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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Revue thomiste : questions du temps présent Revue thomiste : questions du temps présent. 1893. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Texte détérioré — reliure défectueuse NF 2 43-120-11 ' * <r fi », 1 4 THOMAS D'AQUIN,NOVICE PRÊCHEUR 1244-1246 III. — L'ARRESTATION DE THOMAS D'AQUIN (suite) 3° Qui a exécuté l'arrestation? Les Vitae Fratrum nous disent d'un mot que Thomas a été enlevé par ses proches parents : consanguinei eius ipsum rapue- runt in via (i). Cette expression de consanguinei vise avant tout quelques-uns des six frères de Thomas d'Aquin; mais elle ne se limite pas nécessairement à eux seuls. Elle peut aussi s'en- tendre de parents plus ou moins proches, et les Vies des Frè- res choisissent cette formule, soit pour éviter de nommer plus directement les frères de Thomas dans une action répréhensi- ble, soit aussi parce que, effectivement, d'autres membres de la famille coopérèrent à l'attentat. On pourrait même se demander si le rédacteur du récit, très exactement informé, n'emploie pas ici le mot consanguinei pour signifier des frères consanguins, par opposition à des frères utérins. Dans ce cas, saint Thomas ne serait pas né du même lit que ceux de ses frères qui l'ont arrêté. Il n'est pas impossible, en effet, que Landolphe d'Aquin ait été marié deux fois, étant donné ses nombreux enfants, dont douze nous sont connus (2), et le flot- tement qui existe touchant l'origine de Théodora d'Aquin (3), D'après Thomas de Gantimpré, qui ordonne d'ailleurs très (1) Supra, p. 2/16, n, 3, (2) Scandone, D'Aquino di Capua, tav. ix. (3) Scandone, La vita, la famiglia e la patria di S. Torhmaso dans S* Tom- maso d'Aquino O. P. Miscellaneaslorico-arlistica,Roma, 1924,p. 5i-55. k REVUE THOMISTE mal ses informations relatives à l'entrée de saint Thomas dans l'Ordre, l'opposition à la vocation et l'enlèvement du jeune novice seraient l'oeuvre des parents, mais surtout de deux de ses frères, très puissants et très durs (i). Il faut vraisemblable- ment retenir de ce témoignage que deux des frères de Thomas d'Aquin ont été particulièrement impliqués dans le coup de main de son arrestation. Guillaume de Tocco, dans sa déposition du procès de cano- nisation comme dans sa vie du saint, parle seulement de frè- res de Thomas, sans spécifier leur nombre, ni désigner aucun nom (2). Tolomée de Lucques, par contre, met toute l'affaire sur le compte d'un seul des frères qu'il désigne expressément, Raynald d'Aquin, dont il fait d'ailleurs, à cette occasion, un bel éloge, en rappelant qu'il devait être, plus tard, mis à mort par Frédéric II (3). De la somme de ces informations, il résulte que l'arrestation de Thomas a été opérée par ses frères et plus spécialementpar deux d'entre eux qui jouissaient à la cour de Frédéric II d'un grand crédit. Le nom de l'un nous est connu, celui qui a pré- sidé à la conduite de cette affaire : Raynald d'Aquin. Ce n'est pas le lieu de nous arrêter ici à la personnalité de Raynald. Nous y reviendrons ailleurs, à raison surtout d'une question d'identification entre homonymes (4) : le nom de Raynald est fréquent chez les d'Aquin au cours du XIII8 siècle. Le frère de saint Thomas, mentionné par Tolomée de Lucques, avait commencé des études cléricales, sans doute à Naples. Il les avait poursuivies jusqu'à l'obtention de la maîtrise ès-arts, (1) « Instig-avit [diabolus] parentes eius, et maxime duos fratres illius potentissimos ac féroces... furtim a suis fratribus, quos praediximus, rap- tus est. » Bon. univ., lib. I, cap. 20, n. 10. (a) « Dictus frater [Thomas] fuit captus a fratribus suis, qui erant cum Imperatore Frederico. » Procès., n°6a. — « Mater... ad fliios suos, qui erant cum Frederico Imperatore in castro Aquependentis... misit nuntium spe- cialem. » Vita, cap. ix (P. c. vm). (3) « Unus germanus fratris Thomae... dictus dominus Raynaldus, vir probitatis non modicae et inter majores in curia Frederici", quamvis postea ab ipso fuerit interfectus. » Hist. eccles., lib. XXII, cap. xx. (4) Ls Dr Scandone fait de préférence du rimatore Raynald, le neveu de saint Thomas par son frère Philippe (D'Aquino di Capua, tav. XI). Je suis persuadé qu'il s'agit du frère de saint Thomas. THOMAS D'AQUIN, NOVICE PRÊCHEUR 5 et c'est pourquoi il est appelé « magister Raynaldus de Aquino ». Il renonça toutefois à poursuivre la carrière ecclé- siastique. Mettant à profit sa culture littéraire, il se distingua comme poète en langue Vulgaire et il occupe, à ce titre, un rang apprécié dans ce que l'on a appelé l'école poétique sici- lienne. Il était attaché à la cour de Frédéric II, ou y fréquen- tait. Il semble avoir joui des faveurs de ce prince protecteur des savants et des lettrés, jusqu'au jour où il fut mis à mort par ses ordres, lors de la conjuration de Capaccio (i2/i6) (i). Le second des frères de Thomas intervenu dans la capture ne peut être identifié avec sécurité. Il y a cependant quelque probabilité que nous avons affaire avec Aymon d'Aquin, puis- qu'il était l'aîné de la famille. En outre, par l'ensemble des conditions dans lesquelles il se présente à nous, il semble mieux répondre à ce qualificatif de très puissant seigneur que Gantimpré attribue aux deux agents de l'arrestation. Par. con- tre, ce que l'on sait de lui ne témoigne pas qu'il dût être un homme de quelque dureté (2) ; mais Cantimpré, professionnel du récit historique populaire et de l'anecdote typique, force inconsciemmentun peu ses couleurs. En toute hypothèse, trois des frères de saint Thomas seulement étaient chevaliers : Aymon, Philippe et Adénolphe. C'est donc l'un, sinon plusieurs d'entre eux, qui s'est joint à Raynald. Tolomée de Lucques fait aussi intervenir Pierre de la Vigne dans l'arrestation de saint Thomas. Il est assez vraisemblable que le tout-puissant conseiller de l'empereur ait couvert par sa présence la tentative audacieuse de Raynald d'Aquin. Nous savons d'ailleurs qu'il se trouvait à Aquapendente, ou dans les environs, vers le temps marqué par cette affaire. Tolomée ajoute que Raynald d'Aquin et Pierre de la Vigne furent aidés par les gens de leur entourage, ce qu'il faut entendre d'un certain nombre d'hommes d'armes dépendantde leur autorité. Les fiefs seigneuriauxétaient taxés par le nombre de chevaliers (milites) qu'ils devaient fournir au suzerain, et un chevalier (1) Scandone, Appanii biografici mi dus rimatori délia scuola siciliana : Iîinaldo e Jacopo di casa « à"Aquino », Napoli [1897]; du même, Ricerche novissime sullascaolapoeticasicilianadelsecoloXIH,Avelino, 1900; TprraçaF., Studi su la liriaa ilaliana nel duecento, Bologna, 1902, p. i85-ao3. (a) Scandone, D'Aquino di Capua, tav. X; du même, La vita, p. 76. ft 6 REVUE THOMISTE était exigé par vingt onces d'or de revenu de la terre ou du fief. En 1268, l'équipement du chevalier comportaitquatre che- vaux, un écuyer et deux servants; tous étaient armés (1); mais ce régime, établi par Charles d'Anjou, était peut-être moins complexe sous Frédéric II. Les seigneurs de Roccasecca au temps de uploads/Geographie/ du-caractere-metaphysique-de-la-theologie-morale-garrigou-lagrange.pdf

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