Essai de mythologie comparée / trad. de l'anglais de M. Max Müller,... ; [préf.
Essai de mythologie comparée / trad. de l'anglais de M. Max Müller,... ; [préf. par Ernest Renan] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Müller, Friedrich Max (1823-1900). Essai de mythologie comparée / trad. de l'anglais de M. Max Müller,... ; [préf. par Ernest Renan]. 1859. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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ESSAI DE MYTHOLOGIE COMPARÉE TBADC1T DE l'ASGLAlS DE M. MAX MLLLER rïorESSEUR l'csiversitè D'OXFORD. COMESrOSDlNT DE l'aCADÉHIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. PARIS A. DURAND, LIBRAIRE RDE DES CBiS, 7 LONDRES W. NORGATES, LIBRAIRE 4 i} HENRIETTA STREET Covent Garden. 1859 4 PRÉFACE. Le savant éditeur du Rig-Véda, M. Max Mûller a publié l'année dernière dans les Oxford Essays un mor- ceau intitulé Comparative Mylhology où l'auteur s'est proposé de faire connaître au public anglais quelques- uns des plus importants résultats obtenus par la méthode comparative appliquée aux mythologies. J'ai pensé que ce remarquable essai pourrait être lu avec non moins de profit par notre public, encore peu initié aux belles recherches qui ont fait, dans ces dernières années, en- visager sous un jour nouveau l'histoire des religions de l'antiquité. J'ai donc engagé une personne zélée pour ces études à traduire le morceau entier. On a ensuite retranché les développements qui paraissaient les moins intéressants pour le lecteur français, et on a cherché à ramener l'exposition de certaines parties à une forme accommodée à notre goût mais les opinions de M. Miil- ler n'ont été modifiées sur aucun point. J'aime à croire que l'essai de M. Mûller inspirera à quelques personnes le désir délire les grands ouvrages originaux où son V 1 ^EfFACE. démontrés les résultats'exposés ici d'une manière som- maire, et en parti^plîer les travaux de M. Kuhn. C'est là, suivant moi, la grande veine des travaux contempo- rains. On a s#ûVent dit que la découverte du sanscrit et de la philologie*comparée serait regardée dans un ou deux siècles comme un événement aussi considérable que le fut pour le monde latin la découverte de la litté- rature grecque au quinzième siècle. Je crois cela vrai, non dans l'ordre classique (les littératures grecque et latine ne seront jamais détrônées-dans les écoles ni pri- vées du droit exclusif qu'elles ont de présider à notre éducation grammaticale et littéraire), mais dans l'ordre de la science et de la critique. Or, je n'hésite pas à égaler presque à la découverte des Bopp et des Sehlegel, celle des jeunes et ingénieux philologues qui ont les premiers aperçu, dans les Védas et la littérature qui s'y rapporte, la clef des antiquités religieuses de notre race, et prouvé que la famille indo-européenne n'a d'abord eu qu'un seul système de traditions religieuses et poé- tiques, comme elle n'a d'abord eu qu'un seul idiome. Dans vingt ans, si la série de ces belles études n'est pas interrompue par l'indifférence du public et l'inintelli- gence de ceux qui devraient les encourager, nous par- lerons de l'état religieux et moral de nos ancêtres ariens avec presque autant de certitude que l'on parle aujour- d'hui des Grecs et des Romains. Ernest Renan*. MYTHOLOGIE COMPARÉE. PHÈDRE. Vois-tu ce haut platane? SOCRATE. Certainement. PHÈDRE. Il y a de l'ombre en cet endroit; le rent n'y est pas trop fort, et on y trouve du gazon pour s'asseoir ou se coucher. SOCRATE. Allons-y donc. PHÈDRE. Dis-moi, Socrate, n'est-ce pas en,quelque endroit près d'ici que Borée enleva Orithye de l'Ilissus? SOCRATE. On le dit. PHÈDRE. Ne serait-ce pas en cet endroit-ci ? les eaux y sont pures et transparentes, et les rives semblent Eûtes tout exprès pour les jeux des jeunes filles. SOCRATE. Non, c'est à deux ou trois stades plus bas, à l'endroit où l'on traverse le fleuve pour aller au temple d'Agra il y a là7, quelqu part, un autel de Borée. PHÈDRE. Je ne l'avais pas remarqué. Mais dis-moi, par Zeus, ô Socrate crois-tu que ce mythe soit vrai ? SOCRATE. Si, comme les sages, je ne le croyais pas, je ne serais pas fort embarrassé. Je pourrais inventer une théorie ingénieuse, et dire qu'un souffle de Borée, le vent du nord, précipita Orithye du 4 MYTHOLOGIE COMPARÉE. haut des rochers du voisinage pendant qu'elle jouait avec son amie Pharmacée, et qu'étant morte de cette manière, elle passa pour avoir été enlevée par Borée, à cet endroit ou à l'Aréopage, car les dieux versions ont également cours. Quant à moi, Phèdre, je pense que ces explications sont fort ingénieuses, mais elles exigent un grand effort d'esprit, et elles mettent un homme dans une position assez.difficile; car, après s'être débarrassé de cette fable, il est obligé d'en faire autant pour Ieïnythe des Hippo- centaures et pour celui des Chimères. Puis, une foule de mons- tres non moins effrayants se présentent, les Gorgones. les Pé- gases, et d'autres erres impossibles et absurdes. 1I faudrait de grands loisirs à un homme qui ne croirait pas à l'existence de ces créatures, pour donner une explication plausible de chacune d'elles. Pour moi, je n'ai pasde temps à donner à ces questions, car je ne suis pas encore arrivé, selon le principe de l'oracle de Delphes, à me connaitre moi-même, et il me semble ridicule qu'un homme qui s'ignore s'occupe de ce qui ne le concerne pas. En conséquence, je laisse ces questions, et tout en croyant ce que croient les autres, je médite, comme je viens de le dire, non sur elles, mais sur moï-même pour savoir si je suis un monstre plus compliqué et plus sauvage que Typhon, ou bien une créature plus douce et plus simple, jouissant naturelle- ment d'un sort heureux et modeste. Mais pendant que nous causons, mon ami, ne sommes-nous pas arrivés à cet arbre où tu devais nous conduire? PHÈDRE. Voici l'arbre même. Ce passage de l'Introduction du Phèdre de Platon a été fréquemment cité pour montrer ce que le plus sage des Grecs pensait des rationalistes de son temps. Il y avait alors à Athènes, comme dans tous les pays et à toutes les époques, des hommes qui, n'ayant ni la foi au miraculeu.x et au surnaturel, ni le courage moral de nier complètement ce qu'ils ne pouvaient croire es- MYTHOLOGIE COMPARÉE. 5 sayaient de trouver des explications possibles pour mettre d'accord les légendes sacrées transmises par la tradition, consacrées par des observances religieuses et I sanctionnées par l'autorité de la loi. avec les principes de la raison et les règles de la nature. Il ressort, au moins, clairement du passage précité et de plusieurs autres de | Platon et de Xénophon, que Socrate quoiqu'il ait été !accusé d'hérésie, n'avait pas une très-haute idée de ce I genre de spéculation, qu'il trouvait ces explications plus I incroyables et plus absurdes que les plus incroyables ab- surdités de la mythologie grecque, et que même, à une ^certaine époque de savie, il traitait ces tentatives d'impies. M. Grote, dans son ouvrage classique sur l'histoire de lia Grèce, s'appuie sur ce passage et sur uploads/Geographie/ essai-de-mythologie-comparee-max-mueller.pdf
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- Publié le Mai 15, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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