit être l’occasion d’une nouvelle impulsion intégrant l’ensemble des échelons territoriaux, du global ou local. [ PUBLI-INFO ] Les fiches « Actu » de la FEVE Le Sommet de la Terre de Rio +20 Par Sandrine Bélier, déPutée euroPéenne et ronan dantec, Sénateur de loire-atlantique les clés Pour mieux comPrendre 1972, la Conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm adopte une série de principes pour une gestion écologiquement rationnelle de l'environnement. Cette "Déclaration de Stockholm" place les questions écologiques au rang des préoccupations internationales. Elle initie un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement en matière de développement durable. En juin 1992, à Rio de Janeiro, la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement adopte une déclaration qui introduit le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement. Le Sommet de Rio de 1992 aboutit également à l'adoption de trois conventions clés portant sur le climat, la diversité biologique et la désertification, et qui forment le socle d'une architecture juridique essentielle. Pourtant aujourd’hui, l'urgence à agirest plus forte que jamais. Nos modes de développement ont causé et continuent de provoquer une crise écologique dont les signes les plus flagrants sont le dérèglement climatique, la déforestation, l'effondrement du stock de poissons et la perte de la biodiversité. Cette année, du 20 au 22 juin, le 2e Sommet de la Terre de Rio, Rio +20, aura pour mission de fixer l'agenda du développement durable pour les 20 prochaines années, mais les premiers échos des débats laissent sceptiques quant à l'ambition des négociateurs. Pourtant ce Sommet peut être l'occasion d'amorcer un changement de modèle de développement et la transition éco- logique. La responsabilité est immense et les attentes nombreuses: la preuve, 30000 personnes de la société civile participeront au «Sommet des peuples» qui se tiendra en parallèle. Rio +20 a décidé de miser sur l’économie verte et un nouveau cadre institutionnel pour une véritable gouvernance environne- mentale. Lutte contre la pauvreté, sécurité alimentaire, agriculture durable, gestion rationnelle de l'eau, énergie sont autant de thèmes qui seront égale- ment abordés et pour lesquels des mesures concrètes doivent être apportées. Dans la perspective du sommet, le Parlement européen a adopté en sep- tembre 2011 une résolution ambitieuse pour l’élaboration d’une position commune de l’Union Européenne. Le texte appelle l’UE à donner l’exemple en matière environnementale, afin que Rio +20 débouche sur des actions concrètes avec des objectifs chiffrés et mesurables. Pourquoi il est urgent d’agir ´ La perte de la biodiversité terrestre pourrait coûter 50 milliards d'euros chaque année d'ici 2050… À l'inverse 1 € d'investissement dans la biodiversité représente un retour sur investissement jusqu'à 100 fois supérieur (Etude The Economics of Eco- systems and Biodiversity de l'économiste Pavan Sukhdev). ´ Le changement climatique pourrait causer le déplacement forcé de 250 millions de personnes d'ici 2050 (Rapport des Nations Unies). ´ 88 % stocks de poissons sont en surpêche. Pour aller plus loin: ´ Résolution du Parlement européen en vue de Rio +20 (Sandrine Bélier, Co-Rapporteure): http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P7-TA-2011-0430&language=FR ´ Position du groupe des Verts européens: http://www.rio-2012.eu ´ Tribune commune de Sandrine Bélier et Ronan Dantec dans Libération: http://www.liberation.fr/terre/01012379418-apres-durban-ne-pas-ceder-au-climato-pessimisme ´ Déclaration des collectivités locales et territoriales françaises pour Rio +20: http://www.amf.asso.fr/document/?DOC_N_ID=10817 ´ Déclaration de CGLU: www.cities-localgovernments.org ´ Appel européen du Collectif Rio +20: http://collectif-france.rio20.net/2012/05/02/signez-lappel-europeen Les fiches « Actu » de la FEVE Du local au global : la dynamique des collectivités locales Ces dernières années, les réseaux de collectivités locales ont fait entendre leurs voix dans les grandes négo- ciations internationales, notamment climatiques: ´ au niveau européen à travers la Convention des Maires, avec le soutien de la Commission européenne, en 2008; ´ au niveau mondial avec le Pacte de Mexico, signé en 2010 par près de 200 villes des cinq continents et porté par les deux grands réseaux mondiaux de collectivités, ICLEI (Gouvernements Locaux pour le Déve- loppement Durable) et CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis). Lors de la Conférence de Cancun de décembre 2010, la communauté internationale a reconnu le « rôle majeur des gouvernements locaux dans la lutte contre le changement climatique », vraie victoire pour les collectivités. Les réseaux de collectivités locales françaises (AMF, AMGVF, ARF, etc.) ont adopté leur propre déclaration pour Rio +20 à l’occasion des Assises Nationales du Développement Durable de Toulouse, en octobre 2011, affirmant: « Il vous appartient, États, organisations et agences, autorités publiques de tous niveaux, de nous considérer comme partenaires du développement durable, mais surtout comme acteurs essentiels de la transition à réussir. En effet, la connaissance des territoires, le savoir-faire du développement local, la capacité d’innovation et d’expérimentation, le rôle d’animation au plus proche du citoyen des collectivités locales déterminent largement l’efficacité des politiques publiques. » Afin de faire des représentants des collectivités locales de véritables parties prenantes des négociations, cette déclaration demande notamment, à l’instar de CGLU, que leur soit accordé le statut d’organisation intergouver- nementale dans le cadre de l’Assemblée Générale des Nations Unies. les Priorités à défendre, les oPPortunités à saisir Ce grand moment de Rio +20 doit faire le point sur l’état du monde, qui n’est plus celui de 1992. Les pays émergents se sont affirmés en calquant le modèle de développement de surconsommation occidentale. L’enjeu aujourd’hui, c’est la convergence des économies vers un modèle de développement soutenable. Alors que nous faisons face à plusieurs crises – financière, économique, environnementale et climatique – interconnectées entre elles, la construction de ce nouveau modèle nécessite une régulation globale, un multilatéralisme rénové intégrant l’ensemble des enjeux. Pour les écologistes les priorités à défendre sont les suivantes : ´ Pour une juste définition de l’économie verte, thème central du Sommet, elle doit être décrite et comprise comme: l'ensemble de l'économie fonctionnant dans les limites de la durabilité, dans le respect de la biodiversité et de la planète, préservant les services écosystémiques, la protection du climat et l'utilisation des ressources naturelles; le développement humain dans lequel les conditions sociales sont améliorées et l'économie progresse dans les limites écosystémiques sans être dépendante de la croissance pour fonctionner. ´ Renforcer la gouvernance environnementale: ´ en associant les citoyens et les organisations de la société civile et en étendant les droits d'accès à l'information, la participation et la justice; ´ en renforçant la gouvernance environnementale des Nations Unies par la création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement (OME) transformant le PNUE (Programme des NU pour l’Environnement) en une agence spécialisée; ´ en donnant la priorité aux règles environnementales sur le commerce; ´ en créant un Tribunal international environnemental ´ La préservation de l'eau, l'environnement marin et les océans doit devenir une priorité grâce notamment au regroupement des instruments juridiques in- ternationaux dans une Convention cadre. ´ Le levier financier: au niveau des finances publiques, une taxe sur les transactions financières doit être uploads/Geographie/ fiche-feve-le-sommet-de-la-terre-rio-20.pdf
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- Publié le Jui 09, 2022
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