Commentaire de documents : Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sah

Commentaire de documents : Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Le sujet se décompose en deux parties, sur deux feuilles séparées : 1. Analyse critique des documents (notée sur 10 points) 2. Exploitation adapté (notée sur 10 points) Rédigez un écrit de synthèse, résultant de l'analyse critique des documents et visant à la transmission d'un savoir raisonné, en mettant en évidence les connaissances et les notions que vous jugerez utiles à un enseignement de géographie au niveau choisi. Réalisez une production graphique mettant en évidence l'interaction des éléments avancés. Fond de carte joint (deux exemplaire, dont un à titre de brouillon). Un seul fond de carte doit être rendu. Documents : Document 1 : Soudan : le président ordonne la libération des femmes protestataires détenues source : Le Monde et AFP, 9 mars 2019 Document 2 : Décentralisation et développement local au Mali source : Mamadou Sissoko, Professeur d’enseignement supérieur à l’INJS, ressortissant de la Commune rurale de liberté Dembaya dans la région de Kayes, maliactu.net, 16 juin 2016 Document 3 : L'Afrique, hub mondial de narcotrafics source : Géraud Magrin, Alain Dubresson et Olivier Nino, Atlas de l'Afrique, Autrement, 2016 Document 4 : L'ONU s'inquiète du manque de moyens de la force du G5 Sahel source :Marie Boureau, Le Monde, 17 novembre 2018 Document 5a : Une femme déplacée du nord du Mali, dans la région du Sahel, attend dans un abri temporaire près de la gare routière principale de Mopti source : Nicolas Meulders, PNUD, mise en ligne le 18 février 2018 Document 5b : A l'intérieur du centre de détention d'Abu Salim. source : Guillaume Binet, Médecins Sans Frontières, 1er septembre 2017 Annexe : Extrait du programme et de la fiche Eduscol – classe de terminale, Thème 3 : Dynamiques géographiques des grandes aires continentales. Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 1/7 Document 1 : Environ 150 femmes qui avaient manifesté contre le pouvoir devraient être libérées dans un pays en pleine contestation populaire. Le président soudanais Omar Al-Bachir, confronté depuis plus de deux mois à un vaste mouvement de contestation réclamant sa démission, a ordonné vendredi 8 mars la libération de toutes les femmes détenues pour avoir participé aux protestations contre son régime. « J’ordonne à Salah Gosh de libérer toutes les femmes détenues », a dit M. Al-Bachir lors d’une réception au palais présidentiel, en référence au patron du redoutable Service national du renseignement et de la sécurité (NISS). Le bureau de presse de la présidence a confirmé que le président Al-Bachir a donné des instructions pour libérer toutes les femmes détenues pour leur participation à des manifestations. Cette annonce intervient à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Les responsables soudanais n’ont pas indiqué combien de femmes avaient été arrêtées lors de ces manifestations. Selon des militants de l’opposition, environ 150 femmes sont derrière les barreaux. Des centaines de personnes, dirigeants de l’opposition, militants et journalistes, ont été arrêtées lors du mouvement de contestation qui a débuté le 19 décembre après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, en plein marasme économique. Il s’agit du plus sérieux défi au pouvoir de M. Al-Bachir depuis trente ans qu’il tient les rênes du Soudan. Pour y faire face, le chef de l’Etat a imposé le 22 février l’état d’urgence pour un an dans tout le pays. Il a aussi ordonné la mise en place de tribunaux d’exception pour juger toute personne ayant violé l’état d’urgence. Depuis ces mesures, les rassemblements sont devenus plus rares et semblent désormais avoir lieu surtout les jeudis. Peu de manifestations ont été rapportées hors de la capitale ces dernières semaines. Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre. L’ONG Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre de 51 morts, dont des enfants et des personnels médicaux. Une manifestation qui a eu lieu vendredi dans le quartier de Burri, à l’est de Khartoum, s’est heurtée aux tirs de gaz lacrymogènes des forces de sécurité, ont indiqué des témoins. Les forces de sécurité ont également eu recours à des gaz lacrymogènes contre des manifestants rassemblés devant une mosquée de la ville de Omdurman, après les prières du vendredi, toujours selon des témoins. Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 2/7 Document 2 : La décentralisation est un mode d’organisation administrative qui consiste à reconnaître la personnalité à des communautés d’intérêt (région, cercle, commune) ou à des activités de service public. Elle consiste à confier aux communautés un pouvoir décisionnel dans certains domaines. On mesure ainsi les enjeux de la décentralisation. Il s’agit certes de rapprocher les centres décisionnels des administrés en vue d’augmenter la pertinence des décisions prises. La décentralisation est un facteur de développement local. Elle le mode de gouvernance au Mali depuis 1993. La Commune rurale de Liberté Dembaya relève du cercle de Kayes. Dans l’ancien découpage administratif elle faisait office de l’ex-arrondissement central de Kayes. Géographiquement, elle est située tout autour de la Commune urbaine de Kayes sur un rayon de 7 km environ sur la rive gauche du fleuve Sénégal. Le chef-lieu de cette commune rurale est Diyala, une agglomération située à l’ouest de la ville de Kayes, sur la route de Dakar au Sénégal. La Commune rurale de Liberté Dembaya est menacée d’absorption par extension de la ville de Kayes. Sa population est composée de Khassonkés majoritairement, de Soninkés, de Bambanas, de Peuls. Elle vit essentiellement d’agriculture, de maraîchage le long du fleuve Sénégal, de l’apport de la migration. L’avènement de la décentralisation a été salué par les populations. Elles voyaient en elle un facteur de développement local impliquant les communautés dans la gestion des affaires publiques. Elle a suscité de l’espoir et beaucoup d’enthousiasme chez les populations dans sa mise en œuvre. Les villages volontairement se sont mis ensemble pour constituer la dite commune sans rivalité intestine aucune. C’est dire qu’ils ont accepté de cheminer ensemble vers le développement local. Dans la Commune de Liberté Dembaya la cohésion sociale est de mise, il n’y a pas de fracture sociale. Les populations ont le même passé, la même histoire, les mêmes bons et mauvais souvenirs, ayant le même objectif : le développement socio-économique, le bien-être collectif. Mais au bout de vingt ans de gestion, de gouvernance en mode décentralisé, le constat sur le terrain est peu reluisant. Les ressources censées générer des fonds de la commune sont exploitées par les populations d’autres communes, notamment celle de Kayes. C’est le cas des matériaux de construction comme le sable du marigot de Papara, le gravier de Gaima. Les ressources ne sont pas répertoriées ni mises en valeur au bénéfice des populations. Beaucoup de ressources existent dans cette commune, mais elles n’apportent rien à son développement, car inexploitées ou exploitées par les populations d’autres communes sans contrepartie. La Commune rurale de Liberté Dembaya cependant abrite un poste de contrôle routier à trafic très dense dans la partie ouest sur le corridor Bamako-Dakar qui génère certainement des fonds. Mais les populations continuent à s’interroger sur la destination de ces fonds. Sur le plan éducation, c’est l’une des communes la moins couverte en infrastructures scolaires. La plupart de ses villages sont sans école. Par exemple les enfants du village de Gaima sont obligés de parcourir dans la journée près de 12 km pour aller à l’école. C’est pourquoi le taux de scolarisation dans cette commune est très faible, le taux d’abandon avant le diplôme d’études fondamentales (DEF) y est très élevé. La jeunesse dans ces conditions ne voit qu’une seule issue, c’est la migration avec son cortège de morts dans les profondeurs de la mer Méditerranée. Dans toute la commune, un seul village sur plus d’une dizaine est doté d’un second cycle fondamental. En ce 21e siècle, l’accès de tous les enfants à l’école est loin d’être une réalité. Sur le plan sur le plan infrastructures de santé, le constat est le même. A ce niveau également un seul village (le chef-lieu de commune) a son centre de santé communautaire. Les populations des autres villages parcourent des kilomètres pour rejoindre la ville de Kayes en vue de se soigner. Elles se voient obliger de traverser des marigots avec beaucoup de peine, surtout en saison des pluies, monter des collines, pour prendre des soins les plus élémentaires (consultation, injections, perfusions) faute de centres de santé de proximité. Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 3/7 Document 3 : Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 4/7 Document 4 : Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 5/7 Document 5a : Document 5b : Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 6/7 Annexe : Tensions et conflits dans l'Afrique du Sahel, du Sahara et de la Méditerranée Page 7/7 uploads/Geographie/ com-doc-tensions-et-conflits-dans-l-x27-afrique-du-sahel-du-sahara-et-de-la-mediterranee.pdf

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