Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Chimie du goût et de l

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Chimie du goût et de l'odorat, ou Principes pour composer facilement, & à peu de frais, les liqueurs à boire, & les eaux [...] Poncelet, Polycarpe (172.-178.). Auteur du texte. Chimie du goût et de l'odorat, ou Principes pour composer facilement, & à peu de frais, les liqueurs à boire, & les eaux de senteurs.... 1755. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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LES Liqueurs spiritueuses prises intérieurement, & sans autre dessein que de flatter le goût, peuvent-elles con- tribuer à la santé ? Doit-on les pros- crire comme dangereuses, ou bien sont-elles d'une nature indifférente? L'usage en est devenu si commun, que lasolution de cette espécede problême doit passer pour intéres- sante. A ij iv DISSERTATION Il y a cent cinquante ans que l'on ne connoissoit pour toute liqueur quequelques ratafiats domestiques ; encore l'usage n'en étoit-il ni habi- tuel, ni général. Aujourd'hui, gra- ces à la sensualité, on a porté le raffinement aussi loin qu'il pouvoit aller : on a des liqueurs spiritueuses de toute espéce, de toute couleur, de tout pays, & il est peu deper- sonnes, même des plus sobres, qui au moins par complaisance, nes'é- mancipent jusqu'à en goûterquel- quefois : encore un coup qu'enfaut- il penser, est-ce un bien, est-ce un mal ? Plusieurs Médecins célébrésse sont vivement récriés contrel'usage immodéré des Liqueurs fortes : à les entendre, c'est le droit chemin d'une caducité incurable & prématurée ; PRE'LIMINAIRE. v c'est un poison froid, ajoûtent-ils, inventé par l'intempérance,pro- scrit par la raison, & d'autant plus àcraindre, qu'il est plus agréable ; ildérange toute la constitution or- ganique ; il détruit l'équilibre entre les solides & les fluides ; il appau- vrit le sang ; il recuit les flegmes ;il desséche l'humide radical ; il émous- se les pointes de la tunique villeuse; il contracte l'estomac ; il intercep- te le cours des esprits animaux ;par sa subtilité, il pénétre jusqu'auré- zeau vasculaire ; il n'épargne ni muscle, ni nerf, ni lymphe , ni sang, qu'il allume au point de faire périr par une déflagration surpre- nante & momentanée, ceux qui osent porter l'excès jusqu'a son der- nier période. Les Maîtres de l'art peuvent A iij vj DISSERTATION n'avoir pas tort de déclamer ainsi contre l'usage des liqueurs, crai- gnons leurs menaces, & respectons leurs avis. Je remarque seulement que leur censure ne peut avoir lieu que dans le cas d'un abus formel , dans le cas contraire, je maintiens que les liqueurs préparées selon l'art, & prises avec discrétion , font merveille, généralement parlant ; l'expérience parle pour moi, & la théorie ne m'est point contraire. Une petite dose de liqueur après un bon repas, dégage la lymphe des mamelons nerveux, excite le mucus, le charie en plus grande quantité dans l'estomac, la fer- mentation ou la trituration, l'un & l'autre si l'on veut, car je ne pré- tens me déclarer ici ni pour ni con- tre aucunsystême, se fait alors avec PRE'LIMINAIRE. vij plus de force & de chaleur ; les es- prits imprégnés de sels volatils & piquans, tempérés par l'action des souffres balsamiques qui leur ser- vent de véhicule, ne conservent de leurs pointes que ce qu'il en faut précisément pour causer une salu- taire irritation sur la tunique vil- leuse de l'estomac, siége de l'ap- pétit, assez semblable à cette sensa- tion gracieuse, qu'excitent les mê- mes liqueurs sur les papillesnerveu- ses de la langue, siége du goût. J'ajoute que ce mélange de sels, d'huiles, d'esprits par différentes vertus, produit des effets salutaires différens ; tantôt il conforte les nerfs relâchés de l'estomac, tantôt il facilite à ce viscere ses fonctions interrompues par des causes étran- géres ; quelquefois il dégorge le A iv viij DISSERTATION pylore, souvent il dégage les pre- mieres voyes, presque toujours il rétablit le mouvementpéristaltique des intestins troublé par des alimens trop crus ou trop âcres. S'il est vrai, comme quelqu'un l'a dit, qu'une sensation agréable est presque toujours l'indication certaine de la bonté de l'aliment qui l'excite, peut-on refuser cette qua- lité à nos liqueurs prises modéré- ment ? Il semble que toutes les par- ties du corps se réunissent pour con- stater leur salubrité. Le nerf de la 9e. paire, qui par ses ramifications forme les mammelonsnerveux, sié- ge du goût, transmet la sensation agréable au cerveau, c'est-là qu'elle se mêle aux esprits animaux, qui fluants le long des nerfs, la font enfin ressentir au coeur par une im¬ PRE'LIMINAIRE. x pulsion aussi surprenante, je dirois presque aussi miraculeuse, qu'elle est vive & variée : ce saisissement déli- cieux qui se fait alors sentir à l'ame du plus stupide de tous les hommes, comme du plus profond Physiolo- giste, auroit-il pour principe un poison ? Ne le pensons pas : croyons plûtôt que la douce réaction des solides sur les fluides annonce évi- demment un antidote merveilleux contre la tristesse, l'humeurnoire, la mélancolie : jamais je n'ai bû de liqueur sans ressentir un mouvement joyeux ; jamais je n'en ai vu boire fans remarquer sur les visages une sérénité qui décéloit une joye in- terne, compagne aimable de la santé. Pour décrierl'usage desliqueurs, on cite mille faits, onindique mille X DISSERTATION & mille inconvéniens, dont elles font la source empestée ; entre au- tres on prétend qu'elles font un ob- stacle à la digestion, par la pro- priété qu'on leur attribue de conser- ver les corps dans l'adhésion intime de leurs parties ; on employé pour le prouver des autorités respecta- bles ; on cite les Transactions Phi- losophiques, où font rapportées fidélementlesexpériences faites par un habile homme, & dont le résul- tat prouve constamment que toutes liqueurs spiritueuses nuisent à la di- gestion. Le détail de ces expérien- ces m'est tout-à-fait inconnu : pour en juger sainement, il faudroit les rapporter dans toutes leurs circon- stances , & les répéter, faute de quoi on n'en peut rien conclure ; comme je ne suis pas à même de PRE'LIMINAIRE. xj les vérifier, qu'il me soit permis d'employer les moyens usités en pareil cas ; opposons expériences à expériences : voici celles que uploads/Geographie/ chimie-du-gout-et-de-poncelet-polycarpe-btv1b8626504b-pdf.pdf

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