Seul le prononcé fait foi Discours de Renaud MUSELIER Président de la Région Pr

Seul le prononcé fait foi Discours de Renaud MUSELIER Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Député européen Cérémonie de présentation des vœux à la presse Hôtel de Région - Marseille Jeudi 25 janvier 2018 Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les journalistes, Pour commencer, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2018. Je formule pour vous et vos proches des vœux de santé et de réussite. Je veux vous dire tout le respect que j’ai pour votre profession. Votre profession revêt une importance capitale car elle est conditionnée par la liberté. La liberté d’informer, et peut être aussi le devoir d’objectivité. Votre profession est parfois difficile, souvent passionnante, toujours exigeante. Les relations que nous entretenons sont parfois tumultueuses j’en conviens mais elles sont avant tout passionnées et nos échanges souvent passionnants. Je veux également avoir une pensée pour vos 65 confrères qui sont morts en exerçant leur métier (sur des théâtres de guerre, assassinés…) tout comme j’ai une pensée pour celles et ceux qui sont emprisonnés par des régimes totalitaires ou retenus en otage. Mesdames et Messieurs, 2017 fût l’année du changement, voire du bouleversement (sur la scène internationale, nationale et régionale). 2018 devra être l’année qui nous permet de donner du sens à notre action. Lui donner de la clarté, de la visibilité et de la lisibilité. Que chacun comprenne quel est le rôle de l’institution régionale (il est majeur) et quelles sont ses compétences. Je veux que nous soyons en capacité de démontrer à tous les Provençaux, Alpins et Azuréens que la Région a une utilité majeure dans leur vie quotidienne. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où on part : Seul le prononcé fait foi Lorsqu’en décembre 2015 nous avons été élus avec Christian ESTROSI, nous avons hérité de la Région la plus mal gérée de France ! Nous détenions tous les records. Mais jamais les plus glorieux. Nous avons hérité : - de la collectivité la plus endettée de France avec plus de 2,4 milliards d’euros de dette (l’endettement a été multiplié par 4 sous notre prédécesseur), - de la région où les impôts étaient les plus élevés de France, - d’une région où malgré le train de vie de l’institution nos services publics étaient défaillants ! Ex SNCF : Service TER le plus cher de France (1 millions d’euros par jour) et plus mauvaise qualité de service (20 % de trains en retard, 10 % de trains annulés, 18 % de fraude). Notre région dispose pourtant d’atouts uniques au monde qui plus qu’une simple région, en font un véritable petit pays. 5 millions d’habitants, 6 départements, 4 grandes métropoles avec Marseille, Nice, Toulon et Avignon, 4 frenchTech et 10 pôles de compétitivité, 3 marques monde, 50 % d’espaces naturels, 25 % de parcs régionaux, 1 000 km de côtes, le PIB du Portugal et la superficie de la Belgique… Malgré ces atouts considérables et le potentiel unique de notre territoire, l’institution régionale était totalement absente et ne présentait aucun intérêt pour nos concitoyens. Le pouvoir politique avait été abandonné et l’institution servait de guichet de banque aux autres collectivités. Nous avons donc hérité d’une collectivité endettée, sans poids politique et qui servait de tiroir-caisse aux autres élus. Nous avons redressé la barre en 2016 et 2017 : Nous avons largement réformé notre Région en 2 ans. Nous lui avons redonné du poids politique et elle a retrouvé sa place institutionnelle. Quelques exemples notoires : - je pense notamment aux finances de la collectivité. En moins de 2 ans nous sommes passés de la Région la plus mal gérée de France à la Région la mieux gérée de France selon les Echos (réduction du parc automobile, ventes de locaux inutilisés, mutualisation des locaux avec d’autres collectivités pour les Maisons de la Région…), - nous avons également instauré un bras de fer avec la SNCF car j’estimais, avec Christian ESTROSI, que les habitants de la région n’avaient pas à payer les délires tarifaires d’une SNCF de plus en plus défaillante. La facture était, chaque année, plus importante et plus opaque et le service plus mauvais ! - nous avons également élaboré une stratégie économique en fonction des besoins des chefs d’entreprises. Des premiers succès économiques, comme l’entrée en négociation exclusive du Groupe Quechen pour investir plus de 110 millions d’euros et créer 130 emplois sur le bassin de Fos-sur-Mer. Nous allons soutenir les repreneurs d’Asco Metal à travers un prêt de 5 millions d’euros pour maintenir les emplois sur notre site régional. Nous avons été désignés la Région la plus dynamique de France par la Tribune. Seul le prononcé fait foi En résumé, avec Christian nous avons redressé la barre et aujourd’hui j’essaie de redonner du sens à notre action. Pour redonner du sens, je suis parti d’un principe simple selon lequel : qui fait tout, finit par ne rien faire. J’ai donc fixé une méthode et une feuille de route. - La méthode : autorité, écoute, proximité, - la feuille de route : avoir des résultats sur 3 ans et une vision sur 20 ans. Se concentrer sur nos compétences : La loi NOTRe a placé les Régions au cœur de l’action publique en leur confiant d’importantes responsabilités : - développement économique et international, - formation professionnelle et apprentissage, - gestion des fonds européens, - transports, lycées, politique culturelle, aménagement du territoire… En 2018, nous allons donc nous concentrer : - sur l’économie, - sur l’éducation, - sur l’environnement au service de l’emploi. Position vis-à-vis du Gouvernement : Nous allons également nous faire entendre par le Gouvernement ! J’ai fait le choix d’adopter vis-à-vis du Président de la République et de son Gouvernement une position de bon sens. Je soutiens ce qui permet à la France d’avancer et de se réformer et je combats le reste. Il y a depuis le début du mandat du Président Macron de vraies réussites ! Je pense notamment : - au retour de la France sur la scène internationale et européenne. Je me félicite que le Président de la République ait restauré l’image de notre pays dans le monde et que la France ait repris le leadership en Europe, - aux ordonnances qui ont considérablement simplifié le code du travail en France. Cette réforme était nécessaire et attendue depuis plus de 30 ans. Il faut saluer le courage d’Emmanuel Macron à ce sujet, - au Ministre de l’Education nationale qui fait honneur à sa fonction et qui écoute les élus locaux (en permettant aux Maires l’expérimentation du retour de la semaine de 4 jours). Ça faisait longtemps que la France n’avait pas eu un si bon Ministre de l’Education nationale. Il y a également des erreurs qu’il faut corriger. Seul le prononcé fait foi Je pense notamment : - à l’incapacité totale de la Ministre de la Justice à répondre à ses obligations. Madame BELLOUBET est incapable de répondre au mal être de nos surveillants de prisons. Je suis allé ce matin soutenir nos surveillants de prisons aux Baumettes. Ils font un travail compliqué dans des conditions dangereuses. Ils font face à des détenus toujours plus violents et se retrouvent démunis ! Face à cette crise, quelle est la réponse de la garde des Sceaux ? Une prime à l’agression ! C’est stupide, inefficace et dévalorisant. En apportant pour seule réponse à la crise des prisons une prime à l’agression, Madame BELLOUBET s’est totalement disqualifiée. Pour sortir de cette crise, elle devrait démissionner car elle n’est plus audible. Je vous annonce que j’ai décidé d’intégrer les surveillants de prisons au dispositif de gratuité des transports régionaux pour le trajet domicile travail que nous avons lancé pour les 77 000 membres de nos forces de l’ordre dans la Région, - je pense également à la volonté centralisatrice du Président de la République. Il n’est jamais bon de vouloir concentrer tous les pouvoirs et de mépriser les élus locaux. Si j’ai mis fin à la Région tiroir-caisse des autres collectivités, ce n’est pas pour laisser poindre la Région tiroir-caisse de l’Etat ! La loi NOTRe a mis fin à la clause de compétence générale. Je demande donc à Emmanuel Macron et au Premier ministre d’instaurer, dans le cadre d’un nouvel acte de décentralisation, une clause d’expérimentation générale. Nous devons pouvoir expérimenter en fonction de nos territoires respectifs des réformes des transports, de l’apprentissage, de la fiscalité… J’attends donc que le Gouvernement nous permette d’ouvrir notre service TER à la concurrence, de mettre en place une éco- taxe sur les poids-lourds en transit ou encore de piloter l’intégralité de la chaine de formation, - au sujet de l’apprentissage, je partage pleinement la ligne défendue par Hervé MORIN au sein de Régions de France. Si le Gouvernement s’engage vers une privatisation de l’apprentissage, nous sortirons purement et simplement du dispositif. En matière d’apprentissage, nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux (50 000 apprentis en Provence-Alpes-Côte d’Azur d’ici à la fin du mandat) et nous n’avons pas l’intention d’être la variable d’ajustement de la Ministre du uploads/Geographie/ discours-de-renaud-muselier-pre-sident-de-la-re-gion-provence-alpes-co-te-d-x27-azur-de-pute-europe-en-ce-re-monie-de-pre-sentation-des-voeux-a-la-presse-25-01-2018.pdf

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